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Bulletin de santé - Page 2

  • Effets de l'ACT (suite)

    2466069458.jpgEtude pilote d'efficacité de la méthode bibliothérapie de l'ouvrage "Faire Face à la Souffrance".

    Etude d'efficacité nommée Etude pilote d'efficacité de la méthode bibliothérapie de l'ouvrage 'Faire Face à la Souffrance'. Cette étude est réalisée par Benjamin SchoendorffBenjamin Putois Ph.D. et Elie Prudhomme Ph.D.
    Le but est de vérifier que les techniques de l'ACT présentées dans "Faire Face à la Souffrance" sont réellement efficaces pour apprendre à vivre différemment avec ses souffrances et avancer vers une vie plus riche.

    Le précédent article où je la mentionne est ici.




    Ma progression évaluée grâce à cette étude :

    (on constate des scores aberrants le 26/09/2012)

    DEPRESSION:

    Le 15-06-2015, votre score de dépression actuel est : absent ou minime.
    Le 30-03-2015, votre score de dépression était : absent ou minime.
    Le 10-12-2014, votre score de dépression était : absent ou minime.
    Le 17-08-2013, votre score de dépression était : léger.
    Le 18-02-2013, votre score de dépression était : absent ou minime.
    Le 24-11-2012, votre score de dépression était : sévère.
    Le 26-09-2012, votre score de dépression était : sévère.
    Le 22-08-2012, votre score de dépression était : sévère.


    ANXIETE:

    Le 15-06-2015, votre score d'anxiété actuel est : absent ou minime.
    Le 30-03-2015, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 10-12-2014, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 17-08-2013, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 18-02-2013, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 24-11-2012, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 26-09-2012, votre score d'anxiété était : sévère.
    Le 22-08-2012, votre score d'anxiété était : sévère.


    STRESS:

    Le 15-06-2015, votre score de stress actuel est : absent ou minime.
    Le 30-03-2015, votre score de stress était : léger.
    Le 10-12-2014, votre score de stress était : absent ou minime.
    Le 17-08-2013, votre score de stress était : absent ou minime.
    Le 18-02-2013, votre score de stress était : absent ou minime.
    Le 24-11-2012, votre score de stress était : absent ou minime.
    Le 26-09-2012, votre score de stress était : modéré ou important.
    Le 22-08-2012, votre score de stress était : léger.


    ACCEPTATION et ACTION (score sur 70):

    Le 15-06-2015, votre score d'acceptation actuel est de : 60.
    Le 30-03-2015, votre score d'acceptation était de : 56.
    Le 10-12-2014, votre score d'acceptation était de : 46.
    Le 17-08-2013, votre score d'acceptation était de : 48.
    Le 18-02-2013, votre score d'acceptation était de : 47.
    Le 24-11-2012, votre score d'acceptation était de : 41.
    Le 26-09-2012, votre score d'acceptation était de : 60.
    Le 22-08-2012, votre score d'acceptation était de : 23.


    ACTIONS EN PHASE AVEC MES VALEURS (score sur 28):

    Le 15-06-2015, votre score d'action en phase avec vos valeurs actuel est de : 25.
    Le 30-03-2015, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 24.
    Le 10-12-2014, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 24.
    Le 17-08-2013, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 11.
    Le 18-02-2013, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 11.
    Le 24-11-2012, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 12.
    Le 26-09-2012, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 38.
    Le 22-08-2012, votre score d'action en phase avec vos valeurs était de : 17.


    LE DOMAINE DU TRAVAIL / LA FORMATION :

    Vous êtes satisfait des actions que vous faites dans ce domaine :
    Le 15-06-2015, votre réponse est : Largement vrai.
    Le 30-03-2015, votre réponse était : Totalement vrai.
    Le 10-12-2014, votre réponse était : Largement vrai.
    Le 17-08-2013, votre réponse était : Totalement vrai.
    Le 18-02-2013, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 24-11-2012, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 26-09-2012, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 22-08-2012, votre réponse était : Plutôt vrai.


    LE DOMAINE DES LOISIRS :

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    Le 26-09-2012, votre réponse était : Largement faux.
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    LE DOMAINE DE LA SANTE / LES SOINS PHYSIQUES / LE DEVELOPPEMENT PERSONNEL :

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    LE DOMAINE DE LA FAMILLE / LES RELATIONS SOCIALES / LES RELATIONS INTIMES :

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    Lien permanent 1 com' Catégories : Bulletin de santé
  • Où j'en suis

    Je ne vois plus de psy.

