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Back to basics

Sigmund

 

 

Je viens de lire le deuxième livre conseillé par ma psy TCC au sujet des hauts potentiels.
Le premier était le même que celui que m'avait conseillé la psy spécialisée dans l'autisme qui m'a fait passer les tests diagnostiques : "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Facchin, dans lequel je ne m'étais pas beaucoup reconnue. 
Le second était : "L'adulte surdoué à la conquête du bonheur" de Monique de Kermadec.

Dans ce livre de Mme de Kermadec, je me reconnais parfaitement. L'auteur est spécialisée dans le suivi des hauts potentiels et on sent bien qu'elle sait de quoi elle parle. 

Mais, car il y a un ÉNORME MAIS, ce livre est à prendre avec des pincettes.
Premièrement, l'auteur est psychologue psychanalyste. Or, il n'est nullement fait mention de son état de psychanalyste sur la quatrième de couverture, donc, déjà, ça m'a fortement agacée. Ceci-dit, on se rend très vite compte à la lecture que l'auteur est psychanalyste.
Deuxièmement, ce qui m'a posé problème dans ce livre, outre le fait que l'on n'annonce pas la couleur psychanalytique, c'est le 3ème chapitre. Il n'a pas sa place dans ce livre. Je m'explique : ce chapitre est très culpabilisant et rempli de verbiage psychanalytique. L’auteur y parle de refus de guérir (de quoi ? on ne sait pas), de s'identifier à sa souffrance, d'aimer sa souffrance, et même de masochisme. Elle va jusqu'à associer la notion de rumination à la notion de plaisir (le livre a failli voler par la fenêtre) ! Bref, ce chapitre 3, qui contredit à peu près tout ce que l’on peut lire dans le reste du livre, est tout-à-fait dispensable. A tel point qu’on le croirait rajouté à la va-vite, pour s’éviter les foudres de l’intelligentsia psychanalytique.

Donc, une fois passée la colère de lire de telles inepties et après avoir dument pesté contre la psychanalyse et les psychanalyseux, qui, décidément, ont de sérieux problèmes, je me suis dit que si ma psy TCC me l'avait conseillé, c'est qu'il y avait une raison. Donc je l'ai terminé.
Et grand bien m'en a pris.
Mme de Kermadec décrit parfaitement ce qui a conduit chez moi au développement de ma phobie sociale.
Et je dirais même plus, elle m'a permis de comprendre d'où vient ma phobie sociale et mes problèmes divers et variés.
J'ai compris, grâce à elle, que je m'étais fourvoyée. Je pensais que la dichotomie dont je fais preuve entre ce que je suis au travail et ce que je suis dans la sphère privée était due à un apprentissage par imitation de mes mentors pendant ma formation professionnelle et que, ayant manqué de modèles solides sur le plan privé j'étais "nature", donc incapable de communiquer correctement mes émotions, puisque je n'avais pas appris à le faire. Je pensais jouer un rôle au travail, comme un comédien qui entre en scène, comme un torero qui a revêtu son habit de lumière, je devenais autre dès que j'avais passé ma blouse. D’ailleurs, ma récente remise en question, au cours de laquelle j'en suis venue à penser que je pouvais être atteinte du syndrome d'Asperger car j'avais atteint mes limites en terme de sociabilisation malgré ma si longue TCC, signifiait bien que je pensais être déficitaire de manière innée sur le plan de la sociabilisation.
Mais, si j'en crois Mme de Kermadec, "selon Donald W. Winnicott, nous révélons notre "vrai soi" dans chaque geste spontané, chaque sentiment immédiat que nous ressentons et exprimons". "Le vrai self exprime et développe le potentiel inné de l'individu, le faux self assure sa protection contre les agressions dont il pourrait être victime s'il exprimait en toute vérité son vrai self."  Le faux self est une sorte de carapace qu'on développe pour tenter d'être accepté par le groupe (famille, école). Idéalement, les deux selfs doivent se combiner. Or, chez les personnes différentes, donc les HPI, qui sont rejetées pour leur différence, le faux self, avec ses mécanismes de défense, prend le dessus.
Or, au travail, je fais tout de manière spontanée, je me sens comme un poisson dans l'eau et je n'ai pas peur. Et dans la sphère privée, je me sens inhibée, pas sûre de moi, je ne prends pas d'initiative, j'ai peur d'être rejetée et je m'efface. Mon naturel semblerait donc plutôt s'exprimer au travail, où ma créativité et ma spontanéité s'expriment également.
Mon mécanisme de défense, c'était de rentrer dans le moule : "enfant modèle, écolier parfait, étudiante studieuse". Une "focalisation sur les attentes de l'entourage, afin de les devancer et d'attirer les louanges et l'affection", des "concessions sans fin", avec la "peur de décevoir" ou d'être, encore une fois, "ostracisée". Bref, Mme de Kermadec vient de décrire ma phobie sociale et mon manque d'affirmation.
Donc, en conclusion, c'est au travail que s'exprime mon vrai moi, celui qui est spontané et créatif, et c'est dans la sphère privée que s'exprime mon "faux self", et non le contraire, comme je le pensais.
Ce qui explique ce sentiment de vivre dans une carapace, que je me souviens d'avoir exprimé dans mon ancien blog en citant Jean-Louis Murat, et dont je parle dans une ancienne note ici :

