Mars 2017
Cette séance fut éprouvante. Nous avons parlé de mon rapport à l'argent. Toute ma honte et ma culpabilité sont remontées à la surface.
La peur de ne pas être une "bonne fille" au yeux de mes parents. Leur propre rapport à l'argent. La honte que j'ai longtemps eue de gagner plus d'argent qu'eux. La peur de le dépenser dans des choses pas absolument utiles, qui feraient de moi une "mauvaise fille". Le fait que mes parents ont longtemps réapprovisionné mon compte alors que je gagnais ma vie. Leur besoin de faire cela pour moi sans exiger en retour que je gère mon budget. Le fait qu'ils m'ont ainsi maintenue dans mon fonctionnement aberrant.
Beaucoup d'émotions, donc.
Nous avons étudié mes notes sur les pensées anxiogènes quand je m'apprête à regarder mes comptes et quand je m'apprête à saisir les dépenses. Au fil du temps où j'ai noté cela, j'ai pu constater que l'anxiété et le pourcentage de croyance dans les pensées anxiogènes avaient diminués, mais pas de la même manière. L'anxiété est restée plus élevée, alors que le pourcentage de croyances a beaucoup baissé. Je ne crois plus en mes pensées anxiogènes, mais je continue à en avoir peur. Comme si l'émotion s'était dissociée des pensées et vivait sa vie de son côté. C'est étrange, mais la psy pense que l'anxiété va finir par baisser aussi, sauf s'il y a d'autres choses qui m'angoissent que je n'ai pas encore identifiées.
Je dois donc continuer à noter tout cela.