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Journal de Bord d'une thérapie cognitivo-comportementale. - Page 10

  • Psychothérapies désuètes

    Dans un article publié dans le New York Time, la journaliste Lori Gottlieb, nouvellement détentrice d'un diplôme de doctorat en psychologie lui permettant d'exercer la psychothérapie, déplore qu'il est de plus en plus difficile pour les psychothérapeutes de vivre de cette activité. Les clients se font plus rares. Comme le mentionnait l'American Psychological Association en 2010, rapporte-t-elle, il y a eu une baisse de 30% des interventions psychologiques entre 1990 et 2008 alors que les prescriptions de médicaments ont augmenté de façon fulgurante.

    La journaliste raconte comment, dans ses efforts pour augmenter sa clientèle, elle a pris connaissance du travail d'experts en marketing qui recommandent notamment de développer une image plus spécialisée.

    Malheureusement, répond Maia Szalavitz, journaliste en neuroscience, dans le Time. Mme Gottlieb voit la thérapie dans un mode “Woody Allen” caractérisé par des sessions interminables de psychanalyse telles que pratiquées dans les années 1950 et 1960.

    La psychothérapie n'a pas surtout un problème d'image mais de fondement scientifique, dit-elle, citant le psychologue Alan Kazdin de l'Université Yale qui estime que la plupart des traitements utilisés en pratique clinique n'ont pas été évalués par la recherche et que plusieurs des traitements dont l'efficacité a bien été démontrée (qui sont surtout développés par le courant de thérapie cognitivo-comportementale) sont très peu utilisés. Pour plusieurs personnes cherchant de l'aide pour des problèmes sérieux, dit-il, le "vieux style de psychothérapie" n'est généralement pas utile. Pour la dépression, par exemple, ruminer sur les possibles causes inconscientes (psychanalyse) de la détresse peut en fait accentuer cette dernière.

    Plusieurs approches de psychothérapie sont en effet proposées aux consommateurs et malheureusement les ordres professionnels (pour les pays qui ont de tels ordres) continuent de tolérer des approches désuètes, inefficaces et nuisibles... (imaginez... l'utilisation des tests de Rorschach pour ne citer que cet exemple est toujours admise et enseignée...). Dans un contexte où la psychothérapie deviendrait remboursée par les systèmes de santé publique (comme cela se fait déjà au Royaume-Uni et en Australie), des positions plus fermes sur les approches admissibles devront sans doute être prises par les gouvernements (comme ce fut le cas au Royaume-Uni).

    En attendant, comme dans tout domaine, il appartient au consommateur de s'informer pour identifier quelles sont les grandes approches, évaluer lesquelles peuvent être pertinentes et vérifier auprès des psychothérapeutes laquelle ils pratiquent (et quel est leur diplôme). Mais ne comptez pas sur les médias traditionnels pour éclairer votre lanterne. Ils colportent en général des visions tout à fait désuètes à la Woody Allen.




    Source

  • L’effet dodo : toutes les psychothérapies fonctionnent

    Des centaines de recherches menées depuis quelques dizaines d’années, et regroupées en synthèses d’études et en méta-analyses, ont démontré sans équivoque que la psychothérapie peut contribuer à traiter efficacement plusieurs problèmes psychologiques comme la dépression, le trouble panique, l’anxiété, les troubles de l’alimentation et divers troubles de la personnalité.

    Qui plus est, le recoupement de ces études a permis de conclure que toute psychothérapie bien menée, peu importe la technique particulière utilisée, a de fortes chances de donner de bons résultats. Cette hypothèse a été présentée pour la première fois en 1976 dans une étude intitulée Comparative studies of psychotherapies : is it true that "everybody has won and all must have prizes"? (Études comparatives des psychothérapies : est-ce vrai que « tout le monde a gagné et que chacun doit recevoir un prix »?). Le sous-titre de l’étude provient du livre Alice au pays des merveilles, de Lewis Caroll, dans lequel le dodo, l’oiseau-juge, déclare que tous ceux qui ont participé à la course ont gagné.

