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anxiété - Page 2

  • Énième séance

    Je ne vais plus numéroter les séances, parce que j'ai perdu le fil.

    Au cours de cette dernière séance, j'ai exposé au psy le fruit de mes réflexions : ma personnalité passive-agressive, mon intolérance à la critique.
    Il a approuvé mon point de vue et m'a donné des choses à faire pour travailler cela.
    A chaque fois que mon compagnon me fait une remarque, je dois réfléchir pour rationnaliser et ne pas me laisser guider par l'anxiété que cela provoque en moi. Si je rationnalise, je n'angoisse pas. Si je m'entraîne à le faire, je vais petit à petit désapprendre l'anxiété dans ces situations.

    J'ai donc mon petit carnet avec moi. Dès que quelquechose me contrarie, ou que j'identifie un stresseur, je le note et je le décortique :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? = qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi j'ai peur ? cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet évenement ?

    Le simple fait de réfléchir à cela a pour effet de faire chuter l'angoisse. C'est très efficace. Je n'ai plus repris d'anxiolytique depuis que je fais cela.

    A part ça, nous avons analysé le score de l'échelle de Rathus : je suis à + 37. J'ai un peu perdu en score depuis la dernière fois, mais cela reste tout à fait bon par rapport au score de départ qui était négatif.

  • Le retour de la vengeance...

    Depuis quelques temps, je constate que je n'ai plus de difficulté avec les gens qui me sont indifférents (c'était le postulat de ma phobie sociale), mais que j'en ai toujours autant avec mon compagnon. Et comme ça va mieux pour le reste, je focalise sur ces dernières, cela devient très difficile à vivre.

    Et sur ce sujet, je pense bien que le psy s'est trompé. Il pense que je vais bien, mais que c'est mon compagnon qui est dans l'excès de demande, auxquelles, du fait, je ne peux pas répondre.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, le psy avait raison : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

    La semaine dernière, j'ai fait une formation sur les personnalités difficiles et les personnalités pathologiques avec Christophe André pour mon travail.
    (Je cite Christophe André : La personnalité est dite "difficile" ou "pathologique" lorsque certains de ses traits deviennent trop rigides et inadaptés aux situations : perte de la souplesse et du caractère adaptatif. Cela entraîne une souffrance individuelle, des difficultés pour les interlocuteurs, parfois une baisse de l'efficacité personnelle ou sociale ; cela peut aller jusu'à des complications psychiatriques diverses, qui sont assez souvent des troubles dépressifs, des troubles anxieux, des abus de substances.
    Les types "purs" sont rares, le plus souvent, chaque individu correspond à un mélange de plusieurs types de personnalités.)
    Je me suis reconnue dans le comportement de différentes personnalités en ce qui concerne mon comportement vis-à-vis de mon compagnon.

    Par exemple :

    PASSIF-AGRESSIF :
    (là je me reconnais à 100%)

    • résiste aux exigences ou demandes qu'il estime illégitimes
    • discute exagérément les ordres
    • MAIS de manière détournée :
    • fait "traîner" les choses
    • est volontairement inefficace
    • boude
    • de plaint auprès d'autres interlocuteurs



    PERSONNALITE ANXIEUSE :
    (ce qui me concerne est en gras)

    • soucis trop fréquents ou trop intenses par rapport à tous les aspects de la vie quotidienne : surévaluation du risque et des conséquences
    • intolérance à l'incertitude
    • avant : anticipation inquiète
    • pendant : sur-attention envers les signaux de "danger", et sous-attention envers les signaux de "sécurité"
    • après : ne tire pas la leçon des démentis apportés par la réalité
    • tension physique importante



    PERSONNALITE DEPENDANTE :
    (ce qui me concerne est en gras)

    besoin d'être rassuré et soutenu :

    • réticent à prendre des décisions seul
    • a du mal à initier des projets
    • n'apprécie pas la solitude
    • Crainte de la perte de lien :
    • dit toujours oui pour ne pas déplaire et accepte toutes les demandes pour se rendre agréable
    • hyper-sensibilité aux critiques ou à la désapprobation
    • excessivement perturbé par les ruptures et séparations



