Un nouvel espoir
Ça y est, le budget est fait. Évidemment, beaucoup moins élevé que mes estimations, mais ça devrait aller, même si on devra se serrer la ceinture quelques mois, le temps de rééquilibrer.
Mon compagnon m'a incitée à parler de tout ça avec ma collègue, auprès de qui j'ai des dettes. Lui expliquer que j'ai compris d'où venait le problème et lui expliquer quel est le problème, par honnêteté et pour lui montrer que j'ai confiance en elle en me "mettant à nu" et aussi que je me reprends en main pour que ça se résolve. Je ne lui avais jamais parlé de ma phobie sociale. Maintenant, elle connaît cette facette de moi et nos relations seront plus naturelles.
Ça a été très dur de lui raconter. Le plus dur était avant d'aller la voir, l'angoisse était forte. Je me sentais comme avant de passer un examen oral. Et puis ça a été dur de ne pas être trop confuse dans mes propos. Heureusement, sur les conseils de mon compagnon, j'avais pris des notes pour être sûre de dire tout ce que j'avais à dire. Elle a compris mon problème et m'a rassurée sur sa volonté de continuer à travailler ensemble.
Quand j'y repense, j'ai pris le risque qu'elle me juge négativement. C'est précisément ce dont j'ai peur au quotidien. Ça a été une vraie épreuve, que j'aurais été incapable de mener à bien il n'y a encore pas si longtemps. Je suis impressionnée par le fait d'avoir réussi à le faire. Et je me rends compte que mon compagnon a raison, c'est important qu'il ne soit pas le seul dans mon entourage proche à connaître l'existence de ma phobie sociale. Ça me fait du bien de pouvoir en parler à d'autres gens que lui, et lui ça le soulage, il n'est plus la seule personne à porter le fardeau avec moi. Les rares personnes avec qui j'en avais parlé jusqu'à maintenant sont des gens que je ne vois pas souvent et qui ne voient pas forcément l'impact que cela a sur mon quotidien.
Dire les choses, il faut dire les choses, c 'est ce que me répète mon compagnon presque tous les jours...