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cognitive

  • Séances de novembre et décembre 2010 avec le recul

    Il y a des évènements dans la vie, même s'ils sont heureux, qui font remonter à la surface des angoisses venant d'on ne sait où et accentuent les difficultés de la vie quotidienne.
    C'est précisément ce que je suis en train de vivre. Un évènement positif (nous achetons une maison !) me perturbe, car il touche du doigt certaines de mes peurs, réveille mes angoisses et m'empêche de me réjouir et de participer activement.
    Au début, j'avais entamé la mauvaise démarche vis-à-vis de ces angoisses : travailler sur les conséquences : les difficultés de communication avec mon conjoint.
    Le psy m'y a aidée. Il m'a fait chercher ce que je devrais dire quand mon compagnon me dit quelque chose qui me provoque une petite bouffée d'angoisse. Une réponse toute faite pensée à froid et au calme qui fait retomber la tension, à la place d'une réponse instinctive dictée par une angoisse irrationnelle. Ça devrait marcher.
    C'était une bonne idée, mais ça n'était pas la réponse au problème du moment, je m'en suis rendue compte en voyant mon anxiété s'aggraver au fil des jours.
    Réveillée à 5h par la boule au ventre, malade d'angoisse toute la journée, difficulté à m'endormir le soir. Et ce pendant presque 2 semaines. J'ai relu mes notes sur le bouquin de Christophe André ("Je dépasse mes peurs et mes angoisses") et j'ai travaillé pour décortiquer ce qui me rend malade. J'ai passé en revue tout ce qui est anxiogène dans ma vie. J'ai fait des listes, taché de trouver des solutions pour chacun des éléments. J'ai fait quantité d'exercices de relaxation. L'angoisse n'est pas passée. Je sentais que quelque chose n'avait pas été mis à jour, mais seule, j'avais peur de chercher ce que c'était. Peur de faire une grosse crise de panique. Peur de la peur.
    La dernière fois que j'avais vécu dans l'angoisse comme cela, c'était à cause de quelque chose que je n'avais pas dit à mon compagnon et je me retrouvais coincée entre les conséquences de ce que je n'avais pas dit, la peur de l'avouer et l'incompréhension totale de mon compagnon. Cette fois-ci, il n'y avait plus rien que je cachais à mon compagnon. J'ai eu beau chercher, pas moyen de trouver ce qui me mettait dans cet état-là.
    J'ai revu le psy à ce moment-là. Il a réussi à me faire vider mon sac. J'ai avoué ce qui me faisait peur, dont je n'avais effectivement jamais parlé en séance de psy. Je me suis sentie mieux après-coup et pendant les jours qui ont suivi, l'angoisse avait quasiment disparu.
    Puis elle est réapparue. Alors j'ai replongé mon nez dans ce qui me faisait si peur et j'ai ainsi peaufiné ma compréhension de ce qui me bloque.
    Cela répond tout à fait à la partie du postulat qui s'adresse à mon entourage proche. Je ne suis donc pas encore sortie de l'auberge, mais j'arrive de mieux en mieux à me débrouiller seule. J'ai de plus grosses difficultés, mais c'est du au fait que j'arrive à faire des choses de plus en plus difficiles, des choses que l'angoisse m'aurait interdites auparavant. J'avance, et c'est ce qui compte.
    D'autant qu'aujourd'hui, je n'ai plus besoin d'anxiolytiques pour venir à bout de mes crises d'angoisse. Je les désamorce :

    • que se passe-t'il ?
    • qu'est ce que je ressens ? à quelle intensité ?
    • qu'est ce que je pense ? qu'est ce qui m'angoisse exactement ? de quoi ai-je peur ?
    • cette peur est-elle rationnelle ?
    • que puis-je faire d'utile et d'adapté pour remédier à cette angoisse ET à cet événement ? (= plan B)




    Voici deux citations de Christophe André qui m'aident au quotidien :
    "Continuer malgré la peur, elle se dissoudra peu à peu."
    "Être heureux, c'est se permettre de vivre l'instant présent." (sans rumination du passé, ni anticipation anxieuse des problèmes du futur)

    Un mp3 de Passeport Santé fait par Christophe André :
    Quelques minutes par jour pour garder sa santé mentale en forme

    Un autre mp3 de Passeport Santé fait par Sonia Lupien :
    Que signifie « gérer son stress » et comment faire?

