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  • 8ème séance avec le recul

    Encore une séance qui m'a ouvert les yeux.
    C'est tellement évident maintenant que cela a été dit. J'ai peur du jugement des autres. Ça a été ça toute ma vie. Ça colle. Tout colle. L'orientation qu'a pris ma vie aussi bien familiale, sentimentale que professionnelle. En même temps, je ne regrette pas. J'aimerais évidemment que les choses me soient plus faciles, ne plus avoir cette inhibition. C'est bien pour ça que je fais cette thérapie. D'ailleurs, je ne pense pas que la thérapie me change. Les choix que j'ai faits seront toujours d'actualité. La vie me semblera, j'imagine et j'espère, plus facile. Ma vision des choses, c'est que la thérapie c'est comme apprendre ou réapprendre à marcher. On avance mieux en marchant qu'en rempant, mais ça ne change pas la direction dans laquelle on va. Ça facilite le parcours. On fait moins de détours. Les obstacles qui semblaient insurmontables deviennent franchissables. Peut-être même qu'on va plus loin, ou qu'on peut tenter des directions qu'on avait envie d'empreinter mais pas osé.

    Il y a un couplet d'une chanson de Jean-Louis Murat qui dit :

    Je monte sur un pont, je plonge rassuré
    Je n'aimais pas mon nom, je n'ai jamais su aimer
    La carapace d'or qui protège ma vie
    Serait-elle un trésor ? Je la trouve hors de prix


    (Royal Cadet, Maxi CD L'au-delà, 2002)

    Je comprends mieux pourquoi ces quelques phrases m'ont toujours fascinée.
    "La carapace d'or qui protège ma vie, serait-elle un trésor ? Je la trouve hors de prix."
    Voilà, en quelques mots résumés comment je vis cette phobie.
    Et enfin, je comprends ce que c'était que cette carapace que j'endure depuis des années. Je savais que quelque chose ne fonctionnait pas chez moi, mais je ne savais pas quoi, comment, pourquoi, avec qui. Ça fait du bien de connaître l'ennemi. Il paraît moins effrayant.

    Quant-à mes épisodes dépressifs, quand j'y réfléchis, leur origine se situe plutôt dans des confrontations au jugement d'autrui aboutissant à un très fort jugement négatif. Il ne s'agit pas de rejet.

  • 8ème séance

    Au cours de cette séance, j'ai exposé au psy le fruit de mes réflexions sur le "pourquoi j'ai peur".
    A la séance précedente, nous avions établis que j'avais peur avec des gens connus comme avec des inconnus. Nous avions pris comme exemple le mendiant en bas de chez moi qui me demande une pièce à chaque fois qu'il me voit, quelque fois 7 jours par semaine, sans se rappeler qu'il m'a déjà demandé la veille, ni qu'il me voit tous les jours.
    Le psy m'a dit qu'il ne pensait pas que j'avais peur que le type qui fait la manche en bas de chez moi ne m'aime pas. Il m'a demandé de préciser pourquoi je me sentais en difficulté face à lui. En effet, je n'ai pas peur que ce type là ne m'aime pas. Je n'ai pas non plus peur de le blesser. Ce dont j'ai peur, c'est qu'il ait une mauvaise image de moi.
    Le psy m'a dit qu'il était important que nous ayons mis le doigt là-dessus, parce qu'à la séance précédente, nous étions partis dans une autre direction.
    J'ai peur que les gens aient une mauvaise image de moi. J'ai peur du jugement des autres, et j'ai peur que ce jugement soit négatif. C'est vrai. Mais j'ai tenu à préciser que c'était le cas pour les gens lambda. Quand il s'agit d'intimes, j'ai peur de ne plus être aimée, d'être rejetée. Peut-être que le rejet, dans ce cas, est la conséquence de la mauvaise image de moi que mes proches peuvent avoir.

    J'ai exprimé au psy mes doutes quant-à l'intérêt de continuer de voir mon autre psy. Je lui ai demandé s'il était possible que l'origine de ma dépression vienne de la phobie sociale. Il m'a répondu que c'est fort probable. J'ai dit que du coup, j'avais l'impression de prendre des anti-dépresseurs depuis des années pour rien. Il m'a répondu que j'avais besoin d'anti-dépresseurs, mais que tant que la phobie ne serait pas traitée, la dépression ne pourrait être traitée correctement. Je lui ai demandé si c'était nécessaire que je continue de voir ma psy, parce que j'ai l'impression de ne rien faire avec elle et qu'elle ne peut rien pour moi. Il m'a répondu que je ne pouvais pas arrêter les anti-dépresseurs. Je lui ai dit que si je décidais d'arrêter avec ma psy, lui pourrait bien évidemment continuer le traitement médicamenteux. Il a répondu que tout cela était prématuré, que nous étions loin d'avoir résolu le problème de la phobie. Qu'en attendant, il fallait que je continue de la voir parce qu'elle me connait bien, elle connait ma dépression et ma réponse au traitement. Le débat était clos. Pour cette fois.

