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  • Parallèle AA/ACT

    Un jour que je m’ennuyais dans une salle d'attente, j'ai rédigé ce qui suit.
    Il s'agit d'une comparaison entre le cheminement type "Anonyme", basé sur les 12 Etapes des Alcooliques Anonymes et repris par tous les "Quelque Chose Anonyme", et celui que j'ai vécu via l'ACT.

     

    - Étape 1 "Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool - que nous avions perdu la maîtrise de notre vie."
    = prise de conscience du problème


    - Étape 2 "Nous en sommes venus à croire qu’une Puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison."
    = les TCC peuvent m'aider


    - Étape 3 "Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous Le concevons."
    = je décide de faire une thérapie


    - Étape 4 "Nous avons procédé sans crainte à un inventaire moral approfondi de nous-mêmes."
    - Étape 5 "Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts."
    - Étape 6 "Nous étions tout à fait prêts à ce que Dieu élimine tous ces défauts."
    - Étape 7 "Nous Lui avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts."
    = observer et accepter les pensées et les émotions douloureuses sans les fuir


    - Étape 8 "NNous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d’elles."
    = définir mes valeurs


    - Étape 9 "Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d’autres."
    = action engagée vers mes valeurs


    - Étape 10 "Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos torts dès que nous nous en sommes aperçus."
    = persévérer, continuer à travailler sur l'acceptation et l'action engagée


    - Étape 11 "Nous avons cherché par la prière et la méditation à améliorer notre contact conscient avec Dieu, tel que nous Le concevons, Lui demandant seulement de connaître Sa volonté à notre égard et de nous donner la force de l’exécuter."
    = méditation, auto-compassion


    - Étape 12 "Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes, nous avons alors essayé de transmettre ce message à d’autres alcooliques et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie."
    = ce blog, Mediagora

  • Janvier 2014

    Au cours de cette séance, j'ai évoqué des sujets sur lesquels il me semble avoir procrastiné au-delà du raisonnable.

    Cela concerne mon avenir professionnel proche.
    Je vais m'installer à mon compte. J'ai donc du solliciter ma banque. Je me suis préparée à cette entrevue et j'ai exposé mon speech à mon mari la veille du rendez-vous. Il a été effaré et effrayé de voir que je n'avais pas prévu de chiffres (prévision de chiffre d'affaires, analyse de mon activité actuelle, simulation de ma future activité) alors que j'allais voir un banquier. Il m'a dit que c'était très mauvais pour ma crédibilité. Moi, je pensais avoir suffisamment préparé l'entretien, je ne me suis pas du tout rendu-compte qu'il manquait la moitié des infos.
    A ce sujet, le psy m'a dit qu'il n'y a là rien de choquant. Je ne suis pas banquière, ce n'est pas mon métier et j'ai droit à l'erreur. J'aurais pu aller au rendez-vous, le banquier m'aurait demandé les chiffres et nous aurions convenu d'un nouveau rendez-vous, avec les chiffres. Quant-à ma crédibilité, le psy dit que ce n'est pas là-dessus que le banquier la jugerait.
    Le problème est donc plus l'anxiété d'anticipation de mon mari que ma procrastination.

    Deuxième thème de procrastination, toujours au sujet de mon projet professionnel : je dois faire faire des devis pour travaux du futur cabinet. J'avoue que là, j'ai sciemment laissé traîné parce que ça m'angoissait. Je me suis dit que si je m'y mettais en janvier, ça suffirait bien. Mon mari ne comprend pas que je ne m'y sois pas mise en novembre, pour avoir tout de prêt en janvier pour aller voir la banque pour l'emprunt. Je ne lui ai pas dit en temps et en heure que cela m'angoissait. Au final, j'aurai tous mes devis la semaine prochaine et je n'ai pas encore la promesse de vente, qui ne dépend pas de moi. Sans promesse de vente, je ne peux pas demander le crédit. Je suis donc dans les temps à l'insu de mon plein gré.
    Le psy m'a dit "Vous voyez que vous vous en sortez très bien. Ne vous dévalorisez pas. Votre mari est anxieux, ne l'oubliez pas."

    Je suis perplexe. Autant, pour le premier rendez-vous avec la banque, je suis d'accord avec le psy, et mon mari aussi avec le recul ; autant pour les devis de travaux, j'ai procrastiné sciemment. Mais peut-être que je me suis normalisée, en fin de comte, et que ma procrastination est maintenant modérée et ne m'empêche plus de fonctionner.



    Quoi qu'il en soit, j'aimerais bien ne plus procrastiner du tout, mais je crois bien qu'il va falloir faire avec l'idée que ça n'arrivera pas.