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  • 14ème séance avec le recul

    Je suis assez surprise du déroulement de la thérapie. Je pensais avoir des exercices à faire pour vaincre la phobie, étape par étape, du plus facile au plus dur.
    C'est étrange, c'est comme si je m'auto-guérissais sans effort. C'est certainement là-dessus que se basent toutes les méthodes miracles qui se vendent en livre. Le simple fait de lire le livre fait prendre conscience, non pas du problème car sinon on n'achèterait pas le livre, des comportements à chasser et le patient s'auto-guérit. Dans un premier temps. J'imagine que par la suite, quand les comportements les plus évidents ont disparu, il y a nécessité d'une ou des phases de travail actif, avec aide du psy et exercices, pour résoudre les difficultés les plus douloureuses et assurer la pérennité des résultats. Mais ça, le livre ne le propose pas.


    Quand je relis la liste que j'ai donnée au psy, je me rends compte qu'il s'agit beaucoup d'item qui signifient "dire ce que je pense". C'est assez terrible comme constat. Je ne dis pas ce que je pense. Parce que j'ai peur que les gens à qui cela ça s'adresse cessent de m'aimer.
    A une époque, je me définissais comme quelqu'un de "sauvage". Je n'étais pas loin du compte. Sauvage dans le sens animal sauvage, qui a peur des humains.

  • 14ème séance

    Au cours de la quatorzième séance, nous avons examiné la liste des choses qui ont évolué, que le psy m'avait demandé de faire.
    Au vu des items de cette liste, il me redemande de quel pourcentage je pense m'être débarrassée du postulat. Je lui réponds comme la fois précédente, 20-25%. Il me dit que le fait que cela n'ait pas progressé l'embête.
    Il continue à parcourir la liste en fronçant les sourcils. Il m'explique que ce n'est pas possible que j'aie aussi peu progressé, car les items de la liste ne sont pas des petites choses, ce sont de gros progrès.
    Il m'a réexpliqué que les 10 personnes proches (10 étant une moyenne) qui comptent dans mon entourage ne sont pas à mettre dans le postulat. Le postulat est : "je veux que tout le monde m'aime". Tout le monde, y compris les gens que je n'aime pas. Vouloir être aimée par les gens que j'aime, c'est une chose différente, car il n'y a rien de plus normal. Quand je serai débarrassée du postulat, qui ne concerne pas les 10 personnes proches, j'aurai alors suffisament d'assurance pour avancer avec mes proches.
    Il m'a donc demandé de combien je pensais avoir progressé, sans tenir compte des proches.
    J'ai répondu que, si j'écarte mon compagnon et ma mère, je pense avoir progressé de pas loin de 50%, disons plus entre 25% et 50% qu'entre 0% et 25%. Nous sommes partis sur la base de 40% pour le postulat, et idem pour la phobie.

    Il m'a expliqué que nous allons continuer ainsi jusqu'à ce que je me sois débarrassée totalement du postulat. Au fur et à mesure que je me rends compte du non-sens du postulat, je change mon comportement.
    Il pense que de la disparition du postulat découlera un changement dans mon comportement avec mes proches. Par exemple, on peut imaginer que quand je serai débarrassée à 100% du postulat, je serai débarrassée de 50% du problème qui concerne mes proches.

    Il m'a demandé de continuer la liste des choses qui ont progressé pour la prochaine fois, en septembre. D'ici-là, des tas de choses se seront passées, y compris avec mon compagnon. Il a ajouté qu'il avait l'impression que cela m'était plus difficile avec lui. Il m'a expliqué que le fait que je progresse fait que je ne supporte plus certaines choses que je supportais auparavant et qu'il faudra des réajustements dans le couple.

  • 13ème séance avec le recul

    Voici les items de la liste des choses qui ont progressé :

    • dire bonjour aux gens que je connais dans la rue s'il ne m'ont pas vue
    • parler plus facilement avec des amis
    • moins souvent l'impression de ne rien avoir à dire
    • donner mon avis quand je travaille avec un supérieur
    • parler moins difficilement à mon compagnon (reproches entre autres)
    • parler ouvertement à mon autre psy
    • parler plus librement à mon frère, à ma belle-soeur
    • aller à une soirée où je ne connais quasiment personne : moins d'angoisse
    • dire non pour aller à une soirée à laquelle je n'ai pas envie d'aller, au lieu de dire"je ne sais pas" ou de dire oui et de changer d'avis au dernier moment
    • me "défendre" un peu moins difficilement lors de disputes avec mon compagnon
  • A propos de cette thérapie

     

     

    J'en suis à la 13ème séance, j'ai commencé il y a bientôt 1 an de cela.
    C'est long. Normalement, les TCC sont des thérapies rapides. Mais j'habite en centre-ville, là où les psys, comme tous les spécialistes, sont over-bookés. Le psy fait ce qu'il peut pour rapprocher les rdv. De plus, avec mon emploi du temps à trous, je peux y aller en milieu de journée, mais ça ne suffit pas à rapprocher les séances. Nous en sommes à un séance par mois en moyenne. Si nous avions pu nous voir une fois par semaine, la thérapie serait finie depuis longtemps. D'un autre côté, je me demande si mes réflexions auraient été aussi fructueuses avec une séance par semaine. Peut-être bien que oui, puisqu'en général, je mets deux ou trois jours à répondre à la question posée à la séance précédente.


    L'avantage de ces longs intervalles inter-séance, c'est que je prends pleinement conscience de ma phobie.
    L'inconvénient, c'est que j'ai pleinement le temps d'en être totalement déprimée.

     




    Lien permanent 2 com' Catégories : Bulletin de santé, Phobie sociale
  • 13ème séance

    A la treizième séance, nous avons décrypté le questionnaire qu'il m'avait demander de remplir à nouveau. Il m'a redemandé dans quelle proportion je pensais m'être débarrassée de la phobie, ne se souvenant plus de m'avoir posé la question à la dernière séance. J'ai répondu que la fois précédente j'avais dit 10%, mais qu'au vu de mes réponses aux questionnaire, ce serait plutôt 20%. En fait je pensais à 1/4, 25% quoi, mais je n'ai pas osé le dire, j'ai préféré rester prudente et annoncer 20% (cela confirme que je n'ai pas de problème d'estime de moi, mais que j'ai un problème d'affirmation de moi).
    Il m'a demandé également dans quelle proportion je pensais m'être débarrassée du postulat. J'ai répondu que maintenant, je percevais les automatismes de pensées qui me passent par la tête et que je les chasse. J'ai estimé que la progression sur ce sujet était la même que pour la phobie. Il m'a expliqué que le fait que les deux aient progressé de la même façon indique que nous sommes bien sur la bonne piste et qu'il ne semble pas y avoir d'autre postulat à rechercher.

    D'après le psy, le résultat du questionnaire indique que j'ai progressé de 25%.
    Je suis maintenant à -26 sur l'échelle qui va de -90 à +90.

    Je suis restée un peu incrédule sur le coup. Je lui ai dit que j'ai beaucoup de mal à imaginer me débarrasser complètement du problème, même si j'ai confiance en la thérapie.
    Il m'a dit que le fait que j'ai déjà commencé à progresser, et ce de manière significative (le seuil de significativité étant de 10 points et j'en ai gagné environs 25) et un signe très positif pour le pronostic. En général les gens commencent à faire des progrès après la découverte du postulat et pas avant. Il m'a dit aussi que la progression serait en dent de scie. Il a eu une fois un patient qui a progressé de manière continue et rapide et qui a rechuté rapidement.


    Il m'a demandé de noter pour la prochaine fois la liste des points qui se sont améliorés.