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anxiété - Page 5

  • 14ème séance

    Au cours de la quatorzième séance, nous avons examiné la liste des choses qui ont évolué, que le psy m'avait demandé de faire.
    Au vu des items de cette liste, il me redemande de quel pourcentage je pense m'être débarrassée du postulat. Je lui réponds comme la fois précédente, 20-25%. Il me dit que le fait que cela n'ait pas progressé l'embête.
    Il continue à parcourir la liste en fronçant les sourcils. Il m'explique que ce n'est pas possible que j'aie aussi peu progressé, car les items de la liste ne sont pas des petites choses, ce sont de gros progrès.
    Il m'a réexpliqué que les 10 personnes proches (10 étant une moyenne) qui comptent dans mon entourage ne sont pas à mettre dans le postulat. Le postulat est : "je veux que tout le monde m'aime". Tout le monde, y compris les gens que je n'aime pas. Vouloir être aimée par les gens que j'aime, c'est une chose différente, car il n'y a rien de plus normal. Quand je serai débarrassée du postulat, qui ne concerne pas les 10 personnes proches, j'aurai alors suffisament d'assurance pour avancer avec mes proches.
    Il m'a donc demandé de combien je pensais avoir progressé, sans tenir compte des proches.
    J'ai répondu que, si j'écarte mon compagnon et ma mère, je pense avoir progressé de pas loin de 50%, disons plus entre 25% et 50% qu'entre 0% et 25%. Nous sommes partis sur la base de 40% pour le postulat, et idem pour la phobie.

    Il m'a expliqué que nous allons continuer ainsi jusqu'à ce que je me sois débarrassée totalement du postulat. Au fur et à mesure que je me rends compte du non-sens du postulat, je change mon comportement.
    Il pense que de la disparition du postulat découlera un changement dans mon comportement avec mes proches. Par exemple, on peut imaginer que quand je serai débarrassée à 100% du postulat, je serai débarrassée de 50% du problème qui concerne mes proches.

    Il m'a demandé de continuer la liste des choses qui ont progressé pour la prochaine fois, en septembre. D'ici-là, des tas de choses se seront passées, y compris avec mon compagnon. Il a ajouté qu'il avait l'impression que cela m'était plus difficile avec lui. Il m'a expliqué que le fait que je progresse fait que je ne supporte plus certaines choses que je supportais auparavant et qu'il faudra des réajustements dans le couple.

  • 13ème séance avec le recul

    Voici les items de la liste des choses qui ont progressé :

    • dire bonjour aux gens que je connais dans la rue s'il ne m'ont pas vue
    • parler plus facilement avec des amis
    • moins souvent l'impression de ne rien avoir à dire
    • donner mon avis quand je travaille avec un supérieur
    • parler moins difficilement à mon compagnon (reproches entre autres)
    • parler ouvertement à mon autre psy
    • parler plus librement à mon frère, à ma belle-soeur
    • aller à une soirée où je ne connais quasiment personne : moins d'angoisse
    • dire non pour aller à une soirée à laquelle je n'ai pas envie d'aller, au lieu de dire"je ne sais pas" ou de dire oui et de changer d'avis au dernier moment
    • me "défendre" un peu moins difficilement lors de disputes avec mon compagnon
  • A propos de cette thérapie

     

     

    J'en suis à la 13ème séance, j'ai commencé il y a bientôt 1 an de cela.
    C'est long. Normalement, les TCC sont des thérapies rapides. Mais j'habite en centre-ville, là où les psys, comme tous les spécialistes, sont over-bookés. Le psy fait ce qu'il peut pour rapprocher les rdv. De plus, avec mon emploi du temps à trous, je peux y aller en milieu de journée, mais ça ne suffit pas à rapprocher les séances. Nous en sommes à un séance par mois en moyenne. Si nous avions pu nous voir une fois par semaine, la thérapie serait finie depuis longtemps. D'un autre côté, je me demande si mes réflexions auraient été aussi fructueuses avec une séance par semaine. Peut-être bien que oui, puisqu'en général, je mets deux ou trois jours à répondre à la question posée à la séance précédente.


    L'avantage de ces longs intervalles inter-séance, c'est que je prends pleinement conscience de ma phobie.
    L'inconvénient, c'est que j'ai pleinement le temps d'en être totalement déprimée.

     




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  • 13ème séance

    A la treizième séance, nous avons décrypté le questionnaire qu'il m'avait demander de remplir à nouveau. Il m'a redemandé dans quelle proportion je pensais m'être débarrassée de la phobie, ne se souvenant plus de m'avoir posé la question à la dernière séance. J'ai répondu que la fois précédente j'avais dit 10%, mais qu'au vu de mes réponses aux questionnaire, ce serait plutôt 20%. En fait je pensais à 1/4, 25% quoi, mais je n'ai pas osé le dire, j'ai préféré rester prudente et annoncer 20% (cela confirme que je n'ai pas de problème d'estime de moi, mais que j'ai un problème d'affirmation de moi).
    Il m'a demandé également dans quelle proportion je pensais m'être débarrassée du postulat. J'ai répondu que maintenant, je percevais les automatismes de pensées qui me passent par la tête et que je les chasse. J'ai estimé que la progression sur ce sujet était la même que pour la phobie. Il m'a expliqué que le fait que les deux aient progressé de la même façon indique que nous sommes bien sur la bonne piste et qu'il ne semble pas y avoir d'autre postulat à rechercher.

