Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PTSD

  • PTSD (avril et mai 2017)

    J'ai revu deux fois la psy depuis ma dernière note. Je ne pensais pas avoir pris autant de retard.

    Lors de la séance du mois d'avril, nous avons travaillé sur les situations dans lesquelles j'ai du mal à m'affirmer. La psy m'a entraînée à répondre de manière affirmée à différentes situations et à demander des choses de manière affirmée. Elle m'a demandé de m'entraîner à le faire régulièrement en situation réelle, en commençant par des situations peu anxiogènes. Elle m'a demandé également de continuer à relever ce genres de situations, pour que nous continuions à travailler dessus.
    Parmi ces situations anxiogènes, il y a des situations où je n'ai pas confiance dans mes arguments et la peur de me tromper prend le dessus. Cela me rappelle mon instit de CP CE1 qui humiliait les enfants qui faisaient des erreurs. C'est pourquoi la psy m'a aussi demandé de replonger dans mes souvenirs d'humiliation avec cette institutrice et de les rédiger pour la prochaine séance. Elle veut que nous avancions là-dessus, car elle pense que j'ai une sorte de PTSD (post traumatic stress disorder ou syndrome de stress post-traumatique) et elle veut m'en faire sortir.


    Lors de la séance du mois de mai, nous avons exploré mes souvenirs traumatiques avec l'institutrice et avec la prof de fac (je l'ai rajoutée, car en écrivant mes souvenirs de l'instit, ils ont fait remonter ceux avec cette prof) qui s'étaient acharnées sur moi quand j'étais sous leur coupe. J'ai été beaucoup plus sereine pour parler de l'instit cette fois-ci, je pense que c'est parce que j'avais déjà un peu vidé mon sac à ce sujet avec la psy auparavant. Par contre, j'ai pas mal pleuré en parlant de la prof de fac.
    La psy a cherché à savoir si ces souvenirs me hantaient, m'empêchaient de dormir et s'ils polluaient mon quotidien, signes d'un PTSD. Ce n'est pas le cas. Par contre, ils refont surface dans des situations bien précises, où j'ai peur d'être humiliée. Elle m'a demandé de noter ces situations gâchettes (trigger) qui font remonter à la surface les émotions de ces humiliations passées.

    En fait, j'ai été étonnée de retrouver si peu de souvenirs traumatiques, je commençais à me dire que nous faisions fausse route. D'autant que d'après ce que j'ai raconté sur la prof de fac, comment j'ai réussi à surmonter ma peur de la recroiser des années plus tard, la psy m'a dit qu'elle pense que j'avais dépassé ce problème et que cela n'avait plus d'impact sur ma vie. (Ce qui n'est pas le cas de ce qui s'est passé avec l'instit.)
    Et puis ce matin, je suis tombée sur ceci :

    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    https://runreard.tumblr.com
    Source : https://runreard.tumblr.com/

    L'auteur de la BD a représenté ici ce que peut être un PTSD causé par des faits assez similaires à mon vécu.
    Quand je suis tombée sur cette BD, plein de souvenirs d'agression (du moins vécus comme tels) et de harcèlement me sont revenus de l'époque du collège. Des souvenirs très douloureux, très anxiogènes et très amers, qui venaient parfaitement compléter ce manque de souvenirs que j'exprimais plus haut.
    Cette BD m'a aidée à mieux comprendre ce que la psy recherche chez moi. 
    Il n'y a pas eu que l'instit de CP CE1 pour m'apprendre à avoir peur de l'humiliation et peur des gens. Il y a eu mes camarades du car de ramassage scolaire. Des humiliations, du harcèlement, un sentiment de blessure, de meurtrissure et une douleur presqu'intacts aujourd'hui. Et un sentiment de haine qui s'en suit.
    A peu près ce que j'ai ressenti quand j'ai visionné l'extrait de la récente émission de Hanouna où il piège un jeune homme avec une petite annonce pour un plan cul. De la douleur, puis de la haine.
    J'avais évoqué ces souvenirs du car de ramassage scolaire avec le psy d'avant (voir cette note), mais nous ne sommes pas allés au fond des choses. Je ne les ai pas (encore) évoqués avec la psy actuelle (ni avec celles d'avant).

    Bon, c'est bien, on avance.

  • C'est pas passé loin

    J'ai donc revu la psy spécialisée dans l'autisme pour la restitution des résultats des tests.
    Comme je le dis dans le titre de cette note, c'est pas passé loin !
    J'ai beaucoup de traits commun avec les Aspergers, à tel point que la psy s'est posé des questions et qu'elle a du étudier mon cas avec ses collègues pour être sûre de sa décision, mais je n'ai pas suffisamment de points validés pour que le couperet tombe. Je ne suis pas Asperger. Elle m'a toutefois confirmé que mes interrogations n'avaient rien de saugrenu.
    Par contre, elle a mis le doigt sur autre chose, grâce au test psychométrique, le WAIS-IV. Je suis à haut potentiel intellectuel (c'est ce qu'on appelle être surdoué ou précoce chez les enfants). C'est à dire que mon QI est supérieur à 130 (plus de 2 écarts-types de différence avec la moyenne des gens de mon âge). Elle n'a pas pu me calculer de QI globlal, car mes compétences sont hétérogènes. Mais en gros, la source de mes problème est identifiée : je pense, je réfléchis et je perçois les émotions différemment des autres, ce qui explique mes difficultés d'intégration sociale et mes problèmes anxieux divers et variés.

