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Thérapie : les séances - Page 5

  • Séance d'octobre 2010 avec le recul

    Beaucoup d'évènements stresseurs durant le mois de septembre qui vient de s'écouler. Sur tous les plans : logement, famille, belle-famille, travail... Pas facile à gérer.

    Je réalise que malgré tout cela, que :

    1) J'ai bien fait d'arrêter les anti-dépresseurs, car je ne suis plus dépressive, c'est bel et bien un trouble phobique qui me pose problème et pas (ou plus) un trouble dépressif. J'ai vraiment le sentiment de plus en plus marqué que l'arrêt des anti-dépresseurs me permet de prendre du recul par rapport à cela et de mieux cerner mon problème. A moins que cet arrêt ne coincide avec une phase de progression vis à vis de ma phobie.

    2) Mon compagnon m'aide largement autant que ne le fait mon psy en ce moment. Je trouve que le travail de mon psy est de moins en moins aidant.

    3) Le postulat défini par le psy est bien réel et toujours bien présent, mais uniquement avec mes proches ou les gens qui comptent. A chaque fois que j'ai une montée d'angoisse et que je la décortique, il s'avère la plupart du temps que c'est une réaction qui n'est pas rationnelle et qui provient de ce postulat qui veut que toutes ces personnes m'aiment et aient une bonne image de moi.

    4) Je fais de progrès chaque jour. Je me force à m'affirmer.

    • plus on attend, plus l'anxiété monte
    • obligation de moyen, pas d'obligation de résultat = ne pas être perfectionniste, se lancer que cela aboutisse ou pas, ce qui compte c'est de le faire, plus on le fait moins cela fait peur
    • ne pas obéir à sa peur, agir malgré elle = j'ai peur, certes, mais c'est pas grave, je fais malgré ma peur = "cope with" comme pour les douleurs chroniques
    • être réaliste = relativiser
    • ne pas être centré sur soi-même (ça j'ai encore du mal et ça explique la plupart des prises de bec avec mon compagnon) : s'intéresser à ce que disent les autres = écouter leur réponse au lieu de se dire "qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire après ?". Ce que je résume par  = écouter - comprendre - répondre
    • Et puis j'ai changé de tactique au quotidien. Avant, je notais mes difficultés, ensuite je les notais puis je les décortiquais - ce qui m'aidait beaucoup à les relativiser - , aujourd'hui je note en plus toutes choses que j'ai réussi à faire, même les plus insignifiantes. Ça me fait du bien.


    5) Je pratique régulièrement l'exercice de décorticage des mes angoisses que m'a suggéré mon psy : d'abord se repasser le fil de la journée pour trouver à quel moment précisément l'angoisse est apparue pour en trouver la cause, puis répondre à ces questions

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est-ce que je ressens ? et à quelle intensité ?
    • qu'est-ce qui m'angoisse exactement ? = de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • quelle serait la réponse utile et adaptée à l'angoisse et à la situation ?

    Cela permet de faire chuter l'angoisse et aussi de trouver des solutions concrètes à mes soucis.

    6) J'ai fait des gros progrès sur la procrastination vers laquelle me poussent mes angoisses. J'arrive maintenant à faire immédiatement des choses qu'auparavant j'aurais laissées traîner... traîner... jusqu'à me retrouver dans une situation bien plus difficile que celle du départ.


    Bref, c'est pas simple mais ça évolue.

  • Séance de septembre 2010

    Au cours de cette séance, nous avons fait le point sur les choses qui m'angoissent.
    Mes angoisses sont plus présentes depuis que j'ai arrêté les anti-dépresseurs. Cela est handicapant d'une part, mais de l'autre, cela me pousse à agir pour régler les problèmes, car si je suis plus facilement angoissée, je perçois également mieux l'origine de mes angoisses et je trouve plus facilement comment y remédier.
    C'est comme si, en arrêtant le traitement, j'avais quitté des lunettes aux verres fumés. Je vois mieux ce qui se passe.
    Le psy m'a donc aidée à trouver comment me débarrasser d'une de mes angoisses du moment, me donnant ainsi le canevas de la démarche.
    Elles ont toutes, évidemment, un lien plus ou moins rapproché avec le postulat de départ de ma phobie, sauf que le postulat s'applique à TOUT LE MONDE et que mes angoisses actuelles ne s'apliquent qu'à mon entourage. La peur que les gens importants pour moi aient une mauvaise image de moi ou, exprimé autrement, le souhait que ces personnes m'aiment. Je n'ose pas faire ceci, pas dire cela de peur d'être mal jugée, je laisse s'enliser les petites difficultés qui, avec le temps et le laisser-faire, deviennent plus grandes et se transformes en grosses angoisses.

  • Séance de juillet 2010 avec le recul

    Je vais maintenant nommer les séances par leur mois. Ça sera plus simple.

    J'ai décidé d'arrêter les anti-dépresseurs, en faisant attention au syndrome de sevrage cette fois-ci. Le psy est OK.
    J'ai arrêté d'en prendre avant mes vacances. Ça fait maintenant 4 semaines que je n'en prends plus du tout.
    Le résultat est que mes angoisses sont plus présentes, comme si j'avais retiré un filtre, ou des lunettes roses devant mes yeux. J'ai eu peur au début, j'ai cru faire une rechute avec un état anxieux généralisé.
    J'ai vu le psy à ce moment-là. Il a décortiqué mes angoisses et en a déduit que ce n'est pas un trouble anxieux généralisé, mais des angoisses bien précises sur des sujets bien concrets, qu'il faut que je traite une par une.
    C'est ce que je fais, et ça marche. Elles disparaissent. D'autres apparaissent, mais pas systématiquement.
    En fait, l'arrêt du traitement me rend plus sujette à l'anxiété, mais ça ne justifie pas de reprendre le traitement. Je pense que plus "j'abattrai" d'angoisses par moi-même, moins j'en aurai à l'avenir. Du moins s'installeront-elles moins facilement.