Exutoire

Je monte sur un pont
je plonge rassuré
Je n'aimais pas mon nom
je n'ai jamais su aimer
La carapace d'or
qui protège ma vie
serait-elle un trésor ?
Je la trouve hors de prix

Jean-Louis Murat - Royal Cadet

Explication de texte :

Il y a des jours où on a l'impression de porter sur soi une sorte de carapace, dont on voudrait bien se défaire.
Ce serait comme la métamorphose à l'envers.



Bref, tout ça pour dire que grâce à ce bouquin, j'ai compris un peu plus comment je fonctionne et sur quoi il faut que je travaille pour avancer. Reste plus qu'à trouver le ou la psy qui saura faire avec moi ce que Mme de Kermadec fait avec ses patients HPI pour les aider à se retrouver, à se libérer.

Le plus drôle dans l'histoire est ce qui suit.
Pour faire simple, ce qu'elle propose à ses patients, c'est ce qui est proposé dans les thérapies ACT (c'est à dire les thérapies cognitivo-comportementales de dernière génération, dites TCC de 3ème vague) :
- observer et accepter les pensées et les émotions douloureuses, ne plus les fuir et trouver à quels évènements plus ou moins traumatiques de son enfance elles font écho
- définir ses valeurs : ce en quoi on croit vraiment quand on a arrêté d'écouter les pensées automatiques inculquées par son entourage (fais pas ci, fais pas ça, tu ne dois pas, tu dois etc...) : retrouver son vrai self
- réaliser des actions engagée vers ses valeurs : de l'audace !
- persévérer, continuer à travailler sur l'acceptation et l'action engagée
- utiliser les outils actuels tels que la méditation de pleine conscience et l'auto-compassion pour y parvenir.
Donc, Mme de Kermadec, telle Mr Jourdain, est une psychanalyste qui fait de l'ACT.

Commentaires

  • Juste pour dire merci d'avoir écrit ce blog. J'ai 38 ans, et ça fait des années que je me traîne des TAG, une phobie sociale dont il semble que j'ai atteint le "plafond de verre" et que j'erre de psy en psy sans pouvoir régler le problème de ma solitude.. Le coup du "incapable de me faire/garder mes amies" c'est moi. Sans l'excuse du haut potentiel malheureusement. Bravo pour ce parcours.

  • Je prend 2 secondes pour te répondre car je sent beaucoup de souffrance dans ton commentaire et ça me touche.

    Moi itou je souffre d'anxiété depuis mon enfance, y'a des causes génétiques et d'autres d'ordres environnementales, peu importe les causes c'est pas vraiment ça l'important pour améliorer sa qualité de vie.

