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Manque d'affirmation

  • PTSD (avril et mai 2017)

    J'ai revu deux fois la psy depuis ma dernière note. Je ne pensais pas avoir pris autant de retard.

    Lors de la séance du mois d'avril, nous avons travaillé sur les situations dans lesquelles j'ai du mal à m'affirmer. La psy m'a entraînée à répondre de manière affirmée à différentes situations et à demander des choses de manière affirmée. Elle m'a demandé de m'entraîner à le faire régulièrement en situation réelle, en commençant par des situations peu anxiogènes. Elle m'a demandé également de continuer à relever ce genres de situations, pour que nous continuions à travailler dessus.
    Parmi ces situations anxiogènes, il y a des situations où je n'ai pas confiance dans mes arguments et la peur de me tromper prend le dessus. Cela me rappelle mon instit de CP CE1 qui humiliait les enfants qui faisaient des erreurs. C'est pourquoi la psy m'a aussi demandé de replonger dans mes souvenirs d'humiliation avec cette institutrice et de les rédiger pour la prochaine séance. Elle veut que nous avancions là-dessus, car elle pense que j'ai une sorte de PTSD (post traumatic stress disorder ou syndrome de stress post-traumatique) et elle veut m'en faire sortir.


    Lors de la séance du mois de mai, nous avons exploré mes souvenirs traumatiques avec l'institutrice et avec la prof de fac (je l'ai rajoutée, car en écrivant mes souvenirs de l'instit, ils ont fait remonter ceux avec cette prof) qui s'étaient acharnées sur moi quand j'étais sous leur coupe. J'ai été beaucoup plus sereine pour parler de l'instit cette fois-ci, je pense que c'est parce que j'avais déjà un peu vidé mon sac à ce sujet avec la psy auparavant. Par contre, j'ai pas mal pleuré en parlant de la prof de fac.
    La psy a cherché à savoir si ces souvenirs me hantaient, m'empêchaient de dormir et s'ils polluaient mon quotidien, signes d'un PTSD. Ce n'est pas le cas. Par contre, ils refont surface dans des situations bien précises, où j'ai peur d'être humiliée. Elle m'a demandé de noter ces situations gâchettes (trigger) qui font remonter à la surface les émotions de ces humiliations passées.

    En fait, j'ai été étonnée de retrouver si peu de souvenirs traumatiques, je commençais à me dire que nous faisions fausse route. D'autant que d'après ce que j'ai raconté sur la prof de fac, comment j'ai réussi à surmonter ma peur de la recroiser des années plus tard, la psy m'a dit qu'elle pense que j'avais dépassé ce problème et que cela n'avait plus d'impact sur ma vie. (Ce qui n'est pas le cas de ce qui s'est passé avec l'instit.)
    Et puis ce matin, je suis tombée sur ceci :

    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    Source : https://runreard.tumblr.com/

    L'auteur de la BD a représenté ici ce que peut être un PTSD causé par des faits assez similaires à mon vécu.
    Quand je suis tombée sur cette BD, plein de souvenirs d'agression (du moins vécus comme tels) et de harcèlement me sont revenus de l'époque du collège. Des souvenirs très douloureux, très anxiogènes et très amers, qui venaient parfaitement compléter ce manque de souvenirs que j'exprimais plus haut.
    Cette BD m'a aidée à mieux comprendre ce que la psy recherche chez moi. 
    Il n'y a pas eu que l'instit de CP CE1 pour m'apprendre à avoir peur de l'humiliation et peur des gens. Il y a eu mes camarades du car de ramassage scolaire. Des humiliations, du harcèlement, un sentiment de blessure, de meurtrissure et une douleur presqu'intacts aujourd'hui. Et un sentiment de haine qui s'en suit.
    A peu près ce que j'ai ressenti quand j'ai visionné l'extrait de la récente émission de Hanouna où il piège un jeune homme avec une petite annonce pour un plan cul. De la douleur, puis de la haine.
    J'avais évoqué ces souvenirs du car de ramassage scolaire avec le psy d'avant (voir cette note), mais nous ne sommes pas allés au fond des choses. Je ne les ai pas (encore) évoqués avec la psy actuelle (ni avec celles d'avant).

