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  • Séance de juillet 2016

    Au cours de cette séance, nous avons étudié les situations où j'ai noté des pensées dévalorisantes et leurs alternatives.
    Certaines fois, je n'ai pas trouvé de pensées alternatives ou, plus exactement, elles ne m'avaient pas convaincue.
    En voyant les exemples que je lui donnais, la psy m'a expliqué que si les pensées alternatives n'étaient pas convaincantes, c'est parce que j'étais restée dans le flou, dans le général. Pour émettre des pensées alternatives, il faut du concret, du précis, des faits. La plupart du temps, si je m'en tiens aux faits, la pensée dévalorisante (toujours très générale "je suis nulle", "je ne sais rien faire") ne résiste pas. Cela revient par exemple à se dire "certes, j'ai raté ça, mais par ailleurs j'ai réussi ça et ça", donc le "je suis nulle" n'a plus de sens.
    Par exemple, parmi mes pensées dévalorisantes, il y avait "je ne sais pas réconforter les gens, je suis nulle", parce que récemment je me suis sentie totalement impuissante dans une situation où je n'ai pas su réconforter quelqu'un. Il m'était déjà arrivé de penser cela, suite à des situations où je n'avais pas su quoi dire à quelqu'un qui n'allait pas bien et où je m'étais vue comme Sheldon Cooper et son "there, there". Mais en cherchant d'autres faits qui se rapportent à des situations où j'ai eu à consoler des gens, je me suis rendue compte que j'avais des souvenirs de situations où on m'avait remerciée pour le soutien que j'avais apporté, alors que j'avais eu le sentiment de n'avoir pas pu faire grand chose. J'ai aussi admis que la dernière situation en date, de laquelle le "je suis nulle" découlait, faisait référence à une personne ivre et donc inconsolable en l'état. J'ai alors réalisé que j'avais déjà réussi à consoler des gens, que je SAIS LE FAIRE et ce fut un petit séisme, exactement comme quand j'ai découvert que je n'étais pas nulle en calcul mental. Ce qui m'a choquée, c'est de réaliser la différence qui existe entre comment je m'évalue et la réalité de ce que je suis. En fait, je suis complètement à côté de la plaque quand je m'évalue, parce que je ne me base pas sur les faits, mais sur un ressenti.
    Je pense que cette prise de conscience est une étape importante dans le travail sur l'estime de soi qui s'est déroulée là.

     

     

     

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    The Big Bang Theory, Sheldon réconfortant Léonard.

     

     

  • Diététique comportemantale, suite.

    Au mois de mai, j'ai aussi revu la diététicienne. Je savais que je ne la reverrai que pour une séance. En effet, en ce moment, je travaille du lundi matin au vendredi soir, donc impossible de tout faire.
    Au cours de cette séance, je lui avais demandé de travailler sur le fait que je n'arrive pas à jeter la nourriture.
    Elle m'a fait explorer mes souvenirs, pourquoi je ne dois pas jeter, qui me l'interdit.
    C'est mon père qui me l'interdit.
    Mon père est né en 1938 dans une petite ferme. Il a connu la seconde guerre mondiale, les privations, les réquisitions et le manque. Il a grandi dans cette ferme où il a travaillé dur avec, parfois, pas de quoi nourrir tout le monde. En ce temps-là, quand on remplissait son assiette, c'était pour tout manger. On n'en laissait pas, parce qu'il n'y en avait pas assez. Et si par erreur une fois on s'était trop servi, alors on finissait son assiette sans rien dire, car si vous en aviez trop eu, il est fort probable que les autres n'en avaient pas eu assez et n'auraient pas vu d'un très bon œil le fait que vous ne finissiez pas. Il a donc grandi avec ça. Puis il a fait la guerre d'Algérie, où de nouveau il a connu les privations. Alors quand il a eu des enfants, il leur a appris à ne jamais gâcher la nourriture, et à manger tout ce dont on dispose, parce que c'est une chance d'avoir son assiette bien pleine.
    Aujourd'hui, nous avons trop de nourriture à disposition. La nourriture est de bien moins bonne qualité, mais elle est bien moins chère et bien plus abondante. Nous ne manquons pour ainsi dire jamais de rien. Alors, forcément, se forcer à finir son assiette, alors que le frigo est plein, ça n'a plus de sens.
    Alors la diététicienne m'a invitée à considérer mon père en tant que petit garçon qui ne mangeait pas à sa faim, et à exprimer de la compassion pour ce petit garçon, dans les moments où je me sens obligée de finir mon assiette alors que je n'ai plus faim, pour ne plus me forcer à finir à cause de lui.

