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Asperger

  • WAIS IV

    Un lecteur, toujours le même, m'a demandé mes résultats de test de QI. Je ne les avais pas publiés, pensant que ça n'intéresserait personne.
    Les voici, donc.


    Première page : (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

    WAIS%20IV%201.JPG

     

    Deuxième page :

    WAIS%20IV%202.JPG

     

    Troisième page :

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    Où je découvre, très surprise, que non, je ne suis pas nulle en calcul mental (je me suis toujours crue nulle en calcul mental, depuis les petites classes), je suis juste : pas "très forte". C'est le seul domaine où je suis "dans la moyenne des gens de mon âge".
    Cette anecdote résume bien ce que c'est que d'être perfectionniste, psychorigide et hypersensible à la critique, ce que sont souvent les gens à HPI : si ce n'est pas parfait (ou génial, ou extraordinaire, etc.), c'est que c'est nul.
    Depuis que je sais que je ne suis pas nulle, donc que ce n'est pas désespéré, je m'entraîne.

     

    Et la conclusion :

    WAIS%20IV%204.JPG

     

    WAIS%20IV%205.JPG

    (avec la coquille concernant le syndrome d'Asperger.)

     

  • Back to basics

    Sigmund

     

     

    Je viens de lire le deuxième livre conseillé par ma psy TCC au sujet des hauts potentiels.
    Le premier était le même que celui que m'avait conseillé la psy spécialisée dans l'autisme qui m'a fait passer les tests diagnostiques : "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Facchin, dans lequel je ne m'étais pas beaucoup reconnue. 
    Le second était : "L'adulte surdoué à la conquête du bonheur" de Monique de Kermadec.

    Dans ce livre de Mme de Kermadec, je me reconnais parfaitement. L'auteur est spécialisée dans le suivi des hauts potentiels et on sent bien qu'elle sait de quoi elle parle. 

    Mais, car il y a un ÉNORME MAIS, ce livre est à prendre avec des pincettes.
    Premièrement, l'auteur est psychologue psychanalyste. Or, il n'est nullement fait mention de son état de psychanalyste sur la quatrième de couverture, donc, déjà, ça m'a fortement agacée. Ceci-dit, on se rend très vite compte à la lecture que l'auteur est psychanalyste.
    Deuxièmement, ce qui m'a posé problème dans ce livre, outre le fait que l'on n'annonce pas la couleur psychanalytique, c'est le 3ème chapitre. Il n'a pas sa place dans ce livre. Je m'explique : ce chapitre est très culpabilisant et rempli de verbiage psychanalytique. L’auteur y parle de refus de guérir (de quoi ? on ne sait pas), de s'identifier à sa souffrance, d'aimer sa souffrance, et même de masochisme. Elle va jusqu'à associer la notion de rumination à la notion de plaisir (le livre a failli voler par la fenêtre) ! Bref, ce chapitre 3, qui contredit à peu près tout ce que l’on peut lire dans le reste du livre, est tout-à-fait dispensable. A tel point qu’on le croirait rajouté à la va-vite, pour s’éviter les foudres de l’intelligentsia psychanalytique.

