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  • Décorticage d'une après-midi de printemps

    Hier, dimanche, mon compagnon avait programmé que nous nettoierions la baie vitrée (très grande, peu voire pas accessible de l'extérieur), j'étais d'accord avec ça. Moi j'avais prévu d'appeler mon grand-frère dans une démarche de résolution de conflit, exercie excessievement difficile pour moi. Mon compagnon devait m'aider avant et pendant le coup de fil à rassembler mes idées et arguments.

    Nous avons reçu du monde pour l'apéro à midi. Après cela, j'ai fait une sieste, épuisée de mon nouveau rythme de travail. Mon compagnon est venu me rejoindre sur le canapé pour siester, il avait peu dormi la nuit précédente. Je me suis levée et j'ai commencé à cogiter et à m'angoisser.
    "Nous avons des choses à faire. Pour les faire, je dois le réveiller. J'ai horreur de le réveiller car j'ai l'impression de faire quelque chose qui lui est désagréable."
    J'ai quelques souvenirs de réveils qui furent extrêment difficiles. Il avait très peu dormi parce qu'il était angoissé par le rendez-vous qu'il avait le lendemain matin, pour lequel je devais le réveiller. Après réflexion, je pense que cela s'est produit une seule fois, mais cette fois a marqué mon esprit et je n'arrive pas à me débarrasser de ce souvenir, alors que la plupart des fois où je le réveille ça se passe bien. Donc je me demande si je le réveille ou pas.
    "Si je le réveille, cela va être désagréable, si je ne le réveille pas, il va râler parce qu'on a rien fait de ce qui était prévu."
    Je quitte la pièce pour m'occuper les mains pour ne pas laisser l'angoisse m'envahir. Je reviens sur le canapé et il finit par se réveiller. Il me demande si ça va. J'hésite quelques secondes, comme toujours, et décide de lui dire que je ne me sens pas bien et que je suis angoissée. Il me demande pourquoi et là mon esprit se brouille sous la panique, je me retrouve incapable de lui expliquer pourquoi. Il s'énerve, me dit qu'il en a marre de mes angoisses. La discussion qui s'en suit est assez pénible et augmente mon angoisse. Il finit par proposer d'aller nettoyer la baie vitrée et me reproche de ne pas l'avoir proposé alors que j'étais réveillée avant lui. Je lui explique que c'est une des choses qui m'angoissait. Ne pas oser le réveiller pour faire ce qu'on a à faire. Il est assez choqué d'apprendre que j'ai peur de le réveiller, il pense que j'ai peur de lui. Je lui explique que je n'ai pas peur de lui, mais de lui déplaire, de faire quelque chose qui lui est désagréable et que j'ai ce souvenir de réveil pénible qui me fait craindre sa réaction. Il m'explique que cela a du se produire une fois, que la plupart du temps il n'est pas dans cet état au réveil. Et il m'explique qu'il aurait préféré que je le réveille. Il a du mal à comprendre que j'ai eu peur de le réveiller. Je lui explique que c'est le principe de mon problème, j'ai peur de choses dont je ne devrais pas avoir peur. J'ai fait des progrès, mais il reste des choses sur lesquelles je bloque.

    Cet épisode m'a fait prendre conscience que je ne lui avais jamais dit que j'avais peur de le réveiller alors que c'est comme ça quasiment depuis qu'on est ensemble. Si je lui en avais parlé, il m'aurait dit bien avant hier que je ne dois pas me préoccuper du fait que le réveiller risque d'être désagréable pour lui. Je dois le réveiller, point. Ce souvenir de réveil difficile est lié à une situation particulière qui ne s'est pas reproduite depuis. Je ne dois pas me baser dessus. Je dois faire les choses.
    Je me suis gâché un certain nombre de dimanches après-midi à cause de cette peur de le déranger ou de le réveiller, alors qu'il ne demande pas mieux que de me voir lui demander de faire des choses.
    Je pense avoir fait un pas conséquent en lui avouant que j'avais peur de le réveiller, parce que maintenant qu'il le sait, je vais me sentir obligée de le faire sans hésiter pour avancer sur ma peur et me et lui prouver que je peux le faire. J'ai mis le doigt une cause de plus de mon anxiété et je vais pouvoir m'en débarrasser. J'en suis heureuse.

    Après le nettoyage de la baie vitrée, j'ai finalement réussi à demander à mon compagnon de m'aider appeler mon grand-frère. J'ai pris des notes des arguments qu'il m'a aidé à formuler. Le problème avec mon grand-frère, c'est que sa femme nous reproche des choses et que nous estimons ne rien avoir fait de mal. Elle a installé une mésentente entre mon grand-frère et moi et se victimise. J'ai demandé à mon grand-frère d'être mon témoin de mariage, mais il faut que les tensions soient mises à plat avant le mariage. Je dois donc prendre les devants et appeler mon grand-frère pour lui expliquer que soit il y a conversation entre nous quatre, soit il vient seul à notre mariage.
    Au cours de cette conversation téléphonique, il m'a semblé que mon grand-frère présentait vis-à-vis de sa femme les mêmes difficultés que moi vis-à-vis de mon compagnon. Il n'est pas affirmé. Seulement, sa femme ne l'aide pas spécialement à s'affirmer et semble se contenter de cette situation.
    J'avais déjà constaté que mon (autre) frère présentait des signes de phobie sociale, maintenant je constate que mon grand-frère a un gros manque d'affirmation vis-à-vis de sa femme. Nous semblons être tous les trois atteints du même problème sous des formes différentes. Cela change mon regard sur mes frères et va peut-être me permettre de mieux les comprendre et mieux réussir à communiquer avec eux. Quelle famille...

    Lien permanent 2 com' Catégories : Bulletin de santé, Manque d'affirmation
  • Mars 2012

    J'ai donc revu le psy avec des infos plus précises sur les dates des évenements.
    Ma mère a trouvé des relevés de comptes dans son grenier qui indiquent que j'ai arrêté de faire mes comptes en août 2002.
    Le psy m'a demandé de chercher précisément ce qui s'est passé cet été-là qui pourrait expliquer mon changement de comportement et d'aller chez mes parents pour explorer les documents de l'époque pour savoir si j'ai repris mes comptes après l'interdit bancaire.

    Je ne sais pas quand sera la prochaine séance car j'ai retrouvé un job pour le début de semaine et, pour le moment, je travaillerai aux mêmes heures que le psy.