    Bon, c'est bien, on avance.

  • Fin janvier 2017

    Au cours de la dernière séance, qui date du 24 janvier, je suis arrivée toute chafouine. J'étais très angoissée et en même temps en colère. J'avais des choses à dire à mon mari et je n'arrivais pas à lui dire.
    La psy m'a fait raconter ce que je voulais lui dire. Elle m'a expliqué qu'il est normal que j'ai maintenant des choses à dire ou à reprocher, parce que je n'accepte plus certaines choses qu'auparavant je supportais sans rien dire.
    Au vu de l'état dans lequel j'étais, elle a suggéré que nous fassions une séance tous les trois, pour que je puisse m'exprimer plus facilement.

    Quand je suis rentrée à la maison, mon mari a vu que j'étais préoccupée. Je lui ai dit que la psy proposait qu'on fasse une séance tous les 3. Il a répondu ne pas être contre l'idée, mais ne pas vouloir accepter sans savoir de quoi on y parlerait.
    Je n'ai pas pu faire autrement que de lui dire tout ce que j'avais à lui dire. Le fait de l'avoir déjà mis à plat avec la psy quelques heures auparavant m'a beaucoup facilité la tâche. Du coup, la conversation que nous devions avoir dans le cabinet de la psy a eu lieu dans notre cuisine. Cela s'est plutôt bien passé.

    Différents psys m'ont dit que lorsque je commencerai à m'affirmer, il y aurait des ajustements à faire dans le couple.
    C'est ce qui se passe en ce moment. Il y a des frottements. Parce que ni lui, ni moi, ne mettons toujours bien les formes pour dire ce que nous avons à dire ; et parce nous ne sommes pas toujours prêts à entendre ce que l'autre a à dire. Et puis je suis toujours très susceptible. Donc ça frotte.

    Mon prochain rdv est fin mars.
    En attendant, j'ai repris les exercices concernant mon rapport à l'argent : je dois noter, quand je suis en situation d'angoisse vis-à-vis de l'argent :
    - la (les) pensée(s) anxiogène(s)
    - l'émotion mesurée de 0 à 10
    - % de croyance dans la (les) pensée(s)
    - trouver des pensées alternatives
    - remesurer l'émotion initiale
    - remesurer le % de croyance

  • Séance de décembre 2016

    Au cours de cette séance, nous avons repris le travail sur l'estime de soi, par le moyen des qualités, là où il avait été quelque peu interrompu par mes angoisses de cancer. La psy m'avait demandé de continuer la liste de la fois précédente :

    - noter 5 qualités humaines me décrivant,
    - noter 5 qualités que mes amis et mes proches reconnaissent en moi, préciser laquelle contribue le plus à l'estime de moi,
    - décrire tous les jours une situation dans laquelle j'ai été contente en terme de qualité,
    - établir une liste de caractéristiques physiques me décrivant, qualités ou défauts.

     

    J'ai pris du plaisir à faire ce travail, c'était très agréable (conditionnement positif...) de noter des choses aussi positives tous les jours.

    Nous avons donc décortiqué tous ces points positifs.

    Et puis nous avons décortiqué les caractéristiques physiques, point un peu plus épineux.
    Je me suis rendue compte que je n'ai pas grand-chose à me reprocher sur ce plan-là, hormis le surpoids.
    Par contre, en terme d'apparence, un de mes problèmes persistants est le choix des vêtements. Je l'ai déjà évoqué souvent ici, j'ai un problème avec les fringues. Je n'arrive plus à m'habiller bien parce 1) je ne me regarde pas dans le miroir suffisamment pour voir si ça me va ou pas et 2) j'ai peur du jugement de mon mari sur le choix du vêtement. C'en est au point que je ne m'achète quasiment plus de vêtements. J'ai expliqué ce problème à la psy, qui m'a invitée à (re)travailler les techniques d'affirmation pour recevoir une critique et à aller seule m'acheter des vêtements qui me font plaisir.

     

    Pour la prochaine fois, elle m'a demandé de travailler sur les compétences :

    - noter 5 compétences me décrivant,
    - noter 5 compétences que mes amis et mes proches reconnaissent en moi, préciser laquelle contribue le plus à l'estime de moi,
    - décrire tous les jours une situation dans laquelle j'ai été fière/contente de moi en terme de compétences,
    - et toujours : établir une liste de caractéristiques physiques me décrivant, qualités ou défauts.