    Ensuite, j'ai évoqué l'idée que je pense que mes épisodes dépressifs sont liés à une situation où j'ai été rejetée. Il m'a dit que mon trouble anxieux est lié à la peur que j'ai du jugement des autres, mais qu'il est possible que la dépression soit liée à des situations de rejet.

    Il m'a demandé de réfléchir à trois choses pour la prochaine fois :

    1. ma peur du jugement des autres,
    2. la peur que j'ai que ce jugement soit négatif,
    3. ma peur d'être rejetée, cette dernière pouvant être liée à la dépression.
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  • 7ème séance avec le recul

    Cette séance a enfoncé une porte ouverte, mais cela me semble nécessaire de poser les mots sur les problèmes. Ça les rend moins effrayants.
    Depuis que j'ai commencé cette thérapie, j'ai le sentiment d'avoir ouvert les yeux sur mes difficultés. Au point que je me demande si ma dépression n'est pas en lien direct avec ma phobie sociale. Il me semble aujourd'hui que toutes mes angoisses prennent leur fondement dans cette "pathologie".
    D'ailleurs, je me demande de plus en plus si je vais continuer avec mon autre psy (celle qui s'occupe de ma dépression et qui m'en envoyée chez ce psy). Plus je vois le psy, plus j'ai l'impression qu'elle ne peut rien pour moi.

    Ma phobie explique mon histoire sentimentale, mes difficultés actuelles dans ma vie de couple, les rapports que j'ai entretenus avec les hommes avant que je rencontre mon compagnon.

    Je découvre l'ampleur de mon problème. Je perçois que, dans beaucoup de situations, je choisis systématiquement l'interprètation négative, négative à mon encontre. Et ça m'est d'autant plus difficile à vivre que je le perçois mais que je n'ai pas encore la possibilité de faire autrement. Cela engendre chez moi un grand sentiment de frustration, de la souffrance. J'en ai parlé à mon compagnon, il m'a dit que c'est le principe de toute thérapie, il y a forcément une phase d'introspection. Je vois et j'analyse mon comportement.
    Je découvre également que ce défaut de fonctionnement se produit dans énormément de situations, y compris les plus anodines. Me rendre compte de cela aussi engendre de la souffrance. Je me sens sérieusement handicapée sociale.

    Mon compagnon, qui est à l'origine de l'impulsion qui m'a conduite à commencer cette thérapie, et je lui en suis reconnaissante, me reproche de ne pas prendre d'initiative de sorties. Je réalise aujourd'hui qu'en effet je ne prends jamais d'initiative de sortie, comme je n'en ai jamais pris. Ce n'est pas le fait de prendre une initiative qui m'est difficile, c'est l'idée de sortir voir du monde ou sortir dans le monde. Je préfère éviter. J'ai vécu plusieurs années célibataire en ermite, avec pour seuls contacts sociaux MSN, des coups d'un soir (trouvés sur le net) et un ami qui me forçait à sortir alors que je me réfugiais derrière le trop de travail à faire. Cela ne peut pas changer simplement parce que maintenant je vis en couple.

    J'ai réfléchi, comme me l'a demandé le psy, à pourquoi j'ai peur.
    J'ai peur de ne plus être aimée, j'ai peur d'être rejetée. J'ai peur que si je ne dis pas oui aux gens, ils ne m'aimeront plus, donc je dis oui, ou bien j'évite les autres.
    J'ai peur que les gens ne m'aiment pas, et que mes proches ne m'aiment plus.

  • 7ème séance

    Au cours de la septième séance, le psy m'a interrogée sur le fruit de mes réflexions concernant le ou les point(s) commun(s) entre les situations qui me posent problème.
    Je lui ai énoncé ce que j'ai identifié.
    Il m'a écoutée faire la liste des points communs, et m'a dit "il y a deux mots qui reviennent systématiquement dans tout ce que vous venez de dire. Ceux sont eux le point commun."
    J'ai réfléchi à ce que je venais de dire. Le mot "peur" revient systématiquement. J'ai peur.

    "Oui, et de quoi avez-vous peur?"
    Voyant que je ne trouvais pas, il m'a dit en souriant "le deuxième point commun est tellement évident que vous ne le voyez pas".

    Pour m'aider, il m'a posé plusieurs questions issues de ce que je pense être une échelle d'estime de soi.
      Parmitoutes les questions, une m'a frappée : elle demande si je veux "toujours tout réussir". A cela, j'ai répondu non. Le psy a insisté en précisant : "Vous aimez bien réussir?" Oui. "Quand vous faîtes quelque chose, vous êtes juste contente quand vous réussissez ou bien vous voulez que ça réussisse?" Je veux que ça réussisse. "Vous voulez toujours tout réussir?" Oui.

