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Postulat de ma phobie sociale

  • l’École en bateau

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    Mardi dernier, j'ai regardé par hasard l'émission "Le monde en face" sur France 5. Il y avait un sujet sur les dates de péremption des aliments et une rediffusion d'un sujet sur le procès de l’École en bateau intitulé "École en bateau, enfance sabordée" de Laurent Esnault et Réjane Varrod.

    Au début des années 70, un ancien psychologue et éducateur, Léonid Kameneff, a monté un projet éducatif alternatif, l’École en bateau, consistant à emmener des enfants sur un bateau durant l'année scolaire, pour les instruire, leur apprendre la liberté et l’émancipation grâce à la découverte du monde en voilier. Ce projet utopique est né dans les années 70 et les parents de l'époque, qui avaient fait mai 68, envoyaient leurs enfants sur le bateau pour leur apprendre qu'il existait d'autres manières de voir et de vivre que celle du système établi. En réalité, le bateau était le piège d'un pédophile qui se refermait sur eux dès l'ancre levée. Entre 1969 et 2001 400 enfants ont passé au moins une année sur le bateau. En mars 2013, Léonid Kameneff est condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la Cour d'Assises des mineurs de Paris, qui l'a reconnu coupable de viols et agressions sexuelles de cinq enfants dans les années 1980 et 1990.
    Le documentaire est réalisé par l'une de ses victimes, Laurent Esnault, devenu adulte.
    Au cours de ce documentaire (à partir de la 24ème minute), l'auteur raconte qu'en côtoyant d'autres victimes de Kameneff, à l'occasion du procès, ces personnes se sont rendu compte que tous et toutes avaient à peu près les mêmes difficultés.
    Tous décrivent une perte de confiance en soi, la peur du jugement d'autrui, le besoin de plaire aux autres, le besoin d'être aimé, la peur du supérieur hiérarchique et le besoin d'être aimé par le supérieur hiérarchique, une remise en question permanente, une autocritique permanente, le besoin d'être parfait, la peur d'être soi-même. Une femme explique aussi qu'encore aujourd'hui, à l'age de 46 ans, elle a peur de séduire un homme, car elle sait qu'elle sera incapable de dire non si elle n'a pas envie de sexe.
    Ils expliquent cela par le traumatisme du aux abus sexuels, mais également par l'organisation au sein du bateau, où les enfants étaient constamment critiqués, et poussés à l'autocritique, et vivaient dans le harcèlement, le chantage affectif et la peur d'être exclus s'ils faisaient mal.

    Évidemment, je me suis reconnue dans ces difficultés décrites par les protagonistes du documentaire. Le besoin de plaire à tout le monde, le besoin d'être aimé par tout le monde, l'impossibilité de dire non, l'autocritique permanente. Même si la plupart des ces problèmes est maintenant derrière-moi, ils restent encore très présents dans mon esprit.
    Je n'ai jamais été abusée sexuellement. Je pense, par contre, avoir subi pendant 2 ans, à l'âge de 6 et 7 ans,  le harcèlement d'une institutrice perverse-narcissique qui maltraitait clairement ses élèves et je suis de plus en plus convaincue qu'elle n'est pas pour rien dans mes difficultés.

    Et puis je me suis dit aussi que je touchais du doigt ce que pouvait être le vécu des patients victimes de faux souvenirs induits.
    Certaines psychothérapies prétendent faire ressurgir à la mémoire des patients des souvenirs oubliés, car refoulés, de traumatismes infantiles, généralement d'ordre sexuel et incestueux. Le problème des ces thérapies, c'est qu'elles génèrent de faux souvenirs, détruisant des familles et des vies.
    Quand j'ai vu ce documentaire, je me suis dit, l'espace d'un instant, "mais si ça se trouve, j'ai vécu un truc comme ça et je ne m'en souviens pas." Et puis ma raison a repris le dessus. J'ai, certes, des choses à reprocher à mes parents, mais pas ce genre de choses.
    Je pense que c'est ce processus-là qui intervient dans le phénomène des souvenirs induits, sans qu'il y ait une petite voix pour dire "tu te trompes", puisque le thérapeute incite le patient à aller sur ce chemin-là.

  • Octobre 2011

    Le psy m'a demandé comment je vais. Bien, je contrôle de mieux en mieux mes angoisses, mais j'aimerais passer à l'étape suivante : ne plus avoir d'angoisses irrationnelles, ne plus avoir mon anxiété sociale. Il m'a demandé où j'en étais du postulat et de ma phobie : j'en suis débarrassée. Le problème c'est avec mes proches. Il m'a redit que ce n'est plus de la phobie sociale. La phobie sociale, c'est quand a peur du jugement de tout le monde, quand on veut être aimé de tout le monde. Vouloir être aimé de ses proches, ce n'est pas de la phobie sociale, d'ailleurs ça n'a pas de nom. C'est plus compliqué et ce n'est pas la même démarche pour résoudre ces angoisses. La solution c'est de savoir jusqu'où je suis prête à aller pour être aimée de mes proches, de savoir poser les limites. Pour aller bien, je dois poser les limites.