    L’étude concluait que toutes sortes de thérapies, très différentes les unes des autres, démontraient pourtant une efficacité comparable face à des problèmes semblables; on a alors émis l’hypothèse que des « facteurs communs » présents dans la majorité des psychothérapies pouvaient être à l’origine de ce qu’on appelle désormais « l’effet dodo ».

    Depuis, plusieurs synthèses d’études, méta-analyses et ouvrages scientifiques se sont penchées sur le phénomène, et bien qu’il reste certaines dissensions, la plupart des chercheurs conviennent aujourd’hui de la validité de l’effet dodo. On a toutefois remarqué que les diverses approches pouvaient effectivement s’équivaloir à condition qu’elles soient bona fide, une expression latine qui signifie littéralement « de bonne foi ». Pour qu’une thérapie soit bona fide, il faudrait que le thérapeute détienne au moins une maîtrise universitaire ou une formation équivalente, que le traitement repose sur des principes psychologiques valables et que le problème du client puisse raisonnablement être traité par une approche psychothérapeutique.

     

    Pourquoi ça marche?

     

    Que la majorité des psychothérapies bien menées puissent être efficaces ne signifie pas pour autant que toutes les psychothérapies soient équivalentes pour tout le monde. On a effectué beaucoup de recherches pour savoir quels pourraient être les fameux « facteurs communs » présents dans l’ensemble des psychothérapies, et dans quelle mesure ils en déterminaient le succès. La plupart des experts s’entendent aujourd’hui sur les 4 éléments qui seraient primordiaux pour prédire l’issue d’une thérapie, et sur leur importance relative :

     

    L’implication et la détermination du patient : dans une proportion de 40 %.
    La qualité de l’alliance thérapeutique entre le patient et le thérapeute : 30 %.
    La confiance en l’efficacité du traitement (incluant l’effet placebo) : 15 %.
    La spécificité de l’approche thérapeutique privilégiée : 15 %.

     

    Les facteurs communs semblent donc plus importants que les facteurs propres à une approche ou à une autre. Cela ne signifie pas que le choix de la technique soit secondaire. En effet, si celle-ci ne correspond pas aux attentes du patient, cela pourra avoir une incidence négative sur son implication personnelle, sur la qualité de l’alliance thérapeutique et sur la confiance ressentie, réduisant d’autant les chances de succès.

     

    Une étude étonnante
    Trente personnes souffrant de dépression ont été traitées par une thérapie cognitive. Le taux de succès de la thérapie a été évalué en fonction de 3 variables, l’une propre à l’approche cognitive (l’accent mis sur les liens entre les modes de pensée et la dépression), et les deux autres communes à toutes les psychothérapies : l’alliance thérapeutique et l’implication du client. On a constaté une nette corrélation entre ces deux facteurs communs et les chances de réussite de la thérapie, tandis que l’élément propre à la thérapie cognitive n’était pas un bon prédicteur de succès. Les chercheurs ont même émis l’hypothèse que de trop s’attacher à une technique particulière pouvait nuire à la qualité de l’alliance thérapeutique et à l’issue de la thérapie.

     

    Le patient

     

    L’implication et la détermination du patient : 40 %. Il semble que l’aspect le plus important de « l’implication » du client (une notion qui englobe à la fois engagement et action) soit son intention sincère de collaborer au processus thérapeutique. La bonne volonté, les efforts consentis et l’ouverture d’esprit seraient déterminants. Une étude a d’ailleurs démontré la forte corrélation entre « l’ouverture » initiale du patient et le succès à court et long termes de la thérapie.

    Dans une vaste synthèse d’études, publiée en 2003, on a constaté que le rôle du patient est déterminant pour que se constitue une bonne alliance thérapeutique. On y faisait aussi remarquer que la confiance et l’esprit de collaboration démontrés par le thérapeute peuvent avoir une influence positive sur l’implication du client. De plus, si le thérapeute explique clairement à son client que le processus exigera, de part et d’autre, de travailler avec vigueur et détermination, cela peut influencer favorablement les résultats du traitement.