    Le résultat de ces quelques questions est que j'ai une bonne estime de moi. Je n'ai pas peur de "moi". Je n'ai pas de problème avec moi.

    Les deuxième mot-clé est "les autres". J'ai peur des "autres". Je n'ai pas de problème avec moi-même, mais avec les autres.
    C'était tellement évident...
    C'est une phobie sociale : peur de l'autre.

    Le psy m'a dit que ce que nous venions de faire était très important. Le fait que j'ai identifié tout de suite le mot "peur" est une grande avancée, alors qu'il me paraît tellement évident. Peut-être que certains patients mettent longtemps à prendre conscience ou à reconnaître qu'ils ont peur.
    Il m'a posé d'autres questions pour identifier plus précisément de qui j'ai peur : femmes, hommes, de mon âge, plus âgé, plus jeune, inconnus, connus.

    Cette étape l'a rendu, comme à son habitude, très enthousiaste au sujet de l'avancée et de l'issue de la thérapie.
    Il m'a invitée à réfléchir à pourquoi j'ai peur des autres. Il a dit que nous avions déjà évoqué quelque chose qui pouvait être une réponse, mais qu'il ne voulait pas m'influencer.

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  • 6ème séance avec le recul

    Ce fut une séance courte, comme la pluspart. Je me demande souvent s'il profite de l'anxiété sociale de ses patients, qui n'osent pas raler parce qu'ils paient 41 euros pour vingt minutes, quelques fois moins.  En même temps, j'ai bien compris que le principe de me faire faire des "devoirs à la maison" est beaucoup plus efficace pour la prise de conscience du problème que s'il me l'annonçait tout cuit sur un plateau. Ca fait partie de la thérapie, ça aussi.

    J'ai donc pris mon petit carnet, celui sur lequel j'avais commencé à écrire quelques pages sur le "drame originel" [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici] à la suite de la 4ème séance et où je prends quelques notes pour ce blog. Voici ce que j'y ai noté :


    Situations :

    • Affirmation :
      • Faire une demande : aide, réclamation, service
      • Faire un reproche, confrontation
      • faire un compliment
      • dire quelque chose à quelqu'un sans savoir quelle sera sa réaction
    • Dire non :
      • refuser un service
      • refuser un achat
      • refuser un travail
      • refuser une demande
    • Etre au milieu de gens :
      • inconnus - connus
      • seule
      • adresser la parole
      • regarder
      • se sentir regardé
      • organiser une fête en mon honneur
    • Accepeter un compliment

     

    Points communs :

     

    • Seule face à quelqu'un
    • dont je ne sais pas ce qu'il pense
    • dont je sais qu'il n'est pas content
    • dont je sais que ce que je vais dire/faire le rendra mécontent
    • L'autre va penser que j'outrepasse mes droits
    • Peur de la réaction
    • L'autre va me trouver ridicule
    • Peur de la réaction de l'autre
    • Peur de ce que pense l'autre
    • Peur de décevoir
    • Peur de blesser
    • Peur du refus des autres?
    • Peur de retrouver face à eux sans rien avoir à leur dire?
    • Peur de ce que pensent les autres, de ce que  pense l'autre
    • Peur que l'autre ait une mauvaise opinion de moi
    • Peur du ridicule

     

  • 6ème séance

    Je suis arrivée à la sixième séance avec ma liste complétée, comme le psy me l'avait demandé.
    Nous avons repris les items un par un. Il m'a dit être satisfait. "Vous avez fait du bon travail, nous allons pouvoir avancer et rattraper le retard pris sur les premières séances" m'a-t'il dit.

    Il est toujours comme ça, positif et optimiste. Ca me fait du bien. Je me souviens qu'à l'issue de la première séance, il m'a dit "vous verrez comme ça sera bien quand vous serez guérie". C'est naïf, mais ca m'a fait un bien fou.

    Il m'a ensuite dit que maintenant que la liste était conséquente, le travail allait consister à trouver les points communs entre toutes ces situations.
    Nous avons commencé à en discuter.
    Il s'agit de situations d'exposition à des gens, connus ou inconnus. Des situations où je dois demander de l'aide, d'autres où je dois m'affirmer ou bien où je dois répondre à quelqu'un.
    Il m'a raccompagnée à la porte en m'invitant à réfléchir à leur point commun pour la prochaine fois. Pour faciliter la réflexion, il 'ma dit que je pouvais chercher ce qui se passe dans ce genre de situation.

