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Thérapie : les séances - Page 4

  • Septembre 2012

    J'ai revu le psy. Je ne l'avais pas vu depuis le mois de mars.
    Je lui ai raconté le fruit de mes réflexions sur mon rapport à l'argent. Il avait reçu mon courrier, mais ne l'avait pas lu. Je lui ai montré le livre de Benjamin Schoendorff sur l'ACT que j'ai commencé à lire et celui de Christophe André sur la méditation.
    Il m'a félicitée pour tout ce travail accompli et approuvé mon orientation vers l'ACT.
    Il pense que je suis dans le juste sur mes difficultés avec l'argent, qui m'ont conduite à ne plus m'en occuper et ne plus faire mes comptes. Mais il pense aussi qu'il faut creuser plus mes difficultés à dépenser. J'ai du mal sur des petites comme sur des grosses dépenses. Il pense donc que l'argent n'est pas le problème. Le problème, s'est de s'autoriser à se faire plaisir.

    Il est vrai que je bloque sur les dépenses qui ne sont pas vitales ou indispensables. Je n'angoisse pas à l'idée de faire un plein d'essence, de payer la note du véto pour le chat, ou de faire mettre aux normes la fosse septique. Par contre, je bloque pour acheter des vêtements, des chaussures, un jeu vidéo, un blu-ray, des objets de déco, changer de mode de chauffage pour passer à quelquechose de plus confortable, changer de voiture. Toutes ces dépenses, dont je pourrais me passer parce qu'il s'agit de changer quelque chose que j'ai déjà et qui pourrait durer encore, ou parce qu'il s'agit d'objets de loisir, sont anxiogènes. Comme c'est anxiogène, je ne prends jamais (ou rarement) l'initiative de ce genre d'achat, c'est mon mari qui le fait. Comme je tiens le budget, je me retrouve à devoir dire non, mais à vrai dire, je ne sais plus si je dis non parce que c'est hors budget ou parce que ce n'est pas indispenable. Et comme dire non m'est anxiogène, je déteste les virées shopping, qui devraient être l'occasion de se faire plaisir.

    Le psy m'a demandé de travailler sur cette notion de refus de se faire plaisir.

  • Mars 2012

    J'ai donc revu le psy avec des infos plus précises sur les dates des évenements.
    Ma mère a trouvé des relevés de comptes dans son grenier qui indiquent que j'ai arrêté de faire mes comptes en août 2002.
    Le psy m'a demandé de chercher précisément ce qui s'est passé cet été-là qui pourrait expliquer mon changement de comportement et d'aller chez mes parents pour explorer les documents de l'époque pour savoir si j'ai repris mes comptes après l'interdit bancaire.

    Je ne sais pas quand sera la prochaine séance car j'ai retrouvé un job pour le début de semaine et, pour le moment, je travaillerai aux mêmes heures que le psy.

  • Fin février 2012

    J'ai appelé le psy pour avancer la séance suite à ma prise de conscience concernant mon rapport phobique à l'argent. J'avais besoin qu'il m'aide à comprendre le pourquoi du comment pour être sûre de régler ce problème définitivement.
    Je lui ai donc raconté ma prise de conscience.
    La dernière fois que je lui avais parlé de mes dettes, il avait une réaction d'effarement qui avait été anxiogène pour moi qui m'avait poussée à ne plus lui en reparler. Cette fois-ci, j'avais anticipé son effarement, il ne fut pas anxiogène.
    Je lui ai raconté que j'avais arrêté de faire mes comptes après être entrée dans une période où je faisais beaucoup de crises d'angoisse et je ne m'occupais plus de moi. Il m'a dit que j'étais alors en dépression, qu'il était normal de ne pas réussir à tenir ses comptes quand on est dans cet état. Cela m'avait conduit à un interdit bancaire. Il m'a dit qu'il pensait que j'avais du reprendre mes comptes après cet interdit, et arrêter à nouveau.
    Je lui ai dit que je pensais que cela venait de la phobie sociale, que si je ne m'étais pas remise à faire mes comptes alors que mon compagnon me le demandait depuis longtemps, c'était pour ne pas avoir à lui dire non quand il me demandait à acheter quelque chose d'un peu cher. Le psy m'a dit que c'était possible mais qu'il fallait aussi chercher d'autres pistes.
    Il m'a donc demandé de chercher précisément quand j'avais arrêté de faire mes comptes, si je les avais repris après l'interdit bancaire et quand j'avais à nouveau arrêté. Cela devait correspondre à des évènements et me permettrait de comprendre pourquoi.


