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  • Faisons le point

    Durant mon enfance, j'ai appris à manger à heure fixe et à finir mon assiette. J'ai donc appris à ignorer mes sensations alimentaires.

    >Le travail en diététique comportementale consiste à apprendre à reconnaître les sensations de faim et de satiété et à les respecter.

    Durant mon enfance, j'ai également appris à ne pas dire mes émotions.

    >Le deuxième point sur lequel on travaille en diététique comportementale, c'est de ne plus anesthésier ses émotions avec de la nourriture (envie de manger émotionnelle).

    Durant mon enfance, j'ai appris que je n'avais pas droit à l'erreur, sinon quelque chose de terrible se passerait. J'ai appris à fonctionner en mode "tout-ou-rien", "blanc ou noir", "mal ou bien".

    >On utilise la pleine conscience pour observer les sensations alimentaires et pour observer les émotions. Et on essaie de manger le plus possible en fonction des sensations alimentaires et le moins possible en fonction des émotions. Je dis bien "le plus possible" et "le moins possible" et pas "toujours" et "jamais". Le but étant la flexibilité pour avoir le choix parmi une gamme variée de réponse aux émotions.

    Durant mon enfance, j'ai appris qu'il faut souffrir pour réussir. Les choses que l'on parvient à faire facilement n'ont pas de valeur.

    >En diététique comportementale, on apprend que la restriction alimentaire (régime) entraîne la frustration, qui  mène à la perte de contrôle (lâchage sur la nourriture) et à la culpabilité, qui mènent à une compensation par privation exagérée, puis de nouveau frustration, puis perte de contrôle etc... et au final : prise de poids.

    J'ai fait la méthode Linecoaching, grâce à laquelle j'ai appris à reconnaître faim et satiété et les envies de manger émotionnelles. Mais je me suis rendue compte que je n'ai maigri que tant que j'avais un suivi stricte et des exercices à faire.
    J'en ai conclu que je n'y arriverai pas seule et je suis allée voir cette diététicienne. Avec elle, j'ai compris différentes choses :
    - c'est mon fonctionnement dichotomique qui m'empêche d'avancer. Je suis perfectionniste, le mot est lâché. C'est-à-dire que je m'interdis catégoriquement de manger si je n'ai pas faim. J'applique des règles strictes, comme un régime, au lieu de gagner en flexibilité. Cette dureté envers moi et ce manque de flexibilité entraînent une forme de souffrance, donc des émotions supplémentaires, que je ne sais pas gérer.
    - dans un coin de ma tête, j'ai le sentiment que si je ne souffre pas, rien de bon n'en ressortira.

    D'où le travail d'auto-compassion sur lequel la diététicienne m'a orientée.




  • Et c'est reparti !

    J'ai vu ma diététicienne ce matin. Nous avons beaucoup parlé de mon mode de fonctionnement dichotomique vis-à-vis de la nourriture. Il en est ressorti plein de choses et j'ai eu envie de faire comme avec les psys, d'écrire un petit quelque chose après chaque séance pour mieux fixer ce qui s'est dit dans mon esprit.



    Ici commence donc le journal de bord de mon suivi en diététique comportementale.

  • Amis lecteurs

    Je viens de constater que les commentaires étaient fermés sur la plupart des notes de ce blog.
    Ce n'est n'était pas voulu.
    Je viens de les réouvrir.
    Vous pouvez donc vous exprimer :)
    Enfin, si vous voulez, hein.

    Lien permanent 0 com'
  • Août 2015

     

     

    Longtemps que je n'ai rien écrit.

    Je nage actuellement dans des eaux saumâtres [en fait, je pensais que saumâtre, c'était comme glauque, un nom de couleur, mais non, rien à voir, c'est plutôt d'ailleurs un goût qu'une couleur. Du coup, l'eau saumâtre, c'est une bonne image. On nage, on avale un peu d'eau en nageant, l'eau n'est pas bonne, on la recrache et on avance].
    C'est pas simple, mais je nage, je ne coule pas.
    Ce qui fait que je ne coule plus, comme avant, c'est que maintenant je partage mes angoisses. Je n'ai plus à gérer le problème + le fait de ne jamais avoir parlé du problème à mon mari "et-qu'est-ce-qu'il-va-dire-quand-il-va-l'apprendre-c'est-une-catastrophe-j'ai-trop-peur-j'ai-trop-honte". Du coup, ça va nettement mieux.