    PERSONNALITE EVITANTE :
    (en gras : ce qui me concerne et qui je pense est en lien direct avec ma phobie sociale, en gras italique : ce qui va mieux depuis ma TCC)

    • évitement de la plupart des activités sociales comportant une implication personnelle
    • Pas de problèmes pour les échanges brefs et superficiels, ou ce qui est centré sur un échange d’informations précises (comme au travail), mais réticence (liée à une appréhension majeure) à personnaliser et approfondir les liens
    • révélation de soi et engagement que si on est sûr d’être apprécié ou aimé
    • maintien en retrait par peur de paraître ridicule, déplacé, « inférieur »
    • hypersensibilité à toute forme de refroidissement du lien ; peut percevoir des signes de mépris derrière de l’ironie ou de l’humour, des preuves de désamour derrière de la distraction (si on a oublié de le saluer ou si on l’a fait moins chaleureusement que d’habitude). Du coup, se replie et s’isole encore plus
    • l’estime de soi fragile (se perçoit comme moins attirant et compétent que les autres)
    • la peur d’agir sous le regard des autres [= de mon compagnon] (par peur de l’échec et du jugement social)
    • le blocage et l’inhibition dans les situations sociales, notamment informelles (soirées, repas, cocktails), si ne connaît pas très bien les gens.



    Je voulais parler de tout ça à mon compagnon, mais évidemment, je n'ai pas réussi (peur du jugement).
    Hier soir, il m'a réveillée parce qu'il n'était pas bien (lui non plus, mais pour d'autres raisons...), je n'ai pas compris qu'il n'allait pas bien parce qu'il ne l'a pas exprimé clairement, (à 3h du matin en plein sommeil, il faut que les choses soient dites clairement), je me suis plus ou moins rendormie. Il l'a mal pris, le ton est monté, puis redescendu et dans le feu de la discussion, j'ai trouvé le courage de lui parler de tout ce que j'ai écrit plus haut.
    Il m'a dit que c'est précisément ce genre d'infos dont il a besoin quand il me reproche de ne pas lui dire comment je vais. Il a ajouté que depuis 5 ans que nous sommes ensemble, il ne comprend pas que je ne sois toujours pas capable de lui dire ce genre de choses.
    C'est dur pour lui comme pour moi.
    J'en ai profité aussi pour lui dire que je ne trouvais pas normal qu'il ne m'ait pas encore dit ouvertement que j'ai maigri alors que je viens de perdre 10kg en 4 mois et que ça fait des années qu'il me tanne pour que je maigrisse. En fait, il me l'a dit, mais de manière indirecte, pas très claire ou maladroite. Résultat, je n'ai pas reçu l'information, je n'ai retenu que les moments ou c'est moi qui lui ai fait remarqué (sur-attention envers les signaux de "danger", et sous-attention envers les signaux de "sécurité"). J'ai du mal à entendre les choses positives et lui a du mal à les formuler.

    Par curiosité, j'ai rempli une échelle de Rathus avec uniquement les items qui peuvent s'appliquer à mon compagnon (j'ai trouvé 18 questions sur 30, le score va donc de -54 à +54)). Résultat : dans le négatif : -5.
    Alors que si je la remplis en entier et par rapport au tout-venant, je suis dans le positif. La dernière fois que je l'ai remplie, j'étais à +48.
    D'ailleurs à la dernière séance, il m'a demandé le la remplir, je donnerai le bilan à la prochaine note.

    Bon, je saurai quoi raconter à mon psy demain.

  • 31ème séance avec le recul

    En fait, je pense que je suis "guérie". J'ai atteint un niveau de fonctionnement tout à fait compatible avec mon mode de vie actuel. Ce qui explique que je me sente bien. Je sais que ce n'est pas terminé, que je ne suis pas à l'abri d'une rechute ou d'erreurs de jugement. Je ne suis donc pas sûre de continuer à alimenter ce blog. D'autant que le contenu des dernières séances ne concernaient pas ma thérapie.

