Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Août 2015

 

 

Longtemps que je n'ai rien écrit.

Je nage actuellement dans des eaux saumâtres [en fait, je pensais que saumâtre, c'était comme glauque, un nom de couleur, mais non, rien à voir, c'est plutôt d'ailleurs un goût qu'une couleur. Du coup, l'eau saumâtre, c'est une bonne image. On nage, on avale un peu d'eau en nageant, l'eau n'est pas bonne, on la recrache et on avance].
C'est pas simple, mais je nage, je ne coule pas.
Ce qui fait que je ne coule plus, comme avant, c'est que maintenant je partage mes angoisses. Je n'ai plus à gérer le problème + le fait de ne jamais avoir parlé du problème à mon mari "et-qu'est-ce-qu'il-va-dire-quand-il-va-l'apprendre-c'est-une-catastrophe-j'ai-trop-peur-j'ai-trop-honte". Du coup, ça va nettement mieux.

Pour réussir à ne plus fuir devant l'anxiété, il y a un truc qui m'a beaucoup aidée, outre les 8 ans de thérapie, je vous le donne en mille, la MÉDITATION.
Oui, je sais, je ne parle plus que de ça. Mais en même-temps mes psys m'ont lâchée, donc je n'ai pas grand chose d'autre sur quoi parler. 
J'ai trouvé un nouvel auteur, Fabrice Midal, qui a fait des CDs de méditation de pleine conscience et de bienveillance. La méditation de bienveillance se rapproche un peu de l'auto-compassion, c'est en cela que ça m'intéresse.
Le livre de Kristin Neff m'a fait beaucoup de bien aussi.

Donc, pour résumer, je reste une personne anxieuse, mais qui se gère dans la douceur.

Il me reste tout-de-même deux gros points noirs sur lesquels travailler. La peur du jugement de mon mari (et de lui exclusivement, les autres m'en fous) et mon incapacité à me faire des amis.

Le premier point me pourrit bien mon quotidien. En fait, plus que "la peur du jugement de mon mari", si j'étais honnête, je dirais "la peur de mon propre jugement sur moi-même, que je projette sur mon mari". Dès que je lève le petit-doigt, je m'imagine que mon mari va critiquer ce que je fais. Malgré le fait que très souvent, la prophétie ne se réalise pas, je continue. Avant, ça m'empêchait de faire beaucoup de choses. Aujourd'hui, je fais les choses et je m'angoisse. Y a du mieux. Au cours de mes méditations, j'ai compris que les critiques qui sont formulées à ce moment là, et attribuées à mon mari de manière tout-à-fait irrationnelle, sont formulées par une seule personne : moi. Qui est le critique le plus sévère ? Moi. C'est en cela que le travail sur la bienveillance et l'auto-compassion me fait du bien : quand je me rends compte que je me critique, je change de point-de-vue pour adopter celui de la compassion et du réconfort. Ce n'est ni aisé, ni naturel comme démarche, d'ailleurs il n'est tout simplement pas aisé de se rendre compte qu'on est en train de s'auto-critiquer, mais d'après les psys qui préconisent cette démarche, ça porte ses fruits à long terme.

Concernant le second point, il s'agit d'un constat, fait par mon mari depuis fort longtemps et par moi depuis quelques jours, après qu'il me l'ai rabâché une énième fois (je dis "rabâché" parce que c'est ce que je pensais jusqu'à ce que je sois émue par ce constat), qui m'attriste et pour lequel je ne sais absolument pas quoi faire. Je n'ai pas d'amis dans ma région. J'ai les amis de mon mari. Mes amis à moi sont loin, parce que notre amitié date d'il y a longtemps et nous avons pris des chemins différents depuis. La dernière fois que je me suis fait un ami (si je ne considère pas mon mari comme un ami), ça remonte à 2002. 
J'avoue n'avoir absolument aucune idée de comment je devrais m'y prendre pour me faire des amis si je me retrouvais seule du jour au lendemain. Je n'ai pas d'activité extra-professionnelle, je ne sors pas, les seules personnes que je vois sont les amis de mon mari. En réalité, les années de thérapie ne m'ont absolument pas changée sur ce point. Je m'en sens incapable, telle Sheldon Cooper ou le Sherlock Holmes interprété par Benedict Cumberbatch. Jusqu'à il y a peu, ça me laissait indifférente, mais aujourd'hui, je me dis que, tout-de-même, c'est dommage.

Tout ça m'interroge. Est-ce qu'on peut changer vraiment ? Est-ce qu'on doit vouloir absolument changer ?

 

 

heldo-resized-600.jpg

 

Commentaires

  • Bonjour!
    Je découvre ton blog, après avoir cherché sur Google "exercices comportementaux anxiété sociale" .. Ce que je retiens de ta note, c'est quand tu dis que tu n'as pas d'amis, sauf ceux de ton mari. J'ai connu cela aussi, en étant célibataire ou en couple. Et j'ai réussi à rencontrer des nanas qui étaient dans le même cas que moi. Je suis passée par le site Aufeminin.com ; ici : http://www.aufeminin.com/forum/show1_contact1_1/loisirs/amitie-contact.html
    et ici : http://www.aufeminin.com/forum/show1_preschezvous6_1/pres-de-chez-vous/les-lectrices-de-bretagne.html (là, il faut que tu choisisses ta région)
    Sinon, il y a le site OVS (on va sortir.com), tu en as peut-être un dans ta ville.
    Bon, je vais continuer la lecture de ton blog, des bises

  • Merci beaucoup, mais on s'est mal compris... Je ne cherche pas de moyens de rencontrer des gens. Techniquement, je sais comment on fait, j'ai rencontré mon mari comme ça :D . Mon propos est plutôt que je m'en sens incapable. Et que je trouve ça dommage, juste dommage.

Les commentaires sont fermés.