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Journal de Bord d'une thérapie cognitivo-comportementale. - Page 4

  • Des tests, du fun.

    J'ai revu la psychologue spécialiste de l'autisme. Nous avons fait la batterie de tests, pendant près de trois heures d'affilée.
    Elle m'a fait passer le WAIS-IV, qui est une échelle d'intelligence, c'est-à-dire un test de QI, qui permet de situer une personne par rapport à la moyenne des gens de sa classe d'âge. Le but étant de définir mon profil d'intelligence : savoir si l'hypothèse du haut potentiel se confirme et/ou si j'ai un domaine d'intelligence qui est plus faible que les autres, élément pouvant être en faveur, si j'ai bien compris, d'un déficit des fonctions éxécutives.
    En savoir plus ici : http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com
    Et elle m'a également fait passer une batterie de tests (6 ou 7, je ne sais plus) relatifs au Syndrome d'Asperger.
    Je donnerai le détail des tests après le rendez-vous de restitution, car j'en saurai plus à ce moment-là.

    Quelle qu'en soit l'issue, ce fut un moment agréable, car fort stimulant intellectuellement.
    Le WAIS-IV, le plus long en terme de durée de passation, m'a replongée dans les sensastions que j'avais quand je passais des examens et que tout se passait comme sur des roulettes, c'est-à-dire à peu près à chaque examen que j'ai passé (sauf les épreuves orales du bac de français, les interros d'économie en première et les épreuves orales du concours de maître de conférences, qui sont toutes trois les pires souvenirs de tout mon long cursus), je n'étais pas un génie, mais je m'amusais. Et bien jeudi dernier, c'était pareil. J'avais l'impression de faire un grand Trivial Poursuit, agrémenté de tout un tas d'énigmes du Professeur Layton. Assez difficile pour que je doive cogiter, mais pas suffisament pour me frustrer ou me décourager. C'était fun.
    La seule épreuve qui m'a réellement mise en difficulté, et donc très frustrante, comportait du calcul mental. Je n'ai jamais su faire de calcul mental. Je me souviens qu'en CE1, c'était ma bête noire. Ça l'est toujours. C'était une épreuve sensée tester la mémoire de travail. Or J'étais capable d'ennoncer quelle opération il fallait faire pour résoudre chacun des problèmes arythmétiques, mais quasiment jamais de donner la réponse dans le temps imparti. Alors que si j'avais eu un papier et un crayon à disposition, cela ne m'aurait posé aucun problème.
    Hors mis cette épreuve, je suis allée au bout de tous les exercices en ne butant quasiment que sur la dernière ou l'avant-dernière question.
    Les tests sur le SA étaient beaucoup moins fun. D'une part, parce que leur but est de mettre en évidence des difficultés ; d'autre part, parce que plus j'avançais, plus je me rendais compte que j'avais finalement assez peu de diffcultés s'apparentant au SA à déclarer et plus je m'éloignais définitivement du diagnostic du SA.
    Une stagiaire était présente, qui apprenait la passation du WAIS-IV. Elle a commencé à décortiquer mes réponses au WAIS-IV pendant que je passais ceux sur le SA. Elle a dit que je semblais à première vue me situer au-dessus de la moyenne.
    J'en saurai plus dans 15 jours.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Asperger, Haut Potentiel Intellectuel
  • Misère asociale

    Quand j'étais étudiante, je faisais partie d'un groupe de copines composé quasiment exclusivement des asociales et des introverties de la promo. Nous formions ainsi un petit groupe de filles qui ne sortaient pas, ne buvaient pas, ne dansaient pas, et se contentaient de réviser beaucoup et, de temps en temps, une soirée crêpe.
    Après le diplôme, chacune a pris un chemin différent et, petit-à-petit, plus personne ne côtoya personne.
    Parmi ces filles, deux d'entre elles avaient réussi à avoir une vie sentimentale et sexuelle pendant leurs études. Elles se sont mariées en dernière année d'études et ont eu leur premier enfant dans la foulée, puis un deuxième, puis un troisième. Le doute a un peu plané au sein du groupe quant-à leur bonheur conjugal. 
    Parmi les autres, une a quitté la région après le diplôme et n'a plus jamais donné de nouvelles à personne.
    Une, moi, a un peu bourlingué, a rencontré son conjoint à 31 ans, s'est mariée à 38 ans, a bénéficié d'un diagnostic et d'une thérapie de sa phobie sociale.
    Une vit seule et j'ai appris ce week-end qu'elle est retournée habiter chez ses parents, à 42 ans.
    Une dernière vivait seule et j'appris, ce week-end également, qu'elle s'est suicidée cet hiver, après la mort consécutive de ses deux parents.

