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Estime de soi

Je suis retournée voir la psy qui m'a fait passer les tests, parce que j'avais des questions à lui poser. Notamment pour qu'elle m'indique qui aller voir pour la suite, parce que j'étais convaincue qu'elle avait autre chose à faire que de suivre des gens comme moi, dans la mesure où elle est spécialisée dans l'autisme.
Elle m'a expliqué qu'elle suit beaucoup d'adultes, dont pas mal de HPI, que mon cas méritait tout autant d'attention que n'importe qui d'autre et qu'elle ne voyait pas d'inconvénient à me suivre, d'autant plus qu'elle ne connaît pas de psy spécialisé dans le HPI. Elle m'a conseillé de prendre contact avec une asso de parents d'enfants HPI pour avoir d'autres noms, afin d'avoir le choix.
Ensuite elle m'a demandé sur quoi je souhaitais travailler, qu'est ce que j'aimerais arriver à faire que je n'arrive pas à faire actuellement. Je lui ai expliqué que je voudrais être dans la sphère privée comme je suis au travail : affirmée, dynamique, confiante. Je lui ai parlé du bouquin de M. de Kermadec, qu'elle ne connaissait pas "probablement parce que c'est une psychanalyste" et de l'histoire du faux-self. Je lui ai parlé aussi de mon rapport à l'argent, de mon manque d’affirmation avec mes proches, de mes difficultés de prise de décision, de mon manque d'initiative que je pense inhibé par une sorte d'auto-censure, de la pauvreté de ma vie sociale. Elle m'a dit qu'il lui semblait qu'une grande partie de mes difficultés étaient liées à ma faible estime de soi. Je lui ai dit que, pourtant, avec le psy, nous avions évalué que je n'avais pas de problème d'estime de soi. Elle m'a fait passer un questionnaire, chose que n'avait pas fait le psy. En fait, avec le psy, à l'époque, nous n'avions évalué que l'affirmation de soi.
Il en ressort que j'ai une estime de soi très faible.

Voici ce questionnaire :

http://www.preparationmentale.fr/echelle-destime-de-soi-de-rosenberg/

(mon score était de 24)

La psy m'a expliqué qu'on pouvait améliorer l'estime de soi (arriver à un score entre 31 et 34) avec une thérapie qui se ferait en 10/12 séances, à raison d'une séance tous les 15 jours. Et que de cela découleront tout un tas d'amélioration en terme de qualité de vie ; mais que cela risquait de modifier l'équilibre de mon couple et qu'il fallait que mon mari et moi soyons prêts à cela.
C'est donc avec elle que la suite se fera.

Commentaires

  • Bonjour,
    Je tombe par hasard sur votre blog, dont j'ai juste commencé la lecture (car le temps me manque) mais avant de fermer la page j'avais juste envie de vous remercier et de vous écrire mon admiration pour la mine d'or qu'est votre témoignage. Je suis psychologue, je termine une formation en TCC, je suis amenée à accompagner des patients souffrant de phobie sociale, et je suis sidérée de la richesse de vos écrits, de la précision, de toutes les données bibliographiques... Bon d'accord, le HPI n'y est peut-être pas pour rien, mais je vous remercie vraiment de ce partage passionnant et qui, certainement, en aidera plus d'un(e), qu'il soit "phobique" ou "thérapeute". Bref : MERCI, Madame.

  • Vous n'imaginez pas à quel point votre commentaire me fait plaisir, j'en ai la larme à l'oeil. Merci à vous !

  • Bonjour, je suis tombée sur votre site en faisant des recherches quant à la phobie sociale. Je pense souffrir de phobie sociale avec une personnalité évitante, et de TAG. Je n'ai que 17 ans et cela commence vraiment à m'handicaper, j'angoisse notamment beaucoup pour ma rentrée à la fac... Seulement, je n'arrive pas a faire le premier pas chez le psychologue. Parler à un inconnu des choses les plus personnelles que j'ai à dire fait battre mon coeur hors de ma poitrine rien que d'y penser.. j'ai l'impression d'être piégée dans un cercle vicieux. Comment avez vous consulté pour la première fois? Comment était-ce? Je prie pour ne pas rester toute ma vie dans cette situation et de m'en sortir! Merci beaucoup pour votre témoignage (que je n'ai lu que très partiellement, il faut a tout prix que je lise le reste!)

