Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bulletin de santé - Page 5

  • Septembre 2011

    J'ai refait une poussée d'angoisse un dimanche après-midi, il y a quelques semaines. L'angoisse a provoqué l'angoisse : j'ai eu peur que cette crise d'angoisse soit le début d'un nouveau TAG. Peur de la peur, en quelques sortes.
    Cet épisode m'a fait me replonger dans le bouquin "Affirmez-vous !" de Fanget. Je l'ai relu, dans l'ordre cette fois-ci. Cela m'a permis de comprendre que mon problème prend sa source dans le manque d'affirmation. Il explique que les gens non affirmés ne sont pas heureux et qu'ils finissent pas faire soit une dépression soit un TAG.
    Alors j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et j'ai suivi la démarche proposée dans le livre.
    J'ai aussi voulu en savoir plus sur le lien entre TAG / dépression et manque d'affirmation et trouver un ouvrage qui développe plus l'aspect hypersensibilité à la critique. Cela m'a menée au livre "S'affirmer et communiquer" des Canadiens Jean-Marie Boisvert et Madeleine Beaudry. Je travaille avec actuellement. Ce livre est une minde d'or. Il m'a permis de comprendre comment je fonctionne, ou plutôt comment je dysfonctionne. Il complète bien celui de Fanget. Et son chapitre sur "comment recevoir une critique" m'a effectivement éclairée sur l'hypersensibilité à la critique.
    J'ai le sentiment de progresser maintenant, grâce à ces deux livres. Petit à petit, lentement mais sûrement. Je travaille principalement à faire des demandes, faire des critiques et recevoir des critiques. Ca m'aide beaucoup. Plus je m'entraîne, plus je réussis à avoir un comportement affirmé, moins je me frustre, plus je suis fière de moi, moins j'angoisse, moins je déprime, plus j'ose m'affirmer etc...
    Je me suis même découvert des envies que je croyais mortes depuis longtemps. Elles ne le sont pas, elles sont écrasées par la peur de les exprimer. Je suis contente de constater qu'elles existent encore, même si je suis encore loin de parvenir à les exprimer. Je pense que les redécouvrir en est la première étape.
    J'ai parlé au psy de ma relecture de "Affirmez-vous !" pour m'attaquer aux difficultés qui persistent, il m'a conseillé un autre bouquin de Fanget : "Oser la vie à deux", sorte de suite de "Affirmez-vous !" dédiée aux difficultés dans le couple. Un peu plus conceptuel, moins pratique, je le garde pour après celui des Canadiens.

    J'ai aussi réussi une autre chose : dompter ma peur de la peur.
    J'ai refait il y a quelques jours une crise d'angoisse pour une raison liée à mon manque d'affirmation, qui s'est transformée angoisse de refaire un TAG. J'ai réussi à la faire disparaître en me raisonnant : j'ai survécu au TAG l'an dernier, alors que je n'y étais pas préparée, que je ne travaillais pas sur le fond du problème comme aujourd'hui et que je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait. Je n'en suis pas morte. On ne meurt pas d'un TAG, on ne meurt pas d'angoisse. Encore moins quand on est suivi par un psy. Au pire, je risque quoi ? Reprendre des anxiolytiques pour quelques mois, so what ? Pas de quoi paniquer. L'angoisse c'est chiant, mais pas insurmontable. Du coup, mon anxiété est retombée.

  • Août 2011

    Rien publié depuis le mois d'avril.
    Je n'ai pas arrêté ma thérapie.
    Je suis enfin sortie de mon trouble anxieux généralisé.
    Je n'ai plus du tout besoin d'anxiolytique, je n'ai plus de crises d'angoisses, juste des préoccupations.
    J'ai d'ailleurs le sentiment de réussir à désamorcer mes angoisses, même s'il y a toujours beaucoup de situations à risque.
    Les éléments anxiogènes sont aujourd'hui parfaitement identifiés, j'en comprends très bien le mécanisme, je lutte activement contre ces phénomènes, mais je n'y parviens pas toujours.
    J'aimerais maintenant que les situations anxiogènes ne le soient plus, pour ne plus avoir à lutter.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, les éléments anxiogènes que je pensais avoir identifiés n'étaient pas les bons. la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à mon problème dans ma gestion de l'argent : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]


