3ème séance avec le recul
Je suis sortie soulagée de cette séance. Extrêmement soulagée. Enfin, un psy m'avait comprise. A la troisième séance, il a mis le doigt sur mes rapports avec ma mère, alors qu'avec mon autre psy, il a fallu 2 ans pour que cela sorte.
J'ai donc longuement réfléchi à ce qui s'est passé avec ma mère à l'époque où je situe l'origine de mes troubles actuels.
C'est là l'origine de ma phobie sociale, j'en suis persuadée. C'est ce que j'appellerai ici le "drame originel".
[edit du 17 mai 2012 : ce "drame originel" est le décès de ma grande-soeur en 1983 (j'avais 8 ans), tellement tabou à la maison, que je n'osais même pas en parler ici]
Il m'a également mis la puce à l'oreille concernant mes rapports actuels avec ma mère.
Je n'arrive pas à raconter ma vie à ma mère, surtout quand je ne vais pas bien (très souvent ces dernières années) et je culpabilise de cela. J'ai peur que le lien s'étiole entre ma mère et moi.
Jusqu'à maintenant, les psys que j'ai cotoyés m'ont répondu à cela qu'il fallait que j'arrive à rentrer plus en contact avec ma mère, à renouer le lien, ainsi je me sentirai mieux.
Lui, a pris le problème à l'envers. A 33 ans, il est normal de ne pas raconter sa vie à sa mère. C'est de culpabiliser pour cela qui n'est pas normal.
Si on reprend le schéma explicatif :
SITUATION -> COGNITION -> EMOTION -> COMPORTEMENT
On peut dire que la situation était normale. Le hic apparaît au stade de la cognition : la représentation que je me fais de la réalité, il y a une distorsion, et donc les émotions (culpabilité, angoisse) et le comportement (évitement, je ne vais plus voir mes parents que 3 ou 4 fois par an) qui en découlent ne sont pas appropriés.
Commentaires
Ma mère est aussi un peu à l'origine de tout cela, moi non plus je ne me confie pas et lui ment même en lui disant que tout va bien...
Mon psy il dit que j'ai raison de ne rien lui dire, que ça ne la regarde pas, que j'ai passé l'âge de tout raconter à ma mère.