    J'ai tendance à penser que je ne m'en tire pas si mal. Et même si en ce moment j'en veux au psy de ne jamais m'avoir fait faire d'exercices d'exposition, dont j'avais pourtant tant besoin, le fait d'avoir été diagnostiquée phobique sociale a sauvé ma vie et je ne puis que remercier et mon mari et mon psy pour cela. Même si le quotidien n'est pas toujours facile, j'ai échappé au pire.

    Lien permanent 5 com' Catégories : A propos de moi
  • Nature et culture

    Je continue à chercher des infos sur les déficits des fonctions exécutives.
    Après avoir pas mal farfouillé le net, il s'avère que ce déficit est décrit comme pouvant être développemental (et non uniquement du à une maladie ou une lésion cérébrale). Notamment sur ce site : 

    http://www.enfant-encyclopedie.com

    Il semblerait qu'un environnement défavorable (stress chez le jeune enfant) puisse provoquer un trouble du développement impactant sur les fonctions exécutives. Je ne pense pas avoir été concernée par ce type d'environnement, mais bon.

    Sinon, j'apprends à sociabiliser. En faisant cela, j'ai le sentiment de lutter contre ma nature.
    Mais quand j'ai travaillé sur l'affirmation, quand je me suis remise à faire mes comptes, est-ce que j'ai lutté contre ma nature ou contre mes phobies ?
    J'apprends quelque chose que j'aurais du apprendre il y a 40 ans de cela. J'apprends à avoir des amis.
    Je ne lutte peut-être pas contre ma nature, mais une chose est sûre, je lutte contre ma culture familiale.

    Lien permanent 4 com' Catégories : Phobie sociale
  • Space Oddity

    Je me pose plein de questions.
    Certes, je veux bien ne pas être Asperger et avoir en réalité plein de stigmates de mes différents phobies qui n'ont pas été traités, parce que le psy n'a jamais prêté attention à certaines de ces difficultés ; et ne m'a jamais fait faire d'exercices d'exposition pour gérer les difficultés qu'il a repérées. Mais alors que faut-il que je fasse ? Que je me retape encore 8 ans de thérapie pour espérer fonctionner correctement ?
    Où sont mes limites ? Jusqu'à où pourrai-je progresser ? 
    A ce jour, je ne suis pas autonome professionnellement. Je ne parviens pas à résoudre mes problèmes. Seule, je reste sidérée tel le lapin dans les phares d'une voiture.
    Sur le plan privé, communiquer et sociabiliser me pose problème, prendre des initiatives me pose problème, intégrer les autres dans ma vie me pose problème, m'adapter au changement me pose problème.
    Que ce soit à cause de mes peurs ou parce que j'ai un déficit des fonctions exécutives, finalement, je me demande quand-même si je suis faite pour cette planète.

  • Il y a un truc

    Il y a un truc qui me turlupine au sujet de ce que m'a dit la spécialiste la dernière fois.
    Elle ne pense pas que je sois Asperger, car pas assez de problèmes qui s'inscrivent dans la triade autistes : déficit de la communication, déficit des interactions sociales et intérêt restreints et obsessionnels.
    Elle pencherait plutôt pour un déficit des fonctions exécutives. Mais, d'après ce que j'en ai lu, ce déficit n'est décrit que dans des circonstances bien spécifiques, comme les traumatismes crâniens, les maladies du cerveau type méningite, les tumeurs cérébrales, les maladies dégénératives etc, et dans l'autisme. Je n'ai pas de maladie neurologique, je n'ai pas eu de trauma crânien. D'où alors vient ce déficit ?
    D'autant que moi je les ressens les difficultés de la triade autistique, même si elles sont trop faibles pour qu'on me donne le diagnostic de troubles du spectre autistique. 
    Bon, vous me direz, ça change quoi ?
    Du moment que mes difficultés sont dépistées et qu'on me propose des outils pour travailler. 
    Ça change que j'ai le sentiment que ça me fait passer à côté de ce que je suis.