    Je vois, par contre, une diététicienne du G.R.O.S., qui fait un peu office de "psy de secours".
    Elle est de la même école que Zermati et Apfeldorfer (de la méthode Linecoaching) dont j'ai déjà parlé ici.
    Elle m'apprend à me réconforter autrement que par la nourriture quand je suis triste ou angoissée. Elle m'apprend aussi à accepter de laisser de la nourriture dans mon assiette sans me forcer à finir (comme on me l'a appris durant toute mon enfance).
    Elle m'a incitée à lire "S'aimer : comment se réconcilier avec soi-même" de Kristin Neff. L'auteur y explique que, plus que l'estime de soi, c'est la compassion pour soi qu'il faut cultiver pour être heureux. En effet, l'estime de soi varie en fonction de nos succès et de nos échecs. Si nous nous focalisons uniquement sur l'estime de soi, nous subirons pleinement les périodes très difficiles. Si nous nous focalisons sur l'autocompassion, nous parviendrons à ne pas être trop affecté dans les périodes difficiles.

    Je pratique 35 min à 1 heure de méditation par jour, six jours sur sept en moyenne. Avec beaucoup de méditation d'autocompassion et de bienveillance.
    Cela porte ses fruits. Je me juge moins, je m'autocritique moins, je suis moins dure avec moi. Du coup, je rumine moins longtemps après un événement anxiogène et je suis donc beaucoup plus rapidement en état de trouver une solution rationnelle à mes problèmes.
    Ça m'aide même beaucoup. En ce moment, j'ai à faire face à la dépression d'un de mes frères et de ma mère. La méditation m'aide à me rasséréner.
    Et puis nous achetons un appartement. Ça ne m'angoisse pas (!!!) et j'ai même fait baisser le taux du crédit proposé par ma banque [si vous ne savez pas pourquoi c'est aussi étonnant que ça, lisez ceci]. Ça angoisse par contre beaucoup mon mari, il culpabilise de ne pas avoir de salaire et de d'avoir des loisirs qui nous font dépenser beaucoup. Il se critique beaucoup et se juge sévèrement. Je lui donnerai le livre de Kristin Neff quand je l'aurai fini, on ne sait jamais.

  • Ma thérapie est finie

    Quand le psy d'avant m'a dit qu'il suggérait qu'on se revoit dans 6 mois, il considérait que ma thérapie était finie, même s'il ne l'a pas dit en ces termes. Il m'avait dit auparavant qu'il voyait dans mes difficultés avec mon mari des problèmes de couples, plus que des problèmes psy. Je ne l'ai pas cru et m'en suis offusquée.
    Et bien ma nouvelle psy, après 7 mois de suivi à raison d'environs deux séances par mois, me tint à peu-près le même langage.
    Grâce aux exercices d'exposition qu'elle m'a fait faire, je suis maintenant capable de dire ce que je pense à peu près à chaque fois que c'est nécessaire.
    Grâce à la méditation, que j'ai apprise en autodidacte il y a maintenant presque 3 ans et que j'ai pratiquée vraiment quotidiennement depuis l'hiver dernier avec sérieux, persévérance et quelquefois acharnement, j'ai appris à ne plus fusionner avec mes pensées et mes émotions négatives. J'ai compris récemment d'où venaient mes difficultés à accepter et pardonner mes erreurs et pourquoi je suis un si terrible critique avec moi-même. J'ai compris que l'autocritique m'empêche d'avancer sur mes problématiques. Je suis en train d'apprendre à ne plus m'autocritiquer en pratiquant l'autocompassion et la bienveillance envers soi. 
    D'après elle, je n'ai plus besoin d'elle, elle n'a plus grand chose à m'apporter, parce que je gère les difficultés toute seule maintenant. 
    Si je veux avancer plus loin au sujet des difficultés que j'éprouve encore au sein de mon couple, elle pense qu'il nous faut trouver un psy qui fait de la thérapie de couple

    Je lui ai dit que c'est grosso modo ce que m'avait dit le psy. 
    "Voilà, maintenant, vous avez deux avis de professionnels" m'a-t'elle répondu en souriant.

