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Manque d'affirmation - Page 6

  • 23ème séance avec le recul

    Le fait d'avoir rendez-vous juste avant le boulot m'a permis de me "remettre sur les rails" et m'a permis de retrouver le rythme la semaine suivante. Cela m'a donné l'impulsion et la volonté de ne pas me recoucher.
    Et le fait d'avoir manqué deux mardis sans que personne ne trouve à y redire, en dehors de l'inquiétude qu'ont exprimé mes collègues les plus proches, a fini de me démontrer que cet établissement, voire cette institution, n'est pas digne de l'angoisse qu'il me provoque et me conforte dans le choix que j'ai fait.
    En fin de compte, le psy a raison : bien fait pour eux.

  • 23ème séance

    La vingt-troisième séance s'est déroulée le matin, juste avant mon travail. Ça tombait bien, les deux mardis précédents je n'avais pas pu m'y rendre en raison de fortes crises d'angoisse et de grande fatigue. Je me suis donc levée, et pas recouchée, pour le psy et j'ai pu aller au travail après.
    Je l'avais appelé la semaine précédente pour lui faire part du fait que je ne m'étais pas rendue deux mardis de suite à mon travail. Il m'avait conseillé de ne pas hésiter à prendre des anxiolytiques pour passer le cap et être capable d'y aller, et puis de réfléchir à ce qui provoquait cette angoisse, qu'il a qualifié de panique. Pour moi il ne s'agissait pas de crise de panique. Je ne pense pas avoir déjà vécu une crise de panique. Ce doit être beaucoup plus fort que ce que j'ai déjà ressenti.

    Comme d'habitude, je n'ai réussi à trouver une explication à mes crises d'angoisse que 5 minutes avant le rendez-vous. J'ai peur que mes collègues ne m'aiment plus. Mes collègues proches, ceux que j'apprécie.

    Quand j'ai raconté au psy mes deux jours d'absentéisme, il a dit "bien fait pour eux!". C'est une façon de dédramatiser qui m'a beaucoup plu.
    Et puis il m'a expliqué une chose que j'aurai pu formuler moi-même, ceux de mes collègues qui ne comprendraient pas mon choix et m'en voudraient ne mériteraient pas que je m'en fasse pour eux. Ceux qui le méritent sont ceux qui ont compris mon choix.
    Ce qui est précisément la réalité.

  • 22ème séance

    Toujours déprimée, moins d'anxiété.

    Le psy m'a demandé pourquoi. Comme je n'arrivais à lui dire, il m'a demandé depuis quand.
    "C'est depuis que j'ai refusé de postuler sur un temps plein dans le public."
    Il m'a demandé quelle part de l'activité du temps plein correspond exactement à ce que j'aime y faire : la recherche. Cela représente un tiers du temps, si je suis réaliste et que j'envisage comment cela sera dans quelques années. Il m'a alors expliqué que ce tiers-temps de recherche, je pourrai tout-à-fait le faire en n'étant pas titulaire du public. Donc je n'ai pas à déprimer. Ce qui me tient à cœur n'est pas perdu. Ce qui est perdu, c'est la qualité du service fourni par ce secteur du public. Donc je ne dois pas avoir de regret à le quitter.
    CQFD.
    Il m'a dit que je dois faire le deuil, certes, mais le deuil de la RÉALITÉ, pas le deuil de l'utopie que je me suis créé et triant les souvenirs des années passées dans le public.
    La réalité, c'est que c'est le merdier.

    Il m'a dit au revoir en me disant "la réalité, pensez à la réalité".

  • 21ème séance

    Toujours déprimée, avec beaucoup d'anxiété.