    Parmi les responsabilités du patient, évoquées dans une publication de la Harvard Medical School, on mentionne qu’il doit être motivé, participer activement au traitement et être prêt à faire face à d’intenses émotions.

     

    Le lien patient/thérapeute

     

    La qualité de l’alliance thérapeutique : 30 %. On décrit généralement l’indispensable alliance thérapeutique de la façon suivante :

     

    Dans un esprit de collaboration, le client et le thérapeute s’entendent sur leurs tâches respectives, et les considèrent comme importantes et pertinentes.
    Les objectifs de la thérapie sont clairs, bien compris et endossés par les deux parties.
    Un lien affectif basé sur la confiance, l’implication, l’acceptation ainsi qu’une grande empathie de la part du thérapeute relient les deux personnes.

     

    Le Dr Michael Craig Miller, l’éditeur de la Harvard Mental Health Letter de septembre 2004, a bien résumé l’importance de l’alliance thérapeutique. Il affirme qu’elle est essentielle au succès de toute psychothérapie et, comme l’ont démontré nombre de synthèses d’études, qu’elle serait plus déterminante que n’importe quel autre aspect spécifique du traitement. La recherche démontre que plus l’alliance est forte, meilleurs seront les résultats. Toutefois, le fait que l’intervenant soit amical, ouvert ou accueillant n’est pas suffisant; le patient doit également sentir qu’il est vraiment compris et que le thérapeute est digne de confiance et tout à fait compétent.

    Dans une synthèse d’études portant sur les liens thérapeute-alliance thérapeutique, on a constaté que les principales qualités que devrait démontrer un thérapeute pour susciter une solide alliance sont d’être souple, honnête, respectueux, digne de confiance, chaleureux, intéressé et ouvert. L’utilisation de diverses techniques comme le soutien à l’expression des émotions, l’exploration et la réflexion sur le passé du patient ainsi que l’interprétation juste de ces observations contribueraient également à l’alliance.

     

    La confiance

     

    La confiance en l’efficacité du traitement (incluant l’effet placebo) : 15 %. Ce facteur dépend en partie de l’alliance thérapeutique – qui est entre autres basée sur la confiance –, mais également d’une bonne compréhension de l’approche thérapeutique. En effet, si l’on connaît bien la voie sur laquelle on s’engage, si des gens crédibles nous l’ont recommandée, si l’on s’est assuré de la compétence du thérapeute, tous ces éléments contribueront à générer une plus grande confiance. Et la recherche a démontré que cette confiance pouvait être, en elle-même, une composante de la thérapie, au même titre que la technique privilégiée.

     

    L’approche elle-même

     

    La spécificité de l’approche thérapeutique privilégiée : 15 %. Dans l’état actuel des recherches, il est difficile d’établir clairement si certaines approches thérapeutiques seraient plus efficaces que d’autres face à des affections particulières. Il se peut qu’au lieu de choisir une approche en fonction d’un problème spécifique, il soit préférable d’en rechercher une qui correspond à qui on est, à nos attentes, et même à nos convictions et à nos valeurs. Par exemple, pour un même problème de dépression, une personne désirant avant tout redevenir rapidement fonctionnelle pourrait choisir une approche cognitivo-comportementale, tandis qu’une autre de nature plus introspective, et qui voudrait en profiter pour envisager son problème dans un contexte plus vaste, pourrait se tourner vers une approche analytique.

     



    Texte complet

  • Effets de l'ACT

    2466069458.jpgEtude pilote d'efficacité de la méthode bibliothérapie de l'ouvrage "Faire Face à la Souffrance".

    (Les études faites sur des ouvrages de bibliothérapie ACT américains démontrent que si l'on fait les exercices proposés, des résultats tangibles et durables sont obtenus.
    Nous avons choisi de lancer une première étude d'efficacité nommée Etude pilote d'efficacité de la méthode bibliothérapie de l'ouvrage 'Faire Face à la Souffrance'. Cette étude est réalisée par Benjamin Schoendorff, Benjamin Putois Ph.D. et Elie Prudhomme Ph.D.
    Nous avons conçu cette étude afin de vérifier que les techniques de l'ACT présentées dans "Faire Face à la Souffrance" sont réellement efficaces pour apprendre à vivre différemment avec ses souffrances et avancer vers une vie plus riche.)