  • Énième séance

    Je ne vais plus numéroter les séances, parce que j'ai perdu le fil.

    Au cours de cette dernière séance, j'ai exposé au psy le fruit de mes réflexions : ma personnalité passive-agressive, mon intolérance à la critique.
    Il a approuvé mon point de vue et m'a donné des choses à faire pour travailler cela.
    A chaque fois que mon compagnon me fait une remarque, je dois réfléchir pour rationnaliser et ne pas me laisser guider par l'anxiété que cela provoque en moi. Si je rationnalise, je n'angoisse pas. Si je m'entraîne à le faire, je vais petit à petit désapprendre l'anxiété dans ces situations.

    J'ai donc mon petit carnet avec moi. Dès que quelquechose me contrarie, ou que j'identifie un stresseur, je le note et je le décortique :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? = qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi j'ai peur ? cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet évenement ?

    Le simple fait de réfléchir à cela a pour effet de faire chuter l'angoisse. C'est très efficace. Je n'ai plus repris d'anxiolytique depuis que je fais cela.

    A part ça, nous avons analysé le score de l'échelle de Rathus : je suis à + 37. J'ai un peu perdu en score depuis la dernière fois, mais cela reste tout à fait bon par rapport au score de départ qui était négatif.

  • 31ème séance

    Quand le psy m'a demandé comment j'allais, j'ai répondu que j'allais bien. Je me sens beaucoup mieux dans ma peau.
    Par contre, c'est mon compagnon qui ne va pas bien. Il a vidé son sac. Cet évènement a beaucoup intéressé le psy, qui y a vu la raison de nos difficultés récentes. Car pour le psy, ces difficultés ne viennent pas de mes difficultés à communiquer, mais de la trop grande demande de mon compagnon.
    [edit du 17 mai 2012 : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

  • 30ème séance

    Au cours de cette séance, nous avons encore parlé de mon compagnon. Nous ne parlons plus de moi, cela signifierait-il que je sois "guérie" de ma phobie sociale, et que nous nous attaquions aux problèmes autres ? C'est de plus en plus le sentiment que j'ai.

  • 29ème séance

    Suite à mon syndrome de sevrage, le psy à décidé de me laisser à la dose minimale pendant plusieurs mois.

    Nous avons parlé des mes problèmes relationnels avec mon compagnon. Le psy pense que les problèmes ne viennent plus uniquement de moi, comme cela a été le cas pendant longtemps. Pour lui,  ce que je décris, ce sont des problèmes de couple, pas des problèmes de phobie sociale. Je communique peu, certes, mais je communique suffisamment pour ne pas souffrir, ce qui n'était pas le cas avant la thérapie. Il m'a donné pour mission de chercher à savoir pourquoi mon compagnon a tant besoin d'information. Qu'est ce que cela lui apporte, et que se passe-t'il, de quoi a-t'il peur qu'il se passe s'il n'obtient pas de moi toutes les informations dont il a besoin.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, le psy avait raison : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

  • 28ème séance

    Je suis arrivée à la séance sans avoir fait l'agenda de mes crises d'angoisse que le psy m'avait demandé. Je n'en avais fait qu'une en trois semaine. L'avant veille au soir.
    Cela m'a permis d'une part de me rendre compte qu'une crise d'angoisse en 3 semaine, c'est pas beaucoup ; et d'autre part, cela m'a permis de parler au psy d'un point de ma vie privée que je n'avais pas encore réussi à évoquer avec lui et qui était le sujet de la crise d'angoisse.
    Le psy a proposé que nous travaillions sur ce point, avec méthode, comme d'habitude. Il m'a donné un objectif à remplir pour la prochaine fois.
    Et il a oublié de me renouveler l'ordonnance pour les anti-dépresseurs, comme d'habitude.

  • 27ème séance

    A cette séance, je suis arrivée tendue. Une crise d'angoisse me tenait le ventre depuis quelques heures.
    Le psy m'a fait faire un exercice destiné à désamorcer les crises d'angoisse. Le principe est de se repasser la journée minute par minute pour trouver le moment où a commencé ce mal-être et ainsi comprendre ce qui l'a déclenché pour mieux le relativiser. Les anxieux sont ceux qui n'ont pas cette démarche naturellement et ont la sensation d'avoir été anxieux toute la journée sans savoir pour quelle raison.
    Après m'avoir fait constater que la démarche faisait tomber le niveau d'anxiété, le psy m'a demandé d'appliquer cette technique à l'avenir et de faire un agenda de mes crises d'angoisses pour la prochaine fois.

  • 26ème séance

    Au cours de cette séance, j'étais déprimée. J'ai pleuré pour la première fois devant ce psy.
    Nous avons parlé de l'objet de cette déprime : mon travail. Le sentiment de ne plus faire un travail aussi intéressant que quand j'étais dans le public. D'avoir perdu beaucoup en partant dans le privé : mes projets.
    Il a décortiqué ce que j'ai dit et a tout rationalisé, comme à son habitude. Mes projets ne pouvaient plus se concrétiser dans le public. S'ils ont une chance de l'être, c'est dans le privé.

    J'ai demandé à ce qu'on se voit plus souvent. Il a rapproché les rendez-vous à 3 semaines.