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  • Novembre 2012

    Je suis arrivée à cette séance la mine un peu renfrognée par l'incompréhension de la séance précédente.
    Mon mari m'avait incitée à revenir sur ce qui s'y est dit. J'ai réussi à le faire. C'est la première fois, depuis que je vois ce psy, que j'arrive à oser revenir sur ce qui s'est dit à une séance précédente, alors que ce n'est pas la première fois que j'en ai ressenti le besoin.

    Nous nous sommes donc expliqués sur ce désaccord.
    J'avais refusé l'achat d'un objet de loisir à mon mari. Nous nous étions pris la tête sur le pourquoi de ce refus. J'en étais arrivée à la conclusion qu'il s'agissait plus de lui exprimer ma frustration, que de faire attention au budget. Le psy, lui, pensait qu'étant donné ma situation financière, il était souhaitable de refuser cet achat. Ce en quoi il n'a pas tort, mais je n'ai pas refusé pour cette raison-là.
    "De quoi êtes-vous frustrée ?" m'a-t'il donc demandé. De tout un tas de choses que je ne fais plus, parce que j'évite des situations potentiellement conflictuelles.
    "Des exemples ?" m'a-t'il demandé. Par exemple, je ne regarde plus de films. Parce que quand je regarde un film, il arrive fréquemment que je m'endorme devant. Mon mari s'en rend compte et me fait généralement une réflexion du genre "T'as bien dormi ?" à la fin du film. Réflexion que je prends très mal, donc conflit. Du coup, je ne regarde plus de film, ça me permet d'éviter ce genre de réflexions.
    Le psy m'a dit qu'il fallait que je trouve pourquoi ce genre de réflexion était inacceptable pour moi, parce qu'à ses yeux, il n'y a rien de méchant, peut-être un peu d'ironie, mais ce n'est même pas sûr.

    Nous allons donc travailler sur ce que j'ai qualifié d'hypersensibilité à la critique et dont je parle au psy depuis 2010. Ce thème revient régulièrement au fil des notes de ce blog. En 2010, les critiques et autres réflexions me provoquaient des crises d'angoisse. Aujourd'hui, je suis plus affirmée, donc cela provoque des engueulades. Je pense qu'il s'agit d'un nœud important dans mes difficultés relationnelles. Si nous arrivons à le dénouer, quel soulagement !

  • Jésus reviens, Jé-ésus reviens

    J'ai terminé de lire le livre de Benjamin Schoendorff sur l'ACT.
    Je mets en pratique au quotidien. Il me semble que cela devient de moins en moins difficile de me distancier de mes pensées anxieuses, de ne les considérer que comme ce qu'elles sont : le produit de mon intelligence et non la perception de la réalité. J'essaie de ne plus les chasser, mais de ne pas en tenir compte dans mes actions.

    J'ai eu du mal au début, parce qu'il n'est pas spécifié dans le livre ce qu'on doit faire quand on est en pleine crise d'angoisse, pour la faire s'arrêter. Et puis je suis arrivée au chapitre 7 "Levez les dernières barrières", où il est question d'éprouver de la compassion pour soi-même. Lorsque des pensées anxieuses apparaissent, la compassion est un bon moyen de lâcher prise.

    Je me suis rendue compte que je ne savais finalement pas trop quoi mettre derrière ce terme de compassion.

    Schoendorff la définit comme suit :
    La compassion envers nous-même, c'est notre capacité à accueillir avec douceur ce que nous ressentons et pensons. C'est faire de la place à nos souffrance, tout en souhaitant les voir s'alléger. C'est le geste que nous faisons pour réconforter un enfant qui a mal, pour accueillir avec douceur tant sa douleur que l'expression de sa douleur, sans la juger. C'est le fait de rester disponible et présent à la douleur tout en souhaitant la voir s'apaiser.

    J'ai cherché quelque chose de plus "pratique". J'ai trouvé sur Egide.Altenloh.com ceci :
    Construire son image de compassion idéale
    Il existe quatre qualités fondamentales à la compassion :
    La sagesse. Elle sait ce que signifie être un être humain. Elle comprend ce qu'est la souffrance, la haine, le désespoir, la solitude, le désir et la joie. Elle comprend que les créations de l'esprit – avec tous ses sentiments, stratégies, stéréotypes complexes et parfois confus – font partie intégrante de l'existence et sait comment avancer elles.
    La force et la résistance. Elle est solide et sait encaisser les chocs. Elle sait aussi se montrer énergique pour défendre ou protéger ce qui est important.
    La chaleur et la douceur. Elle irradie un halo de tendresse. Dans certaines pratiques bouddhistes, on imagine le bouddha envoyant la compassion sous forme d'énergie.
    L'absence de jugement. Notre image de compassion ne nous condamne pas, ne nous juge pas, ne nous critique pas. Ce qui ne signifie pas qu'elle n'a ni désir ni préférence, seulement que son désir le plus profond est notre bien-être et notre épanouissement.


    Et là, ça a fait tilt, mon image de compassion idéale c'est Jésus. Le Jésus de quand j'étais petite au catéchisme et dans Fripounet.
    Le Jésus qui donne un amour inconditionnel et sans jugement, celui qui accueille Marie-Madeleine, tout ça.
    C'est sympa, ça faisait longtemps qu'il était sorti de ma vie.

    Jésus reviens...
    Jésus reviens, Jé-ésus reviens
    Jésus reviens parmi les tiens
    Du haut de la croix indique-nous le chemin
    Toi qui le connais si bien



    Du coup, j'ai compris le phénomène des Born Again Christians, la rédemption par la foi et les sectes.

    NB : Si vous voulez monter une secte, appliquez le livre de Schoendorff sur vos fidèles : remplacez la méditation (le "SIM") par la prière et zappez le travail sur les valeurs (le patient doit déterminer ses propres valeurs, ce qui compte vraiment pour lui dans la vie) en le remplaçant par des règles d'obéissance inconditionnelle au gourou.