    Ma progression à 12 mois :

    DEPRESSION:
    Votre niveau de dépression a diminué.
    Votre score de dépression actuel est : léger.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre score de dépression était : absent ou minime.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre score de dépression était : sévère.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre score de dépression était : sévère.

    ANXIETE:
    Votre niveau d'anxiété a diminué.
    Votre score d'anxiété actuel est : absent ou minime.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre score d'anxiété était : absent ou minime.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre score d'anxiété était : sévère.

    STRESS:
    Votre niveau de stress a diminué.
    Votre score de stress actuel est : absent ou minime.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre score de stress était : absent ou minime.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre score de stress était : absent ou minime.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre score de stress était : léger.

    ACCEPTATION (score sur 70):
    Vous avez progressé(e). Votre acceptation a augmentée.
    Votre score d'acceptation actuel est de : 48.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre score d'acceptation était de : 47.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre score d'acceptation était de : 41.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre score d'acceptation était de : 23.

    ACTIONS ENGAGÉES VERS LES VALEURS (score sur 24):
    Votre score d'actions en direction des valeurs est moins bon que celui que vous avez obtenu lorsque vous aviez rempli pour la premiére fois ces questionnaires. Nous vous encourageons a continuer les exercices.
    Votre score d'actions engagées actuel est de : 11.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre score d'actions engagées était de : 11.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre score d'actions engagées était de : 12.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre score d'actions engagées était de : 17.

    LE TRAVAIL/LA FORMATION:
    Vous avez progressé(e) dans votre direction de vie dans ce domaine .
    Vous êtes satisfait des actions que vous faites dans ce domaine : Totalement vrai.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre réponse était : Plutôt vrai.

    LES LOISIRS:
    Votre score par rapport à vos valeurs dans ce domaine est moins élevé que celui que vous avez obtenu lorsque vous aviez rempli pour la premiére fois ces questionnaires. Nous vous encourageons a continuer les exercices.
    Vous êtes satisfait des actions que vous faites dans ce domaine : Plutôt vrai.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre réponse était : Largement faux.

    LA SANTE / LES SOINS PHYSIQUES / LE DEVELOPPEMENT PERSONNEL:
    Vous avez progressé(e) dans ce domaine.
    Vous êtes satisfait des actions que vous faites dans ce domaine : Largement vrai.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre réponse était : Largement vrai.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre réponse était : Plutôt vrai.

    LA FAMILLE / LES RELATIONS SOCIALES / LES RELATIONS INTIMES:
    Votre score par rapport à vos valeurs dans ce domaine est identique à celui que vous avez obtenu lorsque vous aviez rempli pour la premiére fois ces questionnaires. Nous vous encourageons a continuer les exercices.
    Vous êtes satisfait des actions que vous faites dans ce domaine : Plutôt faux.
    Le 18-02-2013 10:45:34, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 24-11-2012 15:25:35, votre réponse était : Plutôt vrai.
    Le 22-08-2012 12:06:54, votre réponse était : Plutôt vrai.

    Copyright © 2013 Faire face à la souffrance. Tous droits réservés.

    Les résultats de cette étude seront publiés d´ici quelques temps sur le site Faire face à la souffrance.