    Donc, une fois passée la colère de lire de telles inepties et après avoir dument pesté contre la psychanalyse et les psychanalyseux, qui, décidément, ont de sérieux problèmes, je me suis dit que si ma psy TCC me l'avait conseillé, c'est qu'il y avait une raison. Donc je l'ai terminé.
    Et grand bien m'en a pris.
    Mme de Kermadec décrit parfaitement ce qui a conduit chez moi au développement de ma phobie sociale.
    Et je dirais même plus, elle m'a permis de comprendre d'où vient ma phobie sociale et mes problèmes divers et variés.
    J'ai compris, grâce à elle, que je m'étais fourvoyée. Je pensais que la dichotomie dont je fais preuve entre ce que je suis au travail et ce que je suis dans la sphère privée était due à un apprentissage par imitation de mes mentors pendant ma formation professionnelle et que, ayant manqué de modèles solides sur le plan privé j'étais "nature", donc incapable de communiquer correctement mes émotions, puisque je n'avais pas appris à le faire. Je pensais jouer un rôle au travail, comme un comédien qui entre en scène, comme un torero qui a revêtu son habit de lumière, je devenais autre dès que j'avais passé ma blouse. D’ailleurs, ma récente remise en question, au cours de laquelle j'en suis venue à penser que je pouvais être atteinte du syndrome d'Asperger car j'avais atteint mes limites en terme de sociabilisation malgré ma si longue TCC, signifiait bien que je pensais être déficitaire de manière innée sur le plan de la sociabilisation.
    Mais, si j'en crois Mme de Kermadec, "selon Donald W. Winnicott, nous révélons notre "vrai soi" dans chaque geste spontané, chaque sentiment immédiat que nous ressentons et exprimons". "Le vrai self exprime et développe le potentiel inné de l'individu, le faux self assure sa protection contre les agressions dont il pourrait être victime s'il exprimait en toute vérité son vrai self."  Le faux self est une sorte de carapace qu'on développe pour tenter d'être accepté par le groupe (famille, école). Idéalement, les deux selfs doivent se combiner. Or, chez les personnes différentes, donc les HPI, qui sont rejetées pour leur différence, le faux self, avec ses mécanismes de défense, prend le dessus.
    Or, au travail, je fais tout de manière spontanée, je me sens comme un poisson dans l'eau et je n'ai pas peur. Et dans la sphère privée, je me sens inhibée, pas sûre de moi, je ne prends pas d'initiative, j'ai peur d'être rejetée et je m'efface. Mon naturel semblerait donc plutôt s'exprimer au travail, où ma créativité et ma spontanéité s'expriment également.
    Mon mécanisme de défense, c'était de rentrer dans le moule : "enfant modèle, écolier parfait, étudiante studieuse". Une "focalisation sur les attentes de l'entourage, afin de les devancer et d'attirer les louanges et l'affection", des "concessions sans fin", avec la "peur de décevoir" ou d'être, encore une fois, "ostracisée". Bref, Mme de Kermadec vient de décrire ma phobie sociale et mon manque d'affirmation.
    Donc, en conclusion, c'est au travail que s'exprime mon vrai moi, celui qui est spontané et créatif, et c'est dans la sphère privée que s'exprime mon "faux self", et non le contraire, comme je le pensais.
    Ce qui explique ce sentiment de vivre dans une carapace, que je me souviens d'avoir exprimé dans mon ancien blog en citant Jean-Louis Murat, et dont je parle dans une ancienne note ici :

    Exutoire

    Je monte sur un pont
    je plonge rassuré
    Je n'aimais pas mon nom
    je n'ai jamais su aimer
    La carapace d'or
    qui protège ma vie
    serait-elle un trésor ?
    Je la trouve hors de prix

    Jean-Louis Murat - Royal Cadet

    Explication de texte :

    Il y a des jours où on a l'impression de porter sur soi une sorte de carapace, dont on voudrait bien se défaire.
    Ce serait comme la métamorphose à l'envers.



    Bref, tout ça pour dire que grâce à ce bouquin, j'ai compris un peu plus comment je fonctionne et sur quoi il faut que je travaille pour avancer. Reste plus qu'à trouver le ou la psy qui saura faire avec moi ce que Mme de Kermadec fait avec ses patients HPI pour les aider à se retrouver, à se libérer.

    Le plus drôle dans l'histoire est ce qui suit.
    Pour faire simple, ce qu'elle propose à ses patients, c'est ce qui est proposé dans les thérapies ACT (c'est à dire les thérapies cognitivo-comportementales de dernière génération, dites TCC de 3ème vague) :
    - observer et accepter les pensées et les émotions douloureuses, ne plus les fuir et trouver à quels évènements plus ou moins traumatiques de son enfance elles font écho
    - définir ses valeurs : ce en quoi on croit vraiment quand on a arrêté d'écouter les pensées automatiques inculquées par son entourage (fais pas ci, fais pas ça, tu ne dois pas, tu dois etc...) : retrouver son vrai self
    - réaliser des actions engagée vers ses valeurs : de l'audace !
    - persévérer, continuer à travailler sur l'acceptation et l'action engagée
    - utiliser les outils actuels tels que la méditation de pleine conscience et l'auto-compassion pour y parvenir.
    Donc, Mme de Kermadec, telle Mr Jourdain, est une psychanalyste qui fait de l'ACT.

  • Les tests de dépistage des Troubles du Spectre Autistique

    Alors voici le détail des tests de dépistage des Troubles du Spectre Autistique que j'ai passés.