  • Miroir

    Introspection de  Giulia Marangoni

     

    C'est quand-même plus agréable de noter chaque jour ce dont je suis contente (ou qui me rend fière de moi) que de noter mes pensées négatives. Autant, les premiers temps, j'avais du mal, autant aujourd'hui j'aime bien le faire, ça me fait du bien.

    A part ça, en ce moment, ma salariée est en arrêt maladie. Sa remplaçante actuelle n'est pas affirmée. Elle n'ose pas faire plein de choses. Y compris des choses qu'elle est sensée faire sans que je lui demande. Mais aussi des choses qu'elle devrait proposer pour améliorer l'activité du cabinet. Certes, elle n'est que remplaçante, et n'est pas obligée de se sentir investie à fond. Mais si ma salariée est mise en invalidité, le poste sera à prendre et la remplaçante le sait. Son manque d'affirmation, son manque d'initiatives, qui ont tendance à m'agacer, parce que ça porte préjudice à l'efficacité de mon travail, me mettent face à mes propres difficultés d'affirmation. Ce miroir quotidien de mon manque d'affirmation me pousse à me remettre en question. Ainsi, petit-à-petit, je me force à (enfin) oser faire ou dire des choses qu'en temps normal je remiserais dans la case du "de toutes façons, c'était pas très intéressant/important". Du coup, je me fais un peu plaisir, et je sens que ça porte ses fruits.
    En même-temps, quand j'écris ce mots, j'ai le sentiment que ça fait 10 ans que je me dis "ça y est, j'y arrive" et je me demande si, en fait, mes avancées ne seraient pas tellement faibles que dans 10 ans j'en serai encore à me dire "ça y est, j'y arrive".
    Et je me dis aussi que mon mari a bien eu du mérite de me supporter il y a 10 ans.

  • Post-apo

    walking-dead-photo.jpg

     

    En ce moment, je regarde la série The Walking Dead.

    Depuis toujours, les scénarios de fin du monde me fascinent. Se retrouver enfin débarrassée de toutes ces choses anxiogènes qui font notre quotidien et ne plus avoir qu'une seule préoccupation : survivre.
    Dans mes périodes les plus sombres, il m'est arrivé de penser que si l'apocalypse zombie se produisait, quel soulagement ce serait que de ne plus avoir à se forcer à aller à des soirées auxquelles on n'a pas envie d'aller, de ne plus avoir à gérer son argent, ni même à en gagner, de ne plus avoir à supporter le regard des autres, de ne plus avoir à craindre les autres, leurs réactions, parce qu'ils sont décidément bien compliqués et de ne plus avoir à subir leurs choix en matière de politique.
    En tous cas, ne plus avoir à s'angoisser pour ces choses.
    Mais pour survivre dans un monde post-apocalyptique, il faut trouver d'autres humains et garder vivants ceux qu'on a déjà avec nous. Et cela implique du relationnel.

    Dans The Walking Dead, Rick Grimes, le personnage principal, a lui aussi des difficultés de communication. Sa femme lui reproche son incapacité à communiquer et lui demande régulièrement de lui parler "Talk to me, talk to me !".
    Quand les choses tournent mal, Rick fait comprendre à sa femme qu'il n'est plus temps de discuter.
    Et puis le temps passe et ils survivent et les discussions et les conflits reviennent en avant-plan.
    Les zombies ne font pas tout.
    Et d'ailleurs, dans les histoires d'apocalypse zombie, les zombies ne sont pas le plus gros problème.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Manque d'affirmation, Phobie sociale
  • OITNB

