Le psy a oublié de me renouveler mes anti-dépresseurs, une fois de plus. Il a déjà oublié, et à chaque fois, il a fallu que je retourne le voir pour récupérer l'ordonnance, parce qu'il refuse d'envoyer ses ordonnances par la poste.
Je lui ai dit (j'ai réussi) que c'était son job de me les prescrire, c'est lui le psy, ce n'est pas à moi de le lui rappeler. Il a répondu que lui ne pouvait pas savoir où j'en étais dans mes médicaments, que c'est à moi de lui demander quand je n'en ai plus. Mouais.
Ces derniers temps, je me sentais bien. J'ai donc décidé d'arrêter le traitement, vu que je le prends depuis plusieurs années maintenant et que cela fait des mois que je n'ai plus eu de symptômes dépressifs. Je ne suis pas retournée le voir pour avoir mon ordonnance.
J'ai donc arrêté net. Chose qu'il ne faut surtout pas faire, il faut arrêter progrssivement, je le sais. D'autant que vu l'ineffciacité de ma précédente psy, j'ai eu besoin de passer à la dose maximale avec elle. Je suis donc passée de la dose maximale à rien du tout, parce que je n'ai plus pensé au risque du syndrome de sevrage.
La première semaine, tout allait bien. C'est au cours de la deuxième semaine de sevrage que j'ai commencé à me sentir mal. Vertiges, irritabilité. J'ai cru avoir un problème de tension artérielle. Au bout de plusieurs jours de vertiges, j'ai pris rdv avec mon généraliste. Entre temps, j'ai compris ce qui se passait quand j'ai eu le sentiment de revivre mon arrêt du tabac. C'est un syndrome de sevrage, beaucoup plus fort que pour la clope, mais c'est la même chose.
Et puis j'avais rdv avec le psy avant le rdv avec le généraliste.
Le psy a halluciné quand je lui ai raconté ce qui se passait. Il ne m'a pas donné le sentiment de s'être remis en question. C'est tout de même de sa faute si au départ je me suis retrouvée sans ordonnance. Il a dédramatisé et a calculé que je n'en avais plus que pour quelques jours de désagrément.
J'ai ensuite vu mon généraliste, qui m'a prescrit la dose minimale de ces antidépresseurs pour amoindrir le syndrome de sevrage. Je vais prendre cette dose quelques semaines, puis la diminuer par deux sur les semaines suivantes, puis arrêter totalement si tout va bien. Il était plutôt outré de l'attitude de mon psy. Je dois dire que je le rejoins dans ce sens.
Au bout de deux jours avec la dose minimale des antidépresseurs, les vertiges avaient disparu et l'irritabilité aussi. Par contre, j'ai fait un petit retour de manivelle : anxiété, tristesse pendant 3-4 jours, probablement dûs au fait que je n'avais plus eu de traitement pendant 2 semaines.
Aujourd'hui ça va. On verra comment cela se passe en diminuant la dose.