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Thérapie : les séances avec le recul - Page 4

  • Octobre 2011 avec le recul

    Dire "merde!", c'est une façon de parler, parce qu'en communication, dire "merde!" n'est pas la meilleure chose à faire si on ne veut pas rompre le dialogue. Il vaut mieux y mettre les formes et argumenter. Mais quand on se sent acculé, plutôt que d'encaisser sans rien dire, dire "merde!" peut débloquer une situation.
    C'est arrivé hier, j'ai dit "merde!" dans une situation où j'étais bloquée, où j'encaissais les propos de mon compagnon sans pouvoir rien répondre. Cela a provoqué une rupture dans la scène qui se déroulait. S'en est suivie une explication et des excuses. Conclusion, j'ai exprimé clairement et vivement un désaccord, et le ciel ne m'est pas tombé sur la tête, la terre ne s'est pas ouverte sous mes pieds !

    Autre chose :  en relisant la note précédente, j'ai repensé à l'histoire du psy qui a aidé un patient à sortir de l'emprise de la scientologie. Ce patient allait mal car il n'arrivait pas faire tout ce que la secte lui demandait. Il est allé consulter un psy. Quand le psy l'a fait parler de ce qui n'allait pas, le patient a dit "je suis un mauvais scientologue".
    Je ne suis pas scientologue et personne n'essaie de m'embrigader dans quoi que ce soit, mais j'ai tendance à toujours vouloir solutionner les problèmes des autres, sans voir que ce ne sont pas les miens. Je cherche à répondre à leurs demandes, alors que le besoin exprimé n'est pas le mien. Et c'est difficile de faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire, j'échoue et mon estime de moi en pâtit.
    Je pensais être obligée de faire ce genre de choses (il s'agit de relations amicales ou familiales à entretenir alors que je n'en ai pas envie) parce que c'est bon pour moi, ça soigne ma phobie. Et si je n'ai pas envie de le faire, c'est parce que je suis phobique, alors je me force.
    Or depuis peu, j'ai compris que des envies, j'en ai, mais je les réprime. Je fais bien la différence entre les choses dont je n'ai pas envie et celles dont j'ai envie mais que mon cerveau shunte. Quand le psy me dit que quand le besoin ne vient pas de moi, quand ce n'est pas une envie que je ressens et que je réprime du fait de mon manque d'affirmation, je n'ai pas à répondre à la demande, ça fait tilt. Ces choses que l'on me demande de faire, ce n'est pas mon envie, c'est l'envie de mon interlocuteur, je n'ai pas à m'obliger à y répondre. D'autant que si je le fais, je risque d'échouer et c'est mauvais pour moi.
    Je dois me concentrer sur mes envies propres, les écouter, les redécouvrir et les exprimer. Et je dois faire le tri dans ce que l'on me demande, ne pas répondre à tout : déterminer jusqu'où je suis prête à aller pour être aimée de mes proches.
    C'est ce que le psy voulait que je comprenne quand il m'a conseillé le livre "Oser la vie à deux" de Fanget. Je pense que cette fois, je suis mûre pour le lire.

     

     

  • Avril 2011

    Nous sommes en avril et je n'ai rien publié depuis le mois de février.
    Toujours en plein TAG, avec du mieux, l'angoisse se gère un peu mieux, les nouveaux anxiolytiques sont plus efficaces, la relaxation et les exercices de respiration contrôlée m'aident aussi.
    Mais à chaque fois que j'élimine une source d'angoisse, une nouvelle apparaît, qui était cachée derrière. Toujours en rapport avec quelque chose que je n'ai pas osé dire à une personne proche (compagnon, collègue, psy...). C'est usant pour moi et pour mon compagnon, à qui je transmets mes angoisses. Cela m'empêche de profiter de la vie et d'être heureuse, même si je ne suis pas malheureuse.
    Je vois le psy cette après-midi. La dernière fois, la séance s'est mal passée, du moins, je l'ai mal vécue. Je suis arrivée en retard, il était agacé et a un peu baclé la séance. J'ai eu le sentiment de ne pas avoir été écoutée. J'espère que je réussirai à lui dire que je n'ai pas bien vécu cette séance, car, comme il dit, j'ai le droit de râler.