    J'ai donc fouillé mon bureau pour trouver des documents de cette époque. Malheureusement, tout est dans le grenier de mes parents. Alors je me suis botté les fesses mentalement et j'ai appelé ma mère pour lui demander de regarder s'il y avait des relevés de compte ou des talons de chéquier de cette époque dans son grenier. Je suis assez fière de moi sur ce coup-là. J'ai réussi à l'appeler sachant que je devrais lui parler de mon problème avec l'argent. Elle m'a en effet demandé pourquoi. Je lui ai donc expliqué. Elle m'a dit qu'elle se doutait que je ne faisais pas mes comptes, mon grand-frère lui en avait fait le diagnostic il y a quelques années. Ni elle, ni lui ne m'en ont jamais parlé ouvertement.
    J'ai fouillé mon ancien blog. Malheureusement, il commence en 2004 et l'interdit bancaire date de 2003. Mais il y apparaît quelques notes qui évoquent le fait que j'avais une carte électron à cause de l'interdit bancaire. Cette relecture m'a replongée dans une période où j'étais vraiment malade de ma phobie sociale, j'y ai identifié un TAG et des épisodes dépressifs. Quel chemin parcouru depuis cette époque...!

  • Février 2012

    Depuis la dernière séance, plusieurs des problèmes qui réveillaient mes angoisses se sont résolus.
    J'ai été licenciée du mi-temps qui me posait problème sur le plan éthique et relationnel. La raison du licenciement est la non-intégration à l'équipe : je n'ai pas la même vision de la profession que mes collègues et elles n'ont pas désiré continuer travailler avec moi. Ca me met dans l'embarras financièrement, mais ça m'a beaucoup soulagée.
    Par conséquence, le projet de location est repoussé pour raison financière. D'autant qu'il l'est de toutes façons, car la locataire actuelle a shunté l'agence, en passant directement par le propriétaire, pour obtenir de ne quitter l'appartement que fin mai (au lieu de fin février).
    J'ai repris contact avec mon grand-frère, qui m'a avoué avoir envie de le faire depuis plusieurs mois sans savoir comment faire. Le prétexte de la reprise de contact c'est que je vais me marier. Mon compagnon et moi avons décidé de passer à l'acte en 2012 pour des raisons pragmatiques. Cela me fait tout de même très plaisir. Mon grand-frère sera mon témoin. Il reste à résoudre la mésentente avec sa femme avant le jour J. Mon compagnon m'aide en cela.
    Nous avons vu le responsable de l'agence immobilière à qui nous avons confié la vente de la maison. Il nous a rassuré. La maison est belle, elle plaira, il faut juste réussir à convaincre les gens de faire quelques kilomètres de plus que qu'ils veulent initialement pour la visiter.

    Avec tout ça, je suis arrivée chez le psy avec beaucoup moins d'angoisses que la fois précédente. Donc pas de nouveau TAG.
    Nous avons beaucoup parlé de ma situation professionnelle. Nous avons débriefé ce qui s'est passé.

    Je lui ai également fait part de mes difficultés persistantes avec mon hypersensibilité à la critique, notamment venant de mon compagnon, j'en avais eu encore la démonstration le matin même. Je lui ai demandé quelle lecture il pouvait me conseiller à ce sujet. Il m'a avoué ne pas avoir grand chose à me conseiller à ce sujet, si ce n'est "Oser la vie à deux" de Fanget. Il ne me reste plus qu'à le lire...

