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affirmation - Page 3

  • Temps mort

    Mardi dernier, j'avais rendez-vous avec le psy en début de matinée. Je n'y suis pas allée, l'angoisse a pris le dessus. Je ne suis pas fière de moi, d'autant que cela repousse le prochain rendez-vous à la fin du mois de mai. Ca m'embête beaucoup de ne pas avoir surmonté l'angoisse pour aller voir le psy. Cela avait fonctionné la fois d'avant.
    Le psy a contourné le problème en me donnant rendez-vous un lundi et non un mardi pour la prochaine fois.
    On verra.

  • 23ème séance avec le recul

    Le fait d'avoir rendez-vous juste avant le boulot m'a permis de me "remettre sur les rails" et m'a permis de retrouver le rythme la semaine suivante. Cela m'a donné l'impulsion et la volonté de ne pas me recoucher.
    Et le fait d'avoir manqué deux mardis sans que personne ne trouve à y redire, en dehors de l'inquiétude qu'ont exprimé mes collègues les plus proches, a fini de me démontrer que cet établissement, voire cette institution, n'est pas digne de l'angoisse qu'il me provoque et me conforte dans le choix que j'ai fait.
    En fin de compte, le psy a raison : bien fait pour eux.

  • 23ème séance

    La vingt-troisième séance s'est déroulée le matin, juste avant mon travail. Ça tombait bien, les deux mardis précédents je n'avais pas pu m'y rendre en raison de fortes crises d'angoisse et de grande fatigue. Je me suis donc levée, et pas recouchée, pour le psy et j'ai pu aller au travail après.
    Je l'avais appelé la semaine précédente pour lui faire part du fait que je ne m'étais pas rendue deux mardis de suite à mon travail. Il m'avait conseillé de ne pas hésiter à prendre des anxiolytiques pour passer le cap et être capable d'y aller, et puis de réfléchir à ce qui provoquait cette angoisse, qu'il a qualifié de panique. Pour moi il ne s'agissait pas de crise de panique. Je ne pense pas avoir déjà vécu une crise de panique. Ce doit être beaucoup plus fort que ce que j'ai déjà ressenti.

    Comme d'habitude, je n'ai réussi à trouver une explication à mes crises d'angoisse que 5 minutes avant le rendez-vous. J'ai peur que mes collègues ne m'aiment plus. Mes collègues proches, ceux que j'apprécie.

    Quand j'ai raconté au psy mes deux jours d'absentéisme, il a dit "bien fait pour eux!". C'est une façon de dédramatiser qui m'a beaucoup plu.
    Et puis il m'a expliqué une chose que j'aurai pu formuler moi-même, ceux de mes collègues qui ne comprendraient pas mon choix et m'en voudraient ne mériteraient pas que je m'en fasse pour eux. Ceux qui le méritent sont ceux qui ont compris mon choix.
    Ce qui est précisément la réalité.

  • 22ème séance

    Toujours déprimée, moins d'anxiété.

    Le psy m'a demandé pourquoi. Comme je n'arrivais à lui dire, il m'a demandé depuis quand.
    "C'est depuis que j'ai refusé de postuler sur un temps plein dans le public."
    Il m'a demandé quelle part de l'activité du temps plein correspond exactement à ce que j'aime y faire : la recherche. Cela représente un tiers du temps, si je suis réaliste et que j'envisage comment cela sera dans quelques années. Il m'a alors expliqué que ce tiers-temps de recherche, je pourrai tout-à-fait le faire en n'étant pas titulaire du public. Donc je n'ai pas à déprimer. Ce qui me tient à cœur n'est pas perdu. Ce qui est perdu, c'est la qualité du service fourni par ce secteur du public. Donc je ne dois pas avoir de regret à le quitter.
    CQFD.
    Il m'a dit que je dois faire le deuil, certes, mais le deuil de la RÉALITÉ, pas le deuil de l'utopie que je me suis créé et triant les souvenirs des années passées dans le public.
    La réalité, c'est que c'est le merdier.