    D'après le psy, le résultat du questionnaire indique que j'ai progressé de 25%.
    Je suis maintenant à -26 sur l'échelle qui va de -90 à +90.

    Je suis restée un peu incrédule sur le coup. Je lui ai dit que j'ai beaucoup de mal à imaginer me débarrasser complètement du problème, même si j'ai confiance en la thérapie.
    Il m'a dit que le fait que j'ai déjà commencé à progresser, et ce de manière significative (le seuil de significativité étant de 10 points et j'en ai gagné environs 25) et un signe très positif pour le pronostic. En général les gens commencent à faire des progrès après la découverte du postulat et pas avant. Il m'a dit aussi que la progression serait en dent de scie. Il a eu une fois un patient qui a progressé de manière continue et rapide et qui a rechuté rapidement.


    Il m'a demandé de noter pour la prochaine fois la liste des points qui se sont améliorés.

  • 12ème séance

    Au cours de cette douzième séance, le psy m'a accueillie en souriant largement. Il m'a demandé si je savais pourquoi il souriait. Je pensais que c'était parce que nous allions passer à la deuxième étape de la thérapie. Il m'a répondu que c'est parce qu'il pensait au postulat et il m'a demandé ce que j'en pensais, si je pensais que c'était bien là le problème et ce que j'allais en faire.
    C'est vraissemblablement bien là le problème. Même si ça ne semble pas évident pour toutes mes difficultés au premier abord, quand je me pose 5 minutes pour y réfléchir, ça semble clair comme de l'eau de roche.
    Ce postulat qui m'empêche de vivre, comme dit le psy. Il m'a demandé si j'imaginais ma vie sans ce truc. Oui, et je pense qu'elle aurait été bien différente. Pas forcément mieux, mais beaucoup plus simple.
    Ce que je veux en faire? Faire en sorte qu'il ne m'empêche plus de vivre. Je n'ose pas dire "m'en débarrasser".

    Il m'a demandé si je pensais avoir fait des progrès et dans quelle proportion. J'ai répondu que je pensais m'être débarrassée de 10% du postulat. Il m'a donné le même questionnaire qu'au début à remplir pour la prochaine fois.

  • 11ème séance avec le recul



    Je veux que tout le monde m'aime, c'est ce qui explique mon comportement et qui finalement explique mes problèmes de couple. Je veux trop être aimée.
    C'est aberrant, mais finalement logique.
    Et toute ma vie est dirigée par ce postulat.

    Quand le psy m'a dit "vous ne voulez pas faire de vague, vous voulez plaire à tout le monde, et comme tout le monde n'a pas les mêmes goûts, vous devenez transparente, inexistante", j'ai frémi. Mon compagnon m'a régulièrement reproché d'être transparente et inexistante. Mais lui pense que, la pluspart du temps, je me fiche de ce que les autres pensent. Or c'est faux, je ne fais rien de peur de déplaire et non par indifférence vis à vis de l'avis des autres.

    Le psy m'a demandé de réfléchir à combien ma vie entière est basée sur ce postulat.
    Pas besoin d'y réfléchir beaucoup. Cela me revient à la face en permanence.
    Auparavant, cela faisait partie de mon fonctionnement "normal", je faisais en sorte de ne pas déplaire.
    Aujourd'hui, cela fait toujours partie de mon fonctionnement, mais à chaque fois que j'en prends conscience, cela me meurtrit. Cela me meurtrit au jour le jour, en direct live. Quant-à repenser à tout ce qu'est et qu'a été ma vie sous l'angle de la pathologie, j'en frémis...



    Certains jours, je me demande ce que serait ma vie sans cette pathologie. Cela me déprime.
    D'une manière générale, en ce moment, tout me déprime, de toutes façons.
    Moi, ma maladie, ma vie, mon couple, mes conditions de travail, la France, j'en passe et des meilleures.
    Je ne sais pas si maladie est le bon mot. C'est, je crois, la première fois que je l'emploie ici, et peut-être même la première fois que je l'emploie tout court. Mais je trouve qu'en ce moment, il me va très bien.
    Bizarrement, depuis que je suis cette thérapie et que je sais que j'ai une autre pathologie, en plus de la dépression, je suis beaucoup plus à l'aise avec le fait de parler de la dépression et des psys et des anti-dépresseurs. Je me surprends à en parler ouvertement à mes collègues. Je trouve ça positif.
    Je suppose que les prochaines séances consisteront à la mise en place des exercices pour lutter contre la phobie.
    Enfin !

