Séance d'octobre 2010 avec le recul
Beaucoup d'évènements stresseurs durant le mois de septembre qui vient de s'écouler. Sur tous les plans : logement, famille, belle-famille, travail... Pas facile à gérer.
Je réalise que malgré tout cela, que :
1) J'ai bien fait d'arrêter les anti-dépresseurs, car je ne suis plus dépressive, c'est bel et bien un trouble phobique qui me pose problème et pas (ou plus) un trouble dépressif. J'ai vraiment le sentiment de plus en plus marqué que l'arrêt des anti-dépresseurs me permet de prendre du recul par rapport à cela et de mieux cerner mon problème. A moins que cet arrêt ne coincide avec une phase de progression vis à vis de ma phobie.
2) Mon compagnon m'aide largement autant que ne le fait mon psy en ce moment. Je trouve que le travail de mon psy est de moins en moins aidant.
3) Le postulat défini par le psy est bien réel et toujours bien présent, mais uniquement avec mes proches ou les gens qui comptent. A chaque fois que j'ai une montée d'angoisse et que je la décortique, il s'avère la plupart du temps que c'est une réaction qui n'est pas rationnelle et qui provient de ce postulat qui veut que toutes ces personnes m'aiment et aient une bonne image de moi.
4) Je fais de progrès chaque jour. Je me force à m'affirmer.
- J'ai relu certains passages du livre de Christophe André ("Je dépasse mes peurs et mes angoisses") et j'applique les idées que j'y ai trouvées :
- plus on attend, plus l'anxiété monte
- obligation de moyen, pas d'obligation de résultat = ne pas être perfectionniste, se lancer que cela aboutisse ou pas, ce qui compte c'est de le faire, plus on le fait moins cela fait peur
- ne pas obéir à sa peur, agir malgré elle = j'ai peur, certes, mais c'est pas grave, je fais malgré ma peur = "cope with" comme pour les douleurs chroniques
- être réaliste = relativiser
- ne pas être centré sur soi-même (ça j'ai encore du mal et ça explique la plupart des prises de bec avec mon compagnon) : s'intéresser à ce que disent les autres = écouter leur réponse au lieu de se dire "qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire après ?". Ce que je résume par = écouter - comprendre - répondre
- Et puis j'ai changé de tactique au quotidien. Avant, je notais mes difficultés, ensuite je les notais puis je les décortiquais - ce qui m'aidait beaucoup à les relativiser - , aujourd'hui je note en plus toutes choses que j'ai réussi à faire, même les plus insignifiantes. Ça me fait du bien.
5) Je pratique régulièrement l'exercice de décorticage des mes angoisses que m'a suggéré mon psy : d'abord se repasser le fil de la journée pour trouver à quel moment précisément l'angoisse est apparue pour en trouver la cause, puis répondre à ces questions
- que se passe-t'il ?
- qu'est-ce que je ressens ? et à quelle intensité ?
- qu'est-ce qui m'angoisse exactement ? = de quoi ai-je peur ?
- cette peur est-elle rationnelle ?
- quelle serait la réponse utile et adaptée à l'angoisse et à la situation ?
Cela permet de faire chuter l'angoisse et aussi de trouver des solutions concrètes à mes soucis.
6) J'ai fait des gros progrès sur la procrastination vers laquelle me poussent mes angoisses. J'arrive maintenant à faire immédiatement des choses qu'auparavant j'aurais laissées traîner... traîner... jusqu'à me retrouver dans une situation bien plus difficile que celle du départ.
Bref, c'est pas simple mais ça évolue.