  • Séances de janvier 2011 avec le recul

    J'ai mis séance au pluriel, parce que j'ai vu deux fois le psy en janvier.
    Mon anxiété était de plus en plus présente et envahissante. J'en étais rendue à un point que cela me gênait pour travailler, et je ne parle pas de la qualité de la relation avec mon compagnon.
    Réveillée à 5h pour 7h, poussées d'angoisse jusqu'à 7-8/10 dans la journée, je n'en pouvais plus.
    Le psy m'a diagnostiqué un TAG, trouble anxieux généralisé. Il m'a mise sous anxiolytiques matin, midi, soir et forte dose au coucher. Le but étant de rétablir le sommeil pour me permettre de gérer les angoisses de journée. Il m'a redonné rendez-vous 15 jours plus tard.
    Au bout d'une semaine il y a eu du mieux, puis ça a recommencé malgré les anxiolytiques.
    A la séance suivante, il a fait le tour de mon état : dépressive, pas dépressive, besoin de somnifères ou pas, reprendre les mêmes antidépresseurs qu'avant ou pas, essayer un autre antidépresseur ou pas, essayer un autre anxiolytique ou pas. C'est la dernière option qu'il a choisie. Plus de la respiration abdominale toutes les heures. Et continuer les exercices de relaxation que j'ai commencé à faire.
    La respiration abdominale, ça court-circuite un peu l'angoisse au moment où on est vraiment mal, ça aide à prendre moins d'anxiolytiques.
    La relaxation, ça détend, ça fait diminuer le niveau de stress et ça aide à affronter la suite. Il ne faut pas attendre d'être angoissé pour en faire, c'est plus une forme de prévention.

    A ce jour, je sens que si j'oublie de prendre mes petites pilules blanches, l'anxiété remonte. Si je laisse faire, cela devient carrément de l'angoisse, et je peux m'angoisser sur des choses qui ne m'angoissent pas habituellement.
    Je vois le psy la semaine prochaine. J'aimerais bien comprendre ce que c'est qui m'arrive et le pourquoi du comment.
    En attendant, j'ai compris une chose en lisant des sites sur l'anxiété, c'est qu'à chaque fois que j'ai ressenti l'urgence de consulter un psy, j'étais en train de faire un TAG. 80% des gens qui font un TAG ont fait ou feront une dépression. Cette fois-ci je suis suivie de près, je ne ferai pas de dépression.

     

     

     