  • 31ème séance

    Quand le psy m'a demandé comment j'allais, j'ai répondu que j'allais bien. Je me sens beaucoup mieux dans ma peau.
    Par contre, c'est mon compagnon qui ne va pas bien. Il a vidé son sac. Cet évènement a beaucoup intéressé le psy, qui y a vu la raison de nos difficultés récentes. Car pour le psy, ces difficultés ne viennent pas de mes difficultés à communiquer, mais de la trop grande demande de mon compagnon.
    [edit du 17 mai 2012 : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

  • 30ème séance

    Au cours de cette séance, nous avons encore parlé de mon compagnon. Nous ne parlons plus de moi, cela signifierait-il que je sois "guérie" de ma phobie sociale, et que nous nous attaquions aux problèmes autres ? C'est de plus en plus le sentiment que j'ai.

  • 29ème séance

    Suite à mon syndrome de sevrage, le psy à décidé de me laisser à la dose minimale pendant plusieurs mois.

    Nous avons parlé des mes problèmes relationnels avec mon compagnon. Le psy pense que les problèmes ne viennent plus uniquement de moi, comme cela a été le cas pendant longtemps. Pour lui,  ce que je décris, ce sont des problèmes de couple, pas des problèmes de phobie sociale. Je communique peu, certes, mais je communique suffisamment pour ne pas souffrir, ce qui n'était pas le cas avant la thérapie. Il m'a donné pour mission de chercher à savoir pourquoi mon compagnon a tant besoin d'information. Qu'est ce que cela lui apporte, et que se passe-t'il, de quoi a-t'il peur qu'il se passe s'il n'obtient pas de moi toutes les informations dont il a besoin.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, le psy avait raison : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

  • 28ème séance

    Je suis arrivée à la séance sans avoir fait l'agenda de mes crises d'angoisse que le psy m'avait demandé. Je n'en avais fait qu'une en trois semaine. L'avant veille au soir.
    Cela m'a permis d'une part de me rendre compte qu'une crise d'angoisse en 3 semaine, c'est pas beaucoup ; et d'autre part, cela m'a permis de parler au psy d'un point de ma vie privée que je n'avais pas encore réussi à évoquer avec lui et qui était le sujet de la crise d'angoisse.
    Le psy a proposé que nous travaillions sur ce point, avec méthode, comme d'habitude. Il m'a donné un objectif à remplir pour la prochaine fois.
    Et il a oublié de me renouveler l'ordonnance pour les anti-dépresseurs, comme d'habitude.

  • 27ème séance

    A cette séance, je suis arrivée tendue. Une crise d'angoisse me tenait le ventre depuis quelques heures.
    Le psy m'a fait faire un exercice destiné à désamorcer les crises d'angoisse. Le principe est de se repasser la journée minute par minute pour trouver le moment où a commencé ce mal-être et ainsi comprendre ce qui l'a déclenché pour mieux le relativiser. Les anxieux sont ceux qui n'ont pas cette démarche naturellement et ont la sensation d'avoir été anxieux toute la journée sans savoir pour quelle raison.
    Après m'avoir fait constater que la démarche faisait tomber le niveau d'anxiété, le psy m'a demandé d'appliquer cette technique à l'avenir et de faire un agenda de mes crises d'angoisses pour la prochaine fois.

  • 26ème séance

    Au cours de cette séance, j'étais déprimée. J'ai pleuré pour la première fois devant ce psy.
    Nous avons parlé de l'objet de cette déprime : mon travail. Le sentiment de ne plus faire un travail aussi intéressant que quand j'étais dans le public. D'avoir perdu beaucoup en partant dans le privé : mes projets.
    Il a décortiqué ce que j'ai dit et a tout rationalisé, comme à son habitude. Mes projets ne pouvaient plus se concrétiser dans le public. S'ils ont une chance de l'être, c'est dans le privé.

    J'ai demandé à ce qu'on se voit plus souvent. Il a rapproché les rendez-vous à 3 semaines.