    Bref, ma thérapie est officiellement terminée.

  • Diverses choses

    Du coup, je me suis plongée dans la relecture des notes de ce blog.

    En juillet 2008, mon psy disait que de la disparition du postulat de ma phobie sociale découlera un changement dans mon comportement avec mes proches. Quand je serai débarrassée à 100% du postulat, je serai débarrassée de 50% du problème qui concerne mes proches.
    Il s'est un peu planté sur ce coup-la. Ma phobie sociale a disparu depuis un moment maintenant, et j'ai toujours beaucoup de difficultés de communication avec mon mari.
    Autre chose qui m'a toujours posé question avec le psy, c'est qu'il ne m'a jamais fait faire aucun exercice d'exposition. Il travaille de manière très "cérébrale", c'est plus un "cognitivo" qu'un "comportementaliste" , quoi.
    J'ai un regret vis-à-vis de lui, c'est de l'avoir laissé tomber comme une vieille chaussette, alors qu'il ne méritait pas ça. Il m'a beaucoup aidée pendant toutes ces années, et je n'ai pas eu le courage d'aller à ce que je savais être la dernière séance. Je n'ai pas appelé pour m'excuser. C'est nul. Alors que pour la psy toute bizarre qui me suivait auparavant, j'ai eu le courage d'aller lui dire que j'arrêtais. C'est vraiment pas sympa pour lui.

    Ma nouvelle psy, quant-à-elle, complète bien le travail du psy. Je réalise que grâce à elle, j'ai enfin compris pourquoi j'ai tellement peur du jugement et de la critique. Et puis elle est dans le concret, elle me fait faire de l'exposition, c'est ce qui me manquait.

    La méditation m'apporte beaucoup également. Cela m'apprend à observer mes émotions sans y succomber.

    Récemment, j'ai fait ce qui s'annonçait comme une grosse crise d'angoisse. J'ai observé les symptômes, ils étaient clairs. Et en fait, je n'en ai pas tenu compte.
    Voilà ce qui s'est passé : ma belle-sœur m'a envoyé un message sur Facebook pour me dire que mon frère ne va pas bien, qu'il broie du noir et que ce sera bien que je l'appelle. Mon mari me dit de demander à ma belle-sœur si je peux l’appeler elle pour qu'elle m'en dise plus. Ce que je fais. Mon frère ne va pas bien, nous l'avions déjà constaté l'été dernier, il est en dépression. Il ne se soigne pas. Et là, ça ne va plus du tout et toute leur famille en pâtit. Mon mari et moi tentons de la convaincre que mon frère doit se faire soigner d'urgence. Je lui promets d'appeler mon frère dans l'après-midi. Et c'est là que s'est déclenchée la crise d'angoisse. J'en avais tous les symptômes. Palpitations, bouche sèche, tête qui tourne. Peut-être que je n'avais pas l'oppression thoracique. A aucun moment ils ne m'ont empêchée de prendre le téléphone et d'appeler mon frère. C'était très étrange. C'était comme si la crise d'angoisse était purement physique et vidée de son sens. Comme si elle n'avait servi à rien. Non pas que ça serve à grand-chose d'habitude, mais bref, c'était vraiment bizarre de me dire "ho, c'est une crise d'angoisse, rien à foutre, faut que j'appelle mon frère".

    Je fais beaucoup de méditation en ce moment. Je fais 45 minutes par jour, 6 jours sur 7. J'ai fait le programme MBSR de John Kabat Zinn en autodidacte, avec l'aide de son livre "Au coeur de la tourmente, la pleine conscience". C'est un programme de 8 semaines, au cours desquelles on pratique entre 40 minutes et 1 heure de méditation par jour. Avec de la méditation assise, du bodyscan et du yoga. Certaines semaines on fait de la méditation guidée par des enregistrements audio, d'autres semaines on le fait sans guide audio.
    J'ai utilisé les enregistrements de Bernard Giraudeau, ceux de Marc Singer (qui ne sont malheureusement plus disponibles depuis qu'il a refait son site), ceux de Claude Maskens  et ceux de Guido Bondolfi. Il y en a d'autres dans la rubrique Audio RELAXATION et MEDITATION dans la colonne à droite.
    Si vous êtes intéressé par la méditation et que vous ne savez pas par où commencer, je vous déconseille de commencer par le MBSR sans encadrement d'un professionnel. Il faut un peu d'expérience pour le mener à bien seul. Commencez plutôt par "Méditer, jour après jour" de Christophe André, très didactique et très plaisant.