    Ce qui me "pourrit" le plus la vie à ce jour, c'est mon hypersensibilité à la critique. Dès qu'un proche (mon compagnon, mon grand-frère...) me fait une critique, même constructive, je ressens comme une blessure aigüe. L'image qui me vient c'est une banderille qui me pique le dos. (Il y a quelques mois, c'était un poignard, je pense que le passage du poignard à la banderille est une évolution positive !) Et cette blessure brève et aigüe me fait répondre de manière agressive, du tac au tac.
    Je dois me forcer à ne pas répondre dans la seconde, à réfléchir au contenu de la critique :

    • ce n'est pas moi qui suis attaquée en tant que personne, c'est ce comportement bien précis
    • pas de panique, respire, tout va bien, ce n'est pas une attaque personnelle
    • et puis la trilogie :
      1. est-ce grave ? = non
      2. est-ce sûr (que c'est une attaque personnelle) ? = non
      3. est-ce que je m'en souviendrais dans un an ? = non

    et l'angoisse retombe suffisamment pour que "j'avale la pilule" et j'évite de déclencher un conflit qui me "pourrirait" la journée. J'ai trouvé cette parade dans le livre "Affirmez-vous !" de Frédéric Fanget.

    La deuxième chose qui me handicape, c'est ma grande difficulté à reconnaître que j'ai tort ou que j'ai mal fait. Le même processus se met en route. Mon compagnon me fait une critique (premier écueil) et il attend que je le reconnaisse (deuxième écueil). A ce moment là, c'est comme si un gyrophare rouge s'allumait dans ma tête avec une sirène et une voix qui dit "Alerte ! Alerte !". Panique à bord. Le tout en quelques dixièmes de seconde. Je dois alors me forcer à reconnaître mon erreur, cela met parfois plusieurs minutes et mon interlocuteur doit me harceler. Je suis, dans ces situations-là, d'une mauvaise foi terrible et je n'en ai même pas conscience. Je me raccroche aux branches sans me rendre compte du ridicule de mon comportement. Cela mène inévitablement à un conflit et produit une grande souffrance.

    Souffrance, c'est le mot-clé.
    Mon cerveau croit éviter la souffrance en m'infligeant des comportements inadaptés. C'est une souffrance de m'enliser dans la mauvaise foi. C'est une souffrance de reconnaître mes torts, Et enfin, les disputes qui souvent suivent ce genre d'évènement sont une grande source de souffrance.

    Mais j'ai bon espoir que cela se résolve avec le temps, car j'ai des proches têtus !

  • Avril 2011

    Nous sommes en avril et je n'ai rien publié depuis le mois de février.
    Toujours en plein TAG, avec du mieux, l'angoisse se gère un peu mieux, les nouveaux anxiolytiques sont plus efficaces, la relaxation et les exercices de respiration contrôlée m'aident aussi.
    Mais à chaque fois que j'élimine une source d'angoisse, une nouvelle apparaît, qui était cachée derrière. Toujours en rapport avec quelque chose que je n'ai pas osé dire à une personne proche (compagnon, collègue, psy...). C'est usant pour moi et pour mon compagnon, à qui je transmets mes angoisses. Cela m'empêche de profiter de la vie et d'être heureuse, même si je ne suis pas malheureuse.
    Je vois le psy cette après-midi. La dernière fois, la séance s'est mal passée, du moins, je l'ai mal vécue. Je suis arrivée en retard, il était agacé et a un peu baclé la séance. J'ai eu le sentiment de ne pas avoir été écoutée. J'espère que je réussirai à lui dire que je n'ai pas bien vécu cette séance, car, comme il dit, j'ai le droit de râler.