  • Juillet 2013

    Au cours de cette séance, nous avons reparlé de ces moments où mon mari me parle comme à un enfant. Le psy m'a expliqué que la PNL (programmation neuro linguistique) décrit 3 positions : la position d'enfant, celle de parent et celle d'adulte. Quand on me parle comme à une enfant, on me met en position d'enfant. La position d'adulte est celle qui permet une relation d'adulte à adulte.
    Je lui ai dit qu'un jour, j'ai acheté un bouquin de PNL, sans jamais l'avoir lu, n'étant pas sûre de la valeur scientifique de la PNL. Il m'a conseillé de lire ce livre, il y aura des choses à prendre, même si ce n'est pas validé scientifiquement.
    Là-dessus, je lui explique que j'ai constaté que je me mettais régulièrement en position d'enfant vis à vis de mon mari et que, du coup, je le mets en position de parent, ce qui crée un déséquilibre dans le couple. J'ai besoin de son approbation pour tout un tas de choses et, si je ne l'ai pas, je suis capable de faire les choses en cachette, comme un enfant. Le psy à trouvé cela très intéressant. Il m'a dit que, plutôt que l'approbation, c'est le conseil que je dois rechercher dans une relation d'adulte à adulte. Il m'a dit également que cela lui permettait de comprendre des choses que je lui avais dites auparavant sur mon manque d'initiative. Sans plus détailler, il m'a demandé de faire la liste de ces situations pour la prochaine fois.

  • Juin 2013

    Au cours de cette séance, nous avons encore parlé du fait que mon mari s'adresse parfois à moi comme à une ado. J'en ai parlé à mon mari. Il a pas mal cogité à ce sujet. Pour lui, le problème vient de mon attitude : il me parle comme cela parce que j'ai une attitude d'ado. De mon point de vue, c'est bien évidemment le contraire. J'agis en passive-agressive parce qu'on me parle mal.
    J'ai donné un exemple au psy, dans lequel à ses yeux il est clair que j'ai raison. J'en ai reparlé après coup à mon mari. Nous avons reconstitué la scène, et il s'avère que c'est bien mon attitude qui fut le point de départ : on me parle, je réponds sans regarder l'interlocuteur (les mauvaises habitudes de la phobie sociale sont si difficiles à perdre) et là ça démarre : on me répond "mal" selon mon point de vue, donc j'agis "mal" en contrepartie (là, c'est la passive-agressive qui s'exprime) et c'est le cercle vicieux qui démarre.
    En fait, je pense que c'est cette version qui est juste. Il faudrait que je corrige ma façon de m'adresser aux autres, mais il faudrait aussi que les autres se rappellent que j'ai des difficultés à communiquer clairement et arrêtent de prendre mal ce que je fais mal.

    Et là, je suis assez contente de ma conclusion, pour une fois, je ne m'accable pas de tous les maux.

  • Chez le psy

    Dans la salle d'attente du psy, une femme pleure, assise à côté de moi. Elle sursaute au moindre bruit. Ça me fait de la peine. Je me revois, dans la même situation, il y a quelques années. Mais retenant mes larmes. Je ne pleure jamais en public.
    Je ressens une profonde empathie pour elle, et de la compassion. On est nombreux, dans cette salle d'attente, alors je ne lui dis rien, et je baisse le nez sur mon smartphone...

  • Phobiques sociaux en cuisine

    Hier, j'ai découvert l'émission "Cauchemar en cuisine", où un chef étoilé qui ressemble à Vic Mackey sauve des restaurants condamnés à la faillite à coup d'engueulades et de poing tapés sur la table.
    Il y avait ce soir deux personnages présentant de gros manques d'affirmation. J'ai eu mal pour et avec eux.
    L'un, propriétaire de son restau, ne se faisait pas entendre par son chef et acceptait que soit servie de la mauvaise nourriture. L'autre, directeur de salle d'un restau dont le propriétaire est un tyran, n'arrivait à se faire respecter ni par le propriétaire, ni par ses subalternes, parce qu'il était incapable de dire aux gens ce qui ne va pas. Ce deuxième personnage m'a beaucoup émue, je me suis vraiment retrouvée en lui, avec la colère de l'interlocuteur qui monte et lui qui reste coi, ne sachant que dire ou que faire.
    (visionner la vidéo sur M6 Replay : Cauchemar en cuisine : que sont-ils devenus ?, chapitre 3 à Lyon : Gautier.)
    Là où, évidemment, l'émission est criticable, c'est quand elle fait croire qu'une semaine à se faire malmener par Philippe Etchebest suffit à un phobique social pour sortir de son manque d'affirmation.
    Moi, ça fait 8 ans que je me fais engueuler, et je n'ai pas encore tout réglé...





