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Miroir

Introspection de  Giulia Marangoni

 

C'est quand-même plus agréable de noter chaque jour ce dont je suis contente (ou qui me rend fière de moi) que de noter mes pensées négatives. Autant, les premiers temps, j'avais du mal, autant aujourd'hui j'aime bien le faire, ça me fait du bien.

A part ça, en ce moment, ma salariée est en arrêt maladie. Sa remplaçante actuelle n'est pas affirmée. Elle n'ose pas faire plein de choses. Y compris des choses qu'elle est sensée faire sans que je lui demande. Mais aussi des choses qu'elle devrait proposer pour améliorer l'activité du cabinet. Certes, elle n'est que remplaçante, et n'est pas obligée de se sentir investie à fond. Mais si ma salariée est mise en invalidité, le poste sera à prendre et la remplaçante le sait. Son manque d'affirmation, son manque d'initiatives, qui ont tendance à m'agacer, parce que ça porte préjudice à l'efficacité de mon travail, me mettent face à mes propres difficultés d'affirmation. Ce miroir quotidien de mon manque d'affirmation me pousse à me remettre en question. Ainsi, petit-à-petit, je me force à (enfin) oser faire ou dire des choses qu'en temps normal je remiserais dans la case du "de toutes façons, c'était pas très intéressant/important". Du coup, je me fais un peu plaisir, et je sens que ça porte ses fruits.
En même-temps, quand j'écris ce mots, j'ai le sentiment que ça fait 10 ans que je me dis "ça y est, j'y arrive" et je me demande si, en fait, mes avancées ne seraient pas tellement faibles que dans 10 ans j'en serai encore à me dire "ça y est, j'y arrive".
Et je me dis aussi que mon mari a bien eu du mérite de me supporter il y a 10 ans.

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