  • Se pardonner

    J'ai des angoisses qui reviennent quand je fais un mois difficile financièrement. La peur de retomber dans mes problèmes passés, de perdre le contrôle et d'aller à la catastrophe. La psy m'a expliqué qu'au stade où j'en suis, il est tout-à-fait normal d'avoir des difficultés, parce que je paie mes erreurs passées. Je paye mes dettes et une bonne partie du mon chiffre d'affaire part dedans. Par contre, la différence avec avant, c'est que la situation est gérée, anticipée, assumée. Donc, je devrais être fière de moi et ne pas m'angoisser, du moins pas autant. D'après la psy, si je m'angoisse, c'est que le souvenir de mes erreurs est intolérable. Intolérable, c'est le mot. D'ailleurs, j'ai honte de moi, tellement honte.
    La solution réside dans l'acceptation de ce que je suis, avec mes défauts et mes erreurs passées. Comme je l'ai fait pour ma phobie sociale, ma peur des autres. Aujourd'hui, je la regarde d'un œil presqu'attendri. En tous cas, je ne me rends plus malade en y repensant. Ce n'est pas le cas quand je repense à mes problèmes avec l'argent.
    A vrai dire, je me sens comme un ancien alcoolique qui aurait battu sa femme, qui aurait arrêté de boire, mais qui ne se pardonnerait pas d'avoir battu sa femme. Comment peut-on se le pardonner?
    Et pourtant, je sais que l’apaisement passe par là, par l'auto-compassion et le pardon. Accepter ses erreurs pour apprendre d'elles et enfin pouvoir tourner la page.

    D'autant que je n'ai tué, ni blessé personne : j'ai contracté des dettes, je n'ai mis personne en danger. Et je ne l'ai même pas fait en jouant au casino ou aux courses. J'ai juste fait une erreur, celle de croire ce que me disaient mes angoisses. C'est une erreur et non une faute, parce que je ne savais pas qu'on pouvait faire autrement.

    J'ai donc réfléchi à ce que pouvait être de se pardonner à soi-même et j'ai cherché de textes à lire  pour trouver des pistes.
    J'en ai trouvé deux intéressants.

    "Comment se pardonner à soi même", édité par WikiHow Traduction et "Se pardonner, Comment se libérer de l’autocondamnation" de Charles F. Stanley

    L'un est une sorte d'article Wikipédia, l'autre est tiré du site d'un site chrétien.
    Tous deux amènent des notions intéressantes.

    Pour le premier article :

    "Vivre dans un état où on est incapable de pardonner demande beaucoup d'énergie. Vous êtes constamment écrasé par la peur de votre vulnérabilité, vous brûlez de colère envers la source de votre souffrance et vous vivez constamment dans la tristesse, la douleur et la culpabilité."

    "N'oubliez jamais que pardonner ne signifie pas oublier. Vous êtes en droit d'apprendre de vos expériences et de vous guider à grâce à elles. Le but est de laisser de côté le ressentiment et la réprimande auto-imposée qui accompagnent le fait de se souvenir du passé."

    "Et si le perfectionnisme vous fait être trop dur avec vous-même, vous êtes coincé dans une situation où le pardon de soi devient très dur à donner, car il ressemblera à une acceptation d'un soi de niveau inférieur."

    "le pardon est un processus de prise de conscience dans lequel vous continuez à vous souvenir de ce qui s'est passé : vous ne devenez pas indulgent d'un coup et ne commencez pas à considérer quelque chose de "mal" comme quelque chose de "bien"."

    "C'est tout à fait acceptable de dire : "Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait (ou de comment je me suis rabaissé), mais je vais de l'avant pour ma santé, mon bien-être et les gens autour de moi." C'est sain d'affirmer cela et ça vous permettra de briser le cycle autodestructeur dans lequel vous êtes tombé, car vous reconnaissez ouvertement ce qui n'allait pas et exprimez votre intention de corriger cela."

    "L'acceptation de soi comme technique de pardon vous permet de reconnaître que vous êtes une bonne personne, même avec vos défauts. Cela ne signifie pas que vous ignorez les défauts ou que vous essayez d'arrêter de vous améliorer, mais plutôt que vous vous valorisez au-dessus de ces éléments et que vous arrêtez de laisser vos défauts vous ralentir dans la vie."


