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11ème séance avec le recul



Je veux que tout le monde m'aime, c'est ce qui explique mon comportement et qui finalement explique mes problèmes de couple. Je veux trop être aimée.
C'est aberrant, mais finalement logique.
Et toute ma vie est dirigée par ce postulat.

Quand le psy m'a dit "vous ne voulez pas faire de vague, vous voulez plaire à tout le monde, et comme tout le monde n'a pas les mêmes goûts, vous devenez transparente, inexistante", j'ai frémi. Mon compagnon m'a régulièrement reproché d'être transparente et inexistante. Mais lui pense que, la pluspart du temps, je me fiche de ce que les autres pensent. Or c'est faux, je ne fais rien de peur de déplaire et non par indifférence vis à vis de l'avis des autres.

Le psy m'a demandé de réfléchir à combien ma vie entière est basée sur ce postulat.
Pas besoin d'y réfléchir beaucoup. Cela me revient à la face en permanence.
Auparavant, cela faisait partie de mon fonctionnement "normal", je faisais en sorte de ne pas déplaire.
Aujourd'hui, cela fait toujours partie de mon fonctionnement, mais à chaque fois que j'en prends conscience, cela me meurtrit. Cela me meurtrit au jour le jour, en direct live. Quant-à repenser à tout ce qu'est et qu'a été ma vie sous l'angle de la pathologie, j'en frémis...



Certains jours, je me demande ce que serait ma vie sans cette pathologie. Cela me déprime.
D'une manière générale, en ce moment, tout me déprime, de toutes façons.
Moi, ma maladie, ma vie, mon couple, mes conditions de travail, la France, j'en passe et des meilleures.
Je ne sais pas si maladie est le bon mot. C'est, je crois, la première fois que je l'emploie ici, et peut-être même la première fois que je l'emploie tout court. Mais je trouve qu'en ce moment, il me va très bien.
Bizarrement, depuis que je suis cette thérapie et que je sais que j'ai une autre pathologie, en plus de la dépression, je suis beaucoup plus à l'aise avec le fait de parler de la dépression et des psys et des anti-dépresseurs. Je me surprends à en parler ouvertement à mes collègues. Je trouve ça positif.
Je suppose que les prochaines séances consisteront à la mise en place des exercices pour lutter contre la phobie.
Enfin !

Commentaires

  • Bonjour
    Très intéressant pour moi votre blog. Je suis ici sur la "recommandation" de mon thérapeute. Mais j' choisi un autre chemin que le votre puisque il s'agit de "thérapie narrative".
    Si vous allez sur mon blog (le grand déblocage) vous pourrez en avoir un aperçu !
    J'ai commencé en mai dernier... et déjà bien des changements dans ma vie !
    Je ne vous écris pas pour vous raconter ma thérapie, ni pour entendre la votre... le blog est assez éloquent et utile pour cela !
    Une similitude : vous avez découvert que vous pouviez parler de vos problèmes... quant à moi je n'aurais jamais cru que j'aurais pu parler autant de moi devant "tout le monde" ! en fait j'oublie totalement que personne ou tout le monde peut me lire ! ce sont des inconnus finalement ! alors quelle importance ?
    Et n'est pas également un besoin d'être connue, reconnue !
    Dans ma note "exister" on retrouve des mots que vous employez !
    Bonne journée.

  • bonjour,

    quelle est l'adresse de votre blog ?

    d'autre part qu'entendez-vous par "Je suis ici sur la "recommandation" de mon thérapeute" ? Votre psy vous a conseillé une TCC ou bien vous a-t'il conseillé de lire mon blog ? (L'idée qu'un psy puisse conseiller de lire mon blog m'amuse beaucoup)

    à propos de la similitude, raconter sa vie sur le net est un premier pas. j'ai commencé à le faire en 2003, dans un autre blog. ça m'a fait un bien fou. mais aujourd'hui, je suis passée à l'étape suivante ;-)

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