    Elle m'a conseillé de lire "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué." de Jeanne Siaud-Facchin (l'inventeur du terme "zèbre" pour les gens à HPI) ; que j'ai dévoré dans le week-end, chose rare, en général je lis très lentement.
    J'y ai surtout reconnu mon mari, qui va passer les tests lui aussi, dans quelques temps, pour savoir comme moi ce qui cloche chez lui.
    N'ayant pas eu de difficultés scolaires, je cadre peu avec les descriptions principales du livre. L'auteur y aborde beaucoup plus succinctement le cas des gens qui se sont fondus dans le moule et les spécificités des femmes. On retrouve un peu le même problème qu'avec le SA : les femmes et les petites filles passent plus inaperçues, donc  elles sont moins dépistées et donc moins étudiées.

    Pour résumer, les gens à haut potentiel intellectuel ont une intelligence différente et sont hypersensibles. Ils sont de grands anxieux. Ils ont tendance à être envahis par leurs émotions et celles des autres.
    Ils ont habituellement une trop grande empathie, ce qui tranche avec moi, qui en aurais plutôt pas assez. La psy explique mon manque d'empathie comme un mode de protection face à un (des) traumatisme(s) de mon enfance. Je lui ai dit que ça me parlait et je lui ai raconté brièvement le décès de ma sœur et mon instit perverse narcissique. Elle m'a dit qu'il était possible que je souffre d'un syndrome de stress post-traumatique (PTSD ou post traumatic stress disorder) et m'a conseillé de faire de l'EMDR.
    J'ai aussi appris que les gens à haut potentiel intellectuel sont souvent très susceptibles, perfectionnistes et ne supportent pas l'échec (tiens donc !).
    Leurs troubles anxieux et la façon dont ils sont (mal) perçus par les autres pendant leur scolarité peuvent les amener à l'échec, voire à la phobie scolaire, ce qui ne fut pas mon cas. Mais ma phobie sociale semble venir de là.

    Donc voilà, je sais ce qui cloche chez moi. Je suis un zèbre.
    Je vais pouvoir continuer à avancer mieux et de manière plus adaptée.
    Quand j'aurai digéré la nouvelle.

     

     Quelques liens sur le HPI :

    - http://www.anpeip.org/et-les-adultes
    - http://www.avancetoi.be/caracteristiques
    - http://garhp.com/fr/left/definition-le-haut-potentiel-selon-le-garhp/
    - http://planetesurdoues.fr/index.php/adultes-surdoues/sites/

     

    A l'heure où j'écris ces quelques lignes, je n'ai pas le compte-rendu de la psy sous les yeux, je ne peux donc pas mettre ici le détail des tests sur le SA, mais je le ferai dès que possible.

  • Sois gentille

    Au hasard de mes lectures, je suis tombée sur cet article : Renforcement positif : 17 expressions à ne plus dire à votre enfant.

    Une des 17 expressions est "sois sage" :

    Il existe plusieurs raisons pour arrêter d’employer « sois sage » . Tout d’abord, quand vous dites « sois sage », votre enfant comprend « sois sage, sinon… ». Donc cela sonne comme une menace et, surtout, remet en cause l’amour inconditionnel car l’enfant comprend : « je dois être sage sinon on ne m’aimera plus ».
    La deuxième raison est que « sage » est une étiquette, et qu’à force de coller des étiquettes sur nos enfants, ils ne deviennent pas ce qu’ils auraient dû devenir. Encouragez les actes et ne jugez pas la personne.
    La troisième raison est que « sage » n’est pas un objectif de vie. Vous voudriez que votre enfant sois sage quand il sera plus grand ?

    Je ne peux qu'approuver ce texte. 

    Et j'ajouterai : si vous voulez savoir comment on vit quand on a pour objectif de vie d'être "gentille", lisez mon blog

  • Corroborer , verbe transitif

    En faisant un peu de ménage les catégories dans anciennes notes, je suis retombée sur celle-ci, qui semble parfaitement corroborer l'hypothèse de la précédente note, qui veut que je n'ai pas droit à l'erreur parce que mon père me l'a dit :

    http://monautreblog.blogspirit.com/archive/2012/10/24/octobre-2012.html

    Ce n'est pas la première fois qu'il m'arrive de redécouvrir ou d'éclaircir un point qui avait été évoqué longtemps auparavant. Je devrais relire régulièrement mes anciennes notes. Mais leur charge émotionnelle m'en dissuade.