    Pour le second, malgré le côté "grenouille de bénitier" (c'est dommage qu'il parle de péché et non d'erreur) :

    "Les caractéristiques de ceux qui ne se pardonnent pas :

    L’AUTOPUNITION. Désirer que la personne qui vous a causé du tort soit punie est un signe d’un esprit rancunier. C’est exactement ce que nous nous faisons lorsque nous persistons dans l’autocondamnation. Chaque matin, la culpabilité nous attend, et nous la revêtons automatiquement comme un sac à dos que nous portons toute la journée. Avec chaque rappel mental de nos erreurs passées, nous éprouvons de nouveau les émotions douloureuses et humiliantes qui accompagnent nos anciens péchés. [...]

    L’ÉVITEMENT. Les êtres humains sont passés maîtres dans l’art d’éviter leur culpabilité sans vraiment l’affronter. Certains essaient d’engourdir leurs sentiments en ayant recours à des comportements malsains ou excessifs qui promettent du soulagement : l’alcool, les drogues, la boulimie, l’accumulation de biens matériels, le divertissement à outrance ou des relations illicites ne sont que quelques moyens que les gens utilisent pour composer avec les regrets. D’autres remplissent leur vie d’activités en surchargeant leur emploi du temps et en travaillant de longues heures. [...]

    L’INCERTITUDE. Les croyants qui n’abandonnent pas leurs erreurs passées vivent sous un sombre nuage d’incertitude. [...]

    [Il y a aussi différents paragraphes qu'on pourrait traduire par "se pardonner pour avancer vers ses valeurs"]"


    En relisant tout ça, je me rends compte que j'ai encore du travail sur le plan de l''image de soi.

    Voilà, donc j'ai décidé de travailler sérieusement sur le pardon à soi-même par le biais de la méditation, grâce aux enregistrement d'Egide Altenloh, notamment l'exercice d’acceptation de Russ Harris. Et aussi de reprendre mes exercices d'auto-compassion inspirés du bouquin de Christopher K Germer.

    On verra.

  • Ma nouvelle psy

    Je me décide enfin à écrire à son sujet.
    Je la vois depuis le 20 octobre. Deux fois par mois.
    Elle a un diplôme de psychologue, elle est spécialisée TCC et certifiée ACT.
    Je lui ai raconté d'emblée les choses que je n’arrivais pas ou plus à raconter à mon ancien psy.
    Elle a demandé à rencontrer mon mari, le temps d'une unique séance. Ça, j'en ai rêvé plus d'une fois avec le psy.
    Elle me fait faire des exercices d'exposition, précis et cadrés, ce que n'a jamais fait le psy.
    Elle me fait travailler sur mes pensées automatiques, un peu sur ce modèle-là :

    les3systemescognitifs_1255.jpg

    Elle essaie de me faire comprendre que j'ai fait énormément de travail à ce jour et que je vais beaucoup mieux que l'idée que je m'en fais, notamment sur le plan de mon rapport à l'argent. Ce qui, en soi, revient à dire que le psy n'avait pas tout-à-fait tort. Par contre, elle a bien cerné mes difficultés dans le couple.
    Bref, elle a parfaitement pris le relais du psy. J'ai eu beaucoup de chance de la trouver.

  • Le reretour

    Moi qui pensais aller très bien, me voilà, en période de stress prolongé, à reprendre tous mes travers et à retrouver toutes mes difficultés de communication.
    Je n'ai pas vu le psy depuis le mois de mars, époque à laquelle je ne savais plus quoi lui raconter.
    C'est bien, quand je le reverrai, j'aurai de la matière.

  • Avril 2014

    Ce mois-ci, pas de psy, j'ai annulé la séance pour cause de choses plus importantes à faire en urgence. Je ne m'en porte pas plus mal, je me demande même de quoi je vais lui parler la prochaine fois. Même si je sais bien que je n'ai pas encore tout résolu, je n'ai plus envie de m’épancher auprès de lui. C'est comme si nous étions devenus trop proches pour que je lui raconte les tréfonds de mon esprit. Des fois je me dis qu'il faudrait peut-être que je change de psy. Mais l'idée de devoir tout reprendre du début... ou alors, ça serait l'occasion de ne parler que de ce qui m'importe aujourd'hui.
    Ou alors, il faut que j'accepte l'idée de vivre sans psy. Ca peut être une solution, ça aussi. Le psy me disait que c'est normal de ne pas tout raconter à sa mère, ben peut-être que c'est normal de ne pas tout raconter à son psy.