    Le psy m'a demandé pourquoi.
    Quand on me pose la question, la première réponse qui me vient à l'esprit est très vite masquée par une sorte d'auto-censure qui me fait répondre "j'en sais rien". Quand je suis devant le psy, je sais que je n'ai pas le choix. Si je veux avancer, je dois lui répondre. Alors je lui réponds.
    "C'est à cause de mon travail. Je viens de refuser de postuler sur un temps plein (dans le secteur public)."
    Le psy m'a donné son point de vue sur l'avenir du public et m'a dit que ce n'est pas parce que je ne serai jamais temps plein dans le public que je ne pourrai pas faire ce qui me plaît.
    Je lui ai dit que, du coup, je n'ai pas fait ce qu'il m'avait demandé de faire la dernière fois, étant donné que j'avais déjà du mal à me lever pour aller bosser le matin. Il m'a dit qu'en effet ce n'est plus la priorité. Il faut d'abord que je sorte de cet épisode dépressif.
    Il m'a dit d'augmenter la dose d'antidépresseurs.
    Ce à quoi j'ai répondu que c'était déjà fait.

  • 20ème séance

    Je suis arrivée à la 20ème séance anxieuse et déprimée.
    Le psy l'a perçu tout de suite et m'a demandé de lui raconter ce qui se passait. Je lui ai raconté les disputes violentes avec mon compagnon. Il m'a demandé de lui expliquer ce qui butait entre mon compagnon et moi.
    La prise d'initiative.
    Il m'a dit que ça tombait à pic dans ma thérapie. Mon compagnon va redynamiser la thérapie. Il va nous aider.

    Puis le psy a essayé de me faire rire, ça n'a pas marché. Il m'a demandé où j'en était de mon traitement anti-dépresseur. Je lui ai dit qu'il fallait qu'il m'en prescrive. Que j'avais augmenté la dose l'hiver d'avant avec la psy et que j'étais revenue à la dose normale depuis. Il m'a dit qu'il allait certainement falloir réaugmenter la dose. Ce à quoi j'ai répondu que j'étais dans cet état depuis la veille. Il m'a dit qu'en effet, cela pouvait être juste réactionnel à la crise. Mais si ça dure, faudra augmenter la dose.

    Il m'a expliqué de manière rationelle, objective et simple comment je pourrais répondre à la requête de mon compagnon. Prendre une initiative : proposer un ciné. Le psy pense que mon compagnon souhaite seulement que je propose quelques trucs une fois de temps en temps pour savoir ce que j'aime. Pas besoin de prendre toutes les initiatives. Il pense que mon compagnon continuera à en prendre 90%, si je donne signe de vie de temps à autres. Cette analyse est acceptable. Du moins, de mon point de vue, c'est beaucoup moins effrayant.

    Donc à moi de jouer.

  • Une page se tourne...

    Edit du 26 décembre 2011 :

    Je ne m'en rendrai compte que beaucoup plus tard, mais c'est là que la thérapie bascule du traitement de ma phobie sociale vers le traitement de mon manque d'affirmation :

    Je suis débarrassée de ma phobie (à 90% d'après le précédent test et cela sera confirmé par les suivants), ma peur du jugement de TOUS LES GENS, y compris ceux qui je ne connais pas, a disparu. Je suis donc débarrassée du postulat (= je veux que tout le monde m'aime).

    Il ne reste plus que ma peur vis-à-vis des gens de mon entourage proche (compagnon, famille, collègues etc...). Cette peur ne fait pas partie de la phobie sociale, c'est une peur "normale" mais accentuée par mon manque d'affirmation.
    Maintenant vont donc remonter à la surface les problèmes en lien avec les personnes qui me sont proches.
    Je vais le découvrir au fil des mois, me poser des questions, quelques fois le psy y répondra. Je vais mettre presque 2 ans à comprendre que ma phobie sociale est finie et que je dois me concentrer sur mon manque d'affirmation pour arriver à me sentir bien dans ma vie.

  • Ma thérapie

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    En septembre 2007, j'ai démarré une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour traiter ma phobie sociale.


    Et j'ai décidé d'en faire un blog, pour pouvoir poser les mots sur les maux plus facilement.
    Voici le déroulement de ma thérapie. Les séances sont mensuelles, les notes aussi.



    [edit du 26 décembre 2011 : Je réalise que le traitement de ma phobie sociale est fini depuis longtemps et qu'il s'agit à ce jour de traiter mon manque d'affirmation. Je décide donc de réorganiser les notes de ce blog en deux principales catégories :  traitement de ma phobie sociale et traitement de mon manque d'affirmation.]

    Lien permanent 0 com' Catégories : Manque d'affirmation, Phobie sociale