    Le ASDASQ (Autistic Spectrum Disorders in Adult Screening Questionnaire) : passé lors de la première consultation, il est composé de 9 questions, un score est de 6 ou plus doit conduire à des investigations plus poussées. Mon score était de 6.

    Les investigations plus poussées, passées lors de la séance de passation, étaient donc :

    Le FQ (Friendship Questionnaire) : Quotient Amitié et Relations, composé de 35 questions. Je n'ai pas le détail de mon score.

    Le SQ-R (Systemizing Quotient - Revisited) : Quotient de Systématisation version révisée, composé de 75 questions. Je n'ai pas le détail de mon score.

    Le AAA (Asperger Adult Assesment), composé de 2 sous-qestionnaires :

    - Le AQ (Autisim-Spectrum Quotient) : Quotient du Spectre Autistique, composé de 50 questions. Mon score était de 29/50. 80% des sujets atteints du SA ont 32/50 ou plus.

    - le EQ (Empathy Quotient) : Quotient d'Empathie, composé de 60 questions. Mon score était de 26/80. 80% des sujets atteints du SA ont 30/80 ou moins.


    Puis à l'aide des réponses données dans tous ces questionnaires (ASDASQ, FQ, SQR, ED et AQ dans AAA), on évalue les 4 domaines suivants :
    - A) le trouble qualitatif de l'interaction sociale : mon score était de 3/5 (rempli) ;
    - B) les comportements, intérêts et activités limités, répétitifs et stéréotypés : mon score était de 1/5 (non rempli) ;
    - C) les troubles qualitatifs de la communication verbale ou non verbale : mon score était de 3/5 (rempli) ;
    - D) le trouble de l'imagination : mon score était de 2/3 (rempli).
    3 domaines sur 4 sont remplis me concernant.


    On évalue également les "prérequis" par le biais de l'entretien mené lors de la première consultation et lors de la passation:
    - les problèmes notés ci-dessus ont tous été présents pendant toute la vie (rempli) ;
    - le trouble est la cause de difficultés sociales, occupationnelles ou autres significatives sur le plan clinique (rempli) ;
    - il n'y a pas de retard de langage (rempli) ;
    - il n'y a pas de retard du développement cognitif ou dans le développement de l'autonomie, dans le comportement adaptatif (autre que dans l'interaction sociale) (rempli) ;
    - les critères pour un autre trouble envahissant du développement ou une schizophrénie ne sont pas remplis (rempli).
    Les 5 prérequis sont remplis me concernant.


    Conclusion :
    "Ainsi, même si Mme ... présente plusieurs signes cliniques dans tous les domaines qui posent habituellement problème dans le cadre d'un syndrome d'Apserger, ces signes ne sont pas assez nombreux dans le domaine des obsessions [domaine B] pour que l'on puisse conclure qu'elle présente un syndrome d'Asperger."
    Puis, plus loin :
    "Les réponses qu'elle a apportées sur les différents questionnaires de dépistage, même si on retrouve plusieurs symptômes du syndrome d'Asperger, ainsi que les observations en cours d'entretien et de passation qui révèlent un bon niveau d'adaptation sociale et de communication verbale et non verbale, ne nous permettent pas de conclure que Mme ... présente un syndrome d'Asperger."


    Pour l'anecdote, le compte-rendu écrit comporte une (énorme) coquille, car au lieu d'écrire:
    "ne nous permettent pas de conclure que Mme ... présente un syndrome d'Asperger",
    la psy a écrit :
    "ne nous permettent pas de conclure que Mme ... ne présente pas un syndrome d'Asperger"
    Probablement une erreur de copier-coller.

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  • C'est pas passé loin

    J'ai donc revu la psy spécialisée dans l'autisme pour la restitution des résultats des tests.
    Comme je le dis dans le titre de cette note, c'est pas passé loin !
    J'ai beaucoup de traits commun avec les Aspergers, à tel point que la psy s'est posé des questions et qu'elle a du étudier mon cas avec ses collègues pour être sûre de sa décision, mais je n'ai pas suffisamment de points validés pour que le couperet tombe. Je ne suis pas Asperger. Elle m'a toutefois confirmé que mes interrogations n'avaient rien de saugrenu.
    Par contre, elle a mis le doigt sur autre chose, grâce au test psychométrique, le WAIS-IV. Je suis à haut potentiel intellectuel (c'est ce qu'on appelle être surdoué ou précoce chez les enfants). C'est à dire que mon QI est supérieur à 130 (plus de 2 écarts-types de différence avec la moyenne des gens de mon âge). Elle n'a pas pu me calculer de QI globlal, car mes compétences sont hétérogènes. Mais en gros, la source de mes problème est identifiée : je pense, je réfléchis et je perçois les émotions différemment des autres, ce qui explique mes difficultés d'intégration sociale et mes problèmes anxieux divers et variés.