    Ensuite, le psy m'a fait remplir à nouveau l'Echelle de Rathus. Je suis maintenant à + 28. Mon score a encore diminué. Intrigué, le psy m'a demandé si j'avais une bonne image de moi en ce moment. La réponse est que j'ai une image de moi "plutôt mauvaise", ce qui n'est pas mon habitude. D'après moi, la raison en est le fait que je n'arrive pas à progresser, à faire plein de choses que je devrais faire, du fait de mon manque d'affirmation. Le psy m'a demandé de lui expliquer quoi précisément, a décortiqué plusieurs des raisons que j'ai citées. Il en ressort que ce sont des choses que mon compagnon me demandent de faire, pas quelque chose dont j'ai le besoin. Le besoin ne vient pas de moi, l'envie non plus. Il est donc naturel que j'ai toutes les difficultés du monde à répondre à ce besoin. J'y vais à reculons. Le psy m'a expliqué que quand le besoin ne vient pas de moi, quand ce n'est pas une envie que je ressens mais que je réprime du fait de mon manque d'affirmation, je n'ai pas à répondre à la demande. Je lui ai répondu que c'était difficile parce que le demandeur insiste et revient à la charge constamment. Il m'a alors dit que je dois non seulement apprendre à dire "non", mais que je dois également apprendre à dire "merde!". Il s'agit là de poser les limites, comme il le disait tout à l'heure.



    A écouter :

    Entretien avec Pierre Philippe Cadert sur le thème "Cessez d'être gentil soyez vrai".

  • Séances de novembre et décembre 2010 avec le recul

    Il y a des évènements dans la vie, même s'ils sont heureux, qui font remonter à la surface des angoisses venant d'on ne sait où et accentuent les difficultés de la vie quotidienne.
    C'est précisément ce que je suis en train de vivre. Un évènement positif (nous achetons une maison !) me perturbe, car il touche du doigt certaines de mes peurs, réveille mes angoisses et m'empêche de me réjouir et de participer activement.
    Au début, j'avais entamé la mauvaise démarche vis-à-vis de ces angoisses : travailler sur les conséquences : les difficultés de communication avec mon conjoint.
    Le psy m'y a aidée. Il m'a fait chercher ce que je devrais dire quand mon compagnon me dit quelque chose qui me provoque une petite bouffée d'angoisse. Une réponse toute faite pensée à froid et au calme qui fait retomber la tension, à la place d'une réponse instinctive dictée par une angoisse irrationnelle. Ça devrait marcher.
    C'était une bonne idée, mais ça n'était pas la réponse au problème du moment, je m'en suis rendue compte en voyant mon anxiété s'aggraver au fil des jours.
    Réveillée à 5h par la boule au ventre, malade d'angoisse toute la journée, difficulté à m'endormir le soir. Et ce pendant presque 2 semaines. J'ai relu mes notes sur le bouquin de Christophe André ("Je dépasse mes peurs et mes angoisses") et j'ai travaillé pour décortiquer ce qui me rend malade. J'ai passé en revue tout ce qui est anxiogène dans ma vie. J'ai fait des listes, taché de trouver des solutions pour chacun des éléments. J'ai fait quantité d'exercices de relaxation. L'angoisse n'est pas passée. Je sentais que quelque chose n'avait pas été mis à jour, mais seule, j'avais peur de chercher ce que c'était. Peur de faire une grosse crise de panique. Peur de la peur.
    La dernière fois que j'avais vécu dans l'angoisse comme cela, c'était à cause de quelque chose que je n'avais pas dit à mon compagnon et je me retrouvais coincée entre les conséquences de ce que je n'avais pas dit, la peur de l'avouer et l'incompréhension totale de mon compagnon. Cette fois-ci, il n'y avait plus rien que je cachais à mon compagnon. J'ai eu beau chercher, pas moyen de trouver ce qui me mettait dans cet état-là.
    J'ai revu le psy à ce moment-là. Il a réussi à me faire vider mon sac. J'ai avoué ce qui me faisait peur, dont je n'avais effectivement jamais parlé en séance de psy. Je me suis sentie mieux après-coup et pendant les jours qui ont suivi, l'angoisse avait quasiment disparu.
    Puis elle est réapparue. Alors j'ai replongé mon nez dans ce qui me faisait si peur et j'ai ainsi peaufiné ma compréhension de ce qui me bloque.
    Cela répond tout à fait à la partie du postulat qui s'adresse à mon entourage proche. Je ne suis donc pas encore sortie de l'auberge, mais j'arrive de mieux en mieux à me débrouiller seule. J'ai de plus grosses difficultés, mais c'est du au fait que j'arrive à faire des choses de plus en plus difficiles, des choses que l'angoisse m'aurait interdites auparavant. J'avance, et c'est ce qui compte.
    D'autant qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin d'anxiolytiques pour venir à bout de mes crises d'angoisse. Je les désamorce :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet événement ? (= plan B)




