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7ème séance avec le recul

Cette séance a enfoncé une porte ouverte, mais cela me semble nécessaire de poser les mots sur les problèmes. Ça les rend moins effrayants.
Depuis que j'ai commencé cette thérapie, j'ai le sentiment d'avoir ouvert les yeux sur mes difficultés. Au point que je me demande si ma dépression n'est pas en lien direct avec ma phobie sociale. Il me semble aujourd'hui que toutes mes angoisses prennent leur fondement dans cette "pathologie".
D'ailleurs, je me demande de plus en plus si je vais continuer avec mon autre psy (celle qui s'occupe de ma dépression et qui m'en envoyée chez ce psy). Plus je vois le psy, plus j'ai l'impression qu'elle ne peut rien pour moi.

Ma phobie explique mon histoire sentimentale, mes difficultés actuelles dans ma vie de couple, les rapports que j'ai entretenus avec les hommes avant que je rencontre mon compagnon.

Je découvre l'ampleur de mon problème. Je perçois que, dans beaucoup de situations, je choisis systématiquement l'interprètation négative, négative à mon encontre. Et ça m'est d'autant plus difficile à vivre que je le perçois mais que je n'ai pas encore la possibilité de faire autrement. Cela engendre chez moi un grand sentiment de frustration, de la souffrance. J'en ai parlé à mon compagnon, il m'a dit que c'est le principe de toute thérapie, il y a forcément une phase d'introspection. Je vois et j'analyse mon comportement.
Je découvre également que ce défaut de fonctionnement se produit dans énormément de situations, y compris les plus anodines. Me rendre compte de cela aussi engendre de la souffrance. Je me sens sérieusement handicapée sociale.

Mon compagnon, qui est à l'origine de l'impulsion qui m'a conduite à commencer cette thérapie, et je lui en suis reconnaissante, me reproche de ne pas prendre d'initiative de sorties. Je réalise aujourd'hui qu'en effet je ne prends jamais d'initiative de sortie, comme je n'en ai jamais pris. Ce n'est pas le fait de prendre une initiative qui m'est difficile, c'est l'idée de sortir voir du monde ou sortir dans le monde. Je préfère éviter. J'ai vécu plusieurs années célibataire en ermite, avec pour seuls contacts sociaux MSN, des coups d'un soir (trouvés sur le net) et un ami qui me forçait à sortir alors que je me réfugiais derrière le trop de travail à faire. Cela ne peut pas changer simplement parce que maintenant je vis en couple.

J'ai réfléchi, comme me l'a demandé le psy, à pourquoi j'ai peur.
J'ai peur de ne plus être aimée, j'ai peur d'être rejetée. J'ai peur que si je ne dis pas oui aux gens, ils ne m'aimeront plus, donc je dis oui, ou bien j'évite les autres.
J'ai peur que les gens ne m'aiment pas, et que mes proches ne m'aiment plus.

Commentaires

  • Bravo!!! je sais que je suis en retard mais mieux vaut tard que j'amais!!! c'est exactement ce que je ressens moi j'ai très envie d'avoir une vie sociale des amis des sorties ça me manqu énormément!! j'espère vraiment y arrivé un jour, la contradiction avec ma pensée c'est que les gens m'apprécient et regrette vraiment ma non participation à cette vie sociale!!!!

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