  • Séances de janvier 2011 avec le recul

    J'ai mis séance au pluriel, parce que j'ai vu deux fois le psy en janvier.
    Mon anxiété était de plus en plus présente et envahissante. J'en étais rendue à un point que cela me gênait pour travailler, et je ne parle pas de la qualité de la relation avec mon compagnon.
    Réveillée à 5h pour 7h, poussées d'angoisse jusqu'à 7-8/10 dans la journée, je n'en pouvais plus.
    Le psy m'a diagnostiqué un TAG, trouble anxieux généralisé. Il m'a mise sous anxiolytiques matin, midi, soir et forte dose au coucher. Le but étant de rétablir le sommeil pour me permettre de gérer les angoisses de journée. Il m'a redonné rendez-vous 15 jours plus tard.
    Au bout d'une semaine il y a eu du mieux, puis ça a recommencé malgré les anxiolytiques.
    A la séance suivante, il a fait le tour de mon état : dépressive, pas dépressive, besoin de somnifères ou pas, reprendre les mêmes antidépresseurs qu'avant ou pas, essayer un autre antidépresseur ou pas, essayer un autre anxiolytique ou pas. C'est la dernière option qu'il a choisie. Plus de la respiration abdominale toutes les heures. Et continuer les exercices de relaxation que j'ai commencé à faire.
    La respiration abdominale, ça court-circuite un peu l'angoisse au moment où on est vraiment mal, ça aide à prendre moins d'anxiolytiques.
    La relaxation, ça détend, ça fait diminuer le niveau de stress et ça aide à affronter la suite. Il ne faut pas attendre d'être angoissé pour en faire, c'est plus une forme de prévention.

    A ce jour, je sens que si j'oublie de prendre mes petites pilules blanches, l'anxiété remonte. Si je laisse faire, cela devient carrément de l'angoisse, et je peux m'angoisser sur des choses qui ne m'angoissent pas habituellement.
    Je vois le psy la semaine prochaine. J'aimerais bien comprendre ce que c'est qui m'arrive et le pourquoi du comment.
    En attendant, j'ai compris une chose en lisant des sites sur l'anxiété, c'est qu'à chaque fois que j'ai ressenti l'urgence de consulter un psy, j'étais en train de faire un TAG. 80% des gens qui font un TAG ont fait ou feront une dépression. Cette fois-ci je suis suivie de près, je ne ferai pas de dépression.

     

     

     

    [édit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

  • Séances de novembre et décembre 2010 avec le recul

    Il y a des évènements dans la vie, même s'ils sont heureux, qui font remonter à la surface des angoisses venant d'on ne sait où et accentuent les difficultés de la vie quotidienne.
    C'est précisément ce que je suis en train de vivre. Un évènement positif (nous achetons une maison !) me perturbe, car il touche du doigt certaines de mes peurs, réveille mes angoisses et m'empêche de me réjouir et de participer activement.
    Au début, j'avais entamé la mauvaise démarche vis-à-vis de ces angoisses : travailler sur les conséquences : les difficultés de communication avec mon conjoint.
    Le psy m'y a aidée. Il m'a fait chercher ce que je devrais dire quand mon compagnon me dit quelque chose qui me provoque une petite bouffée d'angoisse. Une réponse toute faite pensée à froid et au calme qui fait retomber la tension, à la place d'une réponse instinctive dictée par une angoisse irrationnelle. Ça devrait marcher.
    C'était une bonne idée, mais ça n'était pas la réponse au problème du moment, je m'en suis rendue compte en voyant mon anxiété s'aggraver au fil des jours.
    Réveillée à 5h par la boule au ventre, malade d'angoisse toute la journée, difficulté à m'endormir le soir. Et ce pendant presque 2 semaines. J'ai relu mes notes sur le bouquin de Christophe André ("Je dépasse mes peurs et mes angoisses") et j'ai travaillé pour décortiquer ce qui me rend malade. J'ai passé en revue tout ce qui est anxiogène dans ma vie. J'ai fait des listes, taché de trouver des solutions pour chacun des éléments. J'ai fait quantité d'exercices de relaxation. L'angoisse n'est pas passée. Je sentais que quelque chose n'avait pas été mis à jour, mais seule, j'avais peur de chercher ce que c'était. Peur de faire une grosse crise de panique. Peur de la peur.
    La dernière fois que j'avais vécu dans l'angoisse comme cela, c'était à cause de quelque chose que je n'avais pas dit à mon compagnon et je me retrouvais coincée entre les conséquences de ce que je n'avais pas dit, la peur de l'avouer et l'incompréhension totale de mon compagnon. Cette fois-ci, il n'y avait plus rien que je cachais à mon compagnon. J'ai eu beau chercher, pas moyen de trouver ce qui me mettait dans cet état-là.
    J'ai revu le psy à ce moment-là. Il a réussi à me faire vider mon sac. J'ai avoué ce qui me faisait peur, dont je n'avais effectivement jamais parlé en séance de psy. Je me suis sentie mieux après-coup et pendant les jours qui ont suivi, l'angoisse avait quasiment disparu.
    Puis elle est réapparue. Alors j'ai replongé mon nez dans ce qui me faisait si peur et j'ai ainsi peaufiné ma compréhension de ce qui me bloque.
    Cela répond tout à fait à la partie du postulat qui s'adresse à mon entourage proche. Je ne suis donc pas encore sortie de l'auberge, mais j'arrive de mieux en mieux à me débrouiller seule. J'ai de plus grosses difficultés, mais c'est du au fait que j'arrive à faire des choses de plus en plus difficiles, des choses que l'angoisse m'aurait interdites auparavant. J'avance, et c'est ce qui compte.
    D'autant qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin d'anxiolytiques pour venir à bout de mes crises d'angoisse. Je les désamorce :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet événement ? (= plan B)




