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A propos de moi

  • WAIS IV

    Un lecteur, toujours le même, m'a demandé mes résultats de test de QI. Je ne les avais pas publiés, pensant que ça n'intéresserait personne.
    Les voici, donc.


    Première page : (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

    WAIS%20IV%201.JPG

     

    Deuxième page :

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    Troisième page :

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    Où je découvre, très surprise, que non, je ne suis pas nulle en calcul mental (je me suis toujours crue nulle en calcul mental, depuis les petites classes), je suis juste : pas "très forte". C'est le seul domaine où je suis "dans la moyenne des gens de mon âge".
    Cette anecdote résume bien ce que c'est que d'être perfectionniste, psychorigide et hypersensible à la critique, ce que sont souvent les gens à HPI : si ce n'est pas parfait (ou génial, ou extraordinaire, etc.), c'est que c'est nul.
    Depuis que je sais que je ne suis pas nulle, donc que ce n'est pas désespéré, je m'entraîne.

     

    Et la conclusion :

    WAIS%20IV%204.JPG

     

    WAIS%20IV%205.JPG

    (avec la coquille concernant le syndrome d'Asperger.)

     

  • Les tests de dépistage des Troubles du Spectre Autistique

    Alors voici le détail des tests de dépistage des Troubles du Spectre Autistique que j'ai passés.

    Le ASDASQ (Autistic Spectrum Disorders in Adult Screening Questionnaire) : passé lors de la première consultation, il est composé de 9 questions, un score est de 6 ou plus doit conduire à des investigations plus poussées. Mon score était de 6.

    Les investigations plus poussées, passées lors de la séance de passation, étaient donc :

    Le FQ (Friendship Questionnaire) : Quotient Amitié et Relations, composé de 35 questions. Je n'ai pas le détail de mon score.

    Le SQ-R (Systemizing Quotient - Revisited) : Quotient de Systématisation version révisée, composé de 75 questions. Je n'ai pas le détail de mon score.

    Le AAA (Asperger Adult Assesment), composé de 2 sous-qestionnaires :

    - Le AQ (Autisim-Spectrum Quotient) : Quotient du Spectre Autistique, composé de 50 questions. Mon score était de 29/50. 80% des sujets atteints du SA ont 32/50 ou plus.

    - le EQ (Empathy Quotient) : Quotient d'Empathie, composé de 60 questions. Mon score était de 26/80. 80% des sujets atteints du SA ont 30/80 ou moins.


    Puis à l'aide des réponses données dans tous ces questionnaires (ASDASQ, FQ, SQR, ED et AQ dans AAA), on évalue les 4 domaines suivants :
    - A) le trouble qualitatif de l'interaction sociale : mon score était de 3/5 (rempli) ;
    - B) les comportements, intérêts et activités limités, répétitifs et stéréotypés : mon score était de 1/5 (non rempli) ;
    - C) les troubles qualitatifs de la communication verbale ou non verbale : mon score était de 3/5 (rempli) ;
    - D) le trouble de l'imagination : mon score était de 2/3 (rempli).
    3 domaines sur 4 sont remplis me concernant.


    On évalue également les "prérequis" par le biais de l'entretien mené lors de la première consultation et lors de la passation:
    - les problèmes notés ci-dessus ont tous été présents pendant toute la vie (rempli) ;
    - le trouble est la cause de difficultés sociales, occupationnelles ou autres significatives sur le plan clinique (rempli) ;
    - il n'y a pas de retard de langage (rempli) ;
    - il n'y a pas de retard du développement cognitif ou dans le développement de l'autonomie, dans le comportement adaptatif (autre que dans l'interaction sociale) (rempli) ;
    - les critères pour un autre trouble envahissant du développement ou une schizophrénie ne sont pas remplis (rempli).
    Les 5 prérequis sont remplis me concernant.


    Conclusion :
    "Ainsi, même si Mme ... présente plusieurs signes cliniques dans tous les domaines qui posent habituellement problème dans le cadre d'un syndrome d'Apserger, ces signes ne sont pas assez nombreux dans le domaine des obsessions [domaine B] pour que l'on puisse conclure qu'elle présente un syndrome d'Asperger."
    Puis, plus loin :
    "Les réponses qu'elle a apportées sur les différents questionnaires de dépistage, même si on retrouve plusieurs symptômes du syndrome d'Asperger, ainsi que les observations en cours d'entretien et de passation qui révèlent un bon niveau d'adaptation sociale et de communication verbale et non verbale, ne nous permettent pas de conclure que Mme ... présente un syndrome d'Asperger."