    Pour réussir à ne plus fuir devant l'anxiété, il y a un truc qui m'a beaucoup aidée, outre les 8 ans de thérapie, je vous le donne en mille, la MÉDITATION.
    Oui, je sais, je ne parle plus que de ça. Mais en même-temps mes psys m'ont lâchée, donc je n'ai pas grand chose d'autre sur quoi parler. 
    J'ai trouvé un nouvel auteur, Fabrice Midal, qui a fait des CDs de méditation de pleine conscience et de bienveillance. La méditation de bienveillance se rapproche un peu de l'auto-compassion, c'est en cela que ça m'intéresse.
    Le livre de Kristin Neff m'a fait beaucoup de bien aussi.

    Donc, pour résumer, je reste une personne anxieuse, mais qui se gère dans la douceur.

    Il me reste tout-de-même deux gros points noirs sur lesquels travailler. La peur du jugement de mon mari (et de lui exclusivement, les autres m'en fous) et mon incapacité à me faire des amis.

    Le premier point me pourrit bien mon quotidien. En fait, plus que "la peur du jugement de mon mari", si j'étais honnête, je dirais "la peur de mon propre jugement sur moi-même, que je projette sur mon mari". Dès que je lève le petit-doigt, je m'imagine que mon mari va critiquer ce que je fais. Malgré le fait que très souvent, la prophétie ne se réalise pas, je continue. Avant, ça m'empêchait de faire beaucoup de choses. Aujourd'hui, je fais les choses et je m'angoisse. Y a du mieux. Au cours de mes méditations, j'ai compris que les critiques qui sont formulées à ce moment là, et attribuées à mon mari de manière tout-à-fait irrationnelle, sont formulées par une seule personne : moi. Qui est le critique le plus sévère ? Moi. C'est en cela que le travail sur la bienveillance et l'auto-compassion me fait du bien : quand je me rends compte que je me critique, je change de point-de-vue pour adopter celui de la compassion et du réconfort. Ce n'est ni aisé, ni naturel comme démarche, d'ailleurs il n'est tout simplement pas aisé de se rendre compte qu'on est en train de s'auto-critiquer, mais d'après les psys qui préconisent cette démarche, ça porte ses fruits à long terme.

    Concernant le second point, il s'agit d'un constat, fait par mon mari depuis fort longtemps et par moi depuis quelques jours, après qu'il me l'ai rabâché une énième fois (je dis "rabâché" parce que c'est ce que je pensais jusqu'à ce que je sois émue par ce constat), qui m'attriste et pour lequel je ne sais absolument pas quoi faire. Je n'ai pas d'amis dans ma région. J'ai les amis de mon mari. Mes amis à moi sont loin, parce que notre amitié date d'il y a longtemps et nous avons pris des chemins différents depuis. La dernière fois que je me suis fait un ami (si je ne considère pas mon mari comme un ami), ça remonte à 2002. 
    J'avoue n'avoir absolument aucune idée de comment je devrais m'y prendre pour me faire des amis si je me retrouvais seule du jour au lendemain. Je n'ai pas d'activité extra-professionnelle, je ne sors pas, les seules personnes que je vois sont les amis de mon mari. En réalité, les années de thérapie ne m'ont absolument pas changée sur ce point. Je m'en sens incapable, telle Sheldon Cooper ou le Sherlock Holmes interprété par Benedict Cumberbatch. Jusqu'à il y a peu, ça me laissait indifférente, mais aujourd'hui, je me dis que, tout-de-même, c'est dommage.

    Tout ça m'interroge. Est-ce qu'on peut changer vraiment ? Est-ce qu'on doit vouloir absolument changer ?

     

     

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