    Voici deux citations de Christophe André qui m'aident au quotidien :
    "Continuer malgré la peur, elle se dissoudra peu à peu."
    "Être heureux, c'est se permettre de vivre l'instant présent." (sans rumination du passé, ni anticipation anxieuse des problèmes du futur)

    Un mp3 de Passeport Santé fait par Christophe André :
    Quelques minutes par jour pour garder sa santé mentale en forme

    Un autre mp3 de Passeport Santé fait par Sonia Lupien :
    Que signifie « gérer son stress » et comment faire?

     

    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

     

  • Séance de juillet 2010 avec le recul

    Je vais maintenant nommer les séances par leur mois. Ça sera plus simple.

    J'ai décidé d'arrêter les anti-dépresseurs, en faisant attention au syndrome de sevrage cette fois-ci. Le psy est OK.
    J'ai arrêté d'en prendre avant mes vacances. Ça fait maintenant 4 semaines que je n'en prends plus du tout.
    Le résultat est que mes angoisses sont plus présentes, comme si j'avais retiré un filtre, ou des lunettes roses devant mes yeux. J'ai eu peur au début, j'ai cru faire une rechute avec un état anxieux généralisé.
    J'ai vu le psy à ce moment-là. Il a décortiqué mes angoisses et en a déduit que ce n'est pas un trouble anxieux généralisé, mais des angoisses bien précises sur des sujets bien concrets, qu'il faut que je traite une par une.
    C'est ce que je fais, et ça marche. Elles disparaissent. D'autres apparaissent, mais pas systématiquement.
    En fait, l'arrêt du traitement me rend plus sujette à l'anxiété, mais ça ne justifie pas de reprendre le traitement. Je pense que plus "j'abattrai" d'angoisses par moi-même, moins j'en aurai à l'avenir. Du moins s'installeront-elles moins facilement.

  • Le retour de la vengeance...

    Depuis quelques temps, je constate que je n'ai plus de difficulté avec les gens qui me sont indifférents (c'était le postulat de ma phobie sociale), mais que j'en ai toujours autant avec mon compagnon. Et comme ça va mieux pour le reste, je focalise sur ces dernières, cela devient très difficile à vivre.

    Et sur ce sujet, je pense bien que le psy s'est trompé. Il pense que je vais bien, mais que c'est mon compagnon qui est dans l'excès de demande, auxquelles, du fait, je ne peux pas répondre.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, le psy avait raison : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

    La semaine dernière, j'ai fait une formation sur les personnalités difficiles et les personnalités pathologiques avec Christophe André pour mon travail.
    (Je cite Christophe André : La personnalité est dite "difficile" ou "pathologique" lorsque certains de ses traits deviennent trop rigides et inadaptés aux situations : perte de la souplesse et du caractère adaptatif. Cela entraîne une souffrance individuelle, des difficultés pour les interlocuteurs, parfois une baisse de l'efficacité personnelle ou sociale ; cela peut aller jusu'à des complications psychiatriques diverses, qui sont assez souvent des troubles dépressifs, des troubles anxieux, des abus de substances.
    Les types "purs" sont rares, le plus souvent, chaque individu correspond à un mélange de plusieurs types de personnalités.)
    Je me suis reconnue dans le comportement de différentes personnalités en ce qui concerne mon comportement vis-à-vis de mon compagnon.