    [édit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

  • Séances de novembre et décembre 2010 avec le recul

    Il y a des évènements dans la vie, même s'ils sont heureux, qui font remonter à la surface des angoisses venant d'on ne sait où et accentuent les difficultés de la vie quotidienne.
    C'est précisément ce que je suis en train de vivre. Un évènement positif (nous achetons une maison !) me perturbe, car il touche du doigt certaines de mes peurs, réveille mes angoisses et m'empêche de me réjouir et de participer activement.
    Au début, j'avais entamé la mauvaise démarche vis-à-vis de ces angoisses : travailler sur les conséquences : les difficultés de communication avec mon conjoint.
    Le psy m'y a aidée. Il m'a fait chercher ce que je devrais dire quand mon compagnon me dit quelque chose qui me provoque une petite bouffée d'angoisse. Une réponse toute faite pensée à froid et au calme qui fait retomber la tension, à la place d'une réponse instinctive dictée par une angoisse irrationnelle. Ça devrait marcher.
    C'était une bonne idée, mais ça n'était pas la réponse au problème du moment, je m'en suis rendue compte en voyant mon anxiété s'aggraver au fil des jours.
    Réveillée à 5h par la boule au ventre, malade d'angoisse toute la journée, difficulté à m'endormir le soir. Et ce pendant presque 2 semaines. J'ai relu mes notes sur le bouquin de Christophe André ("Je dépasse mes peurs et mes angoisses") et j'ai travaillé pour décortiquer ce qui me rend malade. J'ai passé en revue tout ce qui est anxiogène dans ma vie. J'ai fait des listes, taché de trouver des solutions pour chacun des éléments. J'ai fait quantité d'exercices de relaxation. L'angoisse n'est pas passée. Je sentais que quelque chose n'avait pas été mis à jour, mais seule, j'avais peur de chercher ce que c'était. Peur de faire une grosse crise de panique. Peur de la peur.
    La dernière fois que j'avais vécu dans l'angoisse comme cela, c'était à cause de quelque chose que je n'avais pas dit à mon compagnon et je me retrouvais coincée entre les conséquences de ce que je n'avais pas dit, la peur de l'avouer et l'incompréhension totale de mon compagnon. Cette fois-ci, il n'y avait plus rien que je cachais à mon compagnon. J'ai eu beau chercher, pas moyen de trouver ce qui me mettait dans cet état-là.
    J'ai revu le psy à ce moment-là. Il a réussi à me faire vider mon sac. J'ai avoué ce qui me faisait peur, dont je n'avais effectivement jamais parlé en séance de psy. Je me suis sentie mieux après-coup et pendant les jours qui ont suivi, l'angoisse avait quasiment disparu.
    Puis elle est réapparue. Alors j'ai replongé mon nez dans ce qui me faisait si peur et j'ai ainsi peaufiné ma compréhension de ce qui me bloque.
    Cela répond tout à fait à la partie du postulat qui s'adresse à mon entourage proche. Je ne suis donc pas encore sortie de l'auberge, mais j'arrive de mieux en mieux à me débrouiller seule. J'ai de plus grosses difficultés, mais c'est du au fait que j'arrive à faire des choses de plus en plus difficiles, des choses que l'angoisse m'aurait interdites auparavant. J'avance, et c'est ce qui compte.
    D'autant qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin d'anxiolytiques pour venir à bout de mes crises d'angoisse. Je les désamorce :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet événement ? (= plan B)




    Voici deux citations de Christophe André qui m'aident au quotidien :
    "Continuer malgré la peur, elle se dissoudra peu à peu."
    "Être heureux, c'est se permettre de vivre l'instant présent." (sans rumination du passé, ni anticipation anxieuse des problèmes du futur)

    Un mp3 de Passeport Santé fait par Christophe André :
    Quelques minutes par jour pour garder sa santé mentale en forme

    Un autre mp3 de Passeport Santé fait par Sonia Lupien :
    Que signifie « gérer son stress » et comment faire?

     

    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

     

  • Séance d'octobre 2010 avec le recul

    Beaucoup d'évènements stresseurs durant le mois de septembre qui vient de s'écouler. Sur tous les plans : logement, famille, belle-famille, travail... Pas facile à gérer.

    Je réalise que malgré tout cela, que :

    1) J'ai bien fait d'arrêter les anti-dépresseurs, car je ne suis plus dépressive, c'est bel et bien un trouble phobique qui me pose problème et pas (ou plus) un trouble dépressif. J'ai vraiment le sentiment de plus en plus marqué que l'arrêt des anti-dépresseurs me permet de prendre du recul par rapport à cela et de mieux cerner mon problème. A moins que cet arrêt ne coincide avec une phase de progression vis à vis de ma phobie.

    2) Mon compagnon m'aide largement autant que ne le fait mon psy en ce moment. Je trouve que le travail de mon psy est de moins en moins aidant.

    3) Le postulat défini par le psy est bien réel et toujours bien présent, mais uniquement avec mes proches ou les gens qui comptent. A chaque fois que j'ai une montée d'angoisse et que je la décortique, il s'avère la plupart du temps que c'est une réaction qui n'est pas rationnelle et qui provient de ce postulat qui veut que toutes ces personnes m'aiment et aient une bonne image de moi.