    Pour l'anecdote, le compte-rendu écrit comporte une (énorme) coquille, car au lieu d'écrire:
    "ne nous permettent pas de conclure que Mme ... présente un syndrome d'Asperger",
    la psy a écrit :
    "ne nous permettent pas de conclure que Mme ... ne présente pas un syndrome d'Asperger"
    Probablement une erreur de copier-coller.

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  • C'est pas passé loin

    J'ai donc revu la psy spécialisée dans l'autisme pour la restitution des résultats des tests.
    Comme je le dis dans le titre de cette note, c'est pas passé loin !
    J'ai beaucoup de traits commun avec les Aspergers, à tel point que la psy s'est posé des questions et qu'elle a du étudier mon cas avec ses collègues pour être sûre de sa décision, mais je n'ai pas suffisamment de points validés pour que le couperet tombe. Je ne suis pas Asperger. Elle m'a toutefois confirmé que mes interrogations n'avaient rien de saugrenu.
    Par contre, elle a mis le doigt sur autre chose, grâce au test psychométrique, le WAIS-IV. Je suis à haut potentiel intellectuel (c'est ce qu'on appelle être surdoué ou précoce chez les enfants). C'est à dire que mon QI est supérieur à 130 (plus de 2 écarts-types de différence avec la moyenne des gens de mon âge). Elle n'a pas pu me calculer de QI globlal, car mes compétences sont hétérogènes. Mais en gros, la source de mes problème est identifiée : je pense, je réfléchis et je perçois les émotions différemment des autres, ce qui explique mes difficultés d'intégration sociale et mes problèmes anxieux divers et variés.

    Elle m'a conseillé de lire "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué." de Jeanne Siaud-Facchin (l'inventeur du terme "zèbre" pour les gens à HPI) ; que j'ai dévoré dans le week-end, chose rare, en général je lis très lentement.
    J'y ai surtout reconnu mon mari, qui va passer les tests lui aussi, dans quelques temps, pour savoir comme moi ce qui cloche chez lui.
    N'ayant pas eu de difficultés scolaires, je cadre peu avec les descriptions principales du livre. L'auteur y aborde beaucoup plus succinctement le cas des gens qui se sont fondus dans le moule et les spécificités des femmes. On retrouve un peu le même problème qu'avec le SA : les femmes et les petites filles passent plus inaperçues, donc  elles sont moins dépistées et donc moins étudiées.

    Pour résumer, les gens à haut potentiel intellectuel ont une intelligence différente et sont hypersensibles. Ils sont de grands anxieux. Ils ont tendance à être envahis par leurs émotions et celles des autres.
    Ils ont habituellement une trop grande empathie, ce qui tranche avec moi, qui en aurais plutôt pas assez. La psy explique mon manque d'empathie comme un mode de protection face à un (des) traumatisme(s) de mon enfance. Je lui ai dit que ça me parlait et je lui ai raconté brièvement le décès de ma sœur et mon instit perverse narcissique. Elle m'a dit qu'il était possible que je souffre d'un syndrome de stress post-traumatique (PTSD ou post traumatic stress disorder) et m'a conseillé de faire de l'EMDR.
    J'ai aussi appris que les gens à haut potentiel intellectuel sont souvent très susceptibles, perfectionnistes et ne supportent pas l'échec (tiens donc !).
    Leurs troubles anxieux et la façon dont ils sont (mal) perçus par les autres pendant leur scolarité peuvent les amener à l'échec, voire à la phobie scolaire, ce qui ne fut pas mon cas. Mais ma phobie sociale semble venir de là.

    Donc voilà, je sais ce qui cloche chez moi. Je suis un zèbre.
    Je vais pouvoir continuer à avancer mieux et de manière plus adaptée.
    Quand j'aurai digéré la nouvelle.

     

     Quelques liens sur le HPI :

    - http://www.anpeip.org/et-les-adultes
    - http://www.avancetoi.be/caracteristiques
    - http://garhp.com/fr/left/definition-le-haut-potentiel-selon-le-garhp/
    - http://planetesurdoues.fr/index.php/adultes-surdoues/sites/

     

    A l'heure où j'écris ces quelques lignes, je n'ai pas le compte-rendu de la psy sous les yeux, je ne peux donc pas mettre ici le détail des tests sur le SA, mais je le ferai dès que possible.

