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  • Émotions

    Quand Antonio Damasio nous explique les émotions (15ème minute) :

    http://www.france2.fr/emissions/les-pouvoirs-extraordinaires-du-corps-humain/diffusions/16-09-2014_260489

     

    Antonio Damasio est un éminent chercheur en neurosciences qui a démontré le rôle des émotions dans le fonctionnement cérébral. Il nous explique ce que sont les émotions : des manifestations physiques déclenchées par un stimulus extérieur (visuel, auditif, tactile...etc) qui ont une influence sur le cerveau. Et non l'inverse.

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  • Phobie administrative ?

    Tout le monde attaque M. Thévenoud et sa phobie administrative. J'ai commencé par faire pareil et puis, au fil des jours, cette histoire s'est mise à me travailler sérieusement.

    OK, la phobie administrative, ça n'existe pas, tous les professionnels de la profession (Christophe André, Michel Lejoyeux, Antoine Pelissolo... etc) interrogés sont d'accord à ce sujet. Mais tout-de-même, ne pas payer son loyer, ne pas envoyer sa déclaration d'impôts à temps, ne pas payer ses notes de kiné, ce sont des choses que je connais bien.
    A une époque, alors que j'étais salariée, que je gagnais correctement ma vie et que je ne dépensais pas mon argent dans des sommes astronomiques, je me suis retrouvée interdite bancaire, simplement en ne faisant pas mes comptes et en n'ouvrant pas les courriers de ma banque. Je l'ai déjà largement raconté ici. Mes parents, qui préféraient m'aider à payer mon loyer plutôt que de risquer de me voir en difficulté, renflouaient mon compte sans me le demander, alors que je gagnais plus qu'eux.

    Thévenoud n'a pas déclaré ses impôts à temps, voire pas déclaré du tout, pendant 3 ans ? Moi j'ai complètement arrêté de faire mes comptes pendant 10 ans.

    Il a payé 3 ans de loyers en retard ? Moi, j'ai vécu 6 ans au crochet de mes parents, alors que je gagnais plus qu'eux. Et ensuite, j'ai vécu 5 ans aux crochets de ma collègue, qui ne se souciait pas de ne pas me voir verser régulièrement les rétrocessions d'honoraires que je lui devais. J'ai contracté une dette énorme auprès de mes parents et auprès d'elle.

    Il parle de "phobie administrative", qui n'existe pas ? Moi, j'ai appelé ça ma "phobie de l'argent", alors que la vraie phobie de l'argent, ce n'est pas ça.

    Il a été nommé secrétaire d'État au commerce extérieur, alors qu'il avait eu ces problèmes avec le Trésor Public ? J'ai acheté une maison en m’endettant sur 25 ans sans connaître exactement le montant de mes revenus mensuels. Mon mari et la banque n'y ont vu que du feu.

    Alors certes, la "phobie administrative" n'est pas décrite scientifiquement, mais qu'on ne me dise pas que les propos que tient ce monsieur pour sa défense ne peuvent être rien d'autres que les mensonges d'un escroc. Certes, il n'aurait peut-être pas du accepter le poste de Secrétaire d’État. Mais je peux comprendre que ce soit le genre d'opportunité qu'on a du mal à refuser, même si on a des casseroles. D'autant qu'en matière de "pas vu, pas pris", on a des précédents dans ce gouvernement.


    Bref, toute cette hypocrisie politico-psycho-journalistique m'agace énormément. J'ai le sentiment que ceux qui l'attaquent sont les mêmes que ceux qui savaient pour Cahuzac.
    Je suis peut-être une naïve au pays des cyniques. Tant-pis.

    Je suis d'ailleurs très étonnée de l'analyse de Christophe André à ce sujet.
    Il dit "qu'il y a un vrai souci avec cette ligne de défense qui consiste à psychiatriser ses errements, ses dissimulations, ses turpitudes."
    Moi je dis que quelqu'un qui procrastine sur sa déclaration d'impôts, tout en étant élu Conseiller Général et en se faisant élire Député, ne peut qu'avoir un souci d'ordre psychiatrique, du moins psychologique.

    Il dit aussi "Soit c’est un problème de narcissisme exacerbé. Il se pense au-dessus des lois et il a joué et il a perdu."
    Oui, à un moment on se croit au-dessus des lois, on se dit que ça ne nous rattrapera pas. On n'est plus trop dans le rationnel. Sinon, on ne continuerait pas.

    "Soit il y a une incapacité réelle. C’est vrai que l’on a parfois des patients qui sont très, très anxieux par rapport à l’administration, qui tardent à payer leurs factures"
    Oui, aussi, l'un n'empêche pas l'autre. Je dirais même que c'est la grande anxiété qui nous fait sortir du rationnel.

    Et enfin : "mais dans ce cas là, il faut qu’il démissionne pour se faire soigner, le pauvre."
    Là, je suis d'accord. Qu’il se fasse soigner. Comme moi

    Lien permanent 1 com' Catégories : Phobie de l'argent
  • Si j'avais écouté ma mère

    Si j'avais écouté ma mère, j'aurais fini dans "l'Amour est dans le pré", candidate, ou pire, prétendante.

    Je m'explique : ma mère ne souhaitait pas que je fasse des études longues.

    Si je l'avais écoutée, je ne serais pas partie faire mes études. Je ne me serais pas émancipée. Je n'aurais pas acheté mon premier ordi. Puis mon deuxième. Je n'aurais pas passé mon temps libre sur internet. Je n'aurais pas rencontré mon futur mari par ce biais. Il ne m'aurait pas fait prendre conscience que j'avais une phobie sociale. Je ne me serais pas soignée. Je ne serais pas restée en couple.

    Si j'avais écouté ma mère, je serais restée à la campagne.
    Aujourd'hui, je serais coiffeuse, boulangère ou agricultrice, selon son souhait.
    Je serais restée phobique sociale, telle Monsieur Jourdain, sans le savoir.
    Et je passerais dans "l'Amour est dans le pré".
    Et je connaîtrais Karine Lemarchand en vrai.
    Et je conduirais un tracteur. Le mien, ou le tracteur de celui dont je serais la prétendante.
    Et je boirais le café tous les jours avec ma mère, ou avec la mère de celui dont je serais la prétendante. Avec des biscuits sablés périmés. Déjà que quand ils sont frais, je n'aime pas trop ça, les biscuits sablés. Sur la toile cirée de la cuisine, qui fait des plis parce qu'elle est usée.
    Et puis je n'aurais pas de week-end. Pas de vacances.
    Et je me sentirais obligée de faire des enfants.
    Et puis la messe, avec ma mère, tous les dimanches.

    Ma vie serait alors exactement ce à quoi j'ai toujours voulu échapper.
    Enfin sauf Karine Lemarchand, je ne la connais pas, je n'ai rien contre elle.

    Enfin, voilà, tout ça pour dire que le lundi soir, parfois, je frémis.

    Lien permanent 2 com' Catégories : A propos de moi, Phobie sociale