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Thérapie : les séances - Page 7

  • 16ème séance

    Au cours de cette séance, nous avions prévu de parler de mon travail, c'est à dire d'envisager sereinement et de manière objective les différentes possibilités qui s'offraient à moi pour m'aider à prendre une décision.
    Je suis donc arrivée avec ma décision tout prise (lire la note précédente) à annoncer au psy.
    Je lui ai annoncé aussi les deux autres changements intervenus récemment. Il était content de ces prises de décision et m'a dit que je semblais aller bien. Ce qui est le cas, même si j'ai le trac vis à vis de mon futur travail.
    Il m'a demandé à quel pourcentage je pensais maintenant être débarrassée du postulat : 75% et de la timidité : idem.
    Ca progresse, tout roule, on continue comme ça.

  • 15ème séance

    A la 15ème séance, je suis arrivée complètement stressée. J'étais en attente d'une décision de mon établissement quant-à ma possible titularisation.
    Le psy a vu que je n'étais pas bien, et il a décidé que nous parlerions de mes soucis de boulot à cette séance.
    Il m'a demandé de décrire la situation et l'a décortiquée de manière la plus objective possible de manière à me faire relativiser et faire tomber mon angoisse.
    Ça a marché.
    Il m'a donné rendez-vous pour la semaine qui suit celle de l'annonce de la décision, pour que nous en reparlions.

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  • 14ème séance

    Au cours de la quatorzième séance, nous avons examiné la liste des choses qui ont évolué, que le psy m'avait demandé de faire.
    Au vu des items de cette liste, il me redemande de quel pourcentage je pense m'être débarrassée du postulat. Je lui réponds comme la fois précédente, 20-25%. Il me dit que le fait que cela n'ait pas progressé l'embête.
    Il continue à parcourir la liste en fronçant les sourcils. Il m'explique que ce n'est pas possible que j'aie aussi peu progressé, car les items de la liste ne sont pas des petites choses, ce sont de gros progrès.
    Il m'a réexpliqué que les 10 personnes proches (10 étant une moyenne) qui comptent dans mon entourage ne sont pas à mettre dans le postulat. Le postulat est : "je veux que tout le monde m'aime". Tout le monde, y compris les gens que je n'aime pas. Vouloir être aimée par les gens que j'aime, c'est une chose différente, car il n'y a rien de plus normal. Quand je serai débarrassée du postulat, qui ne concerne pas les 10 personnes proches, j'aurai alors suffisament d'assurance pour avancer avec mes proches.
    Il m'a donc demandé de combien je pensais avoir progressé, sans tenir compte des proches.
    J'ai répondu que, si j'écarte mon compagnon et ma mère, je pense avoir progressé de pas loin de 50%, disons plus entre 25% et 50% qu'entre 0% et 25%. Nous sommes partis sur la base de 40% pour le postulat, et idem pour la phobie.

    Il m'a expliqué que nous allons continuer ainsi jusqu'à ce que je me sois débarrassée totalement du postulat. Au fur et à mesure que je me rends compte du non-sens du postulat, je change mon comportement.
    Il pense que de la disparition du postulat découlera un changement dans mon comportement avec mes proches. Par exemple, on peut imaginer que quand je serai débarrassée à 100% du postulat, je serai débarrassée de 50% du problème qui concerne mes proches.

    Il m'a demandé de continuer la liste des choses qui ont progressé pour la prochaine fois, en septembre. D'ici-là, des tas de choses se seront passées, y compris avec mon compagnon. Il a ajouté qu'il avait l'impression que cela m'était plus difficile avec lui. Il m'a expliqué que le fait que je progresse fait que je ne supporte plus certaines choses que je supportais auparavant et qu'il faudra des réajustements dans le couple.

  • 13ème séance

    A la treizième séance, nous avons décrypté le questionnaire qu'il m'avait demander de remplir à nouveau. Il m'a redemandé dans quelle proportion je pensais m'être débarrassée de la phobie, ne se souvenant plus de m'avoir posé la question à la dernière séance. J'ai répondu que la fois précédente j'avais dit 10%, mais qu'au vu de mes réponses aux questionnaire, ce serait plutôt 20%. En fait je pensais à 1/4, 25% quoi, mais je n'ai pas osé le dire, j'ai préféré rester prudente et annoncer 20% (cela confirme que je n'ai pas de problème d'estime de moi, mais que j'ai un problème d'affirmation de moi).
    Il m'a demandé également dans quelle proportion je pensais m'être débarrassée du postulat. J'ai répondu que maintenant, je percevais les automatismes de pensées qui me passent par la tête et que je les chasse. J'ai estimé que la progression sur ce sujet était la même que pour la phobie. Il m'a expliqué que le fait que les deux aient progressé de la même façon indique que nous sommes bien sur la bonne piste et qu'il ne semble pas y avoir d'autre postulat à rechercher.