  • Misère asociale

    Quand j'étais étudiante, je faisais partie d'un groupe de copines composé quasiment exclusivement des asociales et des introverties de la promo. Nous formions ainsi un petit groupe de filles qui ne sortaient pas, ne buvaient pas, ne dansaient pas, et se contentaient de réviser beaucoup et, de temps en temps, une soirée crêpe.
    Après le diplôme, chacune a pris un chemin différent et, petit-à-petit, plus personne ne côtoya personne.
    Parmi ces filles, deux d'entre elles avaient réussi à avoir une vie sentimentale et sexuelle pendant leurs études. Elles se sont mariées en dernière année d'études et ont eu leur premier enfant dans la foulée, puis un deuxième, puis un troisième. Le doute a un peu plané au sein du groupe quant-à leur bonheur conjugal. 
    Parmi les autres, une a quitté la région après le diplôme et n'a plus jamais donné de nouvelles à personne.
    Une, moi, a un peu bourlingué, a rencontré son conjoint à 31 ans, s'est mariée à 38 ans, a bénéficié d'un diagnostic et d'une thérapie de sa phobie sociale.
    Une vit seule et j'ai appris ce week-end qu'elle est retournée habiter chez ses parents, à 42 ans.
    Une dernière vivait seule et j'appris, ce week-end également, qu'elle s'est suicidée cet hiver, après la mort consécutive de ses deux parents.

    J'ai tendance à penser que je ne m'en tire pas si mal. Et même si en ce moment j'en veux au psy de ne jamais m'avoir fait faire d'exercices d'exposition, dont j'avais pourtant tant besoin, le fait d'avoir été diagnostiquée phobique sociale a sauvé ma vie et je ne puis que remercier et mon mari et mon psy pour cela. Même si le quotidien n'est pas toujours facile, j'ai échappé au pire.

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  • La Planète perdue

    J'ai donc vu la psy spécialisée dans l'autisme vendredi soir avec mon mari. L'entretien a duré 1h30. Elle a posé plein de questions, elle m'a fait passer un questionnaire rapide de dépistage des troubles du spectre autistique, m'a fait raconter mon enfance, ma scolarité, mes difficultés quotidiennes. Je n'ai pas raconté la moitié de ce que j'avais prévu de lui raconter ; devant elle, j'ai presque tout oublié.
    Voilà ce qu'elle nous a dit : elle n'est pas sûre du tout pour des troubles du spectre autistique me concernant. Je lui semble trop adaptée socialement et trop à l'aise pour communiquer. Elle pense que je peux avoir un déficit des fonctions exécutives. 
    Elle m'a proposé de me revoir pour me faire passer d'autres tests de dépistage pour les troubles du spectre autistique, le haut potentiel intellectuel et le déficit des fonctions exécutives. 
    J'ai repris rendez-vous.


    Pour info :

    - le déficit des fonctions exécutives :

    "Les fonctions exécutives correspondent aux capacités nécessaires à une personne pour s’adapter à des situations nouvelles, c’est-à-dire non routinières, pour lesquelles il n’y a pas de solution toute faite.
    [...]
    Les personnes souffrant d’une atteinte du système exécutif rencontrent, au quotidien, des difficultés à s’adapter sur le plan familial, social et professionnel et à gérer des situations nouvelles."
    Source : http://www.crfna.be

    "Peu importe le niveau scolaire, on observe chez des élèves ayant des atteintes neurologiques,
    certaines difficultés d’apprentissage et comportementales liées à une dysfonction
    exécutive. Elles se manifestent souvent par :
    - Un manque d’initiative en raison d’un manque de planification pouvant être confondu avec un manque de motivation, à de la paresse.
    - Une mémoire de travail inefficace et une mauvaise gestion de l’information pouvant être confondues ou jumelées avec un problème d’attention.
    - Un manque de flexibilité cognitive pouvant être confondu avec de l’entêtement.
    - Un manque d’inhibition, de retenue des actions, du contrôle de soi, de ses pensées. "
    Source : http://blog.crdp-versailles.fr