    Par exemple, hier soir, j'ai compris, au détour d'une conversation téléphonique avec ma mère, pourquoi ma "phobie de l'argent" s'était installée, au lieu d'être éradiqué dès les premiers signes. Une histoire de culpabilité de mes parents, qui - voulant tout faire pour que je ne souffre pas, par peur de me perdre puisqu'ils avaient déjà perdu leur fille aînée - au lieu de me remettre sur le droit chemin, de me responsabiliser et de me faire corriger mon comportement, ont compensé mes erreurs sans rien dire et ainsi m'ont maintenue dans mon dysfonctionnement.
    Tout ça n'est donc pas ENTIÈREMENT de ma faute.
    OUF.
    Et en même-temps, c'est triste. Et puis j'ai le sentiment d'être une sangsue qui profite du sentiment de culpabilité de mes parents. Et d'un autre côté, je me sens victime de ça.
    C'est compliqué.

    Et bien cette découverte, je n'ai pas envie d'en parler au psy. J'en ai parlé avec mon mari, j'en parle ici et ça me suffit largement.
    Si ça continue, je vais finir par aller voir un psychanalyste (alors que je suis la première à dire que la psychanalyse c'est caca, ça ne soigne pas, c'est de la philosophie et pas de la psychologie etc...) Mais c'est peut-être parce que je n'ai plus besoin d'être "soignée".

  • Décembre 2013

    Un peu de retard dans la mise à jour du blog.
    J'ai eu un accident de voiture assez conséquent début décembre. Rien de grave pour moi, juste quelques courbatures, mais voiture morte et grosse frayeur. Ça a beaucoup chamboulé le mois de décembre. J'ai un peu tout laissé en suspens. Le blog, le démarrage du groupe de paroles, mon nouveau projet professionnel, mes efforts d'affirmation dans le couple, Linecoaching (site auquel je me suis inscrite en septembre, je ne crois pas en avoir encore parlé ici, j'y reviendrai, il y a beaucoup à dire). Bref, on est en janvier et je tente de reprendre tout ce que j'ai laissé en plan.

    J'ai vu le psy le 24 décembre.
    Nous avons parlé de mon accident de voiture, de la réunion de ma famille pour les fêtes chez mes parents (ma mère a finalement réussi à nous inviter mes frères et moi, ça n'a pas été facile, il a fallu la convaincre que pour que chacun vienne, il fallait prendre le téléphone et l'inviter pour de vrai).