  • Janvier 2012

    Au cours de cette séance, j'ai exposé au psy le fait que j'avais peur de refaire un TAG.
    En ce moment, j'ai de nouveau des angoisses. La maison que nous avons achetée il y a un an finalement ne nous convient pas pour plein de raisons : nous la remettons en vente alors que l'immobilier commence à baisser. Nous avons trouvé une location pour dans quelques mois : nous aurons le loyer + le crédit à payer, donc grosse pression pour les revenus de mon activité professionnelle (je suis profession libérale). D'autant que j'ai démarré un nouveau job mi-temps (en plus de mon premier mi-temps) qui ne me convient pas sur le plan éthique et relationnel, j'ai du mal à m'y affirmer, je ne m'y sens pas bien. Mes rapports avec ma famille sont toujours aussi compliqués, il y a un conflit avec mon grand-frère et je ne m'en sors pas. Bref, plein de raisons de ne pas aller bien.
    Malgré tout cela, je gère mes angoisses, elles ne sont pas envahissantes comme l'an dernier, j'arrive à les contrôler. C'est ce que m'a fait remarquer le psy. Je ne suis plus "coincée" physiquement par l'angoisse, je suis détendue physiquement. J'ai appris à stopper mes pensées anxiogènes, je ne me laisse plus envahir. Il m'a félicitée et m'a invitée à prendre des anxiolytiques dès que le besoin s'en faisait ressentir, et ce sans hésiter, ni culpabiliser.
    Je lui ai dit que j'en avais assez de toujours voir le verre à moitié vide, que j'aimerais bien être un peu optimiste, ça serait plus reposant. Il m'a expliqué que malheureusement, c'était une caractéristique de ma personnalité qui ne changerait pas. C'est mon mode de fonctionnement. Être pessimiste n'est pas confortable, certes, c'est fatiguant, mais l'avantage, c'est d'être ancré dans la réalité et de n'avoir que rarement de mauvaises surprises. Par contre, il faut travailler pour que ce pessimisme ne soit pas significatif d'anxiété permanente, et c'est ce que je fais.

    Quand le psy m'a assurée que je ne faisais pas un nouveau TAG et que j'avais fait d'énormes progrès, j'ai fondu en larmes. Le psy a cru que je pleurais à cause d'un des sujets anxiogènes cités plus haut. Je lui ai expliqué que c'était le compliment qu'il venait de me faire. Il a voulu en savoir plus sur le pourquoi je pleure quand on me fait des compliments : "est-ce que vous avez beaucoup attendu les compliments quand vous étiez petite, sans les avoir jamais reçus?" J'ai répondu que le problème n'est pas là, ce qui est vrai. Je n'ai pas de souvenir que mes parents m'aient fait beaucoup de compliments, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir attendu les compliments non plus. Mes parents ne sont pas du genre à ne jamais avoir été satisfaits de leur fille. Mais je n'avais pas envie de creuser cela avec le psy ce jour-là, j'y réfléchirai plus tard, à tête reposée. Je lui ai donc donné mon explication des pleurs : quand je me suis débattue contre quelque chose (la crise d'angoisse du matin même) et que je suis fatiguée émotionnellement de cela, je pleure facilement si on me complimente, car cela me fait ouvrir les vannes. Il a alors continué à me faire d'autres compliments en se moquant gentiment de moi.

  • Novembre / décembre 2011

    Dernière séance de l'année. J'ai démarré ma TCC en septembre 2007. 4 ans et j'ai le sentiment d'avoir toujours autant progrès à faire que de progrès faits. Si je regarde objectivement, c'est faux, j'en a fait plus que ce qu'il me reste à faire. Seulement ce qui reste est le plus difficile. Et puis il y a des choses qui ne changeront pas, parce qu'en fin de compte je suis comme ça. L'idée, c'est d'arriver à un niveau de fonctionnement suffisant pour que ma vie quotidienne ne soit plus ni une fuite ni une une lutte permanente. Pour être bien, quoi.