    - le Haut Potentiel (ou Haut Potentiel Intellectuel) : relire cette note : 
    http://monautreblog.blogspirit.com/archive/2015/12/05/bref-j-ai-revu-la-psy-3061669.html




    Depuis le mois de septembre, j'avais le sentiment d'avoir trouvé ma tribu, mon ethnie, ma planète, mes semblables. Ça collait, ça m'allait bien, c'était confortable. J'étais soulagée. Soulagée de pouvoir enfin me dire "c'est normal que tout soit si difficile". Soulagée de comprendre, de voir enfin tout faire sens.
    Et voilà que tout est remis en question.
    La journée d'hier vu éprouvante. J'étais complètement perdue, déçue, effrayée et angoissée.
    Aujourd'hui, ça va mieux. L'orage émotionnel est passé.
    Aujourd'hui, je me sens tel Ulysse 31, après que le chemin de la Terre a été effacé de la mémoire de Shyrka, errant dans l'Univers à la recherche de sa planète. 







    Pour les fans, ce monsieur a réenregistré la BO de Ulysse 31, et c'est cool de la réécouter : 
    http://www.parallax.fr

  • Bref, j'étais sur le cul.

    N'étant pas très convaincue par l'aide que pourrait m'apporter le psy, dans la mesure où il ne semble pas très au fait de ce qu'est le syndrome d'Asperger (SA) chez la femme, et surtout dans la mesure où je ne souhaite pas recommencer à être suivie par lui, j'ai décidé de retourner voir la psychologue qui m'avait suivie après que j'ai rompu avec le psy, celle qui est formée à l'ACT. Avec elle, j'avais bon espoir d'avoir de l'aide concrète, une fois qu'elle aurait cerné ma demande.
    J'y suis allée avec mon mari, parce qu'à deux, c'est plus facile d'expliquer ce qui me (nous) fait penser que je suis Asperger. 
    Je m'étais préparée à cette consultation, j'avais répété mentalement mon argumentaire, j'avais mis dans mon sac le livre de Rudy Simone et la liste de tous les trucs que j'ai observés chez moi qui me font penser au SA (j'en ai 2 pages).

    Et à ma grande surprise, elle a tout de suite acquiescé en me disant :
    "Oui, oui, c'est tout à fait possible que vous soyez Asperger. Moi je vous avais plutôt classée dans les hauts potentiels. Je ne vous en ai pas parlé, parce que je trouvais que ça n'apportait rien à la thérapie. Mais le syndrome d'Asperger, oui, c'est tout à fait cohérent. Je ne suis pas spécialisée dans ce domaine, je vous conseille d'aller voir Mme Untel qui est psychologue spécialisée dans l'autisme, elle pourra vous diagnostiquer et vous apporter des solutions beaucoup plus adaptées à vos problématiques que ce que je ne le ferais."
    Les bras m'en sont tombés.

    Après m'être remise de mes émotions, j'ai (re)cherché ce que c'était que le haut potentiel. J'avais lu plein de trucs là-dessus quand j'ai fait mes recherches sur le SA, mais là du coup, tout était devenu confus.
     
    Alors le haut potentiel (HP), ou haut potentiel intellectuel, c'est ce qu'on appelait autrefois être "surdoué". Voilà des sites qui l'expliquent très bien :
    http://www.adulte-surdoue.org/2011/videotheque/quand-c%E2%80%99est-la-psychiatrie-qui-revele-le-haut-potentiel-dr-perrine-vandamme/
    http://www.douance.be/douance-ahp-caracteristiques.htm
    http://garhp.com/fr/left/definition-le-haut-potentiel-selon-le-garhp/

    Je ne m'y reconnais pas, et d'ailleurs, j'y reconnais beaucoup plus mon mari.
    Ce qui fait que la psy y a pensé, je crois que c'est le perfectionnisme et l'intransigeance envers soi (je cite) :
    "L’anxiété semble quasi constante chez le sujet à HP, liée entre autre à un pseudo-perfectionnisme. Toute son échelle de valeurs est en effet biaisée dans la mesure où, pour le sujet à HP, la norme, c’est la perfection.
    L’anxiété sociale et relationnelle sera aussi communément retrouvée, car le sujet à HP non détecté n’a souvent pas conscience de son décalage par rapport à la moyenne, et aura tendance, surtout pour les femmes, à s’accorder peu de valeur.
    Ce manque d’estime de soi, associé à une hypersensibilité émotionnelle (qui semble aussi très commune), seront des facteurs favorisants de décompensations dépressives."
    En tous les cas, c'est la seule chose que je trouve me correspondre.
    J'aurais du demander à la psy pourquoi ce diagnostic de HP. Je n'ai pas eu le réflexe, et quand j'ai eu envie de poser la question, nous parlions déjà d'autre chose, et je n'ai pas osé. Comme d'hab.