    Elle m'a conseillé de lire "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué." de Jeanne Siaud-Facchin (l'inventeur du terme "zèbre" pour les gens à HPI) ; que j'ai dévoré dans le week-end, chose rare, en général je lis très lentement.
    J'y ai surtout reconnu mon mari, qui va passer les tests lui aussi, dans quelques temps, pour savoir comme moi ce qui cloche chez lui.
    N'ayant pas eu de difficultés scolaires, je cadre peu avec les descriptions principales du livre. L'auteur y aborde beaucoup plus succinctement le cas des gens qui se sont fondus dans le moule et les spécificités des femmes. On retrouve un peu le même problème qu'avec le SA : les femmes et les petites filles passent plus inaperçues, donc  elles sont moins dépistées et donc moins étudiées.

    Pour résumer, les gens à haut potentiel intellectuel ont une intelligence différente et sont hypersensibles. Ils sont de grands anxieux. Ils ont tendance à être envahis par leurs émotions et celles des autres.
    Ils ont habituellement une trop grande empathie, ce qui tranche avec moi, qui en aurais plutôt pas assez. La psy explique mon manque d'empathie comme un mode de protection face à un (des) traumatisme(s) de mon enfance. Je lui ai dit que ça me parlait et je lui ai raconté brièvement le décès de ma sœur et mon instit perverse narcissique. Elle m'a dit qu'il était possible que je souffre d'un syndrome de stress post-traumatique (PTSD ou post traumatic stress disorder) et m'a conseillé de faire de l'EMDR.
    J'ai aussi appris que les gens à haut potentiel intellectuel sont souvent très susceptibles, perfectionnistes et ne supportent pas l'échec (tiens donc !).
    Leurs troubles anxieux et la façon dont ils sont (mal) perçus par les autres pendant leur scolarité peuvent les amener à l'échec, voire à la phobie scolaire, ce qui ne fut pas mon cas. Mais ma phobie sociale semble venir de là.

    Donc voilà, je sais ce qui cloche chez moi. Je suis un zèbre.
    Je vais pouvoir continuer à avancer mieux et de manière plus adaptée.
    Quand j'aurai digéré la nouvelle.

     

     Quelques liens sur le HPI :

    - http://www.anpeip.org/et-les-adultes
    - http://www.avancetoi.be/caracteristiques
    - http://garhp.com/fr/left/definition-le-haut-potentiel-selon-le-garhp/
    - http://planetesurdoues.fr/index.php/adultes-surdoues/sites/

     

    A l'heure où j'écris ces quelques lignes, je n'ai pas le compte-rendu de la psy sous les yeux, je ne peux donc pas mettre ici le détail des tests sur le SA, mais je le ferai dès que possible.

  • Des tests, du fun.

    J'ai revu la psychologue spécialiste de l'autisme. Nous avons fait la batterie de tests, pendant près de trois heures d'affilée.
    Elle m'a fait passer le WAIS-IV, qui est une échelle d'intelligence, c'est-à-dire un test de QI, qui permet de situer une personne par rapport à la moyenne des gens de sa classe d'âge. Le but étant de définir mon profil d'intelligence : savoir si l'hypothèse du haut potentiel se confirme et/ou si j'ai un domaine d'intelligence qui est plus faible que les autres, élément pouvant être en faveur, si j'ai bien compris, d'un déficit des fonctions éxécutives.
    En savoir plus ici : http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com
    Et elle m'a également fait passer une batterie de tests (6 ou 7, je ne sais plus) relatifs au Syndrome d'Asperger.
    Je donnerai le détail des tests après le rendez-vous de restitution, car j'en saurai plus à ce moment-là.