    D'après le psy, le résultat du questionnaire indique que j'ai progressé de 25%.
    Je suis maintenant à -26 sur l'échelle qui va de -90 à +90.

    Je suis restée un peu incrédule sur le coup. Je lui ai dit que j'ai beaucoup de mal à imaginer me débarrasser complètement du problème, même si j'ai confiance en la thérapie.
    Il m'a dit que le fait que j'ai déjà commencé à progresser, et ce de manière significative (le seuil de significativité étant de 10 points et j'en ai gagné environs 25) et un signe très positif pour le pronostic. En général les gens commencent à faire des progrès après la découverte du postulat et pas avant. Il m'a dit aussi que la progression serait en dent de scie. Il a eu une fois un patient qui a progressé de manière continue et rapide et qui a rechuté rapidement.


    Il m'a demandé de noter pour la prochaine fois la liste des points qui se sont améliorés.

  • 12ème séance

    Au cours de cette douzième séance, le psy m'a accueillie en souriant largement. Il m'a demandé si je savais pourquoi il souriait. Je pensais que c'était parce que nous allions passer à la deuxième étape de la thérapie. Il m'a répondu que c'est parce qu'il pensait au postulat et il m'a demandé ce que j'en pensais, si je pensais que c'était bien là le problème et ce que j'allais en faire.
    C'est vraissemblablement bien là le problème. Même si ça ne semble pas évident pour toutes mes difficultés au premier abord, quand je me pose 5 minutes pour y réfléchir, ça semble clair comme de l'eau de roche.
    Ce postulat qui m'empêche de vivre, comme dit le psy. Il m'a demandé si j'imaginais ma vie sans ce truc. Oui, et je pense qu'elle aurait été bien différente. Pas forcément mieux, mais beaucoup plus simple.
    Ce que je veux en faire? Faire en sorte qu'il ne m'empêche plus de vivre. Je n'ose pas dire "m'en débarrasser".

    Il m'a demandé si je pensais avoir fait des progrès et dans quelle proportion. J'ai répondu que je pensais m'être débarrassée de 10% du postulat. Il m'a donné le même questionnaire qu'au début à remplir pour la prochaine fois.

  • 11ème séance

    Dans une thérapie cogitivo-comportementale, les premières séances ont pour but d'analyser le fonctionnement du patient, pour mettre en lumière les idées sous-tendues par son comportement.
    Cette démarche aboutit à la découverte d'un postulat, sur lequel est basée la vie du patient et qui dirige son comportement.
    Cette notion de postulat, je ne la connaissais pas jusqu'à la 10ème séance.
    Le postulat qui régit ma vie c'est que je veux que tout le monde m'aime.
    Si je fais, ou plus exactement si je ne fais pas, tout ça, c'est parce que je veux que tout le monde m'aime. C'est ce qui est ressorti de cette onzième séance.
    Pour que tout le monde m'aime, je ne dois déplaire à personne. Je ne fais donc pas de vague, je suis transparente, inexistante et je fuis les gens, dixit le psy.

    Je ne sais pas pourquoi je veux que tout le monde m'aime, mais il semblerait que je n'ai pas beosin de le savoir pour lutter. Si je le souhaite, quand cette thérapie sera terminée, je pourrai creuser cela avec le psy.

    Le psy m'a demandé de repenser à tout cela et de réaliser combien ma vie entière est basée sur ce postulat.

  • 10ème séance

    La réponse à la question posée à la séance précédente était beaucoup plus simple que tout ce que j'avais élaboré. Je suis partie dans les méandres des pourquois du comment, alors que ce que voulait le psy, c'était "qu'est ce qui se passe dans votre tête au cours d'une situation difficile ?".