    4) Je fais de progrès chaque jour. Je me force à m'affirmer.

    • plus on attend, plus l'anxiété monte
    • obligation de moyen, pas d'obligation de résultat = ne pas être perfectionniste, se lancer que cela aboutisse ou pas, ce qui compte c'est de le faire, plus on le fait moins cela fait peur
    • ne pas obéir à sa peur, agir malgré elle = j'ai peur, certes, mais c'est pas grave, je fais malgré ma peur = "cope with" comme pour les douleurs chroniques
    • être réaliste = relativiser
    • ne pas être centré sur soi-même (ça j'ai encore du mal et ça explique la plupart des prises de bec avec mon compagnon) : s'intéresser à ce que disent les autres = écouter leur réponse au lieu de se dire "qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire après ?". Ce que je résume par  = écouter - comprendre - répondre
    • Et puis j'ai changé de tactique au quotidien. Avant, je notais mes difficultés, ensuite je les notais puis je les décortiquais - ce qui m'aidait beaucoup à les relativiser - , aujourd'hui je note en plus toutes choses que j'ai réussi à faire, même les plus insignifiantes. Ça me fait du bien.


    5) Je pratique régulièrement l'exercice de décorticage des mes angoisses que m'a suggéré mon psy : d'abord se repasser le fil de la journée pour trouver à quel moment précisément l'angoisse est apparue pour en trouver la cause, puis répondre à ces questions

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est-ce que je ressens ? et à quelle intensité ?
    • qu'est-ce qui m'angoisse exactement ? = de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • quelle serait la réponse utile et adaptée à l'angoisse et à la situation ?

    Cela permet de faire chuter l'angoisse et aussi de trouver des solutions concrètes à mes soucis.

    6) J'ai fait des gros progrès sur la procrastination vers laquelle me poussent mes angoisses. J'arrive maintenant à faire immédiatement des choses qu'auparavant j'aurais laissées traîner... traîner... jusqu'à me retrouver dans une situation bien plus difficile que celle du départ.


    Bref, c'est pas simple mais ça évolue.

  • Séance de septembre 2010

    Au cours de cette séance, nous avons fait le point sur les choses qui m'angoissent.
    Mes angoisses sont plus présentes depuis que j'ai arrêté les anti-dépresseurs. Cela est handicapant d'une part, mais de l'autre, cela me pousse à agir pour régler les problèmes, car si je suis plus facilement angoissée, je perçois également mieux l'origine de mes angoisses et je trouve plus facilement comment y remédier.
    C'est comme si, en arrêtant le traitement, j'avais quitté des lunettes aux verres fumés. Je vois mieux ce qui se passe.
    Le psy m'a donc aidée à trouver comment me débarrasser d'une de mes angoisses du moment, me donnant ainsi le canevas de la démarche.
    Elles ont toutes, évidemment, un lien plus ou moins rapproché avec le postulat de départ de ma phobie, sauf que le postulat s'applique à TOUT LE MONDE et que mes angoisses actuelles ne s'apliquent qu'à mon entourage. La peur que les gens importants pour moi aient une mauvaise image de moi ou, exprimé autrement, le souhait que ces personnes m'aiment. Je n'ose pas faire ceci, pas dire cela de peur d'être mal jugée, je laisse s'enliser les petites difficultés qui, avec le temps et le laisser-faire, deviennent plus grandes et se transformes en grosses angoisses.

  • Séance de juillet 2010 avec le recul

    Je vais maintenant nommer les séances par leur mois. Ça sera plus simple.