    En attendant, ça m'a permis d'écrire une note avec le verbe corroborer, et je n'en suis pas peu fière.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Hypersensibilité à la critique, PTSD
  • Epiphanie

    En ce moment, avec la psy, je travaille sur mon intolérance à la critique et aux reproches (principalement venant de mon mari). Dans la sphère privée, me faire remarquer que je me trompe, que j'ai tort, que je fais une erreur, que je ne fais pas bien, pas "comme il faut", déclenche chez moi une forte réaction émotionnelle négative, que j'ai du mal à contrôler et qui m'empêche de comprendre le point de vue de mon interlocuteur, allant jusqu'à me rendre agressive et me pousser à la mauvaise foi.
    La psy me fait faire de l'exposition à l'erreur. Je choisis une erreur à commettre pour laquelle je suis sensée recevoir une réflexion ou un reproche de mon mari. Je note ce que je pense qu'il va me dire, puis je note ce qu'il m'a réellement dit et je compare le fruit de mon imagination avec le réel. 

    Elle m'a fait faire la même chose pour la prise d'initiative dans le domaine des loisirs (une demande récurrente de mon mari : je ne proposais JAMAIS RIEN, par peur d'un refus, d'une critique, d'une moquerie) : je devais proposer une sortie ou une activité par semaine, noter ce que je pensais que mon mari répondrait, noter ce qu'il a réellement répondu et comparer. Ma conclusion fut : "quelle imagination !". Depuis que j'ai fait ça, je propose régulièrement des sorties à mon mari sans me forcer et sans que la question de ce qu'il va répondre ne m'angoisse.

    Concernant les critiques, j'ai deux sortes de réactions. D'une part il y a les critiques que je vis comme des humiliations et d'autre part celles qui me vexent.

    Avec la psy, nous avons établi que celles que je vis comme des humiliations font référence aux souvenirs que j'ai d'une institutrice de CP et CE1, diagnostiquée comme perverse-narcissique par ma psy, qui aimait beaucoup humilier les élèves devant toute la classe. Ce sont les plus anciens souvenirs qui me reviennent quand je parle de ce sentiment d'humiliation.

    Par contre, je butais sur la vexation. En séance, je n'arrivais pas à trouver quels souvenirs y étaient associés. Nous avons déterminé qu'il ne s'agissait pas de subir le regard des autres, comme dans l'humiliation. La vexation, c'est quelque chose qui se passe entre moi et moi, comme si quelque chose violait un principe fondamental en interne, en quelques sortes. Le principe fondamental, c'est que je n'ai pas droit à l'erreur. La psy m'a demandé de travailler dessus pour trouver pourquoi.

    Un matin, au cours de ma séance quotidienne de méditation, j'ai donc décidé d'explorer ce sentiment de vexation. J'avais l'intuition que ça remontait à l'époque du décès de ma sœur. Je  me suis repenchée sur l'idée, que je m'étais faite, lors de mon premier épisode dépressif, à savoir : "je ne mérite pas de vivre parce que j'aurais du mourir à la place de ma sœur. Donc je dois prouver à chaque instant que je mérite bien de vivre, par conséquent je n'ai pas droit à l'erreur".
    Mais l'évocation de cette idée n'a déclenché aucune émotion chez moi ce matin-là. Or, habituellement, quand je suis dans le vrai dans ce genre d'expérience, j'ai des émotions fortes, je pleure. C'est d'ailleurs le fait que je pleure qui me fait comprendre que je suis dans le vrai. Et là, rien.
    J'ai donc poursuivi ma méditation.
    Et puis m'est revenu le souvenir de mon père, quand j'avais entre 7 et 8 ans, alors qu'il s'occupait de moi pour la première fois parce que ma mère était à l'hôpital au chevet de ma sœur, me disant de but-en-blanc quelque chose comme : "ta sœur va peut-être mourir, il faudra que tu sois gentille" (voulant dire : "il faudra que tu comprennes que ta mère ne sera pas beaucoup disponible pour toi"; la possibilité que ma sœur ait une maladie mortelle n'ayant jamais été évoquée devant moi auparavant).
    Et là, j'ai été prise de violents et incontrôlables sanglots et j'ai pensé : "voilà pourquoi je n'ai pas le droit à l'erreur, parce que mon père me l'a dit". Et j'ai pensé aussi : "tant de responsabilité sur les épaules d'un enfant !"
    Cet épisode est survenu juste après mes deux années avec l'instit perverse narcissique, durant lesquelles j'avais souffert psychologiquement. Cela me donne l'impression qu'on m'avait impartie une mission supposément temporaire et qu'on a oublié de m'en signaler la fin. Je suis restée coincée dans l'obligation d'être sage et obéissante, de tout faire bien comme il faut pour ne pas déranger les grands.


    Cette méditation fut une épiphanie pour moi.
    Il reste encore à désapprendre à penser comme ça, mais la compréhension de l'origine probable de mes problèmes me semble être un pas de géant.