    J'suis au début de la cinquantaine et j'ai vu plus de 10 psy à moyen/long terme et lu des dizaines de livre et ça n'avait changé que très peu de choses. Par contre depuis ~5 ans ma situation s'est améliorer ÉNORMÉMENT et j'ai compris beaucoup de choses.

    Ce qui a causé ce grand changement positif c'est que j'ai commencé à AGIR et PERSISTÉ même si il y avait peu de résultat au début.

    J'ai été mis en contact avec la méditation pleine conscience et la psychologie positive par l'entremise de Christophe André http://christopheandre.com/WP/ http://psychoactif.blogspot.com/ . En lisant les livre de Christophe (Tel que "Imparfaits Libres & Heureux) j'ai compris pourquoi ça ne fonctionnait pas avec les psys et les thérapies que j'avais fait.

    En premier il faut savoir que Christophe André est lui même un anxieux et il a aussi une humeur dépressive (comme moi) alors lors de mes lecture pour la première fois de ma vie je me sentais compris réellement. CE qui a fait que j'avais confiance en ses propos , simplement le voir mener une vie relativement sereine ça me disais que c'était possible pour moi aussi. :)

    Son message est assez simple, ça se résume à: "pratique, pratique et pratique encore" encore faut t'il savoir quoi pratiquer mais ça il l'explique et c'est assez simple. Ce qui est difficile (pour moi) c'est de me mettre en action sur le long terme jour après jour.

    Au paravent plus ou moins inconsciemment j'attendais "un coup de baguette magique" d'un psy, une parole révélatrice qui me "guérirait" de façon instantané et sans grand effort... :P Lire des livre sur l'anxiété c'était la même chose j'espérais qu'à la fin du livre me sentir mieux, je me disais "pourtant je veux tellement me sentir mieux" ça devrait fonctionner.

    Voici un passage d'un livre de Christophe André qui illustre bien de façon humoristique ce que je veux exprimer:

    "Les exercices de psychologie positive ne donnent pas de sensation de bonheur instantanée. Ou du moins, rarement. Ils se contentent de préparer et faciliter ces sensations, de nous rendre plus attentifs aux situations agréables, plus sensibles aux bonnes choses et aux bons moments de notre vie. Les changements sont donc progressifs, comme pour tout apprentissage. Cela aussi, nous le savons tous : lorsqu’on apprend quelque chose de nouveau, on sait qu’il nous faudra souvent du temps pour obtenir des résultats tangibles. Nous le savons et l’acceptons pour tous les apprentissages – piano ou anglais, aquarelle ou bilboquet… Pour tous, sauf pour ceux liés au bien-être psychologique. Nous voudrions que ça fonctionne tout de suite. Et comme ce n’est pas le cas, nous nous disons souvent : « J’ai essayé, mais ça n’a pas marché. » Et nous en concluons que la méthode est inefficace, ou qu’elle n’est pas pour nous. Il y a souvent des articles satiriques sur ce thème dans la presse, des ricanements sur les plateaux télé : « On a tout essayé pour être heureux, et vous savez quoi ? C’est bidon, nous ne sommes pas du tout plus heureux ! » Que dirait-on de quelqu’un qui nous raconterait : « J’ai pris le violon, j’ai frotté l’archet sur les cordes, et non seulement rien n’est sorti de beau, mais en plus ça faisait un son horrible. C’est nul, le violon ! » ?"


    Pour moi ça a commencé (l'action) avec la méditation pleine conscience, ça a pris 8 semaines avant que je vois certains effets positif, heureusement qu'après 6 semaines je n'ai pas arrêté car j'aurais dit ça ne fonctionne pas. Aujourd'hui ça fait quelque années que je pratique tout les jour10-15 minutes avant de me coucher et c’est devenu une habitude routinière.