    J'ai décidé d'arrêter les anti-dépresseurs, en faisant attention au syndrome de sevrage cette fois-ci. Le psy est OK.
    J'ai arrêté d'en prendre avant mes vacances. Ça fait maintenant 4 semaines que je n'en prends plus du tout.
    Le résultat est que mes angoisses sont plus présentes, comme si j'avais retiré un filtre, ou des lunettes roses devant mes yeux. J'ai eu peur au début, j'ai cru faire une rechute avec un état anxieux généralisé.
    J'ai vu le psy à ce moment-là. Il a décortiqué mes angoisses et en a déduit que ce n'est pas un trouble anxieux généralisé, mais des angoisses bien précises sur des sujets bien concrets, qu'il faut que je traite une par une.
    C'est ce que je fais, et ça marche. Elles disparaissent. D'autres apparaissent, mais pas systématiquement.
    En fait, l'arrêt du traitement me rend plus sujette à l'anxiété, mais ça ne justifie pas de reprendre le traitement. Je pense que plus "j'abattrai" d'angoisses par moi-même, moins j'en aurai à l'avenir. Du moins s'installeront-elles moins facilement.

  • Le retour de la vengeance...

    Depuis quelques temps, je constate que je n'ai plus de difficulté avec les gens qui me sont indifférents (c'était le postulat de ma phobie sociale), mais que j'en ai toujours autant avec mon compagnon. Et comme ça va mieux pour le reste, je focalise sur ces dernières, cela devient très difficile à vivre.

    Et sur ce sujet, je pense bien que le psy s'est trompé. Il pense que je vais bien, mais que c'est mon compagnon qui est dans l'excès de demande, auxquelles, du fait, je ne peux pas répondre.
    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, le psy avait raison : mon compagnon reconnait qu'il est anxieux, il a peur de l'abandon, il a besoin de savoir précisément ce que l'autre pense pour se rassurer]

    La semaine dernière, j'ai fait une formation sur les personnalités difficiles et les personnalités pathologiques avec Christophe André pour mon travail.
    (Je cite Christophe André : La personnalité est dite "difficile" ou "pathologique" lorsque certains de ses traits deviennent trop rigides et inadaptés aux situations : perte de la souplesse et du caractère adaptatif. Cela entraîne une souffrance individuelle, des difficultés pour les interlocuteurs, parfois une baisse de l'efficacité personnelle ou sociale ; cela peut aller jusu'à des complications psychiatriques diverses, qui sont assez souvent des troubles dépressifs, des troubles anxieux, des abus de substances.
    Les types "purs" sont rares, le plus souvent, chaque individu correspond à un mélange de plusieurs types de personnalités.)
    Je me suis reconnue dans le comportement de différentes personnalités en ce qui concerne mon comportement vis-à-vis de mon compagnon.

    Par exemple :

    PASSIF-AGRESSIF :
    (là je me reconnais à 100%)

    • résiste aux exigences ou demandes qu'il estime illégitimes
    • discute exagérément les ordres
    • MAIS de manière détournée :
    • fait "traîner" les choses
    • est volontairement inefficace
    • boude
    • de plaint auprès d'autres interlocuteurs



    PERSONNALITE ANXIEUSE :
    (ce qui me concerne est en gras)

    • soucis trop fréquents ou trop intenses par rapport à tous les aspects de la vie quotidienne : surévaluation du risque et des conséquences
    • intolérance à l'incertitude
    • avant : anticipation inquiète
    • pendant : sur-attention envers les signaux de "danger", et sous-attention envers les signaux de "sécurité"
    • après : ne tire pas la leçon des démentis apportés par la réalité
    • tension physique importante



    PERSONNALITE DEPENDANTE :
    (ce qui me concerne est en gras)

    besoin d'être rassuré et soutenu :

    • réticent à prendre des décisions seul
    • a du mal à initier des projets
    • n'apprécie pas la solitude
    • Crainte de la perte de lien :
    • dit toujours oui pour ne pas déplaire et accepte toutes les demandes pour se rendre agréable
    • hyper-sensibilité aux critiques ou à la désapprobation
    • excessivement perturbé par les ruptures et séparations