  • Janvier 2013

    Le psy m'a fait parler de mes souvenirs d'humiliation pendant l'enfance. J'ai beaucoup pleuré. J'ai raconté des choses que j'avais toujours évité de raconter.
    Devant ma douleur, le psy a suggéré que nous continuions à parler de cela tant que je n'ai pas tout vidé mon sac. Ce ne sont pas des événements si dramatiques ou violents, c'est la façon dont je les ai vécus qui est douloureuse.

  • décembre 2012

    Au cours de la séance du mois de décembre, nous avons reparlé de mon hypersensibilité à la critique. Nous avons établi que lorsque cela se manifeste, la chose dont j'ai peur, c'est d'être humiliée.

    J'avais déjà compris cela grâce au livre "50 exercices pour s'affirmer" de Philippe Auriol et Marie-Odile Vervisch. A l'issue de l'exercice n°8 "S'affirmer ça peut vous faire peur", la peur d'être humiliée passe devant celle d'être rejetée et celle d'être ignorée.

    Le psy m'a demandé de chercher dans mes souvenir un ou des évènements traumatisants de la petite enfance au cours de laquelle j'aurais été humiliée. Je ne me souviens que de mon institutrice de CP-CE1 qui pratiquait beaucoup l'humiliation des élèves. Le psy dit que le souvenir que je lui ai raconté ne suffit pas, de chercher encore. Je lui raconté un épisode (dictée épinglée dans le dos, je devais faire le tour de la salle de classe pour bien montrer à mes petits camarades combien j'avais fait de fautes), mais peut-être n'a-t'il pas compris qu'elle le faisait en permanence. Je ne sais plus si je lui ai raconté d'autres souvenirs ou non.
    Je ne vois pas de quel autre évènement il pourrait s'agir. Il faudrait que je demande à mes parents et à mes frères s'ils ont le souvenir de quelque chose.

    J'ai trouvé une définition intéressante de l'humiliation dans laquelle je me retrouve sur le site Auto-Développement de la psychologue Michelle Larivey :

    Des exemples

     1.   Il m'a humilié publiquement en révélant ce secret de famille.
     2.   J'ai été humilié d'échouer alors que je pensais obtenir la première place.
     3.   Cela m'a humilié de devoir lui faire des excuses.
     4.   Les prisonniers ont subi des traitements humiliants.

    Qu'est-ce que l'humiliation ?

    L'humiliation n'est pas une émotion. C'est une blessure à l'amour-propre, plus particulièrement un accroc à l'image que l'on veut donner de soi-même. L'humiliation nous est infligée par un autre ou par nous-mêmes. Elle est habituellement accompagnée par un sentiment de honte. Elle déclenche souvent de la colère ou de la révolte.

    À quoi sert l'humiliation?

    Être humilié est le signe que nous n'assumons pas la situation. Ce refus peut s'expliquer par la peur d'entacher notre image, comme dans les trois premiers exemples. Exemple 1: je suis mortifiée de devoir subir le jugement des autres concernant ma situation familiale car j'en ai honte. Exemple 2: je suis fâché car mon image de moi va souffrir de ma piètre performance. Exemple 3: selon mes valeurs, je me suis abaissé à faire des excuses.

    L'humiliation déclenchée par la crainte d'entacher notre image nécessite la présence d'un public. Elle provoque alors un sentiment de honte.

    Dans d'autres cas, comme celui du dernier exemple, l'humiliation a peu à voir avec la réactions des autres. Elle provient du fait que ce que nous subissons est dégradant à nos propres yeux. C'est le cas de l'humiliation subie alors que nous sommes en situations d'impuissance. Ce n'est pas la honte qui prédomine alors, mais la colère ou la révolte, généralement retenues ou dissimulées à cause des risques qu'entraînerait une réaction ouverte. Cette inhibition volontaire contribue à rendre l'expérience encore plus humiliante en faisant de nous les complices silencieux de l'expérience révoltante et dégradante.


    Bref, humiliation publique (salle de classe) + manque d'affirmation = honte très forte et sentiment d'impuissance, peut-être avec colère rentrée, mais je ne m'en souviens pas, je pense que je m'en souviendrais si c'était le cas.
    La colère rentrée, c'est plutôt ce que je ressens actuellement quand on me fait une remarque que je prends mal (c'est à dire dès qu'on me fait une remarque).

    Un texte très intéressant sur la honte à lire ici aussi.

    En tous les cas, le psy a compris que ce phénomène est omniprésent et me pourrit la vie, et ça, ça va m'aider.

  • Mai 2012

    Je ne peux toujours pas prendre rendez-vous avec le psy, alors j'essaie de me débrouiller sans lui. D'autant que les thématiques sur lesquelles je travaille ne l'ont jamais beaucoup inspiré quand je lui en parlais.



    ane.jpg

     

     

     

     

    J'essaie de corriger mon hypersensibilité à la critique (et aux ordres).
    J'ai trouvé d'où cela vient.