    En ce moment, je regarde la série "Orange Is The New Black", qui se passe dans une prison à sécurité minimale pour femmes aux États-Unis.
    Piper Chapman, le personnage principal, issue d'une famille aisée WASP de la côte Est des Etats-Unis, est parachutée dans l'univers carcéral et apprend à y survivre, puis à y vivre et parfois à s'y épanouir. C'est un effort quotidien, car les règles de vie entre prisonnières, avec les gardiens et même avec le monde extérieur, sont difficiles à appréhender. Les erreurs prêtent à lourdes conséquences et aucun répit n'est permis.
    Plus je regarde cette série, plus j'ai le sentiment qu'elle ne parle pas de l'univers carcéral, mais de ma vie. Cette difficulté perpétuelle à comprendre, établir et maintenir les rapports sociaux, cette sensation de toujours avoir besoin de me torturer l'esprit pour ne pas dire ou faire la mauvaise chose, le mauvais choix, cette absence de répit, et ce décalage quasi-constant entre ce que je pense que les autres sont - en me basant sur ce que je suis - et la réalité.

     

     

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  • Séances de juin 2016

    J'ai revu la psy. Elle me fait travailler sur l'estime de soi.
    Elle m'a aussi fait passer l'échelle de Rathus pour l'affirmation de soi, j'ai un score de 15 sur une échelle de -90 à +90. Sachant que je suis partie d'un score de -49 en 2007, ça va. C'est pas extraordinaire, mais ça va. Donc je n'ai plus de problème d'affirmation.

    Le travail sur l'estime de soi consiste à repérer les pensées dévalorisantes et à trouver des pensées alternatives.
    Donc j'ai de nouveau un petit carnet sur moi, et je note, à chaque fois que ça ne va pas, ce que je suis en train de penser de moi. En général, ça tourne autour de "je suis nulle", "je suis mauvaise" et "je ne vais pas y arriver".
    Il y a aussi des "il/elle va penser que je suis nulle etc." ; d'après la psy, c'est la preuve que j'ai encore de l'anxiété sociale.
    Elle m'apprend donc à apposer à côté des ces pensées dévalorisantes, des pensées valorisantes, à faire la part des choses avec des pensées plus contextualisées et moins générales. Je dois m'entrainer afin que ça devienne un automatisme. Tout comme le fait de me dévaloriser est un automatisme, me (re)valoriser doit pouvoir le devenir.

    Je lui ai demandé si la susceptibilité était en rapport avec la faible estime de soi. Elle m'a dit que c'était tout-à-fait le cas. La critique, chez le susceptible, vient effondrer le peu d'estime qu'il avait réussi à échafauder.

  • Back to basics

    Sigmund

     

     

    Je viens de lire le deuxième livre conseillé par ma psy TCC au sujet des hauts potentiels.
    Le premier était le même que celui que m'avait conseillé la psy spécialisée dans l'autisme qui m'a fait passer les tests diagnostiques : "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Facchin, dans lequel je ne m'étais pas beaucoup reconnue. 
    Le second était : "L'adulte surdoué à la conquête du bonheur" de Monique de Kermadec.

    Dans ce livre de Mme de Kermadec, je me reconnais parfaitement. L'auteur est spécialisée dans le suivi des hauts potentiels et on sent bien qu'elle sait de quoi elle parle. 

    Mais, car il y a un ÉNORME MAIS, ce livre est à prendre avec des pincettes.
    Premièrement, l'auteur est psychologue psychanalyste. Or, il n'est nullement fait mention de son état de psychanalyste sur la quatrième de couverture, donc, déjà, ça m'a fortement agacée. Ceci-dit, on se rend très vite compte à la lecture que l'auteur est psychanalyste.
    Deuxièmement, ce qui m'a posé problème dans ce livre, outre le fait que l'on n'annonce pas la couleur psychanalytique, c'est le 3ème chapitre. Il n'a pas sa place dans ce livre. Je m'explique : ce chapitre est très culpabilisant et rempli de verbiage psychanalytique. L’auteur y parle de refus de guérir (de quoi ? on ne sait pas), de s'identifier à sa souffrance, d'aimer sa souffrance, et même de masochisme. Elle va jusqu'à associer la notion de rumination à la notion de plaisir (le livre a failli voler par la fenêtre) ! Bref, ce chapitre 3, qui contredit à peu près tout ce que l’on peut lire dans le reste du livre, est tout-à-fait dispensable. A tel point qu’on le croirait rajouté à la va-vite, pour s’éviter les foudres de l’intelligentsia psychanalytique.

