5ème séance avec le recul
J'ai compris, grâce au psy, que le "drame originel" (DO) n'était pas la cause de mon anxiété sociale.
J'ai cessé de chercher quelle en était la cause lorsque j'ai compris que peut-être il n'y en avait pas. [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
Je veux dire qu'il est possible que ma personnalité soit comme ça dès le départ, et que mon histoire de vie n'a pas été le déclencheur, simplement ne m'a pas permis de développer mon affirmation de soi pour rééquilibrer.
Pour résumer, j'ai toujours été comme ça, de manière moins moins marquée, mon histoire de vie a aggravé un peu les choses.
C'est pour ça que le psy a dit que le DO n'avait pas grand chose à voir avec ma phobie sociale. Il n'en est pas la cause, il n'est en pas la conséquence. Il a juste entretenu certains comportements qui eux sont dûs à ma personnalité. Peut-être le DO a-t'il permis aux troubles de s'aggraver, mais ils existaient déjà.
J'ai pris conscience d'une autre chose d'extrêmement importante.
Le jugement que je porte sur les évènements peut être faussé (la fameuse distorsion). Et donc les émotions et les comportements qui en découlent ne sont pas forcément adéquats, voire même me maintiennent dans mes difficultés.
L'histoire de la culpabilité que je ressentais de ne pas tenir ma mère au courant de mes états d'âme est très parlant. Je peux donc être totalement à côté de la plaque sur moi-même. Je suis capable d'éprouver angoisse et culpabilité d'une façon qui me bouffe la vie (le psy m'a parlé de "boulet") et me rendre compte que ce dont je culpabilise est, objectivement, une attitude "normale". Ce qui n'est pas "normal", c'est d'en culpabiliser.
C'est ce qui s'appelle être à côté de la plaque.
Avec tout ça, il est possible qu'il en soit de même pour tout un tas de trucs qui me bouffent la vie.
Youpi.