    Une fois que la méditation est devenu une habitude routinière j'ai ajouté aussi d'autres "exercices" qui eux aussi sont devenu des habitudes au fil des mois. J'en fait peu à la fois mais je persévère jusqu'à ce que la nouvelle habitude/exercice deviennent une seconde nature et j’enchaine avec une autres. :)

    Un autre extrait qui l'explique mieux que moi:

    "La corde et les brins.
    Les exercices de psychologie positive obéissent à ce que j’appelle la logique de la corde : une corde est composée d’une multitude de brins ; chacun d’eux isolément est trop fin pour soulever quoi que ce soit de lourd. Mais tressés les uns aux autres, ils se transforment en corde, capable, elle, de soulever ou de tracter des poids très importants (comme de soulever le couvercle du malheur, même s’il est très pesant). L’entraînement de l’esprit propre à la psychologie positive obéit à ce modèle : un seul type d’effort, d’exercice, ne suffit pas pour changer nos habitudes mentales. Nous devons non seulement les répéter, comme vu plus haut, mais aussi les accumuler, les multiplier. Associés, ils représenteront alors une force de changement importante. Cela se passe finalement comme pour l’alimentation : même si nous ne mangeons que des aliments bons pour notre santé, il faut tout de même un régime varié et équilibré. Même si les fruits sont bons pour la santé, ne manger que des fruits finira par nous poser un problème. Il existe une très grande variété d’exercices de psychologie positive, qui correspondent à la très grande variété des qualités que nous avons à cultiver pour une vie heureuse."


    C'est la même chose pour les "habilités relationnelles" pour moi ce n'est pas facile aller vers les autres, je n'ai pas de talent ou de facilité dans ce domaine. Alors je dois pratiquer beaucoup beaucoup et comme tout les apprentissages on s'améliore avec le temps et même qu'à un certain moment ça devient quasi-naturel. Les choses qu'ont trouvaient très difficiles à faire deviennent presque banales au bout de quelque mois.

    Tout ça pour te dire que ta qualité de vie peut changer mais il faut AGIR pour cela... y penser ça fonctionne pas c'est dans l'action répétitive que les choses changent et nom dans leurs analyses :P

    Tu peux acquérir les habilités qu'il faut pour aller vers les autres en les pratiquants chaque jours, on commence par une seule chose à changer et quand elle est intégré on en ajoute une autre.

    Je te laisse un point de départ pour te guider: http://bizcampus.co/5-facons-developper-habiletes-sociales


    Bonne Chance ! :)

  • Merci à toi Mikhoul pour tes petites interventions - heureusement que tu n'as pris que 2 secondes pour répondre ;) - elles sont toujours intéressantes. On voit que tu as énormément réfléchi à tes problématiques et que tu as avancé énormément.

  • Bonjour et merci d'avoir répondu.

    J'ai bien compris que le truc était de pratiquer, pratiquer, pratiquer. C'est le principe de la thérapie cognitivo-comportementale. S'exposer à des exercices de plus en plus difficiles. Mais j'ai toujours cette plus haute marche à franchir, cette anxiété sociale résiduelle qui ne parvient pas à s'effacer, cette estime de moi irrestaurable.

    C'est là dessus que je travaille. Mais c'est difficile quand vous n'avez strictement rien réussi de votre vie (et quand je dis rien, c'est rien). Pas de travail, pas le permis, pas d'amis, pas appréciée dans ma propre famille, un enfant autiste. Alors on fait ce qu'on peut.

    Merci pour votre réponse en tout cas. :)

  • >"C'est le principe de la thérapie cognitivo-comportementale. S'exposer à des exercices de plus en plus difficiles."

    En fait c'est le principe de tout apprentissage, que ça soit la danse, le piano, le foot, le billard ou apprendre une nouvelle langue c'est le même principe. ;-) Quelques-unes ont plus d'habilité de façon naturelle dans certains domaines que d'autres mais TOUS peuvent aspirer à devenir bon faute d'être excellent avec de la pratique répété.

    Dans le cas des troubles anxieux plus particulièrement il faut y aller de façon VRAIMENT progressive pour ne pas abandonner en cours de route. La clef de la réussite c'est de prendre des objectifs qui parfois peuvent nous sembler "trop petit", et de les répété jusqu’à ce que l'ont soit vraiment confortable dans leurs exécutions.