    Donc à cette dernière séance de l'année, nous avons disserté sur les mérites et les erreurs de mon compagnon. Il est celui grâce à qui j'ai commencé cette TCC, car c'est lui qui a dépisté le problème et m'a incité à m'en préoccuper. Mais, car il y a toujours un "mais", par son attitude vis-à-vis de mes difficultés, il me rend la tâche difficile. Il ne sait pas m'encourager, il sait surtout mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Il fait des efforts pour les encouragements, car je lui ai dit qu'il m'en fallait, mais il n'en fait pas suffisamment et surtout pas assez naturellement pour que cela me fasse avancer. Dans tout apprentissage, la TCC en est un, il faut un renforçateur du comportement souhaité. Je ne l'ai pas vraiment, c'est peut-être aussi pour cela qu'il m'est difficile d'avancer sur le terrain du couple. Et les critiques qu'exprime mon compagnon sont, même si elles sont nécessaires, tout le contraire. Elles m'enfoncent. Donc non seulement je n'ai pas assez de renforçateurs, mais en plus je dois lutter contre les critiques, qui sont très anxiogènes.

    Nous avons également parlé de mon hypersensibilité à la critique. Les critiques qui me sont faites par des proches sont très anxiogènes, j'y réagis très mal. En gros, quand mon compagnon me fait une critique, j'ai un moment de panique, je dois me concentrer pour me reprendre et ne pas répondre du tac au tac par une autre critique de manière agressive. J'ai du mal à reconnaître quand j'ai tort, j'arrive même à être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître mes torts. Tout ceci entraîne évidemment beaucoup de souffrance chez moi comme chez mon compagnon. Le psy m'a conseillé de me préparer une réponse toute faite (ça évite de dire n'importe quoi sous l'emprise de la panique) et que cette réponse toute faite soit une question qui fasse préciser le contenu de sa pensée à la personne qui a fait la critique. Le but étant de me faire comprendre que ce n'est pas moi dans ma globalité qui est remise en cause, mais le comportement que j'ai eu, la chose que j'ai faite et donc de faire retomber l'angoisse afin de répondre sereinement.
    C'est exactement ce que j'ai lu dans "Affirmez-vous !" de Fanget et "S'affirmer et communiquer" de Boisvert et Beaudry. J'étais un peu déçue, je pensais que mon psy aurait quelquechose de plus personnalisé à me proposer. Je ne m'y suis pas encore attelée, mais il va falloir que je le fasse.

    Pour résumer, ça ne va pas trop mal, ça va nettement mieux qu'il y a quelques années.
    A ce sujet, j'ai relu quelques notes de mon ancien blog (2003 à 2007), les notes des premières années étaient très significatives de ma phobie sociale : célibat et crises d'angoisse. C'est dur de relire ça et en même temps, avec le recul, ça m'aide à mieux comprendre. Ça me paraît tellement loin et tellement différent de ce que je suis aujourd'hui, j'ai le sentiment que ce n'était pas moi. Et pourtant, c'était bien moi...

    Bon, allez, à l'année prochaine !

  • Octobre 2011

    Le psy m'a demandé comment je vais. Bien, je contrôle de mieux en mieux mes angoisses, mais j'aimerais passer à l'étape suivante : ne plus avoir d'angoisses irrationnelles, ne plus avoir mon anxiété sociale. Il m'a demandé où j'en étais du postulat et de ma phobie : j'en suis débarrassée. Le problème c'est avec mes proches. Il m'a redit que ce n'est plus de la phobie sociale. La phobie sociale, c'est quand a peur du jugement de tout le monde, quand on veut être aimé de tout le monde. Vouloir être aimé de ses proches, ce n'est pas de la phobie sociale, d'ailleurs ça n'a pas de nom. C'est plus compliqué et ce n'est pas la même démarche pour résoudre ces angoisses. La solution c'est de savoir jusqu'où je suis prête à aller pour être aimée de mes proches, de savoir poser les limites. Pour aller bien, je dois poser les limites.

    Ensuite, le psy m'a fait remplir à nouveau l'Echelle de Rathus. Je suis maintenant à + 28. Mon score a encore diminué. Intrigué, le psy m'a demandé si j'avais une bonne image de moi en ce moment. La réponse est que j'ai une image de moi "plutôt mauvaise", ce qui n'est pas mon habitude. D'après moi, la raison en est le fait que je n'arrive pas à progresser, à faire plein de choses que je devrais faire, du fait de mon manque d'affirmation. Le psy m'a demandé de lui expliquer quoi précisément, a décortiqué plusieurs des raisons que j'ai citées. Il en ressort que ce sont des choses que mon compagnon me demandent de faire, pas quelque chose dont j'ai le besoin. Le besoin ne vient pas de moi, l'envie non plus. Il est donc naturel que j'ai toutes les difficultés du monde à répondre à ce besoin. J'y vais à reculons. Le psy m'a expliqué que quand le besoin ne vient pas de moi, quand ce n'est pas une envie que je ressens mais que je réprime du fait de mon manque d'affirmation, je n'ai pas à répondre à la demande. Je lui ai répondu que c'était difficile parce que le demandeur insiste et revient à la charge constamment. Il m'a alors dit que je dois non seulement apprendre à dire "non", mais que je dois également apprendre à dire "merde!". Il s'agit là de poser les limites, comme il le disait tout à l'heure.