    Par exemple :

    PASSIF-AGRESSIF :
    (là je me reconnais à 100%)

    • résiste aux exigences ou demandes qu'il estime illégitimes
    • discute exagérément les ordres
    • MAIS de manière détournée :
    • fait "traîner" les choses
    • est volontairement inefficace
    • boude
    • de plaint auprès d'autres interlocuteurs



    PERSONNALITE ANXIEUSE :
    (ce qui me concerne est en gras)

    • soucis trop fréquents ou trop intenses par rapport à tous les aspects de la vie quotidienne : surévaluation du risque et des conséquences
    • intolérance à l'incertitude
    • avant : anticipation inquiète
    • pendant : sur-attention envers les signaux de "danger", et sous-attention envers les signaux de "sécurité"
    • après : ne tire pas la leçon des démentis apportés par la réalité
    • tension physique importante



    PERSONNALITE DEPENDANTE :
    (ce qui me concerne est en gras)

    besoin d'être rassuré et soutenu :

    • réticent à prendre des décisions seul
    • a du mal à initier des projets
    • n'apprécie pas la solitude
    • Crainte de la perte de lien :
    • dit toujours oui pour ne pas déplaire et accepte toutes les demandes pour se rendre agréable
    • hyper-sensibilité aux critiques ou à la désapprobation
    • excessivement perturbé par les ruptures et séparations



    PERSONNALITE EVITANTE :
    (en gras : ce qui me concerne et qui je pense est en lien direct avec ma phobie sociale, en gras italique : ce qui va mieux depuis ma TCC)

    • évitement de la plupart des activités sociales comportant une implication personnelle
    • Pas de problèmes pour les échanges brefs et superficiels, ou ce qui est centré sur un échange d’informations précises (comme au travail), mais réticence (liée à une appréhension majeure) à personnaliser et approfondir les liens
    • révélation de soi et engagement que si on est sûr d’être apprécié ou aimé
    • maintien en retrait par peur de paraître ridicule, déplacé, « inférieur »
    • hypersensibilité à toute forme de refroidissement du lien ; peut percevoir des signes de mépris derrière de l’ironie ou de l’humour, des preuves de désamour derrière de la distraction (si on a oublié de le saluer ou si on l’a fait moins chaleureusement que d’habitude). Du coup, se replie et s’isole encore plus
    • l’estime de soi fragile (se perçoit comme moins attirant et compétent que les autres)
    • la peur d’agir sous le regard des autres [= de mon compagnon] (par peur de l’échec et du jugement social)
    • le blocage et l’inhibition dans les situations sociales, notamment informelles (soirées, repas, cocktails), si ne connaît pas très bien les gens.



    Je voulais parler de tout ça à mon compagnon, mais évidemment, je n'ai pas réussi (peur du jugement).
    Hier soir, il m'a réveillée parce qu'il n'était pas bien (lui non plus, mais pour d'autres raisons...), je n'ai pas compris qu'il n'allait pas bien parce qu'il ne l'a pas exprimé clairement, (à 3h du matin en plein sommeil, il faut que les choses soient dites clairement), je me suis plus ou moins rendormie. Il l'a mal pris, le ton est monté, puis redescendu et dans le feu de la discussion, j'ai trouvé le courage de lui parler de tout ce que j'ai écrit plus haut.
    Il m'a dit que c'est précisément ce genre d'infos dont il a besoin quand il me reproche de ne pas lui dire comment je vais. Il a ajouté que depuis 5 ans que nous sommes ensemble, il ne comprend pas que je ne sois toujours pas capable de lui dire ce genre de choses.
    C'est dur pour lui comme pour moi.
    J'en ai profité aussi pour lui dire que je ne trouvais pas normal qu'il ne m'ait pas encore dit ouvertement que j'ai maigri alors que je viens de perdre 10kg en 4 mois et que ça fait des années qu'il me tanne pour que je maigrisse. En fait, il me l'a dit, mais de manière indirecte, pas très claire ou maladroite. Résultat, je n'ai pas reçu l'information, je n'ai retenu que les moments ou c'est moi qui lui ai fait remarqué (sur-attention envers les signaux de "danger", et sous-attention envers les signaux de "sécurité"). J'ai du mal à entendre les choses positives et lui a du mal à les formuler.

    Par curiosité, j'ai rempli une échelle de Rathus avec uniquement les items qui peuvent s'appliquer à mon compagnon (j'ai trouvé 18 questions sur 30, le score va donc de -54 à +54)). Résultat : dans le négatif : -5.
    Alors que si je la remplis en entier et par rapport au tout-venant, je suis dans le positif. La dernière fois que je l'ai remplie, j'étais à +48.
    D'ailleurs à la dernière séance, il m'a demandé le la remplir, je donnerai le bilan à la prochaine note.