    Quelle qu'en soit l'issue, ce fut un moment agréable, car fort stimulant intellectuellement.
    Le WAIS-IV, le plus long en terme de durée de passation, m'a replongée dans les sensastions que j'avais quand je passais des examens et que tout se passait comme sur des roulettes, c'est-à-dire à peu près à chaque examen que j'ai passé (sauf les épreuves orales du bac de français, les interros d'économie en première et les épreuves orales du concours de maître de conférences, qui sont toutes trois les pires souvenirs de tout mon long cursus), je n'étais pas un génie, mais je m'amusais. Et bien jeudi dernier, c'était pareil. J'avais l'impression de faire un grand Trivial Poursuit, agrémenté de tout un tas d'énigmes du Professeur Layton. Assez difficile pour que je doive cogiter, mais pas suffisament pour me frustrer ou me décourager. C'était fun.
    La seule épreuve qui m'a réellement mise en difficulté, et donc très frustrante, comportait du calcul mental. Je n'ai jamais su faire de calcul mental. Je me souviens qu'en CE1, c'était ma bête noire. Ça l'est toujours. C'était une épreuve sensée tester la mémoire de travail. Or J'étais capable d'ennoncer quelle opération il fallait faire pour résoudre chacun des problèmes arythmétiques, mais quasiment jamais de donner la réponse dans le temps imparti. Alors que si j'avais eu un papier et un crayon à disposition, cela ne m'aurait posé aucun problème.
    Hors mis cette épreuve, je suis allée au bout de tous les exercices en ne butant quasiment que sur la dernière ou l'avant-dernière question.
    Les tests sur le SA étaient beaucoup moins fun. D'une part, parce que leur but est de mettre en évidence des difficultés ; d'autre part, parce que plus j'avançais, plus je me rendais compte que j'avais finalement assez peu de diffcultés s'apparentant au SA à déclarer et plus je m'éloignais définitivement du diagnostic du SA.
    Une stagiaire était présente, qui apprenait la passation du WAIS-IV. Elle a commencé à décortiquer mes réponses au WAIS-IV pendant que je passais ceux sur le SA. Elle a dit que je semblais à première vue me situer au-dessus de la moyenne.
    J'en saurai plus dans 15 jours.

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  • Space Oddity

    Je me pose plein de questions.
    Certes, je veux bien ne pas être Asperger et avoir en réalité plein de stigmates de mes différents phobies qui n'ont pas été traités, parce que le psy n'a jamais prêté attention à certaines de ces difficultés ; et ne m'a jamais fait faire d'exercices d'exposition pour gérer les difficultés qu'il a repérées. Mais alors que faut-il que je fasse ? Que je me retape encore 8 ans de thérapie pour espérer fonctionner correctement ?
    Où sont mes limites ? Jusqu'à où pourrai-je progresser ? 
    A ce jour, je ne suis pas autonome professionnellement. Je ne parviens pas à résoudre mes problèmes. Seule, je reste sidérée tel le lapin dans les phares d'une voiture.
    Sur le plan privé, communiquer et sociabiliser me pose problème, prendre des initiatives me pose problème, intégrer les autres dans ma vie me pose problème, m'adapter au changement me pose problème.
    Que ce soit à cause de mes peurs ou parce que j'ai un déficit des fonctions exécutives, finalement, je me demande quand-même si je suis faite pour cette planète.

  • Il y a un truc

    Il y a un truc qui me turlupine au sujet de ce que m'a dit la spécialiste la dernière fois.
    Elle ne pense pas que je sois Asperger, car pas assez de problèmes qui s'inscrivent dans la triade autistes : déficit de la communication, déficit des interactions sociales et intérêt restreints et obsessionnels.
    Elle pencherait plutôt pour un déficit des fonctions exécutives. Mais, d'après ce que j'en ai lu, ce déficit n'est décrit que dans des circonstances bien spécifiques, comme les traumatismes crâniens, les maladies du cerveau type méningite, les tumeurs cérébrales, les maladies dégénératives etc, et dans l'autisme. Je n'ai pas de maladie neurologique, je n'ai pas eu de trauma crânien. D'où alors vient ce déficit ?
    D'autant que moi je les ressens les difficultés de la triade autistique, même si elles sont trop faibles pour qu'on me donne le diagnostic de troubles du spectre autistique. 
    Bon, vous me direz, ça change quoi ?
    Du moment que mes difficultés sont dépistées et qu'on me propose des outils pour travailler. 
    Ça change que j'ai le sentiment que ça me fait passer à côté de ce que je suis.