    Donc, une fois passée la colère de lire de telles inepties et après avoir dument pesté contre la psychanalyse et les psychanalyseux, qui, décidément, ont de sérieux problèmes, je me suis dit que si ma psy TCC me l'avait conseillé, c'est qu'il y avait une raison. Donc je l'ai terminé.
    Et grand bien m'en a pris.
    Mme de Kermadec décrit parfaitement ce qui a conduit chez moi au développement de ma phobie sociale.
    Et je dirais même plus, elle m'a permis de comprendre d'où vient ma phobie sociale et mes problèmes divers et variés.
    J'ai compris, grâce à elle, que je m'étais fourvoyée. Je pensais que la dichotomie dont je fais preuve entre ce que je suis au travail et ce que je suis dans la sphère privée était due à un apprentissage par imitation de mes mentors pendant ma formation professionnelle et que, ayant manqué de modèles solides sur le plan privé j'étais "nature", donc incapable de communiquer correctement mes émotions, puisque je n'avais pas appris à le faire. Je pensais jouer un rôle au travail, comme un comédien qui entre en scène, comme un torero qui a revêtu son habit de lumière, je devenais autre dès que j'avais passé ma blouse. D’ailleurs, ma récente remise en question, au cours de laquelle j'en suis venue à penser que je pouvais être atteinte du syndrome d'Asperger car j'avais atteint mes limites en terme de sociabilisation malgré ma si longue TCC, signifiait bien que je pensais être déficitaire de manière innée sur le plan de la sociabilisation.
    Mais, si j'en crois Mme de Kermadec, "selon Donald W. Winnicott, nous révélons notre "vrai soi" dans chaque geste spontané, chaque sentiment immédiat que nous ressentons et exprimons". "Le vrai self exprime et développe le potentiel inné de l'individu, le faux self assure sa protection contre les agressions dont il pourrait être victime s'il exprimait en toute vérité son vrai self."  Le faux self est une sorte de carapace qu'on développe pour tenter d'être accepté par le groupe (famille, école). Idéalement, les deux selfs doivent se combiner. Or, chez les personnes différentes, donc les HPI, qui sont rejetées pour leur différence, le faux self, avec ses mécanismes de défense, prend le dessus.
    Or, au travail, je fais tout de manière spontanée, je me sens comme un poisson dans l'eau et je n'ai pas peur. Et dans la sphère privée, je me sens inhibée, pas sûre de moi, je ne prends pas d'initiative, j'ai peur d'être rejetée et je m'efface. Mon naturel semblerait donc plutôt s'exprimer au travail, où ma créativité et ma spontanéité s'expriment également.
    Mon mécanisme de défense, c'était de rentrer dans le moule : "enfant modèle, écolier parfait, étudiante studieuse". Une "focalisation sur les attentes de l'entourage, afin de les devancer et d'attirer les louanges et l'affection", des "concessions sans fin", avec la "peur de décevoir" ou d'être, encore une fois, "ostracisée". Bref, Mme de Kermadec vient de décrire ma phobie sociale et mon manque d'affirmation.
    Donc, en conclusion, c'est au travail que s'exprime mon vrai moi, celui qui est spontané et créatif, et c'est dans la sphère privée que s'exprime mon "faux self", et non le contraire, comme je le pensais.
    Ce qui explique ce sentiment de vivre dans une carapace, que je me souviens d'avoir exprimé dans mon ancien blog en citant Jean-Louis Murat, et dont je parle dans une ancienne note ici :

    Exutoire

    Je monte sur un pont
    je plonge rassuré
    Je n'aimais pas mon nom
    je n'ai jamais su aimer
    La carapace d'or
    qui protège ma vie
    serait-elle un trésor ?
    Je la trouve hors de prix

    Jean-Louis Murat - Royal Cadet

    Explication de texte :

    Il y a des jours où on a l'impression de porter sur soi une sorte de carapace, dont on voudrait bien se défaire.
    Ce serait comme la métamorphose à l'envers.



    Bref, tout ça pour dire que grâce à ce bouquin, j'ai compris un peu plus comment je fonctionne et sur quoi il faut que je travaille pour avancer. Reste plus qu'à trouver le ou la psy qui saura faire avec moi ce que Mme de Kermadec fait avec ses patients HPI pour les aider à se retrouver, à se libérer.