    J'ai reparlé de mes réflexions sur le "drame originel". [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
    Le psy m'a expliqué qu'il est possible que cela ait participé à la mise en place du trouble. Je suis contente qu'il ait reconnu cela, la dernière fois que je lui en ai parlé, il avait minimisé la chose. Mais il m'a expliqué que ce n'est pas ce qui traverse mon esprit aujourd'hui quand je suis face à une situation qui me met en difficulté. Ce qui n'est pas faux.

    Pourquoi ai-je peur du jugement négatif de la personne que j'ai en face de moi tout de suite là maintenant ?
    Parce que je veux que tout le monde ait une bonne image de moi.

    Comme l'a dit le psy, nous sommes passés d'une assertion négative à une assertion positive. Je VEUX quelquechose. Ça change pas mal de choses. Je n'ai pas seulement peur de quelquechose, je veux quelquechose. Pour moi c'est important, même si ça ne me semble pas plus évident à corriger, je ne suis pas uniquement dans la peur.

    La question suivante, à laquelle je dois répondre est, bien évidemment, "pourquoi voulez-vous que tout le monde ait une bonne image de vous ?".

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  • 9ème séance

    Au cours de cette 9ème séance, j'ai exposé au psy le fruit de mes réflexions.

    Nous avons évoqué mes épisodes dépressifs. Il m'a demandé de lui raconter l'origine du premier épisode.
    Ça se passait à la fac. Durant mon avant-dernière année, j'avais une enseignante réputée pour maltraiter les étudiants. Elle passait tout le temps où elle m'encadrait à me dire que j'étais trop nulle pour y arriver, que je ne pourrais jamais exercer ce métier. Je n'ai jamais eu le cran de lui répondre sur le même ton. Ceux qui y parviennent deviennent ses préférés. Sur les autres, elle s'acharne. Elle s'est acharnée sur moi. J'ai failli arrêter mes études. J'ai même eu des idées suicidaires. J'ai consulté une psychologue à la médecine préventive. Et puis j'ai fini mon année, tant bien que mal, avec l'aide de la psychologue. L'année suivante, je n'ai pas eu affaire à elle. J'ai terminé mes études normalement.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, il s'avère que cette enseignante est une perverse-narcissique]

    Le psy m'a dit combien j'avais du faire preuve d'obstination, de persévérance et de détermination pour terminer mes études. Car pour les étudiants, en grande majorité, qui réussissaient à envoyer promener cette folle, cela ne présentait pas une très grosse difficulté. Pour moi, avec le problème pour lequel je fais cette thérapie, ça a été un obstacle énorme, et je l'ai surmonté. "Vous avez plein de qualités que vous ignorez" m'a-t'il dit, comme toujours, très positif.
    J'ai du mal, non pas à y croire, mais à me le représenter.
    En attendant, tout cela ne résout pas mes problèmes quotidiens.

    J'ai hâte d'avancer, de faire des progrès et de me sentir enfin mieux.

    Le psy m'a demandé de réfléchir à cette peur du jugement des autres. Pourquoi ai'je peur que le jugement soit négatif ? Pourquoi est-ce que je me soucie autant du jugement des autres ?

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  • 8ème séance

    Au cours de cette séance, j'ai exposé au psy le fruit de mes réflexions sur le "pourquoi j'ai peur".
    A la séance précedente, nous avions établis que j'avais peur avec des gens connus comme avec des inconnus. Nous avions pris comme exemple le mendiant en bas de chez moi qui me demande une pièce à chaque fois qu'il me voit, quelque fois 7 jours par semaine, sans se rappeler qu'il m'a déjà demandé la veille, ni qu'il me voit tous les jours.
    Le psy m'a dit qu'il ne pensait pas que j'avais peur que le type qui fait la manche en bas de chez moi ne m'aime pas. Il m'a demandé de préciser pourquoi je me sentais en difficulté face à lui. En effet, je n'ai pas peur que ce type là ne m'aime pas. Je n'ai pas non plus peur de le blesser. Ce dont j'ai peur, c'est qu'il ait une mauvaise image de moi.
    Le psy m'a dit qu'il était important que nous ayons mis le doigt là-dessus, parce qu'à la séance précédente, nous étions partis dans une autre direction.
    J'ai peur que les gens aient une mauvaise image de moi. J'ai peur du jugement des autres, et j'ai peur que ce jugement soit négatif. C'est vrai. Mais j'ai tenu à préciser que c'était le cas pour les gens lambda. Quand il s'agit d'intimes, j'ai peur de ne plus être aimée, d'être rejetée. Peut-être que le rejet, dans ce cas, est la conséquence de la mauvaise image de moi que mes proches peuvent avoir.