    Du coup, je me demande si je vais poursuivre la démarche auprès du CRA.
    J'en ai parlé avec la psy, en lui expliquant mes interrogations : ai-je vraiment intérêt à avoir un diagnostic officiel du CRA, dans la mesure où je suis profession libérale et où je dépends des médecins de mon assurance prévoyance professionnelle et de mon assurance de crédit pour fonctionner en cas d'arrêt maladie ou d'invalidité. Je ne suis pas sûre que les médecins des assurances soient très au point sur le SA et j'ai peur qu'ils s'en servent de prétexte pour ne pas m'indemniser sur une pathologie qui n'aurait rien à voir, comme ils ont un peu tendance à faire. La psy m'a conseillé de poser la question à sa collègue spécialisée dans l'autisme. D'autant que le CRA a d'autres chats à fouetter, mon cas ne représente pas une urgence diagnostique et je risque d'attendre longtemps pour être vue.

     

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  • Où j'en suis

    Je ne vois plus de psy.

    Je vois, par contre, une diététicienne du G.R.O.S., qui fait un peu office de "psy de secours".
    Elle est de la même école que Zermati et Apfeldorfer (de la méthode Linecoaching) dont j'ai déjà parlé ici.
    Elle m'apprend à me réconforter autrement que par la nourriture quand je suis triste ou angoissée. Elle m'apprend aussi à accepter de laisser de la nourriture dans mon assiette sans me forcer à finir (comme on me l'a appris durant toute mon enfance).
    Elle m'a incitée à lire "S'aimer : comment se réconcilier avec soi-même" de Kristin Neff. L'auteur y explique que, plus que l'estime de soi, c'est la compassion pour soi qu'il faut cultiver pour être heureux. En effet, l'estime de soi varie en fonction de nos succès et de nos échecs. Si nous nous focalisons uniquement sur l'estime de soi, nous subirons pleinement les périodes très difficiles. Si nous nous focalisons sur l'autocompassion, nous parviendrons à ne pas être trop affecté dans les périodes difficiles.

    Je pratique 35 min à 1 heure de méditation par jour, six jours sur sept en moyenne. Avec beaucoup de méditation d'autocompassion et de bienveillance.
    Cela porte ses fruits. Je me juge moins, je m'autocritique moins, je suis moins dure avec moi. Du coup, je rumine moins longtemps après un événement anxiogène et je suis donc beaucoup plus rapidement en état de trouver une solution rationnelle à mes problèmes.
    Ça m'aide même beaucoup. En ce moment, j'ai à faire face à la dépression d'un de mes frères et de ma mère. La méditation m'aide à me rasséréner.
    Et puis nous achetons un appartement. Ça ne m'angoisse pas (!!!) et j'ai même fait baisser le taux du crédit proposé par ma banque [si vous ne savez pas pourquoi c'est aussi étonnant que ça, lisez ceci]. Ça angoisse par contre beaucoup mon mari, il culpabilise de ne pas avoir de salaire et de d'avoir des loisirs qui nous font dépenser beaucoup. Il se critique beaucoup et se juge sévèrement. Je lui donnerai le livre de Kristin Neff quand je l'aurai fini, on ne sait jamais.