    Le plus drôle dans l'histoire est ce qui suit.
    Pour faire simple, ce qu'elle propose à ses patients, c'est ce qui est proposé dans les thérapies ACT (c'est à dire les thérapies cognitivo-comportementales de dernière génération, dites TCC de 3ème vague) :
    - observer et accepter les pensées et les émotions douloureuses, ne plus les fuir et trouver à quels évènements plus ou moins traumatiques de son enfance elles font écho
    - définir ses valeurs : ce en quoi on croit vraiment quand on a arrêté d'écouter les pensées automatiques inculquées par son entourage (fais pas ci, fais pas ça, tu ne dois pas, tu dois etc...) : retrouver son vrai self
    - réaliser des actions engagée vers ses valeurs : de l'audace !
    - persévérer, continuer à travailler sur l'acceptation et l'action engagée
    - utiliser les outils actuels tels que la méditation de pleine conscience et l'auto-compassion pour y parvenir.
    Donc, Mme de Kermadec, telle Mr Jourdain, est une psychanalyste qui fait de l'ACT.

  • Ma thérapie est finie

    Quand le psy d'avant m'a dit qu'il suggérait qu'on se revoit dans 6 mois, il considérait que ma thérapie était finie, même s'il ne l'a pas dit en ces termes. Il m'avait dit auparavant qu'il voyait dans mes difficultés avec mon mari des problèmes de couples, plus que des problèmes psy. Je ne l'ai pas cru et m'en suis offusquée.
    Et bien ma nouvelle psy, après 7 mois de suivi à raison d'environs deux séances par mois, me tint à peu-près le même langage.
    Grâce aux exercices d'exposition qu'elle m'a fait faire, je suis maintenant capable de dire ce que je pense à peu près à chaque fois que c'est nécessaire.
    Grâce à la méditation, que j'ai apprise en autodidacte il y a maintenant presque 3 ans et que j'ai pratiquée vraiment quotidiennement depuis l'hiver dernier avec sérieux, persévérance et quelquefois acharnement, j'ai appris à ne plus fusionner avec mes pensées et mes émotions négatives. J'ai compris récemment d'où venaient mes difficultés à accepter et pardonner mes erreurs et pourquoi je suis un si terrible critique avec moi-même. J'ai compris que l'autocritique m'empêche d'avancer sur mes problématiques. Je suis en train d'apprendre à ne plus m'autocritiquer en pratiquant l'autocompassion et la bienveillance envers soi. 
    D'après elle, je n'ai plus besoin d'elle, elle n'a plus grand chose à m'apporter, parce que je gère les difficultés toute seule maintenant. 
    Si je veux avancer plus loin au sujet des difficultés que j'éprouve encore au sein de mon couple, elle pense qu'il nous faut trouver un psy qui fait de la thérapie de couple

    Je lui ai dit que c'est grosso modo ce que m'avait dit le psy. 
    "Voilà, maintenant, vous avez deux avis de professionnels" m'a-t'elle répondu en souriant.

    Bref, ma thérapie est officiellement terminée.

  • Sois gentille

    Au hasard de mes lectures, je suis tombée sur cet article : Renforcement positif : 17 expressions à ne plus dire à votre enfant.

    Une des 17 expressions est "sois sage" :

    Il existe plusieurs raisons pour arrêter d’employer « sois sage » . Tout d’abord, quand vous dites « sois sage », votre enfant comprend « sois sage, sinon… ». Donc cela sonne comme une menace et, surtout, remet en cause l’amour inconditionnel car l’enfant comprend : « je dois être sage sinon on ne m’aimera plus ».
    La deuxième raison est que « sage » est une étiquette, et qu’à force de coller des étiquettes sur nos enfants, ils ne deviennent pas ce qu’ils auraient dû devenir. Encouragez les actes et ne jugez pas la personne.
    La troisième raison est que « sage » n’est pas un objectif de vie. Vous voudriez que votre enfant sois sage quand il sera plus grand ?

    Je ne peux qu'approuver ce texte. 

    Et j'ajouterai : si vous voulez savoir comment on vit quand on a pour objectif de vie d'être "gentille", lisez mon blog