    J'ai exprimé au psy mes doutes quant-à l'intérêt de continuer de voir mon autre psy. Je lui ai demandé s'il était possible que l'origine de ma dépression vienne de la phobie sociale. Il m'a répondu que c'est fort probable. J'ai dit que du coup, j'avais l'impression de prendre des anti-dépresseurs depuis des années pour rien. Il m'a répondu que j'avais besoin d'anti-dépresseurs, mais que tant que la phobie ne serait pas traitée, la dépression ne pourrait être traitée correctement. Je lui ai demandé si c'était nécessaire que je continue de voir ma psy, parce que j'ai l'impression de ne rien faire avec elle et qu'elle ne peut rien pour moi. Il m'a répondu que je ne pouvais pas arrêter les anti-dépresseurs. Je lui ai dit que si je décidais d'arrêter avec ma psy, lui pourrait bien évidemment continuer le traitement médicamenteux. Il a répondu que tout cela était prématuré, que nous étions loin d'avoir résolu le problème de la phobie. Qu'en attendant, il fallait que je continue de la voir parce qu'elle me connait bien, elle connait ma dépression et ma réponse au traitement. Le débat était clos. Pour cette fois.

    Ensuite, j'ai évoqué l'idée que je pense que mes épisodes dépressifs sont liés à une situation où j'ai été rejetée. Il m'a dit que mon trouble anxieux est lié à la peur que j'ai du jugement des autres, mais qu'il est possible que la dépression soit liée à des situations de rejet.

    Il m'a demandé de réfléchir à trois choses pour la prochaine fois :

    1. ma peur du jugement des autres,
    2. la peur que j'ai que ce jugement soit négatif,
    3. ma peur d'être rejetée, cette dernière pouvant être liée à la dépression.
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  • 7ème séance

    Au cours de la septième séance, le psy m'a interrogée sur le fruit de mes réflexions concernant le ou les point(s) commun(s) entre les situations qui me posent problème.
    Je lui ai énoncé ce que j'ai identifié.
    Il m'a écoutée faire la liste des points communs, et m'a dit "il y a deux mots qui reviennent systématiquement dans tout ce que vous venez de dire. Ceux sont eux le point commun."
    J'ai réfléchi à ce que je venais de dire. Le mot "peur" revient systématiquement. J'ai peur.

    "Oui, et de quoi avez-vous peur?"
    Voyant que je ne trouvais pas, il m'a dit en souriant "le deuxième point commun est tellement évident que vous ne le voyez pas".

    Pour m'aider, il m'a posé plusieurs questions issues de ce que je pense être une échelle d'estime de soi.
      Parmitoutes les questions, une m'a frappée : elle demande si je veux "toujours tout réussir". A cela, j'ai répondu non. Le psy a insisté en précisant : "Vous aimez bien réussir?" Oui. "Quand vous faîtes quelque chose, vous êtes juste contente quand vous réussissez ou bien vous voulez que ça réussisse?" Je veux que ça réussisse. "Vous voulez toujours tout réussir?" Oui.

    Le résultat de ces quelques questions est que j'ai une bonne estime de moi. Je n'ai pas peur de "moi". Je n'ai pas de problème avec moi.

    Les deuxième mot-clé est "les autres". J'ai peur des "autres". Je n'ai pas de problème avec moi-même, mais avec les autres.
    C'était tellement évident...
    C'est une phobie sociale : peur de l'autre.

    Le psy m'a dit que ce que nous venions de faire était très important. Le fait que j'ai identifié tout de suite le mot "peur" est une grande avancée, alors qu'il me paraît tellement évident. Peut-être que certains patients mettent longtemps à prendre conscience ou à reconnaître qu'ils ont peur.
    Il m'a posé d'autres questions pour identifier plus précisément de qui j'ai peur : femmes, hommes, de mon âge, plus âgé, plus jeune, inconnus, connus.

    Cette étape l'a rendu, comme à son habitude, très enthousiaste au sujet de l'avancée et de l'issue de la thérapie.
    Il m'a invitée à réfléchir à pourquoi j'ai peur des autres. Il a dit que nous avions déjà évoqué quelque chose qui pouvait être une réponse, mais qu'il ne voulait pas m'influencer.

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