  • Ma thérapie est finie

    Quand le psy d'avant m'a dit qu'il suggérait qu'on se revoit dans 6 mois, il considérait que ma thérapie était finie, même s'il ne l'a pas dit en ces termes. Il m'avait dit auparavant qu'il voyait dans mes difficultés avec mon mari des problèmes de couples, plus que des problèmes psy. Je ne l'ai pas cru et m'en suis offusquée.
    Et bien ma nouvelle psy, après 7 mois de suivi à raison d'environs deux séances par mois, me tint à peu-près le même langage.
    Grâce aux exercices d'exposition qu'elle m'a fait faire, je suis maintenant capable de dire ce que je pense à peu près à chaque fois que c'est nécessaire.
    Grâce à la méditation, que j'ai apprise en autodidacte il y a maintenant presque 3 ans et que j'ai pratiquée vraiment quotidiennement depuis l'hiver dernier avec sérieux, persévérance et quelquefois acharnement, j'ai appris à ne plus fusionner avec mes pensées et mes émotions négatives. J'ai compris récemment d'où venaient mes difficultés à accepter et pardonner mes erreurs et pourquoi je suis un si terrible critique avec moi-même. J'ai compris que l'autocritique m'empêche d'avancer sur mes problématiques. Je suis en train d'apprendre à ne plus m'autocritiquer en pratiquant l'autocompassion et la bienveillance envers soi. 
    D'après elle, je n'ai plus besoin d'elle, elle n'a plus grand chose à m'apporter, parce que je gère les difficultés toute seule maintenant. 
    Si je veux avancer plus loin au sujet des difficultés que j'éprouve encore au sein de mon couple, elle pense qu'il nous faut trouver un psy qui fait de la thérapie de couple

    Je lui ai dit que c'est grosso modo ce que m'avait dit le psy. 
    "Voilà, maintenant, vous avez deux avis de professionnels" m'a-t'elle répondu en souriant.

    Bref, ma thérapie est officiellement terminée.

  • Sois gentille

    Au hasard de mes lectures, je suis tombée sur cet article : Renforcement positif : 17 expressions à ne plus dire à votre enfant.

    Une des 17 expressions est "sois sage" :

    Il existe plusieurs raisons pour arrêter d’employer « sois sage » . Tout d’abord, quand vous dites « sois sage », votre enfant comprend « sois sage, sinon… ». Donc cela sonne comme une menace et, surtout, remet en cause l’amour inconditionnel car l’enfant comprend : « je dois être sage sinon on ne m’aimera plus ».
    La deuxième raison est que « sage » est une étiquette, et qu’à force de coller des étiquettes sur nos enfants, ils ne deviennent pas ce qu’ils auraient dû devenir. Encouragez les actes et ne jugez pas la personne.
    La troisième raison est que « sage » n’est pas un objectif de vie. Vous voudriez que votre enfant sois sage quand il sera plus grand ?

    Je ne peux qu'approuver ce texte. 

    Et j'ajouterai : si vous voulez savoir comment on vit quand on a pour objectif de vie d'être "gentille", lisez mon blog

  • Si j'avais écouté ma mère

    Si j'avais écouté ma mère, j'aurais fini dans "l'Amour est dans le pré", candidate, ou pire, prétendante.

    Je m'explique : ma mère ne souhaitait pas que je fasse des études longues.

    Si je l'avais écoutée, je ne serais pas partie faire mes études. Je ne me serais pas émancipée. Je n'aurais pas acheté mon premier ordi. Puis mon deuxième. Je n'aurais pas passé mon temps libre sur internet. Je n'aurais pas rencontré mon futur mari par ce biais. Il ne m'aurait pas fait prendre conscience que j'avais une phobie sociale. Je ne me serais pas soignée. Je ne serais pas restée en couple.

    Si j'avais écouté ma mère, je serais restée à la campagne.
    Aujourd'hui, je serais coiffeuse, boulangère ou agricultrice, selon son souhait.
    Je serais restée phobique sociale, telle Monsieur Jourdain, sans le savoir.
    Et je passerais dans "l'Amour est dans le pré".
    Et je connaîtrais Karine Lemarchand en vrai.
    Et je conduirais un tracteur. Le mien, ou le tracteur de celui dont je serais la prétendante.
    Et je boirais le café tous les jours avec ma mère, ou avec la mère de celui dont je serais la prétendante. Avec des biscuits sablés périmés. Déjà que quand ils sont frais, je n'aime pas trop ça, les biscuits sablés. Sur la toile cirée de la cuisine, qui fait des plis parce qu'elle est usée.
    Et puis je n'aurais pas de week-end. Pas de vacances.
    Et je me sentirais obligée de faire des enfants.
    Et puis la messe, avec ma mère, tous les dimanches.

    Ma vie serait alors exactement ce à quoi j'ai toujours voulu échapper.
    Enfin sauf Karine Lemarchand, je ne la connais pas, je n'ai rien contre elle.

    Enfin, voilà, tout ça pour dire que le lundi soir, parfois, je frémis.

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