     

     

     

     



    Il semble vraisemblable que des expériences éducatives peuvent donner à l’individu le sentiment qu’il est inférieur et risque d’être rejeté : une éducation trop sévère, un frère ou une sœur apparemment très "supérieurs" […] Un père ou une mère très évitant peuvent aussi constituer pour l’enfant un modèle face aux difficultés de la vie, sans compter la part génétique possible du comportement anxieux.
    (François Lelord & Christophe André "Comment gérer les personnalités difficiles")

    Son origine :

    - d'une part innée, héréditaire
    - d'autre part environnementale :
    Événements de l’enfance ou éducation dont : deuil précoce, style d’éducation ou de communication au sein de la famille
    Un enfant déjà prédisposé génétiquement à l’anxiété pourra recevoir une éducation anxiogène de la part du parent anxieux
    [...] plus fréquentes chez les "petits derniers ou dernières", ou chez les personnes ayant souffert d’une maladie chronique pendant l’enfance.
    (François Lelord & Christophe André "Comment gérer les personnalités difficiles")

    Ces personnalités [passifs-agressifs] cumulent en fait deux problèmes :
    Hypersusceptibilité liée à un déficit de l’estime de soi : se percevant de peu de valeur, ils attachent une importance majeure à ne pas se sentir infériorisés. Et il leur semble qu’on peut l’être par des ordres ou des contraintes : "si on ne me respecte pas, cela prouve que je n'ai pas de valeur". Ils ont du mal à voir qu’on peut choisir d’accepter des ordres parce qu’ils nous semblent légitimes. Comme eux ne se sentent pas capables de les refuser, ces ordres, ils les détestent.
    Car le second problème des passifs-agressifs : ils ne savent pas s’affirmer. La plupart d’entre eux souffrent d’un déficit d’affirmation de soi : ils n’osent pas dire "non, je ne suis pas d’accord, et voilà pourquoi", ou "cela me gêne que tu me parles comme ça, il faut qu’on en cause". Incapables de discuter franchement de ce qui les dérange, ils s’en plaignent plutôt à d’autres personnes, et ils font obstruction.
    Le résultat émotionnel est médiocre : ils sont toujours mécontents, toujours victimes, toujours blessés et toujours offensés…
    Les sources de tels comportements remontent souvent à l’enfance : il existe des familles à l’intérieur des quelles il y a tout le temps quelqu’un qui boude, où l’on se vit en victime des autres sans jamais oser leur dire ou se rebeller autrement que par des actes de sabotage.
    (Christophe André & Muzo "Petites angoisses et grosses phobies")

    Les sujets à mauvaise estime de soi n’ont pas moins de qualités que les autres, mais commettent, lorsqu’ils s’évaluent, plusieurs erreurs psychologiques : focalisation sur les défauts et limites, sous-estimation des compétences et qualités.
    [Résultat : ] dévalorisation constante, présence permanent du "critique intérieur".
    Une faible résilience : [aptitude d’une personne à résister à l’adversité]
    L’estime de soi nous protège des échecs et de l’adversité.
    La mauvaise estime de soi rend vulnérable à toute forme de difficulté :
    - Échecs
    - Critique
    - Souffrance
    - Obstacles
    [Conséquence : ] la mémoire émotionnelle des personnes à faible estime de soi semble encombrée de mauvais souvenirs qui vont constituer des sources de démotivation. 
    (Christophe André & Muzo "Petites complexes et grosses déprimes")


    Le travail en psychothérapie avec les personnalités difficiles ou pathologiques :

    Première étape :
    Prise de conscience que les problèmes rencontrés par une personne viennent en partie d’elle et pas seulement des autres : c’est la question du recul nécessaire sur soi et du renoncement aux mécanismes de défenses qui nous protègent en nous aveuglant.

    Deuxième étape :
    Comprendre les mécanismes psychologiques qui conduisent à adopter un style psychologique inadapté, et parfois difficiles à accepter par les autres. A partir des croyances, peuvent se mettre en place trois styles de réaction : la soumission (capitulation), la bataille (compensation) ou l’évitement (fuite).
    Ex : si une de vos croyances est que vous êtes sans valeur, vous pouvez vous y soumettre (comportements d’échec), compenser (vous refugier dans le narcissisme : besoin de se mettre en avant, manque d’empathie, sentiment de mériter plus que les autres, attitude sociale méprisante, soin important à son apparence, étalages des signes extérieurs de son statut social, colère et ressentiment à la frustration, goût immodéré pour les privilèges, désir de séduire les personnes importantes afin d’obtenir des avantages), ou éviter (se retirer du monde, de toute démarche professionnelle, sociale ou amoureuse où vous pourriez être amené à subir un échec).

    Troisième étape :
    Trouver les racines des comportements problématiques :
    Quelles ont été les expériences de vie précoces en matière d’amour, de socialisation ? Comment se comportaient eux-mêmes les parents ? Quelles valeurs ont été transmises ? Quelles rencontrent ont été faîtes à l’adolescence ? Quels modèles ont été influents ?
    Ce dont nous héritons dans nos premières années, ce n’est pas un destin prédéterminé, mais une sorte de pilote automatique qui tendra à se mettre en marche sans notre volonté. Cette dernière ne pourra intervenir que pour le freiner ou le réguler.

