La vingt-troisième séance s'est déroulée le matin, juste avant mon travail. Ça tombait bien, les deux mardis précédents je n'avais pas pu m'y rendre en raison de fortes crises d'angoisse et de grande fatigue. Je me suis donc levée, et pas recouchée, pour le psy et j'ai pu aller au travail après.
Je l'avais appelé la semaine précédente pour lui faire part du fait que je ne m'étais pas rendue deux mardis de suite à mon travail. Il m'avait conseillé de ne pas hésiter à prendre des anxiolytiques pour passer le cap et être capable d'y aller, et puis de réfléchir à ce qui provoquait cette angoisse, qu'il a qualifié de panique. Pour moi il ne s'agissait pas de crise de panique. Je ne pense pas avoir déjà vécu une crise de panique. Ce doit être beaucoup plus fort que ce que j'ai déjà ressenti.
Comme d'habitude, je n'ai réussi à trouver une explication à mes crises d'angoisse que 5 minutes avant le rendez-vous. J'ai peur que mes collègues ne m'aiment plus. Mes collègues proches, ceux que j'apprécie.
Quand j'ai raconté au psy mes deux jours d'absentéisme, il a dit "bien fait pour eux!". C'est une façon de dédramatiser qui m'a beaucoup plu.
Et puis il m'a expliqué une chose que j'aurai pu formuler moi-même, ceux de mes collègues qui ne comprendraient pas mon choix et m'en voudraient ne mériteraient pas que je m'en fasse pour eux. Ceux qui le méritent sont ceux qui ont compris mon choix.
Ce qui est précisément la réalité.