    Lien permanent 2 com' Catégories : Asperger
  • La Planète perdue

    J'ai donc vu la psy spécialisée dans l'autisme vendredi soir avec mon mari. L'entretien a duré 1h30. Elle a posé plein de questions, elle m'a fait passer un questionnaire rapide de dépistage des troubles du spectre autistique, m'a fait raconter mon enfance, ma scolarité, mes difficultés quotidiennes. Je n'ai pas raconté la moitié de ce que j'avais prévu de lui raconter ; devant elle, j'ai presque tout oublié.
    Voilà ce qu'elle nous a dit : elle n'est pas sûre du tout pour des troubles du spectre autistique me concernant. Je lui semble trop adaptée socialement et trop à l'aise pour communiquer. Elle pense que je peux avoir un déficit des fonctions exécutives. 
    Elle m'a proposé de me revoir pour me faire passer d'autres tests de dépistage pour les troubles du spectre autistique, le haut potentiel intellectuel et le déficit des fonctions exécutives. 
    J'ai repris rendez-vous.


    Pour info :

    - le déficit des fonctions exécutives :

    "Les fonctions exécutives correspondent aux capacités nécessaires à une personne pour s’adapter à des situations nouvelles, c’est-à-dire non routinières, pour lesquelles il n’y a pas de solution toute faite.
    [...]
    Les personnes souffrant d’une atteinte du système exécutif rencontrent, au quotidien, des difficultés à s’adapter sur le plan familial, social et professionnel et à gérer des situations nouvelles."
    Source : http://www.crfna.be

    "Peu importe le niveau scolaire, on observe chez des élèves ayant des atteintes neurologiques,
    certaines difficultés d’apprentissage et comportementales liées à une dysfonction
    exécutive. Elles se manifestent souvent par :
    - Un manque d’initiative en raison d’un manque de planification pouvant être confondu avec un manque de motivation, à de la paresse.
    - Une mémoire de travail inefficace et une mauvaise gestion de l’information pouvant être confondues ou jumelées avec un problème d’attention.
    - Un manque de flexibilité cognitive pouvant être confondu avec de l’entêtement.
    - Un manque d’inhibition, de retenue des actions, du contrôle de soi, de ses pensées. "
    Source : http://blog.crdp-versailles.fr


    - le Haut Potentiel (ou Haut Potentiel Intellectuel) : relire cette note : 
    http://monautreblog.blogspirit.com/archive/2015/12/05/bref-j-ai-revu-la-psy-3061669.html




    Depuis le mois de septembre, j'avais le sentiment d'avoir trouvé ma tribu, mon ethnie, ma planète, mes semblables. Ça collait, ça m'allait bien, c'était confortable. J'étais soulagée. Soulagée de pouvoir enfin me dire "c'est normal que tout soit si difficile". Soulagée de comprendre, de voir enfin tout faire sens.
    Et voilà que tout est remis en question.
    La journée d'hier vu éprouvante. J'étais complètement perdue, déçue, effrayée et angoissée.
    Aujourd'hui, ça va mieux. L'orage émotionnel est passé.
    Aujourd'hui, je me sens tel Ulysse 31, après que le chemin de la Terre a été effacé de la mémoire de Shyrka, errant dans l'Univers à la recherche de sa planète. 







    Pour les fans, ce monsieur a réenregistré la BO de Ulysse 31, et c'est cool de la réécouter : 
    http://www.parallax.fr

  • Décembre 2015

    J'ai rerevu le psy.
    Il m'a réexpliqué pourquoi il pense qu'un diagnostic au CRA est une mauvaise idée professionnellement parlant. Les assurances ne voudront plus me couvrir et les banques ne voudront plus me prêter d'argent, etc.
    Je lui ai dit que j'y avais réfléchi et que j'étais allée voir la psy qui m'avait suivie après que j'ai arrêté de le voir et qu'elle m'avait conseillé de consulter une psychologue spécialisée dans l'autisme. Il m'a dit que c'était la meilleure chose à faire.
    Il m'a dit qu'il avait pas mal réfléchi à ma problématique, qu'il avait compulsé son DSM (le 4). Nous avons discuté des changements apportés par le DSM 5, dont la version française n'est pas encore sortie. Enfin, je lui ai expliqué les changements apportés par le DSM 5, car il n'était pas au courant.
    Puis il m'a demandé de revenir le voir quand j'aurais vu la spécialiste, pour lui dire ce qu'il en est, car il est curieux de connaître le fin mot de l'histoire.