  • Bonjour Shoukie,

    Avant ma TCC, à chaque fois que j'ai fait la démarche d'aller voir un psy, c'est parce que l'angoisse devenait tellement forte et envahissante qu'elle m'empêchait de fonctionner. Pour la toute première psychologue, j'en étais même arrivée, et c'était la première et la dernière fois que j'ai vécu ça, à avoir des idées suicidaires. J'étais dans un état de détresse et de souffrance tel que je n'avais plus le choix, si je voulais continuer à fonctionner (et à vivre !), je devais me faire aider. Depuis que j'ai fait ma TCC, ça va beaucoup mieux. C'est maintenant le rationnel qui me fait consulter, car je suis consciente que j'ai encore des problèmes et je souhaite les régler.
    Voilà, j'espère que mon témoignage te donnera le courage de faire le premier pas !

  • Bonjour Shoukie,
    Comme indiqué sur le comm précédent, je suis psychologue et je comprends très bien comme la première démarche peut être difficile. Si vous le souhaitez je peux vous proposer d'échanger par téléphone pour répondre à vos inquiétudes quant à e premier RDV, puis selon la région où vous êtes, voir si j'y connais un psu TCC ou si je peux vous aiguiller sur comment vous y prendre. Ça ne me gêne pas de prendre quelques minutes si ça vous permet d'aller beaucoup mieux un jour! :-)
    En tout cas, le projet d'aller voir quelqu'un est une excellente idée, donc déjà félicitations pour ça! :-)
    Vous pouvez m'envoyer un message si vous souhaitez qu'on échange. Courage!

  • Bonjour Shoukie,
    pour ma part, j'ai beaucoup de mal à apprendre à parler de moi. Mes 1eres séances de psychothérapie furent très, très, très laborieuses (il est vrai que les psys que je voyais à l'époque ne m'aidaient guère, ne sachant probablement pas que pour les anxieux le silence du psy est la dernière des attitudes à adopter).
    Après réflexion, je dirais que mes difficultés à parler de moi (outre l'attitude trop froide des psys) étaient dues à:
    - pudeur excessive
    - déficit d'estime de moi (donc parler de moi ne pouvait être que dévalorisant)
    - perfectionnisme et dichotomie (je pensais à tord que je devais tout dire de moi, immédiatement et sans omission, et si je n'y arrivais pas alors c'est que j'étais nul)
    - manque d'habitude (parler de soir s'apprend, par l'écoute des autres et par la pratique)

    En conclusion, je vous encourage à lire le max de témoignages (on en trouve à la pelle sur le web), et à vous entraîner à parler de vous (en vous inscrivant sur un forum sérieux tel que phobiesociale.org ou tout autre dont le cadre est bienveillant et les modérateurs vigilants, à contacter les services d'aide téléphoniques, et les correspondants Médiagora qui sont tous bénévoles.
    Bon courage pour la suite

  • Heu, méfiance, méfiance. Un psy qui propose ses services sur le net, moi, je me méfierais.
    Elemm, je n'affirme pas que vous êtes un prédateur, mais je ne trouve pas votre démarche très déontologique. Je ne suis pas sûre que votre rôle sur le net soit de proposer vos services, ne seraient-ils que téléphoniques. Pourquoi ne pas simplement inciter simplement Shoukie à consulter plutôt que de lui proposer de vous appeler ?