    Quatrième étape :
    Emprunter de nouvelles voies. Souvent les casse-pieds ne savent pas régler leurs problèmes, communiquer, agir autrement qu’en étant casse-pieds. Le but des travaux pratiques proposés en thérapie est de leur faire expérimenter de nouvelles façons de faire.

    Dernière étape :
    Sortir peu à peu de la thérapie, se mettre en situation d’apprendre de la vie, de profiter des événements de l’existence, des rencontres pour continuer à apprendre et progresser.
    (Christophe André & Muzo "Petits pénibles et gros casse-pieds")


    Mon histoire colle à ce qui est décrit :

    • Mère non affirmée (mon père idem, du moins non communicant) = éducation évitante. Adepte du "Si tu n'as rien d'agréable à dire, tais-toi" et "Laisse-dire, laisse-faire".
    • Après le décès de ma soeur aînée : mère dépressive (la dépression de la mère perturbe le développement de l'enfant).
    • Institutrice de CP-CE1 aux méthodes dévalorisantes, humiliantes.
    • Mon frère qui a trompé son défaut d'estime de soi en devenant narcissique
    • Mon grand-frère, qui n'avait pas une meilleure estime de soi (il est plutôt allé vers le comportement d'échec) que mon frère et moi, est devenu très exigeant avec moi. Il fut un modèle influent.
    • Ma grande-sœur décédée "supérieure" car fantasmée. J'ai également fantasmé sur le fait que j'ai pensé que j'aurais dû mourir à sa place.
    • Perpétuelle "tête de Turc" pendant les années collège.
    • Enfin, une enseignante perverse narcissique pendant mes études supérieures, qui s'est acharnée sur moi parce qu'elle a perçu que j'étais faible, qui m'a pousée jusqu'à envisager le suicide.

     
    Un gros besoin de résilience que je n’avais pas.



    Je dois maintenant m'attaquer à comment y remédier. Et ça, c'est difficile. J'ai des pistes dans le bouquin "S'affirmer et communiquer" mais je dois me repencher dessus et mettre en pratique.



    J'ai résolu le conflit avec mon grand-frère, avec l'aide de mon compagnon. C'est une grande première pour moi et un grand pas dans ma quête de l'affirmation de moi. Autrefois, j'aurais fait comme mon grand-frère, j'aurais fui et plus donné de nouvelles. Mais là, j'ai rappelé mon grand-frère, qui était soulagé que je le fasse, car ça le démangeait mais il n'osait pas le faire. Nous nous sommes rencontrés tous les quatre. Nous avons beaucoup parlé, y compris de ma sœur (chose que nous n'avions jamais faite), pas mal pleuré, et tout va mieux. Il sera mon témoin de mariage et sa femme sera présente. J'aimerais bien maintenant continuer sur la même lancée avec mon autre frère. Réussir à le faire parler, qu'il dise son mal-être comme nous lavons fait avec mon grand-frère.



    Mon travail sur la "phobie de l'argent" est en stand-by, parce que je ne pourrai pas aller chez mes parents avant l'été. Les documents à explorer pour tâcher de comprendre quel est le problème sont chez eux. En attendant, je me force à tenir les comptes. C'est anxiogène, mais j'arrive à surmonter ça.



    Je m'attaque à un autre problème : celui qui, je pense, est à l'origine de mes problèmes de prise de poids. Je ne sais pas jeter de la nourriture. J'en suis incapable, parce que jeter de la nourriture "c'est mal". Du coup, je me force, depuis toujours, à finir mon assiette. J'avais beaucoup maigri grâce au suivi par une diététicienne, qui m'avait fait prendre conscience du problème, mais je ne m'y étais pas attaquée sérieusement. En effet, le fait d'être encadrée par la diététicienne avait pour effet que je contrôlais ce que je mettais dans mon assiette, donc je pouvais la finir puisqu'il n'y en avait pas trop. Et je maigrissais "sans effort". Depuis que nous habitons à la campagne, loin de tout et de tout le monde, je ne vois plus la diététicienne, et je regrossis. Je me rends compte que je me force encore à finir mon assiette au quotidien, même si je ne le fais plus comme avant, quand j'étais capable de manger beaucoup trop, au point d'avoir le ventre distendu et douloureux. Je le fais sur de petites quantités, mais ces petits excès de quantité répétés me font reprendre du poids. C'est d'autant plus agaçant que, maintenant, j'identifie bien mes sensations de faim et de satiété et je mange quand-même alors que je suis consciente de ne plus avoir faim. C'est comme une pulsion difficile à contrôler qui m'oblige à ne rien jeter ("faut pas gâcher"). Ma thérapie est radicale : je m'oblige à jeter systématiquement une partie du contenu de mon assiette à chaque plat et à chaque repas, ce jusqu'à ce que ça ne me fasse plus rien de jeter. Ça peut paraît absurde, mais ça n'est pas plus absurde que de se forcer à finir systématiquement. Je bloque encore quand je suis invitée, je n'ose pas en laisser dans mon assiette sous le regard de mes hôtes (manque d'affirmation vous avez-dit ?). Je sais que la solution est soit de leur expliquer pourquoi je le fais, soit de ne pas m'en préoccuper car, après-tout, tout le monde ne s'offusque de ce qu'on ne finisse pas son assiette, mais j'ai du mal à mettre en pratique.