    Nous avons aussi parlé de ma difficulté grandissante à m'acheter des vêtements. Je ne crois pas en avoir déjà parlé ici, je ne sais plus.
    Pour situer, en décembre, j'en étais rendue à n'avoir qu'un seul pantalon que je portais en permanence (vive le sèche-linge !). C'est de l'évitement. En fait, j'ai tellement peur que mon mari n'aime pas ce que j'achète, que je n'achète plus de vêtements. Quand il m'arrive d'en choisir, voir d'en acheter sans lui et qu'il trouve que le vêtement ne me va pas, ça me rend furieuse. Le problème, c'est que j'achète des vêtements qui me plaisent et pas des vêtements qui me vont. Je ne me regarde pas, même si j'essaie le vêtement, je me contente de voir si ça me plaît, pas si ça me va au niveau teinte ou morphologie. En gros, je ne sais pas m'habiller. J'ai même fait un relooking il y a deux ans, mais je n'étais pas prête du tout et je n'en ai rien tiré, à part une grosse crise de larme qui a duré toute la matinée le lendemain.
    Avant de rencontrer mon mari, je m'habillais mal, mais je ne le savais pas. J'en ai la preuve sur les photos. J'ai eu des périodes où j'étais (mal) lookée (altermondialiste avec poncho et bonnet péruvien) et des périodes où je me fichais un peu de ce que je portais. Mon mari, lui ne s'en fout pas, il voudrait que je me mette en valeur.
    Donc, j'ai raconté au psy que je n'achetais plus de vêtements, que la dernière fois où j'en ai acheté, c'était au printemps dernier. Mon mari avait accepté de m'accompagner pour m'aider à choisir. Ça s'était bien passé. J'avais pris sur moi pour ne pas céder à la crise d'angoisse, j'avais refoulé la crise de larmes en cabine et après les emplettes. J'avais acheté le minimum pour m'habiller pour la belle saison. Ce n'était pas des vêtement qui me plaisaient forcément au premier regard, mais ils m'allaient tous bien. Nous avons réessayé de faire ça mi-décembre, lui sortait d'une angine carabinée, moi de l'accident voiture, nous étions tous deux à fleur de peau. Mauvaise idée. Ça n'a pas marché. En plus, j'avais regrossi depuis le printemps et je ne rentrais plus dans ma taille habituelle de pantalon. Je ne l'ai pas supporté. J'ai jeté la vendeuse qui essayait de me vendre la taille qui ne m'allait plus en me disant que ça allait se détendre, ou que, sinon, il fallait essayer une taille au-dessus, et je n'ai rien acheté. Sur le trajet du retour, mon mari a essayé de me consoler en me disant qu'avant, je n'aurais jamais dit à la vendeuse que son argument de vêtement qui se détend n'était pas acceptable (on n'achète pas des vêtements dans l'espoir qu'ils se déforment, lui avais-je répondu), même si je lui ai dit sur un ton inadapté, et que j'aurais acheté le pantalon trop petit.
    Le psy m'a conseillé de retenter l'expérience en prenant 1/4 de Lexomyl avant d'y aller. Pourquoi pas.

    Il m'a aussi dit que mon mari dit qu'il me faut de vêtements qui me mettent en valeur, alors qu'en réalité, il s'agit de mettre en valeur ma féminité. Il ne s'agit pas de me mettre en valeur moi, mais seulement un aspect de moi. Je ne sais pas ce que ça change, mais je suis d'accord avec ça.

    Il m'a demandé comment ça se passait sur le plan vestimentaire quand j'étais petite. Je lui ai expliqué qu'après le décès de ma sœur, j'ai été élevée avec mes deux grands-frères, en garçon manqué. D'ailleurs, l'aspect garçon manqué, "fille costaud", était beaucoup valorisé (ce qui choque mon mari). Je portais les vêtements de mes frères parce que mes parents n'avaient pas de sous, et ma mère me coupait les cheveux très court, habitude qu'elle avait prise depuis que j'étais en maternelle, car des poux étaient régulièrement partagés à l'école par d'autres enfants. Je ressemblais à un garçon. Les gens me prenaient souvent pour un garçon à l'âge de 8-9 ans. Par contre, à l'adolescence, ma mère m'a dit qu'elle aurait aimé que je m'habille en fille. Mais c'était un peu tard, les habitudes étaient prises.

    Depuis cette séance, j'ai acheté des vêtements en faisant les soldes sur internet, avec essayage devant mon mari le week-end après la réception du colis. Pas facile, mais faisable, sans Lexomyl. Ça évite de se coltiner la cohue des soldes, d'autant que pour aller faire du shopping, j'ai 1 heure et demie de voiture aller-retour.

    A part ça, le repas en famille s'est très bien passé.

    A la prochaine séance, je lui parlerai de ma procrastination.

  • Normale

    A la fin de la dernière séance, le psy m'a dit que j'étais devenue "normale", en précisant qu'il était conscient que le terme n'était pas le plus adapté.
    Je le sens, je le vis au quotidien. Je me suis normalisée.
    Je dis ce que j'ai à dire, et ce, quel que soit l'interlocuteur. Pas toujours sur le ton le plus approprié, mais quand-même, quel changement !
    Mes soucis financiers ne me rendent plus malade d'angoisse. J'en parle en temps et en heure à mon mari. Je n'attends plus que la banque m'appelle, c'est moi qui appelle.
    D'ailleurs, plus rien ne me rend malade d'angoisse. J'ai toujours des angoisses, sur les mêmes sujets qu'avant, mais je gère mon anxiété beaucoup mieux. Elle ne m'empêche plus de vivre. Ça, c'est beaucoup grâce à l'ACT : l'acceptation, le travail sur les valeurs et la méditation de pleine conscience.
    Et aussi un peu grâce à mon psy, qui, maintenant, et plus une béquille qu'un moteur.