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  • 5ème séance avec le recul

    J'ai compris, grâce au psy, que le "drame originel" (DO) n'était pas la cause de mon anxiété sociale.
    J'ai cessé de chercher quelle en était la cause lorsque j'ai compris que peut-être il n'y en avait pas. [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
    Je veux dire qu'il est possible que ma personnalité soit comme ça dès le départ, et que mon histoire de vie n'a pas été le déclencheur, simplement ne m'a pas permis de développer mon affirmation de soi pour rééquilibrer.
    Pour résumer, j'ai toujours été comme ça, de manière moins moins marquée, mon histoire de vie a aggravé un peu les choses.
    C'est pour ça que le psy a dit que le DO n'avait pas grand chose à voir avec ma phobie sociale. Il n'en est pas la cause, il n'est en pas la conséquence. Il a juste entretenu certains comportements qui eux sont dûs à ma personnalité. Peut-être le DO a-t'il permis aux troubles de s'aggraver, mais ils existaient déjà.

    J'ai pris conscience d'une autre chose d'extrêmement importante.
    Le jugement que je porte sur les évènements peut être faussé (la fameuse distorsion). Et donc les émotions et les comportements qui en découlent ne sont pas forcément adéquats, voire même me maintiennent dans mes difficultés.
    L'histoire de la culpabilité que je ressentais de ne pas tenir ma mère au courant de mes états d'âme est très parlant. Je peux donc être totalement à côté de la plaque sur moi-même. Je suis capable d'éprouver angoisse et culpabilité d'une façon qui me bouffe la vie (le psy m'a parlé de "boulet") et me rendre compte que ce dont je culpabilise est, objectivement, une attitude "normale". Ce qui n'est pas "normal", c'est d'en culpabiliser.
    C'est ce qui s'appelle être à côté de la plaque.

    Avec tout ça, il est possible qu'il en soit de même pour tout un tas de trucs qui me bouffent la vie.
    Youpi.

  • 5ème séance

    Au cours de la cinquième séance, nous nous sommes concentrés uniquement sur la liste, comme prévu.

    Nous avons exploré les items un à un. Le psy a pris des notes, les a regroupés par thématique.
    Il m'a déclaré qu'il manquait des domaines.
    J'avais listé des situations de défense contre une agression (du moins ce qui est perçu comme tel) et de demande d'aide.
    Il manquait des situations où je vais activement m'opposer à quelqu'un (situations d' "attaque" et non de "défense"), et celles où je dois dire non.

    En discutant, j'ai expliqué au psy que je lui étais reconnaissante d'avoir mis à plat mes souvenirs sur le "drame originel". Qu'il est la première personne à m'avoir parlé objectivement de cela.
    [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]

    Il m'a invitée à compléter ma liste pour la prochaine fois, parce qu'il est nécessaire d'avoir une vision le plus complète possible de mes troubles pour pouvoir y remédier. Nous commencerons par travailler sur les items qui portent sur des inconnus, parce que c'est plus facile quand il n'y a pas d'interférence affective. Il vaut mieux commencer par ce qui est plus facile, puis de passer à plus complexe.

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  • 4ème séance avec le recul

    Je n'avais jamais discuté du "drame originel" avec quelqu'un qui soit capable de m'apporter un point de vue objectif.
    [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
    Le psy a dédramatisé mes souvenirs et m'a permis de déculpabiliser et d'arrêter de vouloir reporter la culpabilité sur ma mère.
    J'ai compris que l'origine de ma phobie sociale n'était pas là, et j'ai commencé à chercher un autre évènement causal.
    Et puis j'ai réalisé que la solution n'était pas forcément là où je l'attends. Inutile de chercher l'évènement traumatique originel pour le moment, on verra plus tard.

    J'ai décidé de parler de cela avec ma mère, engager la conversation en lui demandant si j'avais toujours été timide quand j'étais petite.
    A ce jour, je n'ai toujours pas réussi à le faire.

    [edit du 26 décembre 2011 : Avec le temps, j'ai compris que ma mère souffre exactement des mêmes difficultés que moi, sauf qu'elle ne s'est jamais soignée. Cela explique pour beaucoup nos difficultés de communication.]

  • 4ème séance

    A la quatrième séance, nous avons reparlé de mon vécu de ce que j'appele le "drame originel".
    [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
    Le psy m'a donné une vision objective de ce qui s'est passé, se basant sur les faits qu'il a tirés de mes souvenirs, sans tenir compte de l'interprêtation que j'en fais.
    Et pouf, plus rien à reprocher à ma mère. La perception que j'avais de la situation de l'époque est une reconstruction faite des années plus tard, à l'âge adulte, avec le point de vue de l'âge adulte.
    Verdict : ce qui s'est passé à l'époque n'a pas grand chose à voir avec ma phobie sociale.
    "Je suis désolé de vous retirer quelquechose à reprocher à vos parents", m'a-t'il dit en souriant.

    Il m'a ensuite invitée à revenir à ma liste de situations problématiques et de la compléter pour la prochaine fois.

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