    Je lui ai parlé de mon diagnostic. Elle m'a aussi dit qu'elle avait beaucoup de patients HPI, ces personnes sont très sujettes aux troubles du comportement alimentaire. Pour schématiser, soit ces personnes mangent (trop) pour anesthésier leurs émotions et arrêter de penser, soit elles arrêtent de manger (anorexie) parce que quand on a faim et qu'on est obsédé par la nourriture, on ne pense à rien d'autre et la privation donne le sentiment de contrôler quelque chose dans sa vie.

    Actuellement, je ne revois plus la diététicienne, mais j'ai recommencé à mettre en pratique tout ce que j'ai appris avec elle et, avant elle, avec Linecoaching la méthode de Zermati (médecin nutritionniste) et Apfeldorfer (psychiatre), fondateurs du Groupe de Recherche sur l'Obésité et le Surpoids.
    Je recommence à apprivoiser les sensations de faim et de satiété. J'ai démarré il y a 1 mois. J'ai de nouveau faim le matin quand je me réveille, ça faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Du coup, je réalise que j'avais recommencé à manger sans avoir faim, juste par habitude, et parce qu "il faut manger le matin".
    Bref, tout est à reprendre depuis le début.
    Mais j'ai confiance en moi (pour une fois, alors je saute sur l'occasion de profiter de ce sentiment de confiance en soi), je connais bien les principes et ce que je dois faire. Ce qui n'avait pas marché quand j'étais inscrite sur Linecoaching, c'était mon perfectionnisme et les pensées automatiques (tu dois faire ceci, tu ne dois pas faire cela, c'est mal de jeter, etc...) qui me parasitaient. Aujourd'hui je suis plus bienveillante, moins stricte, je sais identifier les pensées automatiques et je sais quoi en faire. Et enfin, depuis quelques mois, j'ai mal au dos, le médecin m'a fait comprendre que j'aurais moins de problèmes si j'arrivais à gérer mon poids. Alors on y va, doucement mais sûrement.

  • Séances de juin 2016

    J'ai revu la psy. Elle me fait travailler sur l'estime de soi.
    Elle m'a aussi fait passer l'échelle de Rathus pour l'affirmation de soi, j'ai un score de 15 sur une échelle de -90 à +90. Sachant que je suis partie d'un score de -49 en 2007, ça va. C'est pas extraordinaire, mais ça va. Donc je n'ai plus de problème d'affirmation.

    Le travail sur l'estime de soi consiste à repérer les pensées dévalorisantes et à trouver des pensées alternatives.
    Donc j'ai de nouveau un petit carnet sur moi, et je note, à chaque fois que ça ne va pas, ce que je suis en train de penser de moi. En général, ça tourne autour de "je suis nulle", "je suis mauvaise" et "je ne vais pas y arriver".
    Il y a aussi des "il/elle va penser que je suis nulle etc." ; d'après la psy, c'est la preuve que j'ai encore de l'anxiété sociale.
    Elle m'apprend donc à apposer à côté des ces pensées dévalorisantes, des pensées valorisantes, à faire la part des choses avec des pensées plus contextualisées et moins générales. Je dois m'entrainer afin que ça devienne un automatisme. Tout comme le fait de me dévaloriser est un automatisme, me (re)valoriser doit pouvoir le devenir.

    Je lui ai demandé si la susceptibilité était en rapport avec la faible estime de soi. Elle m'a dit que c'était tout-à-fait le cas. La critique, chez le susceptible, vient effondrer le peu d'estime qu'il avait réussi à échafauder.