    A écouter :

    Entretien avec Pierre Philippe Cadert sur le thème "Cessez d'être gentil soyez vrai".

  • Avril 2011

    Nous sommes en avril et je n'ai rien publié depuis le mois de février.
    Toujours en plein TAG, avec du mieux, l'angoisse se gère un peu mieux, les nouveaux anxiolytiques sont plus efficaces, la relaxation et les exercices de respiration contrôlée m'aident aussi.
    Mais à chaque fois que j'élimine une source d'angoisse, une nouvelle apparaît, qui était cachée derrière. Toujours en rapport avec quelque chose que je n'ai pas osé dire à une personne proche (compagnon, collègue, psy...). C'est usant pour moi et pour mon compagnon, à qui je transmets mes angoisses. Cela m'empêche de profiter de la vie et d'être heureuse, même si je ne suis pas malheureuse.
    Je vois le psy cette après-midi. La dernière fois, la séance s'est mal passée, du moins, je l'ai mal vécue. Je suis arrivée en retard, il était agacé et a un peu baclé la séance. J'ai eu le sentiment de ne pas avoir été écoutée. J'espère que je réussirai à lui dire que je n'ai pas bien vécu cette séance, car, comme il dit, j'ai le droit de râler.

  • Séances de janvier 2011 avec le recul

    J'ai mis séance au pluriel, parce que j'ai vu deux fois le psy en janvier.
    Mon anxiété était de plus en plus présente et envahissante. J'en étais rendue à un point que cela me gênait pour travailler, et je ne parle pas de la qualité de la relation avec mon compagnon.
    Réveillée à 5h pour 7h, poussées d'angoisse jusqu'à 7-8/10 dans la journée, je n'en pouvais plus.
    Le psy m'a diagnostiqué un TAG, trouble anxieux généralisé. Il m'a mise sous anxiolytiques matin, midi, soir et forte dose au coucher. Le but étant de rétablir le sommeil pour me permettre de gérer les angoisses de journée. Il m'a redonné rendez-vous 15 jours plus tard.
    Au bout d'une semaine il y a eu du mieux, puis ça a recommencé malgré les anxiolytiques.
    A la séance suivante, il a fait le tour de mon état : dépressive, pas dépressive, besoin de somnifères ou pas, reprendre les mêmes antidépresseurs qu'avant ou pas, essayer un autre antidépresseur ou pas, essayer un autre anxiolytique ou pas. C'est la dernière option qu'il a choisie. Plus de la respiration abdominale toutes les heures. Et continuer les exercices de relaxation que j'ai commencé à faire.
    La respiration abdominale, ça court-circuite un peu l'angoisse au moment où on est vraiment mal, ça aide à prendre moins d'anxiolytiques.
    La relaxation, ça détend, ça fait diminuer le niveau de stress et ça aide à affronter la suite. Il ne faut pas attendre d'être angoissé pour en faire, c'est plus une forme de prévention.

    A ce jour, je sens que si j'oublie de prendre mes petites pilules blanches, l'anxiété remonte. Si je laisse faire, cela devient carrément de l'angoisse, et je peux m'angoisser sur des choses qui ne m'angoissent pas habituellement.
    Je vois le psy la semaine prochaine. J'aimerais bien comprendre ce que c'est qui m'arrive et le pourquoi du comment.
    En attendant, j'ai compris une chose en lisant des sites sur l'anxiété, c'est qu'à chaque fois que j'ai ressenti l'urgence de consulter un psy, j'étais en train de faire un TAG. 80% des gens qui font un TAG ont fait ou feront une dépression. Cette fois-ci je suis suivie de près, je ne ferai pas de dépression.