    Bon, je saurai quoi raconter à mon psy demain.

  • 31ème séance avec le recul

    En fait, je pense que je suis "guérie". J'ai atteint un niveau de fonctionnement tout à fait compatible avec mon mode de vie actuel. Ce qui explique que je me sente bien. Je sais que ce n'est pas terminé, que je ne suis pas à l'abri d'une rechute ou d'erreurs de jugement. Je ne suis donc pas sûre de continuer à alimenter ce blog. D'autant que le contenu des dernières séances ne concernaient pas ma thérapie.

  • 31ème séance

    Quand le psy m'a demandé comment j'allais, j'ai répondu que j'allais bien. Je me sens beaucoup mieux dans ma peau.
    Par contre, c'est mon compagnon qui ne va pas bien. Il a vidé son sac. Cet évènement a beaucoup intéressé le psy, qui y a vu la raison de nos difficultés récentes. Car pour le psy, ces difficultés ne viennent pas de mes difficultés à communiquer, mais de la trop grande demande de mon compagnon.
    [edit du 17 mai 2012 : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

  • Syndrome de sevrage aux antidépresseurs

    Le psy a oublié de me renouveler mes anti-dépresseurs, une fois de plus. Il a déjà oublié, et à chaque fois, il a fallu que je retourne le voir pour récupérer l'ordonnance, parce qu'il refuse d'envoyer ses ordonnances par la poste.
    Je lui ai dit (j'ai réussi) que c'était son job de me les prescrire, c'est lui le psy, ce n'est pas à moi de le lui rappeler. Il a répondu que lui ne pouvait pas savoir où j'en étais dans mes médicaments, que c'est à moi de lui demander quand je n'en ai plus. Mouais.

    Ces derniers temps, je me sentais bien. J'ai donc décidé d'arrêter le traitement, vu que je le prends depuis plusieurs années maintenant et que cela fait des mois que je n'ai plus eu de symptômes dépressifs. Je ne suis pas retournée le voir pour avoir mon ordonnance.

    J'ai donc arrêté net. Chose qu'il ne faut surtout pas faire, il faut arrêter progrssivement, je le sais. D'autant que vu l'ineffciacité de ma précédente psy, j'ai eu besoin de passer à la dose maximale avec elle. Je suis donc passée de la dose maximale à rien du tout, parce que je n'ai plus pensé au risque du syndrome de sevrage.
    La première semaine, tout allait bien. C'est au cours de la deuxième semaine de sevrage que j'ai commencé à me sentir mal. Vertiges, irritabilité. J'ai cru avoir un problème de tension artérielle. Au bout de plusieurs jours de vertiges, j'ai pris rdv avec mon généraliste. Entre temps, j'ai compris ce qui se passait quand j'ai eu le sentiment de revivre mon arrêt du tabac. C'est un syndrome de sevrage, beaucoup plus fort que pour la clope, mais c'est la même chose.
    Et puis j'avais rdv avec le psy avant le rdv avec le généraliste.
    Le psy a halluciné quand je lui ai raconté ce qui se passait. Il ne m'a pas donné le sentiment de s'être remis en question. C'est tout de même de sa faute si au départ je me suis retrouvée sans ordonnance. Il a dédramatisé et a calculé que je n'en avais plus que pour quelques jours de désagrément.
    J'ai ensuite vu mon  généraliste, qui m'a prescrit la dose minimale de ces antidépresseurs pour amoindrir le syndrome de sevrage. Je vais prendre cette dose quelques semaines, puis la diminuer par deux sur les semaines suivantes, puis arrêter totalement si tout va bien. Il était plutôt outré de l'attitude de mon psy. Je dois dire que je le rejoins dans ce sens.
    Au bout de deux jours avec la dose minimale des antidépresseurs, les vertiges avaient disparu et l'irritabilité aussi. Par contre, j'ai fait un petit retour de manivelle : anxiété, tristesse pendant 3-4 jours, probablement dûs au fait que je n'avais plus eu de traitement pendant 2 semaines.
    Aujourd'hui ça va. On verra comment cela se passe en diminuant la dose.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Bulletin de santé