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  • La Planète perdue

    J'ai donc vu la psy spécialisée dans l'autisme vendredi soir avec mon mari. L'entretien a duré 1h30. Elle a posé plein de questions, elle m'a fait passer un questionnaire rapide de dépistage des troubles du spectre autistique, m'a fait raconter mon enfance, ma scolarité, mes difficultés quotidiennes. Je n'ai pas raconté la moitié de ce que j'avais prévu de lui raconter ; devant elle, j'ai presque tout oublié.
    Voilà ce qu'elle nous a dit : elle n'est pas sûre du tout pour des troubles du spectre autistique me concernant. Je lui semble trop adaptée socialement et trop à l'aise pour communiquer. Elle pense que je peux avoir un déficit des fonctions exécutives. 
    Elle m'a proposé de me revoir pour me faire passer d'autres tests de dépistage pour les troubles du spectre autistique, le haut potentiel intellectuel et le déficit des fonctions exécutives. 
    J'ai repris rendez-vous.


    Pour info :

    - le déficit des fonctions exécutives :

    "Les fonctions exécutives correspondent aux capacités nécessaires à une personne pour s’adapter à des situations nouvelles, c’est-à-dire non routinières, pour lesquelles il n’y a pas de solution toute faite.
    [...]
    Les personnes souffrant d’une atteinte du système exécutif rencontrent, au quotidien, des difficultés à s’adapter sur le plan familial, social et professionnel et à gérer des situations nouvelles."
    Source : http://www.crfna.be

    "Peu importe le niveau scolaire, on observe chez des élèves ayant des atteintes neurologiques,
    certaines difficultés d’apprentissage et comportementales liées à une dysfonction
    exécutive. Elles se manifestent souvent par :
    - Un manque d’initiative en raison d’un manque de planification pouvant être confondu avec un manque de motivation, à de la paresse.
    - Une mémoire de travail inefficace et une mauvaise gestion de l’information pouvant être confondues ou jumelées avec un problème d’attention.
    - Un manque de flexibilité cognitive pouvant être confondu avec de l’entêtement.
    - Un manque d’inhibition, de retenue des actions, du contrôle de soi, de ses pensées. "
    Source : http://blog.crdp-versailles.fr


    - le Haut Potentiel (ou Haut Potentiel Intellectuel) : relire cette note : 
    http://monautreblog.blogspirit.com/archive/2015/12/05/bref-j-ai-revu-la-psy-3061669.html




    Depuis le mois de septembre, j'avais le sentiment d'avoir trouvé ma tribu, mon ethnie, ma planète, mes semblables. Ça collait, ça m'allait bien, c'était confortable. J'étais soulagée. Soulagée de pouvoir enfin me dire "c'est normal que tout soit si difficile". Soulagée de comprendre, de voir enfin tout faire sens.
    Et voilà que tout est remis en question.
    La journée d'hier vu éprouvante. J'étais complètement perdue, déçue, effrayée et angoissée.
    Aujourd'hui, ça va mieux. L'orage émotionnel est passé.
    Aujourd'hui, je me sens tel Ulysse 31, après que le chemin de la Terre a été effacé de la mémoire de Shyrka, errant dans l'Univers à la recherche de sa planète. 







    Pour les fans, ce monsieur a réenregistré la BO de Ulysse 31, et c'est cool de la réécouter : 
    http://www.parallax.fr

  • Décembre 2015

    J'ai rerevu le psy.
    Il m'a réexpliqué pourquoi il pense qu'un diagnostic au CRA est une mauvaise idée professionnellement parlant. Les assurances ne voudront plus me couvrir et les banques ne voudront plus me prêter d'argent, etc.
    Je lui ai dit que j'y avais réfléchi et que j'étais allée voir la psy qui m'avait suivie après que j'ai arrêté de le voir et qu'elle m'avait conseillé de consulter une psychologue spécialisée dans l'autisme. Il m'a dit que c'était la meilleure chose à faire.
    Il m'a dit qu'il avait pas mal réfléchi à ma problématique, qu'il avait compulsé son DSM (le 4). Nous avons discuté des changements apportés par le DSM 5, dont la version française n'est pas encore sortie. Enfin, je lui ai expliqué les changements apportés par le DSM 5, car il n'était pas au courant.
    Puis il m'a demandé de revenir le voir quand j'aurais vu la spécialiste, pour lui dire ce qu'il en est, car il est curieux de connaître le fin mot de l'histoire.

    Je rencontre la spécialiste de l'autisme vendredi prochain, pour une première consultation, avec mon mari.

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