    Je rencontre la spécialiste de l'autisme vendredi prochain, pour une première consultation, avec mon mari.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Asperger
  • Bref, j'étais sur le cul.

    N'étant pas très convaincue par l'aide que pourrait m'apporter le psy, dans la mesure où il ne semble pas très au fait de ce qu'est le syndrome d'Asperger (SA) chez la femme, et surtout dans la mesure où je ne souhaite pas recommencer à être suivie par lui, j'ai décidé de retourner voir la psychologue qui m'avait suivie après que j'ai rompu avec le psy, celle qui est formée à l'ACT. Avec elle, j'avais bon espoir d'avoir de l'aide concrète, une fois qu'elle aurait cerné ma demande.
    J'y suis allée avec mon mari, parce qu'à deux, c'est plus facile d'expliquer ce qui me (nous) fait penser que je suis Asperger. 
    Je m'étais préparée à cette consultation, j'avais répété mentalement mon argumentaire, j'avais mis dans mon sac le livre de Rudy Simone et la liste de tous les trucs que j'ai observés chez moi qui me font penser au SA (j'en ai 2 pages).

    Et à ma grande surprise, elle a tout de suite acquiescé en me disant :
    "Oui, oui, c'est tout à fait possible que vous soyez Asperger. Moi je vous avais plutôt classée dans les hauts potentiels. Je ne vous en ai pas parlé, parce que je trouvais que ça n'apportait rien à la thérapie. Mais le syndrome d'Asperger, oui, c'est tout à fait cohérent. Je ne suis pas spécialisée dans ce domaine, je vous conseille d'aller voir Mme Untel qui est psychologue spécialisée dans l'autisme, elle pourra vous diagnostiquer et vous apporter des solutions beaucoup plus adaptées à vos problématiques que ce que je ne le ferais."
    Les bras m'en sont tombés.

    Après m'être remise de mes émotions, j'ai (re)cherché ce que c'était que le haut potentiel. J'avais lu plein de trucs là-dessus quand j'ai fait mes recherches sur le SA, mais là du coup, tout était devenu confus.
     
    Alors le haut potentiel (HP), ou haut potentiel intellectuel, c'est ce qu'on appelait autrefois être "surdoué". Voilà des sites qui l'expliquent très bien :
    http://www.adulte-surdoue.org/2011/videotheque/quand-c%E2%80%99est-la-psychiatrie-qui-revele-le-haut-potentiel-dr-perrine-vandamme/
    http://www.douance.be/douance-ahp-caracteristiques.htm
    http://garhp.com/fr/left/definition-le-haut-potentiel-selon-le-garhp/

    Je ne m'y reconnais pas, et d'ailleurs, j'y reconnais beaucoup plus mon mari.
    Ce qui fait que la psy y a pensé, je crois que c'est le perfectionnisme et l'intransigeance envers soi (je cite) :
    "L’anxiété semble quasi constante chez le sujet à HP, liée entre autre à un pseudo-perfectionnisme. Toute son échelle de valeurs est en effet biaisée dans la mesure où, pour le sujet à HP, la norme, c’est la perfection.
    L’anxiété sociale et relationnelle sera aussi communément retrouvée, car le sujet à HP non détecté n’a souvent pas conscience de son décalage par rapport à la moyenne, et aura tendance, surtout pour les femmes, à s’accorder peu de valeur.
    Ce manque d’estime de soi, associé à une hypersensibilité émotionnelle (qui semble aussi très commune), seront des facteurs favorisants de décompensations dépressives."
    En tous les cas, c'est la seule chose que je trouve me correspondre.
    J'aurais du demander à la psy pourquoi ce diagnostic de HP. Je n'ai pas eu le réflexe, et quand j'ai eu envie de poser la question, nous parlions déjà d'autre chose, et je n'ai pas osé. Comme d'hab.