    Voici deux citations de Christophe André qui m'aident au quotidien :
    "Continuer malgré la peur, elle se dissoudra peu à peu."
    "Être heureux, c'est se permettre de vivre l'instant présent." (sans rumination du passé, ni anticipation anxieuse des problèmes du futur)

    Un mp3 de Passeport Santé fait par Christophe André :
    Quelques minutes par jour pour garder sa santé mentale en forme

    Un autre mp3 de Passeport Santé fait par Sonia Lupien :
    Que signifie « gérer son stress » et comment faire?

     

    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

     

  • Séance de septembre 2010

    Au cours de cette séance, nous avons fait le point sur les choses qui m'angoissent.
    Mes angoisses sont plus présentes depuis que j'ai arrêté les anti-dépresseurs. Cela est handicapant d'une part, mais de l'autre, cela me pousse à agir pour régler les problèmes, car si je suis plus facilement angoissée, je perçois également mieux l'origine de mes angoisses et je trouve plus facilement comment y remédier.
    C'est comme si, en arrêtant le traitement, j'avais quitté des lunettes aux verres fumés. Je vois mieux ce qui se passe.
    Le psy m'a donc aidée à trouver comment me débarrasser d'une de mes angoisses du moment, me donnant ainsi le canevas de la démarche.
    Elles ont toutes, évidemment, un lien plus ou moins rapproché avec le postulat de départ de ma phobie, sauf que le postulat s'applique à TOUT LE MONDE et que mes angoisses actuelles ne s'apliquent qu'à mon entourage. La peur que les gens importants pour moi aient une mauvaise image de moi ou, exprimé autrement, le souhait que ces personnes m'aiment. Je n'ose pas faire ceci, pas dire cela de peur d'être mal jugée, je laisse s'enliser les petites difficultés qui, avec le temps et le laisser-faire, deviennent plus grandes et se transformes en grosses angoisses.

  • 25ème séance

    Pas de problème cette fois non plus pour aller voir le psy.

    Voici le résultat de l'échelle de Rathus : +48 sur une échelle qui va de -90 à +90.
    Je suis partie de -49, me voilà à +48... Impressionnant. Mais, comme je le dis au psy depuis plusieurs séances, j'ai toujours l'impression d'avoir beaucoup de problèmes, puisque j'ai encore beaucoup de difficultés avec mes proches. Mais là, on sort du postulat.

    Ceci-dit, je ressens la différence avec les non-proches et cela me rend la vie plus facile.

    En ce qui concerne mes difficultés dans le couple, le psy m'a demandé de réfléchir à la question suivante :
    est-ce que mon manque d'initiatives vient de ma phobie ou bien est-ce que c'est dans ma nature.
    Je lui ai fait remarquer qu'à la séance précédente, il avait été beaucoup plus catégorique à ce sujet en m'annonçant que mon manque d'envie venait de ma personnalité et non de ma phobie. A cela, il a répondu que je ne lui semblais pas malheureuse ou frustrée comme si j'étais quelqu'un qui a des envies mais qui n'ose pas les dire du fait de sa phobie.
    Je lui ai répondu que peut-être qu'avec le temps j'ai appris à taire ces envies et qu'elles se sont éteintes.
    Il m'a demandé d'approffondir cette réflexion pour la prochaine fois.

  • 24ème séance

    Au cours de la vingt-quatrième séance, nous avons fait le point sur ma santé. Cela va mieux.
    Nous pouvons donc avancer.

    Le psy m'a donné l' Echelle de Rathus à remplir à nouveau pour la prochaine fois, pour voir où j'en suis.

    Nous avons parlé d'où j'en suis dans ma phobie : je suis débarrassée du postulat à 95%, de ma phobie à 95%.

    Il m'a demandé de lui parler de mes problèmes avec mes proches : je suis en plein dedans. J'ai des difficultés avec mon compagnon depuis un moment. Et c'est devenu mon principal souci.
    Le psy m'a fait décrire des situations problématiques. Il en a conclu que tout n'est pas lié à ma névrose, qu'il y a des choses qui font partie de ma personnalité. Le fait que mon compagnon attende des changements au sujet de ces choses va le conduire à une déception. Je n'ai pas que des problèmes liés à ma phobie, j'ai aussi un problème de couple.
    Tout n'est pas dû à la phobie...

  • Une page se tourne...