    La pratique régulière est plus importante que la grosseur des objectifs que l'on se fixe ou encore de la vitesse à laquelle ont les franchis.


    >"...cette estime de moi irrestaurable. "

    Une des premières étapes c'est de corriger les "distorsions cognitives" que nous avons adoptés depuis des années, votre citation en est un bon exemple .

    Vous vous dite à vous même que votre estime de soi est irrestaurable, vous cultiver de façon quasi-inconsciente ces distorsions cognitives sans même vous en rendre compte tellement ça fait longtemps que vous êtes dans ce mode; pire encore vous y croyiez et en faite des prophéties.

    Dans le cas présent votre fausse croyance (distorsion) est: "Mon estime de moi est irrestaurable"

    Avec une telle croyance c'est pratiquement impossible d'avancer, car même si vous vous mettez en action cette fausse croyance va s'activer au premiers écueils et vous faire abandonner. De ce fait vous allez la renforcer encore en vous disant "j'avais raison, mon estime de moi est irrestaurable", et on embarque dans un cercle vicieux qui nous paralyse et garde bien immobile.


    >"...vous n'avez strictement rien réussi de votre vie (et quand je dis rien, c'est rien). Pas de travail, pas le permis, pas d'amis, pas appréciée dans ma propre famille, un enfant autiste. "

    Ici c'est le même phénomène de "distorsions cognitives" dans cette autre situation, la fausse croyance ici est "Je ne réussit rien, je n'ai jamais rien réussit et je ne réussirai jamais rien"

    Vous la cultiver tellement de façon inconsciente et vous lui donner tellement de force que vous avez de la difficulté à voir ce que vous réussissez. Rien qu'en lisant votre message je peut voir que vous êtes excellente en français écrit comparativement à moi et que votre syntaxe et culture personnelle de part votre vocabulaire est aussi admirable.

    Dans la deuxième parti de votre phrase qui débute par "Pas de travail..." encore un autre type de "distorsion cognitive" qu'on appelle "l’abstraction sélective (filtre)" qui nous fait focaliser exclusivement sur les expérience négative et douloureuse. Le résultat est le même en cultivant cette fausse croyances ou distorsion on la renforce avec le résultat que nous avons aucune motivation ou intérêt à agir pour changer notre situation car la distorsion dit "Regarde il n'y a que des échecs aucun succès".

    Je le comprend très bien car moi même j'ai eu ces distorsions cognitives qui m'ont paralysé pendant plus de 40 ans avant que j,en prenne conscience, que j'arrête de les cultiver et que je les remplace par des croyances motivantes et réels. Je pourrai vous dire de la même façon que vous le dite: Je suis nul à l'école, j'étais dernier de classe au primaire, au secondaire j'ai échoué 3 x mes maths, j'ai abandonné tout les programmes dans lesquels je me suis inscrit, cuisine, photo, imprimerie, mécanique, certificat universitaire, je suis un éternel lâcheur car j'abandonne tout... et je pourrai en ajouté beaucoup j'étais un expert dans le domaine de me dénigrer.

    Toute ces choses que je vient de mentionner sont vrai et sont arrivés donc on les croit, le problème si j'en reste là c'est je ne bougerai plus car j'ai l'impression que tout ce que je fait est inutile car je ne SÉLECTIONNE que les choses qui valide mon point de vue négatif.

    La réalité c'est ces choses sont arrivés mais aussi j'ai enseigné avec brio au secondaire pendant 5 ans, j'ai de la chance je suis de façon naturelle autodidacte donc j'ai démarré un commerce après l'enseignement dans un secteur de pointe, j'ai donné beaucoup de formation à des enseignants afin qu'ils soit en mesure d’enseigner etc etc...

    Le but n'est pas de ne voir que le positif mais de voir les 2 cotés (pos + nég) et de garder l'accent sur le positif qui nous motive et aide à se mettre en action contrairement au négatif qui paralyse.


