Avril 2014
Ce mois-ci, pas de psy, j'ai annulé la séance pour cause de choses plus importantes à faire en urgence. Je ne m'en porte pas plus mal, je me demande même de quoi je vais lui parler la prochaine fois. Même si je sais bien que je n'ai pas encore tout résolu, je n'ai plus envie de m’épancher auprès de lui. C'est comme si nous étions devenus trop proches pour que je lui raconte les tréfonds de mon esprit. Des fois je me dis qu'il faudrait peut-être que je change de psy. Mais l'idée de devoir tout reprendre du début... ou alors, ça serait l'occasion de ne parler que de ce qui m'importe aujourd'hui.
Ou alors, il faut que j'accepte l'idée de vivre sans psy. Ca peut être une solution, ça aussi. Le psy me disait que c'est normal de ne pas tout raconter à sa mère, ben peut-être que c'est normal de ne pas tout raconter à son psy.
Par exemple, hier soir, j'ai compris, au détour d'une conversation téléphonique avec ma mère, pourquoi ma "phobie de l'argent" s'était installée, au lieu d'être éradiqué dès les premiers signes. Une histoire de culpabilité de mes parents, qui - voulant tout faire pour que je ne souffre pas, par peur de me perdre puisqu'ils avaient déjà perdu leur fille aînée - au lieu de me remettre sur le droit chemin, de me responsabiliser et de me faire corriger mon comportement, ont compensé mes erreurs sans rien dire et ainsi m'ont maintenue dans mon dysfonctionnement.
Tout ça n'est donc pas ENTIÈREMENT de ma faute.
OUF.
Et en même-temps, c'est triste. Et puis j'ai le sentiment d'être une sangsue qui profite du sentiment de culpabilité de mes parents. Et d'un autre côté, je me sens victime de ça.
C'est compliqué.
Et bien cette découverte, je n'ai pas envie d'en parler au psy. J'en ai parlé avec mon mari, j'en parle ici et ça me suffit largement.
Si ça continue, je vais finir par aller voir un psychanalyste (alors que je suis la première à dire que la psychanalyse c'est caca, ça ne soigne pas, c'est de la philosophie et pas de la psychologie etc...) Mais c'est peut-être parce que je n'ai plus besoin d'être "soignée".