  • Ouhlala ouhlala!
    Pardon pour la méprise alors, très loin de moi l'idée de vampiriser qui que ce soit... En même temps Miaou je ne peux pas vous en vouloir car il est vrai qu'il y a des "prédateurs" y compris chez les psy, mais euh vraiment je ne crois pas en faire partie... Je suis vraiment désolée si c'est l'impression que j'ai pu donner!
    Je n'envisageais pas une seule seconde de "proposer mes services" à Shoukie : évidemment qu'il n'y a pas de thérapie par téléphone, je ne crois pas non plus aux thérapies par Skype, je reste convaincue que la méthode "à l'ancienne" du face à face est indispensable. Seulement, ce qu'elle dit est que sa phobie sociale et son TAG l'empêchent d'aller consulter, car justement elle appréhende beaucoup la rencontre avec cet inconnu(e) à qui elle serait sensée raconter les choses les plus personnelles. Donc on peut lui dire d'aller consulter, mais ça elle le sait déjà ; le problème est qu'elle n'y arrive pas. Ma proposition était seulement de répondre à d'éventuelles questions pour faire baisser la pression, du genre "qu'est ce que je dois dire au psy? qu'est ce qu'il attend de moi? est-ce que je suis obligée de lui raconter ma vie? comment faire si je me sens trop angoissée pour parler?", et juste faire retomber un peu l'image du "PSY" majuscules, le gars mystérieux dans son grand fauteuil. En fait on est des êtres humains, on va sur le net entre midi et deux, on lit des bouquins, on essaie de faire au mieux et pi des fois bah on dit des trucs qui sont interprétés de travers (ce qui veut donc dire que je ne l'avais pas assez bien formulé, on est bien d'accord ^^).
    Loin de moi donc, l'idée de lui proposer une thérapie. Ni 15 appels, ni un suivi téléphonique, ni même 1h au téléphone. Juste, comme j'aurais dit à une amie dont la fille n'oserait pas aller consulter, "ben si tu veux, dis lui qu'elle m'appelle et je lui raconterai comment ça peut se passer, et si ça la rassure elle pourra peut-être plus facilement faire la démarche".
    Pour finir de vous rassurer, j'ajouterais que a) les chances qu'elle soit dans ma ville sont proches de zéro, b) je ne reçois pas les mineurs! Je ne travaille qu'avec les adultes. c) Je ne "cherche" pas des patients, je bosse déjà 50h/semaine, ça va merci ^^. d) Sur mes postes salariés, quand des patients ont besoin d'un suivi et que je les oriente à l'extérieur, je ne leur dis jamais que j'ai un cabinet libéral. J'oriente toujours vers des confrères, question de déontologie, parce que je pars du principe que leur offrir une première prestation gratuite (puisque je suis payée par la clinique) puis leur proposer de payer la suite, c'est un peu comme un dealer : c'est moche, et c'est pas déontologique en effet!
    Il est par contre tout à fait utile d'informer sur les "qualités" que doit avoir le psy et dont l'absence doit faire fuir. Je suis désolée que ma proposition d'aide ait été interprétée comme tel, c'était juste un coup de pouce sans contrepartie (c'est ma façon de fonctionner, même si ça peut paraître bizarre mais le côté commercial reste difficile pour moi, c'est surement pour ça que je ne suis pas milliardaire).
    Peut-être aussi, Miaou, que le fait qu'un thérapeute prenne la parole sur votre blog vous a gênée ; après tout, vous avez amplement le droit : vous êtes chez vous. J'ai l'habitude d'être facilement bavarde, mes excuses alors si mon commentaire vous a paru déplacé. Vous avez le droit de le supprimer, je ne vous en voudrais pas. Je trouve même plutôt sain que vous preniez soin de cet espace que vous vous êtes créé :-)
    Sur ce, je vous souhaite à toutes les deux d'aller au mieux. Voilà quoi...

  • Merci d'avoir pris le temps de vous expliquer. J'apprécie le "ben si tu veux, dis lui qu'elle m'appelle et je lui raconterai comment ça peut se passer, et si ça la rassure elle pourra peut-être plus facilement faire la démarche".
    J'ai réagi un peu vite, je pense, mais me voilà rassurée :)

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