    >"un enfant autiste..."

    Je connais assez bien les troubles du spectre de l'autisme car j'ai fait beaucoup de bénévolat et enseigné à des enfants avec TSA, j'ai aussi des amis qui ont des enfants avec des TSA. La plupart d'entre eux disent que c'est sans doute la meilleur chose qui leur soit arrivé même si parfois ils sont fatigués, Ils disent entre autres qu'ils sont plus conscient de la chance qu'ils ont, qu'ils sont de meilleures personnes qu'avant la naissance de leur enfant, bref pour eux malgré leurs difficultés c'est un événement globalement positif.


    Il est évident que les distorsions cognitives que l'on garde et cultive sape l'estime de soi ou toute tentative d'en avoir, c'est pour cela qu'il est important d'en prendre conscience et de les remplacer par des croyances réalistes et adéquates, la TCC est u excellant outils pour ça. :)

    Pour vous aider à les repérer et à en prendre conscience voici un lien:
    http://www.theologeek.ch/2014/09/01/10-distorsions-cognitives-pourrissent-vie/


    Salutations ! :-)

  • Bonjour, d'abord félicitations et merci pour ton blog ! Très bien écrit et relatant un parcours qui m'intéresse beaucoup puisque souffrant moi même de phobie sociale et me posant un peu le même genre de questionnement : autisme, HQI...

    J'ai une petite remarque à faire cependant sur ce dernier article.
    Je me demande en effet si tu as bien compris le terme de "faux-self" souvent utilisé pour les HQI.
    Le faux self est un "faux-moi" que l'on se construit pour faire illusion auprès des autres, pour s'intégrer. Ce faux-moi peut etre tout à l'inverse de ce que l'on est au fond : extraverti, en apparence très confiant, sociable. J'ai l'impression que cette idée de faux self doit forcement donne rune apparence négative. Alors que c'est tout le contraire, en efait. Il est fait pour sembler être comme tout le monde, demande une débauche d'énergie conséquente et épuise. Note que cela peut etre un mécanisme dont on n'a absolument pas conscience au départ. C'est une stratégie de survie quand on est en communauté. Quand tu rentres chez toi, seule, tu te laisses le droit d'etre toi même avec ta phobie, tes souffrances...
    Moi je verrais plutôt les choses dans ce sens. D'autant plus que j'ai vécu cette sensation d 'etre plus à l'aise au boulot, parce que je jouais un rôle auprès des autres dans un métier où la communication est prépondérante ( un comble pour une phobique sociale ! )
    En tout cas, je ne pense pas que, comme tu sembles le dire, l'on se construise un faux self phobique... cela ne va pas dans ce sens, étant donné le but ultime du faux self justement du HQI (ou du phobique social) : se couler dans le moule.

  • Je te remercie, Hélène, pour ton point de vue. Voici le mien :
    Toi, tu parles de l'aspect "faire semblant d'être à l'aise en société quand on est phobique social", que je connais bien. Mais dans cette note, je ne parle pas de cela, je parle de "faire ce que les autres attendent de moi pour ne plus être rejetée" : ce que Mme de Kermadec appelle le faux-self.
    C'est à dire que, dans mon cas, le vrai-self n'est pas la phobie sociale, mais le HPI . La phobie sociale est la conséquence du faux-self. Je m'explique : je ne suis pas née phobique sociale. Je suis née HPI. Le HPI a fait que j'étais différente et que j'étais rejetée à cause de ça. Pour ne plus souffrir du rejet des autres, j'ai tu cette différence. Ne pas faire de vague, devenir transparente. Je cite M. de Kermadec : "le faux-self astreint l'individu à se conformer au mieux à l'image attendue par le groupe et au rôle que ce groupe lui impose". Ma nature propre et la nature de mon entourage ont fait que je ai si bien tu ma différence, que je suis devenue phobique sociale. Mon mécanisme de défense m'a étouffée.
    Ce qui me fait penser ça, c'est que je suis spontanée au travail. Je ne me force pas pour communiquer et y être empathique, je le fais naturellement et c'est très épanouissant. Rien à voir, donc, avec la sensation, que je connais bien, de faire semblant d'être bien en société pour faire bonne figure, alors qu'on a qu'une envie : fuir.