     

     

     

    [édit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

  • Séances de novembre et décembre 2010 avec le recul

    Il y a des évènements dans la vie, même s'ils sont heureux, qui font remonter à la surface des angoisses venant d'on ne sait où et accentuent les difficultés de la vie quotidienne.
    C'est précisément ce que je suis en train de vivre. Un évènement positif (nous achetons une maison !) me perturbe, car il touche du doigt certaines de mes peurs, réveille mes angoisses et m'empêche de me réjouir et de participer activement.
    Au début, j'avais entamé la mauvaise démarche vis-à-vis de ces angoisses : travailler sur les conséquences : les difficultés de communication avec mon conjoint.
    Le psy m'y a aidée. Il m'a fait chercher ce que je devrais dire quand mon compagnon me dit quelque chose qui me provoque une petite bouffée d'angoisse. Une réponse toute faite pensée à froid et au calme qui fait retomber la tension, à la place d'une réponse instinctive dictée par une angoisse irrationnelle. Ça devrait marcher.
    C'était une bonne idée, mais ça n'était pas la réponse au problème du moment, je m'en suis rendue compte en voyant mon anxiété s'aggraver au fil des jours.
    Réveillée à 5h par la boule au ventre, malade d'angoisse toute la journée, difficulté à m'endormir le soir. Et ce pendant presque 2 semaines. J'ai relu mes notes sur le bouquin de Christophe André ("Je dépasse mes peurs et mes angoisses") et j'ai travaillé pour décortiquer ce qui me rend malade. J'ai passé en revue tout ce qui est anxiogène dans ma vie. J'ai fait des listes, taché de trouver des solutions pour chacun des éléments. J'ai fait quantité d'exercices de relaxation. L'angoisse n'est pas passée. Je sentais que quelque chose n'avait pas été mis à jour, mais seule, j'avais peur de chercher ce que c'était. Peur de faire une grosse crise de panique. Peur de la peur.
    La dernière fois que j'avais vécu dans l'angoisse comme cela, c'était à cause de quelque chose que je n'avais pas dit à mon compagnon et je me retrouvais coincée entre les conséquences de ce que je n'avais pas dit, la peur de l'avouer et l'incompréhension totale de mon compagnon. Cette fois-ci, il n'y avait plus rien que je cachais à mon compagnon. J'ai eu beau chercher, pas moyen de trouver ce qui me mettait dans cet état-là.
    J'ai revu le psy à ce moment-là. Il a réussi à me faire vider mon sac. J'ai avoué ce qui me faisait peur, dont je n'avais effectivement jamais parlé en séance de psy. Je me suis sentie mieux après-coup et pendant les jours qui ont suivi, l'angoisse avait quasiment disparu.
    Puis elle est réapparue. Alors j'ai replongé mon nez dans ce qui me faisait si peur et j'ai ainsi peaufiné ma compréhension de ce qui me bloque.
    Cela répond tout à fait à la partie du postulat qui s'adresse à mon entourage proche. Je ne suis donc pas encore sortie de l'auberge, mais j'arrive de mieux en mieux à me débrouiller seule. J'ai de plus grosses difficultés, mais c'est du au fait que j'arrive à faire des choses de plus en plus difficiles, des choses que l'angoisse m'aurait interdites auparavant. J'avance, et c'est ce qui compte.
    D'autant qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin d'anxiolytiques pour venir à bout de mes crises d'angoisse. Je les désamorce :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet événement ? (= plan B)




    Voici deux citations de Christophe André qui m'aident au quotidien :
    "Continuer malgré la peur, elle se dissoudra peu à peu."
    "Être heureux, c'est se permettre de vivre l'instant présent." (sans rumination du passé, ni anticipation anxieuse des problèmes du futur)

    Un mp3 de Passeport Santé fait par Christophe André :
    Quelques minutes par jour pour garder sa santé mentale en forme

    Un autre mp3 de Passeport Santé fait par Sonia Lupien :
    Que signifie « gérer son stress » et comment faire?

     

    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]