    Voilà, j'ai de quoi faire...

  • Réflexions




    Ayant loupé le dernier rendez-vous chez le psy, j'ai eu amplement le temps de réfléchir à mes épisodes dépressifs.
    En fin de compte, j'ai réalisé que ces épisodes étaient liés au jugement des autres.

    Le premier l'était clairement dans mon esprit. J'étais étudiante et avais une enseignante que me harcelait moralement [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, il s'avère que cette enseignante est une perverse-narcissique]. Elle me disait à longueur de journées que je n'arriverai jamais à avoir mon diplôme, que j'étais bien trop nulle pour cela. J'ai failli mettre fin à mes études à cause d'elle. J'ai tenu bon grâce à la psychologue de la médecine préventive.

    Le deuxième épisode correspond à une période où mon avenir professionnel se retrouvait fortement compromis sous la forme sous laquelle je l'envisageais. Il y avait une guerre entre deux groupes dans la structure dans laquelle je travaillais (et je travaille encore). Des gens de l'autre groupe faisaient pression sur moi. Je ne l'ai pas supporté. C'est depuis ce moment-là que j'ai consulté pour la première fois la psy que je consulte toujours, je suis sous anti-dépresseurs depuis lors.




    Je ne cernais pas très bien le rapport entre ma peur du jugement et cet épisode là. Et puis j'ai compris que la fac, dans laquelle je travaille par choix depuis maintenant 10 ans, correspond à un choix de carrière, un choix de vie. J'avais la possibilité de travailler dans le privé, j'ai préféré le public, quitte à gagner beaucoup moins.

    D'autre part, depuis toujours, je me suis réfugiée dans la scolarité. Étant naturellement bonne élève, j'ai eu cette chance, j'avais des "facilités" comme dit ma maman, j'avais trouvé un domaine où je ne craignais pas le jugement, puisque cela marchait pour moi. J'allais de réussite en réussite. Ma scolarité a été un succès, sans être extra-ordinaire, je n'étais pas un génie, juste une "bonne élève". Je me suis investie là-dedans, complètement. Cela me faisais un bon prétexte pour ne pas rechercher à avoir une vie sociale. J'étudiais,  je n'avais pas de temps pour le reste. Mes parents ont toujours valorisé cet aspect chez moi. Avoir des enfants qui réussissent à l'école a toujours été une fierté pour eux qui ont été contraints de s'arrêter au certificat d'études. Avoir des enfants qui réussissent socialement grâce à l'école est, je pense, tout ce qu'ils ont pu espérer de mieux pour mes frères et moi. J'ai donc toujours, depuis l'enfance, passé ma vie dans les livres d'école. C'était "mon truc", ce que j'aimais faire. C'était là que je réussissais le mieux et c'était là que je n'avais pas à craindre le jugement des autres, des professeurs, puisque cela marchait.
    Vers la fin de mes études secondaires, j'étais terrorisée à l'idée de partir travailler dans le privé. Tous ces gens à affronter au quotidien, alors que j'avais une possibilité de rester à la fac, domaine où je me sentais chez moi. J'ai donc décidé de prolonger mes études et de tout faire pour travailler à la fac. Cela a fonctionné, comme d'habitude, je n'entreprends que des choses dont je me doute que cela va fonctionner, et puis je me connais bien dans le domaine des études et des examens, je connais mes capacités. J'ai donc intégré la fac.
    Et puis... Et puis arriva une ÉNORME désillusion. La fac était devenue comme dans le privé, du moins comme l'idée que je me faisais du privé. Des conflits de personnalités, des gens à affronter au quotidien, son steak à défendre plus que de raison. Et surtout, l'incertitude de pouvoir y rester. D'une part parce que l'équipe dans laquelle j'étais, et je suis toujours, était mise en danger; d'autre part parce que cette ambiance ne me convenais pas. Mais je ne pouvais me résoudre à quitter la fac pour partir dans le privé que j'avais toujours fui. Je me retrouvais coincée. Hopeless and helpeless, comme disent les anglophones. Sans espoir et sans issue. D'autant que je m'étais investie à fond dans ce domaine, je n'avais rien d'autre à quoi me raccrocher. Les gens qui ne misent pas tout sur leur travail peuvent se raccrocher à leur famille, leurs amis, leur hobby pour passer un cap difficile. Moi je le vivais à 100%. Rien d'autre à quoi me raccrocher. D'où crise sérieuse. Dépression. Tristesse, pleurs. Beaucoup de pleurs, tout le temps. Ma psy m'a beaucoup aidée. Grâce à elle, et aux anti-dépresseurs, j'ai surmonté la crise, j'ai repris confiance et j'ai lutté. La crise à la fac a fini par s'apaiser. La guerre entre les deux camps est redevenue une guerre froide, beaucoup plus supportable. Les gens de mon équipe ont reconnu avec gratitude mon attitude vis à vis d'eux. Je n'avais pas cédé à la pression faite par l'autre groupe, j'avais tenu bon. Je n'avais pas non plus quitté le navire. J'étais aux anges, on me remerciait d'être restée, je recevais un jugement positif. OUF.
    Depuis, j'ai progressé dans mon parcours à la fac. J'ai travaillé encore et encore, en laissant de côté ma vie sociale, comme toujours. Il y a 3 ans, j'ai passé un concours pour être titularisée. Je n'ai pas eu ce concours. Drame. Rechute. J'ai mis plusieurs mois à reprendre confiance et goût à ce que je faisais. Je me suis remise au travail et j'ai repassé le concours l'année d'après. Que je n'ai pas eu à nouveau. Nouvelle grosse crise. Plus longue cette fois. Elle m'a laissé le sentiment de ne pas avoir vraiment réussi à en sortir.