    Entre les sauvés de Philippe Etchebest et les cas désespérés de Karine Lemarchand (L'amour est dans le pré, un exemple ici), les phobiques sociaux sont bien représentés dans le petit écran.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Manque d'affirmation, Phobie sociale
  • Avril 2013

    Au cours de cette séance, nous avons continué à travailler sur le fait que mon mari, parfois, me parle comme à une ado.
    Je ne l'accepte pas, seulement, je ne parviens pas à exprimer mon refus. J'ai d'autant plus de mal à l'exprimer quand le contenu de la remarque est légitime.
    Le psy m'a dit qu'il y a quand-même de l'acceptation de ma part, sinon je lui en aurais parlé depuis longtemps. C'est pas faux.
    La meilleure façon pour faire changer cela, c'est de faire prendre conscience à mon interlocuteur qu'il ne me parle pas comme à un adulte. D'en parler, quoi. Ça m'évitera de réagir comme une ado (me vexer, bouder) et ainsi rester dans le cercle vicieux.
    Le psy m'a redit en me disant au revoir "Arrêtez d'être une petite fille".


    Depuis que je cogite sur ce sujet, des souvenirs remontent de ces dernières années, dans lesquels mon mari me parle, en effet, comme à un enfant, mais je ne manifeste pas ma désapprobation. Enfin, si, mais sur le mode passif-agressif : "je ne dis rien, mais je me venge". Par exemple, je ne réponds pas quand mon mari m'appelle sur un ton qui ne me plaît pas. Pas très constructif et surtout pas efficace : la personne en face n'a jamais su pourquoi je n'ai pas répondu, et en plus cela a déclenché un conflit.


    Nous avons également évoqué le fait que mon mari me reproche de n'être à l'initiative de rien, notamment en terme de loisirs. Le psy m'a dit, et mon mari et moi en étions déjà bien convaincus, que c'était tout à fait normal, vu nos différences d'emploi du temps, que nous ayons des envies différentes. Moi, le week-end et le soir, j'ai envie de me reposer tranquille chez moi. Lui a besoin de sortir et voir du monde. Par contre, ce qui n 'est pas normal, c'est que je prétende n'avoir envie de rien. Le psy m'a dit s'être fait avoir et m'avoir crue quand je disais ne pas avoir d'envie. Ce n'est pas le cas, j'ai envie de me reposer, de récupérer. Ce n'est pas un manque d'envie. C'est un manque d'affirmation de cette envie de me reposer. Il faut que j'affirme mes envies.
    C'est ce que me dit mon mari depuis qu'on se connaît. Je vais peut-être finir par y arriver.

  • Mars 2013

    Au cours de cette séance, j'ai cité les phrases que j'avais notées durant le mois qui vient de s'écouler : les phrases qui me vexent, me blessent dans mon amour propre, que je ne supporte pas et qui me font dire que je suis hypersensible à la critique.
    Elles ont un point commun, je l'avais vu, mais je m'étais dit que c'était trop gros ou trop simple pour que ce soit ça.
    Le psy me l'a donné :
    Le psy m'a dit : "On vous parle comme à un enfant, plus exactement, comme à une adolescente."
    J'ai répondu : "Alors c'est normal que ça me vexe ?"
    Le psy : "Oui, que cela vous vexe ou quelle que soit la forme que prend votre réaction. J'irai même plus loin, c'est insupportable. Vous n'avez pas à supporter qu'on s'adresse à vous comme à une enfant ou une adolescente."
    Moi : "Qu'est-ce qu'il faut que je fasse alors ?"
    Le psy : "Que font les adolescents ?"
    Moi : "Une crise d'adolescence ?"
    Le psy : "Voilà, il faut que vous grandissiez. Mais la première chose que vous devez faire, c'est vous demander pourquoi vous acceptez qu'on vous parle comme cela. Ensuite, vous vous demanderez comment faire pour que cela cesse. Cela va provoquer du remous dans votre vie, attendez-vous à ce que ça ne soit pas facile."




    Gloups.