    Du coup, je me demande si je vais poursuivre la démarche auprès du CRA.
    J'en ai parlé avec la psy, en lui expliquant mes interrogations : ai-je vraiment intérêt à avoir un diagnostic officiel du CRA, dans la mesure où je suis profession libérale et où je dépends des médecins de mon assurance prévoyance professionnelle et de mon assurance de crédit pour fonctionner en cas d'arrêt maladie ou d'invalidité. Je ne suis pas sûre que les médecins des assurances soient très au point sur le SA et j'ai peur qu'ils s'en servent de prétexte pour ne pas m'indemniser sur une pathologie qui n'aurait rien à voir, comme ils ont un peu tendance à faire. La psy m'a conseillé de poser la question à sa collègue spécialisée dans l'autisme. D'autant que le CRA a d'autres chats à fouetter, mon cas ne représente pas une urgence diagnostique et je risque d'attendre longtemps pour être vue.

     

    simone - copie.jpg

     

  • Le boulot du psy

    Puisque le psy m'a demandé de faire son boulot et que ce diagnostic me tient à coeur, j'ai fait le boulot du psy.
    J'ai donc cherché parmi les critères diagnostiques du Syndrome d'Asperger ce qui pourrait me correspondre.
    J'ai découvert que le DSM 5 (manuel de classification des maladies mentales qui fait référence dans le monde médical) avait refondu tout le chapitre sur l'autisme et les Troubles Envahissants du Développement (par rapport au DSM 4) en retirant l'entité Syndrome Asperger, qui avait sa catégorie à part, pour créer l'entité Troubles du Spectre Autistique (TSA), classés par degré de sévérité, et le Trouble de la Communication Sociale (TCS).
    Ainsi, le Syndrome d'Asperger pourrait se retrouver soit dans les TSA, soit dans les TCS - et du coup sortirait du spectre autistique, en fonction de la présence de signes associés aux difficultés de communication ou non.
    En gros, si vous avez des difficultés de communication et d'interaction sociale, mais pas de problème du style manque de flexibilité vis-à-vis de vos rituels et routines, ou hypersensibilité aux sons, ou des centres d'intérêts électifs obsessionnels, alors vous êtes classés TCS.
    Là où ça devient intéressant dans ma recherche, c'est la nouvelle présentation des critères diagnostiques des TSA :

    Déficit persistant dans la communication sociale et les interactions sociales :
        - Déficits dans la réciprocité socio-émotionnelle
        - Déficits dans les comportements de communication non-verbale, utilisés pour l'interaction sociale
        - Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations

    Caractère restreint et répétitif des comportements, champs d’intérêt et activités (au moins 2 critères):
        - Stéréotypies motrices ou verbales, ou comportements sensoriels inhabituels
        - Adhérence inflexible aux routines et modèles ritualisés de comportement
        - Champs d’intérêt restreints, figés avec un degré anormal d'intérêt et de focalisation
        - Réaction inhabituelle aux stimuli sensoriels ou intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l'environnement

    Voilà, donc j'ai trouvé quoi dire au psy :
    à la question "quels sont les éléments cliniques qui vous font penser à un trouble autistique chez votre patient ?" posée par le CRA, il faut répondre :
        - Déficits dans la réciprocité socio-émotionnelle (je ne partage pas mes émotions naturellement ; je ne sais pas de quoi parler aux gens quand il faut leur faire la conversation alors que je n'ai pas une chose précise à leur dire)
        - Déficits dans les comportements de communication non-verbale, utilisés pour l'interaction sociale (difficultés dans les conflits avec mon mari : difficile de le regarder dans les yeux et mes expressions faciales ne traduisent pas ce que je pense)
        - Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations (dur de se faire des amis et de les garder)
        - et légère tendance aux stéréotypies verbales (je parle toute seule dès que je pense qu'on ne me voit pas ou qu'on ne m'entend pas), à l'adhérence inflexibles aux routines (manque de flexibilité vis-à-vis des changements, que ce soit au travail ou à la maison) et aux champs d'intérêts restreints (voir ma bibliothèque).

     

     

    Sources :
    http://proaidautisme.org/wp-content/uploads/2014/04/Changes_to_DSM5_FR.pdf
    http://www.autisme.qc.ca/assets/files/02-autisme-tsa/Diagnostic-Depistage/FORMATIONDSM-5.pdf
    http://www.psychomedia.qc.ca/autisme/2014-01-28/dsm-5-trouble-du-spectre-de-l-autisme-trouble-de-la-communication-sociale

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