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  • Rewind

    Je suis retournée sur mon ancien blog pour m'assurer qu'il était toujours en ligne, et j'en ai relu quelques notes. Je suis tombée sur un article où j'exprimais mes "grosses difficultés dans les relations humaines". A l'époque, je n'avais pas la moindre idée de ce qui me posait problème, je savais juste que j'avais un problème. J'ai parcouru ce blog pour retrouver d'autres notes du même genre. Il y a notamment celle-ci qui est très caractéristique :


    Exutoire

    Je monte sur un pont
    je plonge rassuré
    Je n'aimais pas mon nom
    je n'ai jamais su aimer
    La carapace d'or
    qui protège ma vie
    serait-elle un trésor ?
    Je la trouve hors de prix


    Jean-Louis Murat - Royal Cadet


    Explication de texte :

    Il y a des jours où on a l'impression de porter sur soi une sorte de carapace, dont on voudrait bien se défaire.
    Ce serait comme la métamorphose à l'envers.



    Quand je relis ça, ça me replonge dans ce sentiment d'oppression que je subissais, c'est franchement désagréable. Et il y a plein de notes comme ça.
    Vivement que tout ça soit définitivement derrière moi.

    Lien permanent 0 com' Catégories : Bulletin de santé, Phobie sociale
  • 17ème séance

    Au cours de la 17ème séance, nous avons évoqué les difficultés que je rencontre au quotidien avec mon compagnon. Le psy a essayé de me donner des débuts de solutions pour y remédier. La conclusion est : PARLER.
    Mais comment parler ? En général, quand j'ai quelquechose à dire, j'ai tellement attendu pour le dire, que ça sort brusquement et sur un ton agressif. Le psy m'a dit que c'est normal d'avoir des ratés au stade où j'en suis, cela va s'améliorer à l'avenir.

    Il m'a posé la question rituelle : de combien pensez-vous vous être débarrassée du postulat : 80%, de votre phobie : 80%.
    On progresse.
    J'ai hâte que les progrès enregistrés sur le postulat (c'est à dire qui ne concernent pas les gens qui comptent vraiment pour moi) retentissent sur mes rapports avec mes proches. Cela a commencé, mais c'est long, très long.

    Je lui ai dit que globalement je me sentais mieux, beaucoup moins emprisonnée dans ma phobie, plus légère.
    Il m'a redonné le questionnaire pour objectiver ces progrès. Il pense que mon score doit être maintenant positif.

  • 16ème séance avec le recul



    Je vais mieux. Je me sens mieux. Depuis que j'ai pris la décision de changer de travail, je n'ai plus d'angoisse. Quel soulagement !
    Je ne sais pas si c'est dû au fait que mon travail me bouffait la vie et qu'en changer résout un de mes problèmes ou que j'ai pris une grande décision qui m'a fait affronter ma phobie et que cela m'a démontré que je suis capable de le faire. Certainement les deux.


    Les conséquences sur mon quotidien sont multiples : ma vie devient plus facile.


    Mon grand-frère devait venir me voir le week-end dernier. Je l'attendais avec impatience. Il m'a appelée pour me dire qu'il ne pourrait pas parce qu'on lui a demandé de remplacer, une fois de plus, un collègue absentéiste au pied levé sur ses jours de repos. Je lui ai signifié que j'en avais marre qu'il me fasse encore ce coup-là et que, de surcroît, il n'avait pas à compenser systématiquement les insuffisances de ses collègues. Il m'a rappelé 1 heure plus tard pour me dire que finalement il viendrait. Nous avons passé un très bon week-end. Il y a un an, je lui aurais dit que c'est dommage qu'il ne vienne pas, point. Tout en n'en pensant pas moins.



    Je suis allée à un concert le week-end dernier. Il y avait plusieurs groupes programmés. Au premier rang, 3 femmes, qui s'étaient vraisemblablement déplacées pour un seul des groupes au programme, ont passé la quasi-totalité du set d'un des groupes à se prendre en photo sous le nez du chanteur, qui les a d'ailleurs vues et semblait en être gêné. Ce comportement m'a révoltée. A la fin du set de ce groupe, je suis allée trouver ces 3 femmes pour leur signifier que leur attitude manquait totalement de respect pour les artistes. L'une d'elle a répondu en parlant de moi à la troisième personne et en fuyant mon regard. Je lui ai demandé de me regarder dans les yeux pour s'adresser à moi. Son argumentation était que j'étais frustrée de voir ces 3 amies heureuses. Je n'ai eu aucun regret à les houspiller et aucune angoisse à le faire.

    Chose plus anodine, je n'ai plus aucune difficulté à demander du feu à des inconnus.

    Parmi les choses importantes, je n'ai plus du tout envie de me séparer de mon compagnon. C'est peut-être lié au fait que je ne vois plus mon ancienne psy. Elle avait le don de me faire douter du bien fondé de mon couple. De son côté, mon compagnon est beaucoup plus attentif et compréhensif à mon égard. Je l'ai entendu dire à un de ses amis au téléphone, sur un ton ravi "je ne la reconnais plus". Je pense qu'il attendait depuis longtemps l'arrivée de mes progrès.

    Autre progrès, quand j'ai à faire face à une difficulté, je l'envisage comme "un très bon exercice" et non plus comme une galère. Cela me permet de me lancer plus facilement  et de relativiser les éventuels échecs.