    Il m'a dit au revoir en me disant "la réalité, pensez à la réalité".

  • 21ème séance

    Toujours déprimée, avec beaucoup d'anxiété.

    Le psy m'a demandé pourquoi.
    Quand on me pose la question, la première réponse qui me vient à l'esprit est très vite masquée par une sorte d'auto-censure qui me fait répondre "j'en sais rien". Quand je suis devant le psy, je sais que je n'ai pas le choix. Si je veux avancer, je dois lui répondre. Alors je lui réponds.
    "C'est à cause de mon travail. Je viens de refuser de postuler sur un temps plein (dans le secteur public)."
    Le psy m'a donné son point de vue sur l'avenir du public et m'a dit que ce n'est pas parce que je ne serai jamais temps plein dans le public que je ne pourrai pas faire ce qui me plaît.
    Je lui ai dit que, du coup, je n'ai pas fait ce qu'il m'avait demandé de faire la dernière fois, étant donné que j'avais déjà du mal à me lever pour aller bosser le matin. Il m'a dit qu'en effet ce n'est plus la priorité. Il faut d'abord que je sorte de cet épisode dépressif.
    Il m'a dit d'augmenter la dose d'antidépresseurs.
    Ce à quoi j'ai répondu que c'était déjà fait.

  • 20ème séance

    Je suis arrivée à la 20ème séance anxieuse et déprimée.
    Le psy l'a perçu tout de suite et m'a demandé de lui raconter ce qui se passait. Je lui ai raconté les disputes violentes avec mon compagnon. Il m'a demandé de lui expliquer ce qui butait entre mon compagnon et moi.
    La prise d'initiative.
    Il m'a dit que ça tombait à pic dans ma thérapie. Mon compagnon va redynamiser la thérapie. Il va nous aider.

    Puis le psy a essayé de me faire rire, ça n'a pas marché. Il m'a demandé où j'en était de mon traitement anti-dépresseur. Je lui ai dit qu'il fallait qu'il m'en prescrive. Que j'avais augmenté la dose l'hiver d'avant avec la psy et que j'étais revenue à la dose normale depuis. Il m'a dit qu'il allait certainement falloir réaugmenter la dose. Ce à quoi j'ai répondu que j'étais dans cet état depuis la veille. Il m'a dit qu'en effet, cela pouvait être juste réactionnel à la crise. Mais si ça dure, faudra augmenter la dose.

    Il m'a expliqué de manière rationelle, objective et simple comment je pourrais répondre à la requête de mon compagnon. Prendre une initiative : proposer un ciné. Le psy pense que mon compagnon souhaite seulement que je propose quelques trucs une fois de temps en temps pour savoir ce que j'aime. Pas besoin de prendre toutes les initiatives. Il pense que mon compagnon continuera à en prendre 90%, si je donne signe de vie de temps à autres. Cette analyse est acceptable. Du moins, de mon point de vue, c'est beaucoup moins effrayant.

    Donc à moi de jouer.

  • 19ème séance avec le recul

    Je dois donc noter ce qui me gène.

    Pendant les premières semaines, je n'ai pas réussi à noter un seul évènement. Pas moyen. Rien ne m'apparaissait correspondre, alors que mon quotidien n'avait pas changé.
    Je pense qu'il s'agit d'un bon vieux blocage. Je ne veux pas voir ce qui se passe. Qu'importe, le psy m'y aidera.

    Et puis, il s'est produit coup sur coup deux énormes engueulades avec mon compagnon (à notre décharge, nous avons tous les deux arrêté de fumer, et nos humeurs s'en sont trouvées quelque peu modifiées). Il me reproche de ne pas prendre d'initiative, chose que mon manque d'affirmation m'empêche de faire. Il trouve que sur ce point-là, je n'évolue pas et en a assez de ne rien voir venir.

    Là je me suis dit que j'aurai de quoi raconter au psy.
    Ces semaines-là furent très dures à vivre et ont pas mal affecté mon moral.