  • Bonsoir,
    En fait, nous sommes tout à fait d'accord quand tu expliques ta notion de faux self. Nous n'employons pas les mêmes termes mais cela revient au même. Enfin, je me suis peut-être mal exprimée mais c'est exactement cela que je voulais dire. Du moins dans ton premier paragraphe.
    Et je suis complètement d'accord avec la suite d'ailleurs, dans ton second paragraphe. Désolée, je n'ai pas pris la peine d'expliciter mon propos et j'ai beaucoup synthétiser, trop sans doute...
    Mais ta conclusion me pose problème... PI et phobie sociale ne s'excluent pas... L'un peut même mener à l'autre puisque de toute façon la phobie sociale n'a rien d'inné. Elle nait sur le sentiment de rejet connu à travers différentes expériences dans l'enfance et l'adolescence. Le HPI peut créer les conditions de ce rejet et provoquer de la phobie sociale.
    Il est possible que ton HPI s'épanouisse dans le milieu professionnel. Et tant mieux ! Et que donc ta phobie sociale s'y estompe. Alors qu'elle s'exprime pleinement dans l'intimité.
    Je ne crois pas que ce soit la notion de faux self qui soit en jeu... mais plutot la façon dont s'exprime ta phobie sociale. On peut etre ps au travail et pas dans les relations intimes. Ou le contraire ! Ou les deux ! Personnellement cela a longtemps été les deux mais il ne me reste aujourd'hui que ce probleme dans l'intimité, quand je dois me dévoiler...
    Ceci dit, je peux me tromper, ce n'est qu'une hypothèse, une réflexion. Je ne suis pas spécialiste et le serais-je, il y a tant de courants,d 'écoles...
    D'ailleurs, connais tu la thérapie des schémas ( qui fait partie des tcc, en étant cependant plus intégrative). Cela explique assez bien ce genre de contradiction. Et que malgré une tcc classique, certains problemes persistent dans certains domaines de la vie, très particuliers.

  • C'est plutôt la troisième vague des TCC qui fait de la psychanalyse. Et c'est très drôle à observer.

    Du reste, votre article me laisse perplexe car il ne dénote pas, selon moi, d'une importante capacité d'introspection; qualité qui me semblait jusqu'alors indissociable du fait d'être surdoué.
    Confusing.

  • Olivia, hum, comment dire ?... Si vous espérez faire changer d'avis les gens au sujet de la psychanalyse, ce n'est pas exactement comme cela qu'il faut vous y prendre.

  • Bon, alors, Olivia, pour ne pas mourir idiote, j'ai cherché des traces de ce que vous affirmez sur le fait qu'il serait admis (chez les psychanalystes, j'imagine, parce que chez les psys TCC ce n'est pas le cas) que les TCC 3ème vague s'inspirent de la psychanalyse ou, à tout le moins, qu'elles ont pris un chemin qui les en rapproche fortement, mais à l'insu de leur plein gré, évidemment.
    Et bien je n'ai rien trouvé sur le net.
    Quel dommage que vous n'ayez pas laissé d'adresse mail où vous joindre.
    Si vous repassez par là, pouvez-vous me donner des liens qui parlent de ce phénomène ?
    Parce que je suis quand-même très curieuse de ça et que s'il s'avère que les TCC ont redécouvert la psychanalyse, je tiens à en être informée !

  • Pour te rassurer il n'en ai rien, la psychanalyse est de plus en plus relégué au rang de pseudo-science ici en Amérique et n'est enseigné qu'à titre "historique" dans les curriculum universitaires.

    Les TCC de 3ème vague sont au contraire à l'opposé de toute forme de psychanalyse.

    Salutations !

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