    Parallèlement, je me suis stabilisée sentimentalement. J'ai rencontré mon compagnon un peu avant le premier concours. Ma rencontre avec lui s'augurait être une rencontre pas tellement différente de celles que je faisais auparavant. Pas forcément LA rencontre. Et puis les évènements de sa vie et de la mienne ont fait que nous sommes toujours unis. Il a une personnalité à l'opposé de la mienne. Il a une mauvaise estime de soi mais une grande affirmation de soi. Dans mon cas, c'est le contraire. Cette opposition dans nos mode de fonctionnement provoque régulièrement des étincelles, mais il m'aide énormément. Il n'a pas toujours la patience que j'attendrais de lui, mais il est à l'origine de ma thérapie. Grâce à lui, j'ai pris conscience de mes difficultés. Même si c'est extrêmement difficile à vivre par moments, c'est grâce à lui que j'avance. Il me mène la vie dure. Il pense que cela me fait avancer. Souvent, j'aimerais avoir affaire à quelqu'un de moins exigeant. Cela sera tellement plus facile à vivre. Bref, il m'aide.
    La vie à ses côtés est difficile car il me dit ce qu'il pense et lorsqu'il s'agit de choses négatives, cela provoque systématiquement une crise d'angoisse. C'est pour cela que parfois je me dis que je préfèrerais avoir quelqu'un de moins exigeant à mes côtés.
    D'autant que j'ai honte de faire des crises d'angoisse pour des choses anodines qu'il m'a dites. Depuis que je connais mieux mon fonctionnement, j'ai compris ce qui provoque mes crises d'angoisse. Il a du mal à supporter mon inhibition sociale, ma peur des autres, ma peur de lui, aussi. Je sais que quand il commence à me dire quelque chose de négatif à ce sujet, je vais avoir une crise d'angoisse. Et comme j'ai peur de ces crises d'angoisse, j'ai tendance à éviter d'avoir à entendre des choses négatives. Mais cet évitement ne va pas dans le sens qu'il attend. Au lieu de modifier mon comportement dans un sens qui me ferai progresser et qui ferait qu'il n'aurait pas à me le reprocher, je fuis. Je n'ai pas encore la force de modifier tout cela seule. Ma thérapie va m'y aider. Je sais que tout ne changera pas chez moi, et je l'espère bien. Je n'ai pas l'intention de me formater. Simplement, je pense qu'à l'issue de la thérapie, je serai plus à l'aise pour m'imposer. C'est ce qu'il attend. Et ce que je désire améliorer.

    Mon psy m'a dit, à l'issue de la première séance, "vous verrez comme ce sera bien quand vous serez guérie". Vivement que cela arrive.

  • 4ème séance avec le recul

    Je n'avais jamais discuté du "drame originel" avec quelqu'un qui soit capable de m'apporter un point de vue objectif.
    [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
    Le psy a dédramatisé mes souvenirs et m'a permis de déculpabiliser et d'arrêter de vouloir reporter la culpabilité sur ma mère.
    J'ai compris que l'origine de ma phobie sociale n'était pas là, et j'ai commencé à chercher un autre évènement causal.
    Et puis j'ai réalisé que la solution n'était pas forcément là où je l'attends. Inutile de chercher l'évènement traumatique originel pour le moment, on verra plus tard.

    J'ai décidé de parler de cela avec ma mère, engager la conversation en lui demandant si j'avais toujours été timide quand j'étais petite.
    A ce jour, je n'ai toujours pas réussi à le faire.

    [edit du 26 décembre 2011 : Avec le temps, j'ai compris que ma mère souffre exactement des mêmes difficultés que moi, sauf qu'elle ne s'est jamais soignée. Cela explique pour beaucoup nos difficultés de communication.]