  • 19ème séance

    J'ai du retard dans les séances. Du coup, je ne me souviens pas de tout ce qui s'est dit.

    En résumé, au cours de la 19ème, j'ai expliqué au psy que ce qui me posait maintenant problème, c'est le quotidien avec mon compagnon. Encore beaucoup trop de difficulté pour communiquer sereinement avec lui.
    Le psy m'a demandé de lister ce qui me pose problème. Je dois noter chaque fois que quelque chose se produit et pour laquelle, par exemple, j'ai envie de dire non et je n'ose pas.

     

  • 18ème séance avec le recul

    C'est vrai que je me sens mieux.
    Plus d'angoisse le soir. Ou si peu, que ça passe sans anxiolytique.
    Je me sens soulagée, allégée. Même si j'ai encore conscience d'être handicapée par ma phobie. Il me reste des choses à travailler. Principalement avec mon compagnon. Mais je dois dire que j'ai déjà fait quelques progrès vis-à-vis de lui.

    Vis-à-vis de tout le reste aussi, j'ai fait des progrès. Des gros.
    Hier, j'ai appelé le SAV de mon téléphone portable, dont la batterie s'est mise à ne plus prendre correctement la charge quelques mois après que je l'ai acheté. J'ai passé ce coup de fil sans aucune difficulté. Seulement, comme ça fait très longtemps que j'aurais du le faire et que je n'arrivais pas à le faire, la garantie était finie. Bref, coup de fil pour rien, mais coup de fil passé sans appréhension. Pour le coup, j'ai commandé un nouveau téléphone avec mes points. Et j'ai appelé mon opérateur mon supprimer une option payante dont je ne me suis jamais servie...

    Durant la dernière séance, le psy m'a demandé de faire des demandes à mon compagnon.
    J'en ai fait. Non sans mal, mais j'en ai fait. Certaines ont été un véritable morceau de bravoure. Je suppose que plus j'en ferai, moins j'aurai de mal.

  • 18ème séance

    Au cours de la 18ème séance, nous avons dépouillé les résultats du questionnaire. J'ai cette fois-ci un score de +26 sur l'échelle qui va de -90 à +90. J'ai donc atteint un score positif. Le psy m'a félicitée. Il a regardé les items qui restent dans le négatif :

    - discuter les prix avec les représentants et les vendeurs

    - Si quelqu’un a répandu des histoires fausses et de mauvais gout à mon sujet, je le vois aussi vite que possible pour une explication

    Il m'a expliqué qu'il va falloir que je travaille sur ces 2 items-là, parce que j'en aurai besoin, ne serait-ce que professionnellement.

    Je lui ai fait part des interrogations que j'ai parfois, quand je n'ai pas envie de dire ou de faire une chose. Je me demande si je ne veux pas la faire parce que j'ai décidé que ça ne présentait pas d'intérêt ou parce que j'ai peur de la faire. En résumé, j'ai peur de tomber dans l'excès inverse et de devenir agressive parce qu'il faut à tout prix que je dise tout ce qui me passe par la tête. Il m'a expliqué qu'il y a une grande différence entre trouver qu'une chose n'a pas d'intérêt à être dite, parce qu'on y a réfléchi, et ne pas la dire parce qu'on a peur des conséquences. D'une part, il s'agit d'un raisonnement, de l'autre il s'agit d'émotions. Il m'a dit que parfois il m'arrivera de me cacher derrière un raisonnement pour me laisser aller à ma peur, mais il m'a dit que j'avais le droit d'avoir des faiblesses, comme tout le monde.

    Il m'a demandé de combien je pensais être débarrassée du postulat : 90%, et de la phobie : 90%.
    Je lui ai dit que je commençais à sentir les effets positifs sur mes relations avec mes proches, notamment avec mon compagnon.

    Il m'a demandé de travailler sur les demandes, choses que j'ai encore du mal à faire avec mes proches.