  • 11ème séance

    Dans une thérapie cogitivo-comportementale, les premières séances ont pour but d'analyser le fonctionnement du patient, pour mettre en lumière les idées sous-tendues par son comportement.
    Cette démarche aboutit à la découverte d'un postulat, sur lequel est basée la vie du patient et qui dirige son comportement.
    Cette notion de postulat, je ne la connaissais pas jusqu'à la 10ème séance.
    Le postulat qui régit ma vie c'est que je veux que tout le monde m'aime.
    Si je fais, ou plus exactement si je ne fais pas, tout ça, c'est parce que je veux que tout le monde m'aime. C'est ce qui est ressorti de cette onzième séance.
    Pour que tout le monde m'aime, je ne dois déplaire à personne. Je ne fais donc pas de vague, je suis transparente, inexistante et je fuis les gens, dixit le psy.

    Je ne sais pas pourquoi je veux que tout le monde m'aime, mais il semblerait que je n'ai pas beosin de le savoir pour lutter. Si je le souhaite, quand cette thérapie sera terminée, je pourrai creuser cela avec le psy.

    Le psy m'a demandé de repenser à tout cela et de réaliser combien ma vie entière est basée sur ce postulat.

  • 10ème séance avec le recul (suite)

    A bien y réfléchir, si je désire que tout le monde ait une bonne image de moi, c'est parce que je me sens jugée, évaluée en permanence.
    Et ça, ça va être dur de me l'ôter de la tête. Ça va être dur de me faire intégrer l'idée que la majorité des gens n'en ont rien à faire de moi.
    C'est peut-être là le noeud du problème.
    Dit comme ça, ça donne l'impression que je me sens tellement importante que je pense que tout le monde se centre sur moi. Mais c'est pas du tout comme ça que je le vis. Pour moi, c'est plus comme un passage obligé, une loi naturelle. Les gens jugent les gens, donc ils me jugent.
    Je suis peut-être paranoïaque ?
    Après, je peux me poser la question de "pourquoi le résultat de leur jugement m'importe ?" Ce qui revient à "pourquoi est-ce que je veux que tout le monde ait une bonne opinion de moi ?"
     

  • 10ème séance avec le recul

    Avec un rythme de rendez-vous une fois par mois, ça n'avance pas très vite. Normalement, ce genre de thérapie se fait au rythme d'une séance par semaine et en 6 mois grand maximum c'est réglé. C'est plutôt l'affaire de 4 mois.
    Pour ma part, j'ai commencé en septembre l'an dernier, si je me souviens bien.

    Donc au cours de la séance précédente, j'ai compris que j'allais fouiller trop loin et que je grillais des étapes.

    La question à laquelle je dois répondre est  "pourquoi voulez-vous que tout le monde ait une bonne image de vous ?".
    La première réponse qui me vient à l'esprit est "parce que ça me valorise".
    C'est l'essence à laquelle mon moteur tourne. C'est ce qui me fait avancer.
    Je pense que le psy va me dire que c'est la réponse et me demander de réfléchir "pourquoi" pour la fois suivante.
    Ça m'agace un peu de patienter 3 à 4 semaines pour une séance qui peut se résumer en 5 minutes.
    Du coup, j'ai envie d'anticiper la suite, de réfléchir sur "ça me valorise".

    Ça me valorise.
    Ça apporte de la valeur à mon être.
    Est-ce que mon être n'en a pas assez? Il me semblait pourtant ne pas avoir de souci d'estime de moi. D'être consciente de ma propre valeur. Ou alors peut-être que je pense que les autres ne voient pas ma valeur, et quand ils la voient, ça me rassure. Ca me rassure parce que je pense qu'à priori les gens ne voient pas ma valeur, ont une mauvaise image de moi ? Mais pourquoi cela a-t'il de l'importance que tout le monde voit ma valeur ?
    On tourne un peu en rond, là.

  • 10ème séance

    La réponse à la question posée à la séance précédente était beaucoup plus simple que tout ce que j'avais élaboré. Je suis partie dans les méandres des pourquois du comment, alors que ce que voulait le psy, c'était "qu'est ce qui se passe dans votre tête au cours d'une situation difficile ?".

    J'ai reparlé de mes réflexions sur le "drame originel". [edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
    Le psy m'a expliqué qu'il est possible que cela ait participé à la mise en place du trouble. Je suis contente qu'il ait reconnu cela, la dernière fois que je lui en ai parlé, il avait minimisé la chose. Mais il m'a expliqué que ce n'est pas ce qui traverse mon esprit aujourd'hui quand je suis face à une situation qui me met en difficulté. Ce qui n'est pas faux.

    Pourquoi ai-je peur du jugement négatif de la personne que j'ai en face de moi tout de suite là maintenant ?
    Parce que je veux que tout le monde ait une bonne image de moi.

    Comme l'a dit le psy, nous sommes passés d'une assertion négative à une assertion positive. Je VEUX quelquechose. Ça change pas mal de choses. Je n'ai pas seulement peur de quelquechose, je veux quelquechose. Pour moi c'est important, même si ça ne me semble pas plus évident à corriger, je ne suis pas uniquement dans la peur.

    La question suivante, à laquelle je dois répondre est, bien évidemment, "pourquoi voulez-vous que tout le monde ait une bonne image de vous ?".

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