    Edit du 26 décembre 2011 :

    Je ne m'en rendrai compte que beaucoup plus tard, mais c'est là que la thérapie bascule du traitement de ma phobie sociale vers le traitement de mon manque d'affirmation :

    Je suis débarrassée de ma phobie (à 90% d'après le précédent test et cela sera confirmé par les suivants), ma peur du jugement de TOUS LES GENS, y compris ceux qui je ne connais pas, a disparu. Je suis donc débarrassée du postulat (= je veux que tout le monde m'aime).

    Il ne reste plus que ma peur vis-à-vis des gens de mon entourage proche (compagnon, famille, collègues etc...). Cette peur ne fait pas partie de la phobie sociale, c'est une peur "normale" mais accentuée par mon manque d'affirmation.
    Maintenant vont donc remonter à la surface les problèmes en lien avec les personnes qui me sont proches.
    Je vais le découvrir au fil des mois, me poser des questions, quelques fois le psy y répondra. Je vais mettre presque 2 ans à comprendre que ma phobie sociale est finie et que je dois me concentrer sur mon manque d'affirmation pour arriver à me sentir bien dans ma vie.

  • 19ème séance

    J'ai du retard dans les séances. Du coup, je ne me souviens pas de tout ce qui s'est dit.

    En résumé, au cours de la 19ème, j'ai expliqué au psy que ce qui me posait maintenant problème, c'est le quotidien avec mon compagnon. Encore beaucoup trop de difficulté pour communiquer sereinement avec lui.
    Le psy m'a demandé de lister ce qui me pose problème. Je dois noter chaque fois que quelque chose se produit et pour laquelle, par exemple, j'ai envie de dire non et je n'ose pas.

     

  • 18ème séance

    Au cours de la 18ème séance, nous avons dépouillé les résultats du questionnaire. J'ai cette fois-ci un score de +26 sur l'échelle qui va de -90 à +90. J'ai donc atteint un score positif. Le psy m'a félicitée. Il a regardé les items qui restent dans le négatif :

    - discuter les prix avec les représentants et les vendeurs

    - Si quelqu’un a répandu des histoires fausses et de mauvais gout à mon sujet, je le vois aussi vite que possible pour une explication

    Il m'a expliqué qu'il va falloir que je travaille sur ces 2 items-là, parce que j'en aurai besoin, ne serait-ce que professionnellement.

    Je lui ai fait part des interrogations que j'ai parfois, quand je n'ai pas envie de dire ou de faire une chose. Je me demande si je ne veux pas la faire parce que j'ai décidé que ça ne présentait pas d'intérêt ou parce que j'ai peur de la faire. En résumé, j'ai peur de tomber dans l'excès inverse et de devenir agressive parce qu'il faut à tout prix que je dise tout ce qui me passe par la tête. Il m'a expliqué qu'il y a une grande différence entre trouver qu'une chose n'a pas d'intérêt à être dite, parce qu'on y a réfléchi, et ne pas la dire parce qu'on a peur des conséquences. D'une part, il s'agit d'un raisonnement, de l'autre il s'agit d'émotions. Il m'a dit que parfois il m'arrivera de me cacher derrière un raisonnement pour me laisser aller à ma peur, mais il m'a dit que j'avais le droit d'avoir des faiblesses, comme tout le monde.

    Il m'a demandé de combien je pensais être débarrassée du postulat : 90%, et de la phobie : 90%.
    Je lui ai dit que je commençais à sentir les effets positifs sur mes relations avec mes proches, notamment avec mon compagnon.

    Il m'a demandé de travailler sur les demandes, choses que j'ai encore du mal à faire avec mes proches.

  • 17ème séance

    Au cours de la 17ème séance, nous avons évoqué les difficultés que je rencontre au quotidien avec mon compagnon. Le psy a essayé de me donner des débuts de solutions pour y remédier. La conclusion est : PARLER.
    Mais comment parler ? En général, quand j'ai quelquechose à dire, j'ai tellement attendu pour le dire, que ça sort brusquement et sur un ton agressif. Le psy m'a dit que c'est normal d'avoir des ratés au stade où j'en suis, cela va s'améliorer à l'avenir.

    Il m'a posé la question rituelle : de combien pensez-vous vous être débarrassée du postulat : 80%, de votre phobie : 80%.
    On progresse.
    J'ai hâte que les progrès enregistrés sur le postulat (c'est à dire qui ne concernent pas les gens qui comptent vraiment pour moi) retentissent sur mes rapports avec mes proches. Cela a commencé, mais c'est long, très long.

    Je lui ai dit que globalement je me sentais mieux, beaucoup moins emprisonnée dans ma phobie, plus légère.
    Il m'a redonné le questionnaire pour objectiver ces progrès. Il pense que mon score doit être maintenant positif.