    PERSONNALITE EVITANTE :
    (en gras : ce qui me concerne et qui je pense est en lien direct avec ma phobie sociale, en gras italique : ce qui va mieux depuis ma TCC)

    • évitement de la plupart des activités sociales comportant une implication personnelle
    • Pas de problèmes pour les échanges brefs et superficiels, ou ce qui est centré sur un échange d’informations précises (comme au travail), mais réticence (liée à une appréhension majeure) à personnaliser et approfondir les liens
    • révélation de soi et engagement que si on est sûr d’être apprécié ou aimé
    • maintien en retrait par peur de paraître ridicule, déplacé, « inférieur »
    • hypersensibilité à toute forme de refroidissement du lien ; peut percevoir des signes de mépris derrière de l’ironie ou de l’humour, des preuves de désamour derrière de la distraction (si on a oublié de le saluer ou si on l’a fait moins chaleureusement que d’habitude). Du coup, se replie et s’isole encore plus
    • l’estime de soi fragile (se perçoit comme moins attirant et compétent que les autres)
    • la peur d’agir sous le regard des autres [= de mon compagnon] (par peur de l’échec et du jugement social)
    • le blocage et l’inhibition dans les situations sociales, notamment informelles (soirées, repas, cocktails), si ne connaît pas très bien les gens.



    Je voulais parler de tout ça à mon compagnon, mais évidemment, je n'ai pas réussi (peur du jugement).
    Hier soir, il m'a réveillée parce qu'il n'était pas bien (lui non plus, mais pour d'autres raisons...), je n'ai pas compris qu'il n'allait pas bien parce qu'il ne l'a pas exprimé clairement, (à 3h du matin en plein sommeil, il faut que les choses soient dites clairement), je me suis plus ou moins rendormie. Il l'a mal pris, le ton est monté, puis redescendu et dans le feu de la discussion, j'ai trouvé le courage de lui parler de tout ce que j'ai écrit plus haut.
    Il m'a dit que c'est précisément ce genre d'infos dont il a besoin quand il me reproche de ne pas lui dire comment je vais. Il a ajouté que depuis 5 ans que nous sommes ensemble, il ne comprend pas que je ne sois toujours pas capable de lui dire ce genre de choses.
    C'est dur pour lui comme pour moi.
    J'en ai profité aussi pour lui dire que je ne trouvais pas normal qu'il ne m'ait pas encore dit ouvertement que j'ai maigri alors que je viens de perdre 10kg en 4 mois et que ça fait des années qu'il me tanne pour que je maigrisse. En fait, il me l'a dit, mais de manière indirecte, pas très claire ou maladroite. Résultat, je n'ai pas reçu l'information, je n'ai retenu que les moments ou c'est moi qui lui ai fait remarqué (sur-attention envers les signaux de "danger", et sous-attention envers les signaux de "sécurité"). J'ai du mal à entendre les choses positives et lui a du mal à les formuler.

    Par curiosité, j'ai rempli une échelle de Rathus avec uniquement les items qui peuvent s'appliquer à mon compagnon (j'ai trouvé 18 questions sur 30, le score va donc de -54 à +54)). Résultat : dans le négatif : -5.
    Alors que si je la remplis en entier et par rapport au tout-venant, je suis dans le positif. La dernière fois que je l'ai remplie, j'étais à +48.
    D'ailleurs à la dernière séance, il m'a demandé le la remplir, je donnerai le bilan à la prochaine note.

    Bon, je saurai quoi raconter à mon psy demain.

  • 31ème séance avec le recul

    En fait, je pense que je suis "guérie". J'ai atteint un niveau de fonctionnement tout à fait compatible avec mon mode de vie actuel. Ce qui explique que je me sente bien. Je sais que ce n'est pas terminé, que je ne suis pas à l'abri d'une rechute ou d'erreurs de jugement. Je ne suis donc pas sûre de continuer à alimenter ce blog. D'autant que le contenu des dernières séances ne concernaient pas ma thérapie.