     

    [edit du 17 mai 2012 : avec le recul, la raison pour laquelle j'ai fait un nouveau TAG cet hiver-là est liée à ma "phobie de l'argent" : je ne faisais pas mes comptes alors que mon compagnon pensais que je les faisais, nous avons acheté une maison alors je ne savais pas de quel budget nous disposions réellement, avec la peur que le budget réel soit très en dessous ce que j'estimais à la louche et toutes les conséquences que cela pouvait avoir]

     

  • Séance de juillet 2010 avec le recul

    Je vais maintenant nommer les séances par leur mois. Ça sera plus simple.

    J'ai décidé d'arrêter les anti-dépresseurs, en faisant attention au syndrome de sevrage cette fois-ci. Le psy est OK.
    J'ai arrêté d'en prendre avant mes vacances. Ça fait maintenant 4 semaines que je n'en prends plus du tout.
    Le résultat est que mes angoisses sont plus présentes, comme si j'avais retiré un filtre, ou des lunettes roses devant mes yeux. J'ai eu peur au début, j'ai cru faire une rechute avec un état anxieux généralisé.
    J'ai vu le psy à ce moment-là. Il a décortiqué mes angoisses et en a déduit que ce n'est pas un trouble anxieux généralisé, mais des angoisses bien précises sur des sujets bien concrets, qu'il faut que je traite une par une.
    C'est ce que je fais, et ça marche. Elles disparaissent. D'autres apparaissent, mais pas systématiquement.
    En fait, l'arrêt du traitement me rend plus sujette à l'anxiété, mais ça ne justifie pas de reprendre le traitement. Je pense que plus "j'abattrai" d'angoisses par moi-même, moins j'en aurai à l'avenir. Du moins s'installeront-elles moins facilement.

  • 31ème séance avec le recul

    En fait, je pense que je suis "guérie". J'ai atteint un niveau de fonctionnement tout à fait compatible avec mon mode de vie actuel. Ce qui explique que je me sente bien. Je sais que ce n'est pas terminé, que je ne suis pas à l'abri d'une rechute ou d'erreurs de jugement. Je ne suis donc pas sûre de continuer à alimenter ce blog. D'autant que le contenu des dernières séances ne concernaient pas ma thérapie.

  • Malade


    Depuis que j'ai commencé cette thérapie, je comprends mieux tout ce qui provoque ces angoisses dont je souffre depuis des années. Le problème qui se pose, c'est que, maintenant que je connais ce qui peut provoquer une crise d'angoisse, j'ai tendance à avoir peur de ces choses. J'ai peur de l'angoisse. J'ai le sentiment que ça me complique la vie. Du moins, en ce moment.
    Ceci-dit, à bien y regarder,  je ne pense pas éviter plus de situations qu'avant. Simplement, je suis consciente du mécanisme qui s'opère et qui aboutit à l'évitement ou à l'envie d'évitement d'une situation potentiellement anxiogène.
    La peur de la crise d'angoisse est tellement présente en moi ces jours-ci, que j'ai le sentiment de vivre sous une cloche et de manquer d'oxygène.

    D'autre part, il n'y a pas que la peur de la crise d'angoisse qui m'empoisonne, il y a la honte de faire une crise d'angoisse pour une chose jugée anodine pour une personne "normale".
    "Normal", c'est le mot. J'ai le sentiment d'être malade. Malade d'angoisse.
    Cette vision négative de ma situation est liée à une crise qui s'est produite il y a 3 jours et m'a plongée dans une fragilité qui, je le pense, est passagère.
    Quoi qu'il en soit, je me sens malade. J'espère que ce n'est pas une façon de me réfugier derrière une étiquette qui me permettrait de me replier sur moi et de ne plus avoir à faire d'effort pour continuer à évoluer. Mais comme je viens de l'écrire, c'est un état temporaire. Je vais me remettre de la crise et ce sentiment de maladie va s'estomper un peu.

     

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